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(LONG) Récit accident de décompression - Au secours !

93 vues
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Denis JEANT

non lue,
22 nov. 2010, 04:26:0422/11/2010
à
Bonjour � tous,

Pas vraiment le temps de participer au forum ces derniers temps.

Je voudrais malgr� tout vous faire partager le r�cit un peu long d'un
accident de plong�e, narr� par la victime, Marcel FONDACCI, moniteur
BEES 1 (moniteur CMAS 3 �toiles).

Le r�cit de cette victime est reproduit in extenso � la suite et est �
mon sens tr�s instructif.

Bien �videmment, la s�curit� en plong�e est l'affaire de tous,
plongeurs(ses), moniteurs(trices), responsables de centres, m�decins,
responsables d'organisation en plong�e, CROSS, organismes de secours
(SAMU, Sapeurs-Pompiers...), pouvoir public....

D'une mani�re g�n�rale, beaucoup d'acteurs des secours en plong�e en
France sont comp�tents et ont pour priorit� d'am�liorer la s�curit� en
plong�e...mais parfois, il existe des d�rapages...

J'ai milit� dans ma derni�re intervention du colloque national sur la
s�curit� en plong�e de Poitiers 2010 pour d�velopper une meilleure
connaissance entre les diff�rents acteurs de la cha�ne des secours en
plong�e:

Pr�sentation PDF:
http://www.aqua-web.net/tele/colloquePlsec2010denisjeant4.pdf

http://www.aqua-web.net

Bonne journ�e,

Denis

=======================

AU SECOURS !
Agay, le 6 septembre 2006

La journ�e est magnifique, un ciel sans nuages, pas une ride ne d�forme
la surface de l'eau transparente, quel bonheur ! En ce d�but septembre
les vacances sont termin�es, les touristes sont repartis, le calme de
l'arri�re-saison se met doucement en place.
Jean-Marc, mon ami et complice de toujours, aurait dit : � c'est trop
calme, �a ne me dit rien qui vaille... �, et nous en aurions ri
ensemble, comme d'hab'.
Aujourd'hui, je plonge avec mon fils, la derni�re plong�e de l'ann�e.
La � Bulle � dans la pointe du Dramont, le � Sol e Mar � dans l'Ile
d'Or... Quelques dizaines de m�tres plus bas le � Totto va bene � nous
attend. Ce superbe rocher que j'ai d�couvert il y a presque 30 ans tire
son nom d'une mauvaise interpr�tation de � tout va bien � que Giuseppe,
ami plongeur italien, m'avait cri� de loin depuis son zod'.
Nous jetons l'ancre qui descend, descend, descend encore puis
s'arr�te... et nous nous pr�parons tranquillement avant de basculer dans
une eau limpide � 26� ...
Nous nous glissons longuement le long du mouillage, la plong�e est
profonde, la t�te du caillou est vers 60 m�tres mais l'ancre a rat� sa
cible de quelques m�tres, elle est au sable, un peu plus bas. Nous y
allons, juste le temps d'y accrocher le parachute qui nous aidera � la
remonter tout � l'heure. 77 m�tres � l'ancre, 3 minutes descente
comprise, le mousqueton est en place, nous remontons � 60 m�tres faire
encore une fois le tour de ce magnifique bout de rocher. Tiens,
aujourd'hui un chapon a remplac� la mostelle qui nous attend d'habitude
dans le trou au sommet du caillou...
Mais le temps passe vite... 12 minutes � l'Aladin et nous remontons
d�j�... nous n'avons pas envie de passer des heures dans d'interminables
paliers. 4, 6, 14.... �a reste raisonnable... Nous arrivons � 9 m�tres,
l'amie de mon fils plonge du bateau et de la surface nous fait quelques
signes amicaux. Les minutes passent tranquillement.
Au dernier palier, � 3 m�tres, j'ai un peu froid... je demande � mon
fils s'il a froid lui aussi, non... bof, �a arrive parfois ! Les minutes
s'�coulent encore, je ne me sens d�cid�ment pas tr�s � l'aise, le froid
me g�ne de plus en plus, je suis impatient d'en terminer et de voir
enfin le � 99 � sur mon ordi. Ca y est, le voil�, pas trop t�t !
Je remonte tranquillement en surface et d'un coup de palme essaie de
rejoindre le bateau... mais, sous un magnifique soleil, un temps
splendide, MES JAMBES NE BOUGENT PLUS, MES BRAS NE M'OBEISSENT PLUS, JE
SUIS COMPLETEMENT PARALYSE... il est 13h15 le 6 septembre, j'appelle �
l'aide � Laurent, j'ai un probl�me ! �, le cauchemar vient de
commencer...
Ca s'agite autour de moi, mon fils me d�s�quipe dans l'eau, il hurle des
ordres � son amie, je ne sais plus exactement ce qui se passe, je plonge
dans une semi-inconscience... Me voil� � pr�sent allong� au fond du
bateau.... j'entends Laurent crier � donne-lui de l'aspirine ! �, puis
t�l�phoner aux secours en r�clamant un h�lico, je l'entends dire � je
coupe le mouillage ! �... et je sens le bateau se mettre en route �
grande vitesse vers le port d'Agay. La balise des 300 m�tres a d� virer
au rouge !
Nous arrivons au port... un curieux, ayant vu l'ambulance du SAMU,
bloque l'acc�s au quai avec son bateau, � D�gagez, d�gagez ! � hurle mon
fils... les choses s'acc�l�rent, je ne les comprends pas toutes, mon
esprit saute des passages, je vois des pompiers monter sur le bateau
pour m'extraire, ils me mettent sur un brancard, je ferme les yeux, ma
force s'en va... ils me transportent jusqu'� l'ambulance. Alors que je
vais rentrer dans l'ambulance, une voix � Marcel, Marcel, regarde-moi,
c'est Danielle, c'est Danielle ! �, une voix pleine d'�motion qui me
sort de ma torpeur. J'ouvre les yeux, � peine le temps de voir le visage
de cette amie qui se gravera � jamais dans mon esprit et que je reverrai
pendant de longues nuits apr�s mon accident.
Et j'entre dans l'ambulance : imm�diatement perf et oxy, les minutes
passent.
Ca revient ! Mes jambes et bras bougent � nouveau, je me mets � penser
que, finalement, ce n'est peut-�tre pas si grave.
Un m�decin entre dans l'ambulance, me dit sans m�nagements que plonger
si profond, ce n'est pas prudent, qu'il faut plonger aux m�langes (!)...
je lui demande qu'on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui
dis que l'eau est conseill�e en cas d'ADD, que je sais ce que je dis,
que je suis moniteur...
� et moi, je suis m�decin du SAMU, et je dis pas d'eau ! � fut sa
derni�re phrase en sortant de l'ambulance. J'appris par la suite que ce
m�me m�decin avait �galement �t� agressif envers mon fils, faisant fi de
son �vident �tat de stress et d'inqui�tude.
Nous attendons l'h�lico, �a va mieux, je fais un signe � mon fils par la
porti�re entr'ouverte, �a va, ne t'inqui�te pas, on se sourit.
Je me laisse aller... puis le bruit de l'h�lico, on vient me chercher,
on me transf�re sur le brancard, on change ma source d'oxyg�ne pour
utiliser celle du nouveau moyen de transport, �a va vite, me voil� �
l'int�rieur. On me sangle pour �viter toute chute, une infirmi�re me dit
� si vous avez un probl�me, nous sommes l�, faites-nous signe, nous
interviendrons. �, et nous d�collons.
Presque tout de suite, je me rends compte qu'il m'est difficile de
respirer, qu'il n'y a pas assez de d�bit, que je force pour inspirer, je
ne me sens pas bien du tout. Je le signale � l'infirmier qui me fait
face, il me regarde et, d�signant le casque antibruit qu'il a sur les
oreilles, m'indique qu'il ne peut pas entendre et que nous allons
continuer vers l'h�pital, il tourne la t�te et ne me regarde plus. Je
l'appellerai ainsi � l'aide cinq ou six fois pendant le trajet, j'aurai
toujours la m�me r�ponse ! Je le vois profiter de la balade et admirer
le paysage... moi je sens mes jambes s'engourdir � nouveau. J'appris par
la suite qu'on ne peut avoir d'oxyg�ne normo bar sans insufflateur
(ambu) pour jouer le r�le de tampon lors de l'inspiration, je n'ai qu'un
petit masque facial depuis ma prise en charge par l'h�lico. A quelle
altitude sommes-nous ? Mes pens�es s'entrechoquent... Qu'est-ce qui
m'arrive ?
Vingt minutes plus tard, nous nous posons. Nous sommes � Toulon, dans un
h�pital dont on pourrait dire que le bonheur n'est pas au fond de son
pr� ! On me transf�re sur un nouveau brancard, celui de l'h�pital sur
lequel il n'y a pas d'oxyg�ne, l'h�lico est reparti avec sa bouteille.
Les couloirs de l'h�pital d�filent... un brancardier demande � on
l'emm�ne au caisson ? �, son coll�gue lui r�pond � non, aux urgences. �.
Je suis � pr�sent dans un couloir des urgences, j'attends... toujours
pas d'oxy, je ne sais pas estimer le temps qui passe mais c'est long....
jusqu'� ce qu'une infirmi�re passe par l� et dise � mais il n'a rien �
faire l�, il faut l'emmener au caisson ! �, je suis transport� au
service hyperbare, je ne bouge plus du tout...
Dans le service, personne, � part une secr�taire. Alors que je sens mes
forces m'abandonner, elle se plante devant moi et d'un oeil sombre
m'apostrophe � est-ce qu'au moins vous vous rendez compte de ce que vous
avez ? C'est un accident m�dullaire, Monsieur, c'est tr�s grave ! Vous
comprenez, Monsieur ? � et elle insiste encore avant de s'asseoir � son
bureau, apais�e. Mon �tat, sa gravit�, bien s�r que je mesure !
Depuis son bureau, elle me demande mon nom, mon adresse, insipide
questionnaire administratif, avant de me demander mes param�tres de
plong�e, profondeur, dur�e, paliers... Quand je lui annonce 4, 6, 14,
elle me demande � combien de minutes � 14 m�tres ? �, je deviens fou,
elle n'y connait rien. Apercevant mon Aladin sur le bureau, je luis dis
de regarder �a sur l'ordi, elle me r�pond qu'elle ne sait pas comment �a
marche ! Je lui dis de mouiller ses doigts et de les appliquer sur les
contacts, elle plaisante en demandant s'il ne faut pas utiliser de l'eau
sal�e... je n'ai plus aucune forme d'humour d�cid�ment, �a ne m'amuse
pas du tout. Et le temps passe...
Un infirmier arrive, on attend le m�decin, qui finit par arriver un peu
apr�s. Et, alors que la priorit� est la recompression, il m'inflige des
tests complets, � pique-touche � puis � chaud-froid � sur tout le corps.
Je lui dis d�s le d�but que je ne sens rien nulle part, qu'importe, il
ira jusqu'au dernier test au bout des doigts de pied, un par un. Le
caisson est libre pourtant, juste � c�t� de moi, je le regarde fixement.
L'infirmier tente de placer une sonde urinaire, il n'y arrive pas, le
m�decin l'engueule en lui disant qu'on avait assez perdu de temps comme
�a, qu'il allait le faire lui-m�me.
Je lui dis � si je dois rester comme �a, appuyez sur le bouton, faites
quelque chose, je ne veux pas... �, � on n'a pas le droit... �
r�pond-il, � alors laissez-moi la possibilit� de le faire... �, dialogue
surr�aliste, il y a quelques heures � peine, je plongeais dans l'eau
limpide de cette M�diterran�e que j'aime tant !
Et j'entre enfin dans le caisson, plus de trois heures apr�s ma sortie
de l'eau.
Dans le caisson le m�decin m'explique qu'� ma sortie, dans cinq heures,
on saura o� on en est et que ce sera le point-z�ro de ma r�cup�ration,
que �a ne pourrait ensuite que s'am�liorer.
Tables de recompression utilis�es, les COMEX 18 (2,8 ATA). J'appris
ult�rieurement que les sp�cialistes s'accordent � dire qu'un ADD
neurologique grave (type II) doit �tre trait� au minimum avec des COMEX
30 (4 ATA).
Quand je sors du caisson, il est 21h30, je n'ai rien r�cup�r�.
Pendant les heures qui suivent, contrairement � ce qui m'a �t� dit, �a
s'aggrave, je sens un engourdissement qui monte jusqu'� ma poitrine, je
vais y rester, j'en suis s�r � pr�sent... �a vaut mieux finalement, je
ne me vois pas finir comme �a, je n'ai pas peur, je suis pr�t. J'appelle
mon fils pour le lui dire et r�gler les derniers d�tails.
Mes premi�res nuits sont insupportables mais je survis. La journ�e,
d'inutiles s�ances de caisson � 15 m�tres ne m'apportent rien... je suis
avec des personnes ayant des pathologies moins s�v�res (c'est s�rement
plus simple � g�rer que des s�ances sp�cifiques individuelles). Puis
vint la r��ducation...
Aujourd'hui, quatre ans apr�s, apr�s avoir surv�cu au pire, je suis dans
un fauteuil, t�trapar�tique. Je bouge mes bras et marche difficilement
sur 100 � 200m avec des b�quilles.
Je n'�piloguerai pas sur les cons�quences personnelles, familiales et
bien s�r physiques et psychiques que cette situation a engendr�es.
L'oubli dans lequel on tombe aux yeux de ceux que l'on croyait �tre des
amis et leur absence sont parmi les choses les plus difficiles �
accepter. Heureusement, de nouvelles amiti�s se tissent et l'aide non
d�mentie des plus fid�les amis est pr�cieuse, indispensable.
Pourquoi ai-je �crit cela ?
Ecrire n'a pas �t� facile, j'ai puis� loin dans mes ressources pour le
faire, c'est douloureux.
Je certifie la stricte exactitude des faits relat�s, je n'ai ni menti,
ni exag�r�.
Je remercie ceux qui, lors de cette terrible journ�e, m'ont apport� leur
aide. Mon fils Laurent tout d'abord mais aussi ceux (pompiers ou SAMU)
qui �taient d�j� l� lors de notre arriv�e au port, m'ont sorti du bateau
et apport� les premiers secours avec rapidit� et efficacit�, le
personnel infirmier et aide-soignant lors des journ�es qui suivirent.
Souvenir �mu de cette main qui, silencieusement, se posa sur mon �paule
un jour que je pleurais, seul dans ma chambre d'h�pital...
Au-del� de mon cas personnel, je veux vous dire que �a peut vous
arriver, soyez prudents... et vigilants. Je n'ai pas analys� dans ce
texte les causes de l'accident, mais il est �vident que les conditions
dans lesquelles mon accident a �t� g�r�, a laiss� un doute l�gitime puis
la col�re dans mon esprit quant � la comp�tence et l'information (ou la
formation) des personnels m�dicaux en charge des secours d'urgence.
Pour �viter que cela n'arrive � d'autres, j'ai essay� de mettre en
lumi�re les diff�rentes erreurs commises, les dysfonctionnements et les
informations dont nous, plongeurs, devrions disposer afin d'�tre
secourus efficacement. S'y ajoutent quelques suggestions.
Je pense que la F�d�ration Fran�aise d'Etudes et de Sports Sous-Marins
qui a fait beaucoup d'efforts pour former les plongeurs aux gestes de
secourisme devrait � pr�sent avoir une action en direction des
personnels m�dicaux en charge des accidents de plong�e. Je propose
�galement qu'elle informe ses adh�rents de tout l'aspect � secours � et
� traitement m�dical � au lieu de s'arr�ter � l'arriv�e des secours.
C'est important. Informer le personnel m�dical de ce que nous apprenons,
le B-A-BA du secourisme. En particulier, la n�cessit� de rassurer la
personne en d�tresse.
En cas d'accident, toujours emmener avec soi un proche qui saura activer
l'efficacit� des secours, l'accident� n'en a pas la force (plut�t
quelqu'un qui saura se faire entendre). Ne partez jamais seul ! Dans mon
cas, la non-assistance dans l'h�lico, l'absence d'oxyg�ne � l'h�pital,
mon s�jour inutile aux urgences, et autres... auraient pu �tre �vit�s.
Mon fils aurait d� �tre emmen� avec moi, il avait fait la m�me plong�e
avec les m�mes param�tres et aurait pu, lui-aussi, d�velopper
ult�rieurement un ADD, on l'a laiss� partir. La palanqu�e doit faire
partie du traitement de l'accident.
Les centres hyperbares ne sont pas �quivalents, ils sont plus ou moins
bons, informez-vous lors de vos s�jours sur leurs comp�tences ou
r�putations respectives. Si l'accident arrive, renseignez-vous aupr�s
d'autres centres hyperbares, sur la pertinence et la validit� des
traitements effectu�s. Celui de l'H�pital Edouard Herriot � Lyon est
excellent, il fait des miracles (Docteur Delafosse et recompressions
h�lium-oxyg�ne � 50m)... un transfert rapide n'est peut-�tre pas �
exclure.
L'h�lico est-il vraiment plus rapide qu'une ambulance ? Le temps de
transfert est court mais il faut attendre qu'il arrive sur site.
La modification de la l�gislation sur l'oxyg�ne et ses contraintes
oblige � la location de mat�riel. Elle n'est pas adapt�e � la plong�e de
loisirs hors-club pour de courtes p�riodes. Beaucoup de plongeurs
individuels n'en ont plus � bord...
Il faut absolument �viter de rajouter au poids du traumatisme que l'on
vit, les reproches, les remarques d�sobligeantes, les propos inutiles et
blessants pour se focaliser sur l'efficacit� et la rapidit� des
traitements, y ajouter un c�t� humain.
C'�tait pourtant une belle journ�e...

Marcel FONDACCI - Novembre 2010 - BEES 1 - 13930364

Transmettez ce document � vos amis, � votre club, � tous ceux qui
pourraient un jour �tre concern�s.

N'h�sitez pas � m'envoyer vos remarques, suggestions ou questions �
m.fon...@yahoo.fr

Copie de ce document a �t� envoy�e � la FFESSM, aux clubs, � mes amis
plongeurs, aux organismes concern�s et � diff�rentes revues de plong�e
(OCEAN, SUBAQUA, PLONGEE-MAG, Plongeur.com).
J'ignore la suite qu'ils y donneront...

ANNEXES
Profil de la Comex 30: Le profil de la Comex 30 est utilis� dans des cas
plus s�v�res lorsque l'�tat du plongeur accident� continue toujours � se
d�grader � 18 m�tres d'eau de mer apr�s avoir commenc� avec le profil de
l'US Navy TT6. Dans ce cas il n'y a pas d'autre choix que de descendre �
la profondeur o� les sympt�mes se stabilisent pour �viter toute
aggravation. Pour ce faire, il sera n�cessaire de changer la mixture de
gaz introduite dans le masque du plongeur de l'oxyg�ne pur � un m�lange
nitrox (50/50) mais l'id�al restant un m�lange h�liox (h�lium/oxyg�ne
50/50). Ce changement sera effectu� � 18 m�tres d'eau de mer et vise �
limiter les risques de toxicit� � l'oxyg�ne. D'autres pr�cautions vont
�tre n�cessaires relatives au personnel de caisson (attendant) qui sera
expos� � la narcose en respirant l'air ambiant du caisson � une
profondeur de 30 m�tres d'eau de mer. Le deuxi�me cas dans lequel ce
type de traitement peut �tre b�n�fique est lorsqu'un plongeur accident�
peut �tre trait� tr�s t�t apr�s l'apparition des premiers sympt�mes
(quelques heures). A ce moment l�, un accroissement de la pression peut
s'av�rer b�n�fique. Le profil expos� ci-dessous est celui de la Comex 30
modifi�e qui une fois � 18 m�tres d'eau de mer, permet de se baser sur
un profil bien connu des op�rateurs de caissons qui est l'US Navy TT6.

Voir aussi http://www.ivf.co.il/CX-30.pdf

Source de ce r�cit:
http://okclub.over-blog.com/article-recit-d-un-accident-de-plongee-61181
817.html

Denis JEANT

non lue,
22 nov. 2010, 05:03:2422/11/2010
à
Re-salut,

Denis JEANT <de...@cortexmail.com> wrote:

> Je voudrais malgr� tout vous faire partager le r�cit un peu long d'un
> accident de plong�e, narr� par la victime, Marcel FONDACCI, moniteur
> BEES 1 (moniteur CMAS 3 �toiles).

J'ai fait une erreur ;-) Il fallait lire BEES 1� (instructeur CMAS 2
�toiles).

Cette pr�cision �tait pour certains des participants francophones du
forum pour qui peut-�tre le dipl�me BEES 1� "franco-fran�ais" n'�voque
pas grand chose ?

A+

Denis
--
Site contributif sur la plong�e sous-marine:
http://www.aqua-web.net

Olivier Goldberg

non lue,
22 nov. 2010, 07:16:4622/11/2010
à
Denis JEANT <de...@cortexmail.com> wrote:

> Je voudrais malgr� tout vous faire partager le r�cit un peu long d'un
> accident de plong�e, narr� par la victime, Marcel FONDACCI, moniteur
> BEES 1 (moniteur CMAS 3 �toiles).

Ind�pendemment des causes de l'accident, il est clair que le r�cit de la
prise en charge m�dicale fait peur, et ce � tous les niveaux, depuis le
port jusqu'au caisson.

Sans remettre en cause l'honn�tet� de l'auteur du r�cit, il me faut
quand m�me rappeler que ce dont il se souvient n'est pas n�cessairement
la r�alit� r�elle. Dans ce genre de situation, il est normal d'avoir un
souvenir biais� des �v�nements.

Et tant qu'on y est, vu la pr�sence de troubles neurologiques centraux
majeurs, y compris semble-t-il de troubles de la conscience, il est
normal que le SAMU au port aie refus� de faire boire. Ils ont (j'esp�re)
mis en place une hydratation via la perfusion, qui �vite le risque de
fausse d�glutition.

Pour le reste, j'esp�re que je ferai mieux le jour o� j'aurai � prendre
en charge un accident de plong�e aux urgences.

Bon courage � l'auteur, en tous cas.

--
Olivier Goldberg
Pour le courrier personnel, �crire �: olivier (at) ogoldberg (point) net

angelina.deschamps

non lue,
22 nov. 2010, 08:49:1922/11/2010
à
bonjour a tous

quel serait son intéret de faire un recit " " fantaisiste "" ?

@+


"Olivier Goldberg" <lis...@ogoldberg.net> a écrit dans le message de news:
1jsd0ih.1rkd097b7taauN%lis...@ogoldberg.net...
> Denis JEANT <de...@cortexmail.com> wrote:
>
>> Je voudrais malgré tout vous faire partager le récit un peu long d'un
>> accident de plongée, narré par la victime, Marcel FONDACCI, moniteur
>> BEES 1 (moniteur CMAS 3 étoiles).
>
> Indépendemment des causes de l'accident, il est clair que le récit de la
> prise en charge médicale fait peur, et ce à tous les niveaux, depuis le
> port jusqu'au caisson.
>
> Sans remettre en cause l'honnêteté de l'auteur du récit, il me faut
> quand même rappeler que ce dont il se souvient n'est pas nécessairement
> la réalité réelle. Dans ce genre de situation, il est normal d'avoir un
> souvenir biaisé des événements.
>
> Et tant qu'on y est, vu la présence de troubles neurologiques centraux


> majeurs, y compris semble-t-il de troubles de la conscience, il est

> normal que le SAMU au port aie refusé de faire boire. Ils ont (j'espère)
> mis en place une hydratation via la perfusion, qui évite le risque de
> fausse déglutition.
>
> Pour le reste, j'espère que je ferai mieux le jour où j'aurai à prendre
> en charge un accident de plongée aux urgences.
>
> Bon courage à l'auteur, en tous cas.
>
> --
> Olivier Goldberg
> Pour le courrier personnel, écrire à: olivier (at) ogoldberg (point) net


Denis JEANT

non lue,
22 nov. 2010, 09:17:4822/11/2010
à
Bonjour Angelina et Olivier,

angelina.deschamps <angelina....@free.fr> wrote:

> bonjour a tous
>
> quel serait son intéret de faire un recit " " fantaisiste "" ?
>

Je ne pense pas qu'Olivier a dit cela.

Je cite Olivier dans on message précédent:

"Sans remettre en cause l'honnêteté de l'auteur du récit, il me faut
quand même rappeler que ce dont il se souvient n'est pas nécessairement
la réalité réelle. Dans ce genre de situation, il est normal d'avoir un
souvenir biaisé des événements."

Je suppose que ce récit interpelle Olivier comme il doit interpeler
beaucoup, mais à travers de "son filtre" de médecin urgentiste.

Bien évidemment, toute scène vécue est vécue différement selon son
expérience, son vécu, son savoir, sa sensibilité, son degré
d'attention... et qu'on est victime ou proches ou médecin ou
secouriste...

Demander à des témoins de décrire une même scène et vous serez souvent
surpris par leurs récits souvent avec des nuances...

A mon sens, il y a autant de vérités que de personnes.

Je pense que cela s'arrête là. Même si chacun peut se différencier par
certaines, nuances, il y a des lieux commun et des constantes.

Qu'Olivier me reprenne si je me trompe dans mon interprétation de ses
écrits.

Je pense qu'il faut le lire comme le témoignage d'un accidenté. Il est
vraisemblable que le témoignage du médecin serait différent...

L'auteur de ce témoignage précise dans son message qu'il est possible de
le contacter directement. Je cite:

"...Marcel FONDACCI - Novembre 2010 - BEES 1 - 13930364

Transmettez ce document à vos amis, à votre club, à tous ceux qui
pourraient un jour être concernés.

N'hésitez pas à m'envoyer vos remarques, suggestions ou questions à
m.fon...@yahoo.fr

Copie de ce document a été envoyée à la FFESSM, aux clubs, à mes amis
plongeurs, aux organismes concernés et à différentes revues de plongée


(OCEAN, SUBAQUA, PLONGEE-MAG, Plongeur.com).
J'ignore la suite qu'ils y donneront..."

A+

Denis
--
Site contributif sur la plongée sous-marine:
http://www.aqua-web.net

angelina.deschamps

non lue,
22 nov. 2010, 10:33:2822/11/2010
à
bonjour Denis

autant pour moi je n(ai pas voulu employé le mot "fantaisiste "" comme tel

et ne pense pas non plus qu'Olivier ai dit cela

et prie de bien vouloir m'excuser d'avoir mal formulé ma remarque .

@+


"Denis JEANT" <de...@cortexmail.com> a écrit dans le message de news:
1jsd5uv.2mm7k91wltuzeN%de...@cortexmail.com...


> Bonjour Angelina et Olivier,
>
> angelina.deschamps <angelina....@free.fr> wrote:
>
>> bonjour a tous
>>
>> quel serait son intéret de faire un recit " " fantaisiste "" ?
>>

> Je npense pas qu'Olivier a dit celae .

Tonio

non lue,
22 nov. 2010, 10:47:5422/11/2010
à
Le 22/11/2010 14:49, angelina.deschamps a écrit :
> bonjour a tous
>
> quel serait son intéret de faire un recit " " fantaisiste "" ?
>
> @+
>

Bonjour,

Je ne vois pas ou vous avez vu cela dans le message d'Olivier. Il
indique juste que le vécu influence inconsciemment les témoins. Il
suffit de voir une série policière américaine pour le savoir.

Amicalement,

Antoine

Olivier Goldberg

non lue,
22 nov. 2010, 11:23:3222/11/2010
à
angelina.deschamps <angelina....@free.fr> wrote:

> quel serait son intéret de faire un recit " " fantaisiste "" ?

Aucun, comme disent Denis et Tonio.

Mais de mon expérience de médecin urgentiste, je peux assurer que je
vois chaque jour des patients qui disent, le plus souvent de bonne foi
je suppose, que rien ne leur a été dit alors que cela a été fait.
Ou qui soutiennent mordicus n'avoir pas eu de prise de sang, alors même
que le pansement est encore frais.
Sans compter les réponses qui ne seront pas les mêmes lorsqu'une même
question est posée successivement par l'infirmière, le stagiaire et le
superviseur.

Tout ça pour dire que lorsqu'on est dans une situation de stress (et
j'imagine que le fait de se sentir paralysé devait en être une), on peut
tout à fait avoir une perception déformée de la réalité. Perception qui
est la réalité du patient, mais pas nécessairement celle du soignant.
Tout comme d'ailleurs dans beaucoup d'autres situations, mais celles-ci
me sont moins familières.

Denis JEANT

non lue,
22 nov. 2010, 11:51:2222/11/2010
à
Bonsoir Angelina,

angelina.deschamps <angelina....@free.fr> wrote:

> autant pour moi je n(ai pas voulu employé le mot "fantaisiste "" comme tel
>
> et ne pense pas non plus qu'Olivier ai dit cela
>
> et prie de bien vouloir m'excuser d'avoir mal formulé ma remarque .

Pas de soucis, on a tous droit de se tromper, même sur fr.rec.plongee
;-)

Denis JEANT

non lue,
22 nov. 2010, 11:56:5422/11/2010
à
Bonsoir Olivier,

Olivier Goldberg <lis...@ogoldberg.net> wrote:

Merci de tes précisions sur le sujet.

L'accident de plongée comme décrit est de nature anxiogène et nous
renvoie à l'image de notre mort.

Il me semble important dans ce contexte de prendre en compte la
dimension humaine et pyschologique de la victime et de son entourage.

A mon sens la culpabilisation de la victime n'a pas sa place dans le
contexte du traitement d'un accident de plongée...

A mon humble avis, c'est avec ce type d'attitude que l'on peut
encourager ou que l'on entretien dans la communauté des plongeurs le
déni individuel et collectif face à l'accident de plongée.

Bonne soirée,

Olivier Goldberg

non lue,
22 nov. 2010, 12:47:1322/11/2010
à
Denis JEANT <de...@cortexmail.com> wrote:

> A mon sens la culpabilisation de la victime n'a pas sa place dans le
> contexte du traitement d'un accident de plongée...

Tout à fait.
Tout comme l'analyse, mais calmement, de ce qui a causé l'accident est
essentiel pour éviter qu'il ne se reproduise.
Et ceci vaut aussi bien (dans ce cas) pour l'accident de plongée en
lui-même que pour les multiples foirages apparents au niveaux de la
prise en charge après l'accident.

> A mon humble avis, c'est avec ce type d'attitude que l'on peut
> encourager ou que l'on entretien dans la communauté des plongeurs le
> déni individuel et collectif face à l'accident de plongée.

Il me semble qu'il y a sur ce sujet une très lente évolution positive
des mentalités. Trop lente, mais c'est mieux que rien.

Philippe Moya

non lue,
22 nov. 2010, 13:05:4922/11/2010
à
Bonjour à tous,
Pour avoir eu un soucis dans le même secteur, paliers écourtés, et panne de
bouteille pendeur, je me suis retrouvé à l'hôpital militaire de toulon.
Nous y sommes allés, tous ensemble toute la palanquée, dans trois voitures
de pompier, oxy tout le long de la route, et c'est le médecin hyperbarre,
qui a décidé de ne pas nous mettre en caisson, vu que plus d'une heure après
pas de symptomes, une fausse alerte quoi. Mais bon nous ne brillions pas.
Comme quoi les prises en charge, il y en a de foireuses et d'autres qui vont
bien.
Philippe

"Olivier Goldberg" <lis...@ogoldberg.net> a écrit dans le message de news:

1jsdfv1.3zae2e8xfp4wN%lis...@ogoldberg.net...

Chab

non lue,
22 nov. 2010, 20:12:4722/11/2010
à
Slt Olivier !

Bien s�re qu'il faut le croire, et m�me plut�t deux fois qu'une, je ne
sais pas si tu te souviens de mon �vacuation que je t'avais narr� il y a
qqs ann�es si ma m�moire est bonne tu �tais encore dans tes ch�res
�tudes ;o) la gestion de mon �vacuation � �t� un non sens, heureusement
que je n'�tais pas rest� assez longtemps au fond (40m)car si �a avait
�t� sur une plong�e "saturante" au vu de ma prise en charge j'aurai pu
avoir de gros probl�mes suite � une remont�e rapide suivie de dyspn�es
et spumosit�s ros�). Une attente de plus de deux heures dans un champs
dans le camion des pompiers � c�t� de l'h�licopt�re car aucun caisson
n'�tait pr�vu disponible, je suis ensuite rest� trois heures dans un
h�pital pour m'entendre dire qu'on m'�vacuez d'urgence sur Paris. Puis
l'h�lico qui re-d�colle du toit de l'h�pital pour atterrir 5 minutes
plus tard sur le tarmac de l'a�roport afin de refaire le plein de
k�ros�ne alors qu'il avait eu trois heures pour faire �a, et je passe
sur la deuxi�me injection d'aspirine par le deuxi�me samu que j'ai
stopp� � temps sur la gestion de l'O�, sur les premiers tests
neurologiques qui ont �t�s faits 8heures apr�s l'accident, sur le fait
qu'on m'ai coll� au caisson 12h apr�s ma sortie de l'eau sans s'�tre �
aucun moment int�ress� � mon profil de plong�e (ordi), de toute fa�on et
de l'aveum�me d'un personnel de cet h�pital ils n'avait pas l'exp�rience
des accidents de plong�e ils �taient plus sp�cialis�s dans le traitement
des pathologies anoxiques type gangr�nes, pendaisons, ect... et j'en
passe...
donc oui moi je crois ce qu'il dit.

Crdlt !

Chab

Le 22/11/2010 13:16, Olivier Goldberg a �crit :

Chab

non lue,
22 nov. 2010, 20:30:1622/11/2010
à
Le 22/11/2010 17:23, Olivier Goldberg a écrit :
> angelina.deschamps<angelina....@free.fr> wrote:
>
>> quel serait son intéret de faire un recit " " fantaisiste "" ?
>
> Aucun, comme disent Denis et Tonio.
>
> Mais de mon expérience de médecin urgentiste, je peux assurer que je
> vois chaque jour des patients qui disent, le plus souvent de bonne foi
> je suppose, que rien ne leur a été dit alors que cela a été fait.
> Ou qui soutiennent mordicus n'avoir pas eu de prise de sang, alors même
> que le pansement est encore frais.

Slt Olivier
Alors là c'est vrais, car moi le premier samu m'a posé une perf sur le
dos de la main gauche et pompé 4 ou 5 pipettes de sang, et m'a fait une
injection d'aspirine sans même me demander si je n'avais pas de
contradiction. Un deuxième samu a pris le relais, une fois que le
premier samu ait laissé la place, et ils ont voulu me faire une
injection d'aspirine que j'ai pu stoppé, puis ils m'ont posé une
deuxième perf dans le pli du coude du bras droit ?? ensuite devant moi,
ils ont balancé les prélèvement de sang du premier à la poubelle pour en
refaire des nouveaux prétextant qu'ils préféraient bosser avec leur
propre matos. Maintenant bien qu'ils me fassent pitié j'en rigole, mais
à l'époque, il y en a deux ou trois à qui j'aurais bien dit ma façon de
penser.
Crdlt !

Chab

m.fon...@4gl.fr

non lue,
23 nov. 2010, 05:13:5923/11/2010
à
Bonjour,

Je voudrais apporter quelques précisions sur mon récit. Je les ai déjà
transmises à Olivier en message privé.

Tout d'abord, la gravité de ce qui s'est passé ce jour-là m'a fait
enregistrer chaque détail dans la pierre !
Après avoir rappelé que mes proches ont été surpris du niveau de
précision et de détails que j'ai pu fournir :
"j'ai assisté à l'arrivée du médecin demandant à ton fils s'il
avait plongé avec toi. A la réponse affirmative de ton fils, il lui a
passé une engueulade sur la profondeur de votre plongée. Je n'ai pas
tout saisi, occupée à récupérer tes affaires de plongée. Je n'avais
pas réalisé que tu étais si lucide au port et sur l'esplanade. Tu te
souviens de tellement de détails...."

Le compte-rendu médical établi par le médecin lors de mon transfert en
rééducation atteste par ailleurs que "Le patient était parfaitement
conscient...." (sic)
Par ailleurs, mon dossier médical ne spécifie aucune analyse préalable
(radio, scanner, irm) qui aurait été faite.
Une irm a été réalisée le 13/09, soit une semaine après.
L'hôpital de Font-Pré à qui j'ai transmis ce récit n'a fait aucune
remarque à ce jour.

Olivier répond à cela que j'aurais oublié des détails et que ceci
"biaise" mon analyse.
Quand je dis "l'absence d'oxygene a l'hopital, est corroboré par le
fait que j'ai eu a repondre a des questions lors de mon admission au
service hyperbare. Comment aurais-je pu si j'avais eu un masque sur le
visage ?"
, il répond:
"On parle sans aucune difficulté avec un masque à oxygène sur le
visage.
Bon, certains modèles (rares) ne le permettent pas, et le bruit du
débit de gaz compliquent la compréhension, mais pas plus que ça."

... sous-entendant que je devais avoir de l'oxy sans m'en rendre
compte... Non, j'ai remarqué dès la sortie de l'hélico que je n'en
avais plus. Ayant depuis fait l'expérience avec un masque sur le
visage, le résultat n'est pas très concluant non plus surtout quand il
s'agit d'un questionnaire administratif et que l'on répond à une
personne se trouvant à 3 ou 4 mètres de soi. L'ami qui s'est prêté à
cette expérience avec moi ne comprenait rien... et ma voix n'était
pourtant pas affaiblie comme ça devait être le cas ce jour-là.
On peut aussi, c'est démontré, courir un 100m avec des palmes aux
pieds... mais ce n'est pas très pratique et on s'en rend compte !
Non, je n'avais pas d'oxy, désolé.

d'après les comptes-rendus d'intervention, il s'est écoulé entre une
heure et une heure et demie entre mon arrivée aux urgences et le
caisson. Que s'est-il donc passé pendant tout ce temps ? Sachant
qu'aucun examen n'a été fait (cf dossier médical).

Des détails que j'aurais oubliés ? Une foule, dont je n'ai pas parlé:
le médecin m'a dit que sa soirée était foutue, il avait prévu d'aller
au restau avec sa femme, etc... mais qui n'apportent rien au débat.
J'étais conscient, lucide et attentif !

Voilà, le problème est bien réel et les faits sont têtus !
Sur un autre type d'accident où les urgentistes font de nombreux
gestes médicaux, il est certain que l'on peut oublier ou confondre.
Dans le cas d'un ADD avéré, quand le seul traitement est le caisson,
il est facile de se rappeler de tout, surtout quand on est conscient
(cf le compte-rendu du médecin).

Bien amicalement à tous,

Marcel FONDACCI

enzo diver

non lue,
23 nov. 2010, 09:18:2023/11/2010
à

Merci de ce témoignage effarant et qui n'a pas du être facile à faire.
Courage.

Denis JEANT

non lue,
23 nov. 2010, 10:01:1423/11/2010
à
Bonjour Marcel,

m.fon...@yahoo.fr <m.fon...@4gl.fr> wrote:

> Bonjour,
>
> Je voudrais apporter quelques précisions sur mon récit. Je les ai déjà
> transmises à Olivier en message privé.

> (...)

Merci pour ces précisions et votre témoignage.

Ce récit d'accident de plongée est très instructif et est très utile
pour une prise de conscience par la communauté des plongeurs et des
acteurs des secours en plongée en France.

Il peut permettre d'en tirer des enseignements pour éviter qu'une
situation similaire se reproduise à l'avenir.

Il faut beaucoup de courage et de sens de l'intérêt général pour
s'inscrire dans une telle démarche.

Souvent beaucoup d'accidents de plongée n'entrainent pas de retours
d'expériences et tombent donc dans l'oubli général...

Et malheureusement, parfois, l'histoire n'est qu'un éternel
recommencement....

A mon sens, l'accident s'il s'accompagne d'un retour d'expérience peut
être une opportunité de progrès collectif et non se limiter à une
"parenthèse malheureuse" à vite oublier.

Bien Amicalement,

Denis
--
Site contributif sur la plongée sous-marine:
http://www.aqua-web.net

Denis JEANT

non lue,
23 nov. 2010, 10:18:0923/11/2010
à
Salut Chab,

Chab <nova...@machin.fr> wrote:

> Slt Olivier !
>
> Bien sûre qu'il faut le croire, et même plutôt deux fois qu'une, je ne
> sais pas si tu te souviens de mon évacuation que je t'avais narré il y a
> qqs années si ma mémoire est bonne tu étais encore dans tes chères
> études ;o) la gestion de mon évacuation à été un non sens, heureusement
> que je n'étais pas resté assez longtemps au fond (40m)car si ça avait
> été sur une plongée "saturante" au vu de ma prise en charge j'aurai pu
> avoir de gros problèmes suite à une remontée rapide suivie de dyspnées
> et spumosités rosé). Une attente de plus de deux heures dans un champs
> dans le camion des pompiers à côté de l'hélicoptère car aucun caisson
> n'était prévu disponible, je suis ensuite resté trois heures dans un
> hôpital pour m'entendre dire qu'on m'évacuez d'urgence sur Paris. Puis
> l'hélico qui re-décolle du toit de l'hôpital pour atterrir 5 minutes
> plus tard sur le tarmac de l'aéroport afin de refaire le plein de
> kérosène alors qu'il avait eu trois heures pour faire ça, et je passe
> sur la deuxième injection d'aspirine par le deuxième samu que j'ai
> stoppé à temps sur la gestion de l'O", sur les premiers tests
> neurologiques qui ont étés faits 8heures après l'accident, sur le fait
> qu'on m'ai collé au caisson 12h après ma sortie de l'eau sans s'être à
> aucun moment intéressé à mon profil de plongée (ordi), de toute façon et
> de l'aveumême d'un personnel de cet hôpital ils n'avait pas l'expérience
> des accidents de plongée ils étaient plus spécialisés dans le traitement
> des pathologies anoxiques type gangrènes, pendaisons, ect... et j'en

> passe...
> donc oui moi je crois ce qu'il dit.

Merci de ton témoignage que je ne connaissais pas.

Il est vrai qu'il faut mieux qu'un ADD se déclare sur le littoral
méditerrannéen que dans les terres où les médecins urgentistes ont
souvent moins l'expérience ou pas du tout d'expérience des accidents de
plongée car ceux-ci arrivent peu souvent ou pas du tout.

Je me rappelle par exemple, du cas déjà ancien, d'un moniteur de plongée
qui avait eu un accident de décompression en fosse de plongée, en région
parisienne et qui s'était fait trimbaler dans un certain nombre
d'hopitaux parisiens avant d'arriver plusieures heures plus tard dans le
bon service, c'est-à-dire un centre hyperbare.

D'après son récit qui m'avait été rapporté à l'époque, certains médecins
urgentistes ne l'avait pas cru quand il a dit qu'il avait un accident de
décompression et certains le suspectaient d'avoir glissé sous la douche
pour expliquer sa paralysie !!!

Je connais certains médecins urgentistes et hyperbares qui oeuvrent au
niveau de SAMU de France depuis déjà quelques années pour tenter
d'améliorer la formation initiale des médecins urgentistes dans le
domaine de la prise en charge des accidents de plongée:

http://www.samu-de-france.fr

A+

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 10:39:3723/11/2010
à
Chab <nova...@machin.fr> wrote:

> de toute façon et
> de l'aveumême d'un personnel de cet hôpital ils n'avait pas l'expérience
> des accidents de plongée

C'est le problème pour nous, et pour ceux qui ont des maladies rares.

> donc oui moi je crois ce qu'il dit.

Je ne le prends certainement pas pour un menteur ou un affabulateur.
Mais permets-moi de rester scientifique et de ne pas tout prendre pour
argent comptant dans un témoignage, d'où qu'il vienne. Un témoignage
témoigne (forcément) du vécu de son auteur, et donc de sa réalité, qui
n'est que rarement totalement identique à ce qu'un autre témoin pourrait
en dire.

Et si ça peut vous rassurer tous les deux, sachez que j'ai aussi vu, et
plus d'une fois, des prises en charge qui font peur. Mais j'essaye
d'améliorer ça...

--
Olivier Goldberg
Pour le courrier personnel, écrire à: olivier (at) ogoldberg (point) net

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 10:39:3623/11/2010
à
m.fon...@yahoo.fr <m.fon...@4gl.fr> wrote:

> Olivier répond à cela que j'aurais oublié des détails et que ceci
> "biaise" mon analyse.

Hélà, doucement!
Je dis qu'il est possible que tu aies oublié des éléments, pas que c'est
réellement arrivé!
Je n'y étais pas, donc je ne peux pas savoir ce qui est correct et
complet ou ce qui peut manquer!

> Ayant depuis fait l'expérience avec un masque sur le
> visage, le résultat n'est pas très concluant non plus surtout quand il
> s'agit d'un questionnaire administratif et que l'on répond à une
> personne se trouvant à 3 ou 4 mètres de soi. L'ami qui s'est prêté à
> cette expérience avec moi ne comprenait rien

Le bruit d'écoulement du gaz est très variable selon le type de
matériel, souvent d'ailleurs de manière incompréhensible pour moi.
Mais je maintiens qu'on peut comprendre une conversation avec masque à
oxygène, même si c'est moins aisé que sans. Ce qui ne veut pas dire que
ton souvenir est incorrect!

Bien amicalement également.

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 10:39:3723/11/2010
à
Chab <nova...@machin.fr> wrote:

> Alors là c'est vrais, car moi le premier samu m'a posé une perf sur le
> dos de la main gauche et pompé 4 ou 5 pipettes de sang, et m'a fait une
> injection d'aspirine sans même me demander si je n'avais pas de
> contradiction.

:-)
A part l'allergie vraie, rare, il n'y a a pas (dans ce contexte de
l'urgence, et en résumé)

> Un deuxième samu a pris le relais, une fois que le
> premier samu ait laissé la place, et ils ont voulu me faire une
> injection d'aspirine que j'ai pu stoppé, puis ils m'ont posé une
> deuxième perf dans le pli du coude du bras droit ??

Sans doute que la première n'était plus fonctionelle, ou qu'ils en
voulaient une deuxième par sécurité, ce qui est fréquent.

> ils ont balancé les prélèvement de sang du premier à la poubelle pour en
> refaire des nouveaux prétextant qu'ils préféraient bosser avec leur
> propre matos.

Malheureusement, une très grande partie du matériel médical n'est pas
standardisée. Ce qui fait que les tubes d'un labo peuvent tout à fait
n'être pas utilisables par les automates d'un autre. Sans parler des
systèmes de monitoring incompatibles entre eux.

En fait, à part ce qui a trait aux lignes de perfusion IV, seringues,;..
et aux connecteurs pour matériel de ventilation (masques, tubes
trachéaux,...), rien n'est standardisé :-( Y compris parfois au sein
d'un même hôpital...

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 10:56:2023/11/2010
à
Denis JEANT <de...@cortexmail.com> wrote:

> Je connais certains médecins urgentistes et hyperbares qui oeuvrent au
> niveau de SAMU de France depuis déjà quelques années pour tenter
> d'améliorer la formation initiale des médecins urgentistes dans le
> domaine de la prise en charge des accidents de plongée:

J'ai eu sur le sujet quelque chose comme 15 minutes de cours, et j'en
suis à bac+11 en médecine d'urgence.
Ah oui, c'est vrai, il y a aussi 2* 1/2h de séminaire que j'ai donnéà
mes collègues du service. Ca compte?
Mais il faut dire que je n'ai jusqu'ici jamais rencontré (dans le cadre
de mon travail d'urgentiste) d'accident de plongée.

@+

--
Olivier Goldberg
Pour le courrier personnel, écrire à: olivier (at) ogoldberg (point) net

Denis JEANT

non lue,
23 nov. 2010, 10:58:1023/11/2010
à
Salut Philippe,

Philippe Moya <philip...@arobacewanadoo.fr> wrote:

> Bonjour à tous,
> Pour avoir eu un soucis dans le même secteur, paliers écourtés, et panne de
> bouteille pendeur, je me suis retrouvé à l'hôpital militaire de toulon.
> Nous y sommes allés, tous ensemble toute la palanquée, dans trois voitures
> de pompier, oxy tout le long de la route, et c'est le médecin hyperbarre,
> qui a décidé de ne pas nous mettre en caisson, vu que plus d'une heure après
> pas de symptomes, une fausse alerte quoi. Mais bon nous ne brillions pas.
> Comme quoi les prises en charge, il y en a de foireuses et d'autres qui vont
> bien.

Il faut mieux être évacué pour rien au caisson que d'avoir une perte de
chances suite à un accident de plongée pour avoir négligés des premiers
signes ou/et avoir rétardé l'alerte et l'évacuation par les secours
médicalisés.

Outre le fait d'avoir une expérience sur le sujet, cela teste la chaîne
des secours et est donc toujours positif.

A titre d'exemple, lorsque l'on fait appel à un hélicopère, sur un plan
relatif cela n'a pas de coût pour la société.

En effet, les pilotes d'hélico sont obligés de faire des heures de vol
pour maintenir leur statut actif que cela soit en exercices ou
situations réelles.

Quand le doute s'installe face à des signes anormaux à la suite d'une
plongée, il ne faut pas attendre et demander au minimum, dans les
meilleurs délais, un avis médical spécialisé.

Pour rappel, pour la France:

- en mer: CROSS: radio VHF canal 16 (ASN 70)
- sur la côte, témoin d'un accident ou incident en mer: CROSS en tél. en
composant le 1616
- à terre: Centre 15: tél. au 15

Bonne soirée à tous,

Tonio

non lue,
23 nov. 2010, 10:58:3223/11/2010
à
Le 23/11/2010 16:18, Denis JEANT a écrit :

>
> Je connais certains médecins urgentistes et hyperbares qui oeuvrent au
> niveau de SAMU de France depuis déjà quelques années pour tenter
> d'améliorer la formation initiale des médecins urgentistes dans le
> domaine de la prise en charge des accidents de plongée:
>
> http://www.samu-de-france.fr
>
> A+
>
> Denis
>

Salut,
Ce personnel de soin n'a pas un moyen de s'informer même dans l'urgence?
Référent, protocole...

Leur travail est difficile et je comprends assez mal qu'il n'est pas un
moyen de savoir comment agir devant un événement qui sort de leur ordinaire.

--
Tonio

Denis JEANT

non lue,
23 nov. 2010, 11:26:1723/11/2010
à
Salut Antoine,

Tonio <antoine...@gmail.com> wrote:

> Ce personnel de soin n'a pas un moyen de s'informer même dans l'urgence?
> Référent, protocole...
>
> Leur travail est difficile et je comprends assez mal qu'il n'est pas un
> moyen de savoir comment agir devant un événement qui sort de leur ordinaire.

Pas toujours simple dans ce type de contexte d'urgence.

De plus comme dans tous les domaines d'activité, de compétences ou
professionnels, l'intelligence pratique voudrait d'apréhender ses
propres limites (on en a tous, quelque soit notre niveau de compétences
ou d'incompétences ;-) et de faire appels à des personnes ressources ou
référentes...

Ce n'est pas toujours la démarche suivie...et reconnaître ses limites,
c'est aussi accepter certaines faiblesses...parfois cela contrarie l'
égo de chacun ;-)

Pour illustrer cela, ce que je j'apprécie à titre personnel, chez un
médecin généraliste, c'est qu'il m'envoie voir un confrère spécialiste
quand il atteint ses propres limites en terme de diagnostic plutôt qu'il
me raconte n'importe quoi pour avoir réponse à tout avec le risque à la
clef de passer à côté d'une maladie grave.

C'est aussi valable chez le moniteur de plongée.

A mon sens, il vaut mieux qu'un moniteur de plongée par exemple
s'abstienne de faire plonger une personne handicapée ou un enfant car il
ne s'en sent pas capable que de faire n'importe quoi par méconnaissance
ou inexpérience. Même chose, pour emmener des plongeurs dans la zone des
40 à 60 mètres...

Même chose pour le moniteur de plongée qui habite dans les terres toute
l'année pour carricaturer et qui veut s'improviser marin du dimanche et
DP lors d'une sortie en mer sur un week-end alors qu'il n'a aucune
expérience de la navigation et de la mer...

Bonne soirée,

Philippe Moya

non lue,
23 nov. 2010, 11:56:5023/11/2010
à
Il faut avouer que j'ai presque honte avec mon petit exemple de rien du
tout, quand je lis ce qui est arrivé à ce plongeur et les conséquences, cela
me fait un peu flipper...
Juste une histoire vraie malheureusement qui s'est moitié bien fini pour le
plongeur, enfin vous jugerez.
En montagne au dessus de Toulon, une grotte, une plongée profonde au trimix,
accident, appel des pompiers, ils arrivent; les copains disent accident de
plongée évacuation sur caisson, les pompiers rigolent, ici ? en pleine
montagne ? vous vous moquez, ? PAS DU TOUT ! en voyant les combis et les
bouteilles ils ont un peu tiqué, puis il a fallut en venir presque aux
mains, un spéléo en colère c'est vraiment taigneux.
Bref mise en caisson avec du temps perdu... le copain boite toujours un peu
depuis.....
C'est con alors que cela aurait pu bien se terminer.
Et je vous passe celui de Yochen Hassenmeyer.
Paliers coupés suite fuite combi et glagla trop fort dans l'eau à quelques
degrès... plus de motricité, il se traine lui même dans son caisson portatif
avec l'aide de sa femme, il se recomprime, ses jambes reviennent, sur plus
de gaz il sort et sa femme le conduit à l'hosto. là merde, les médecins ne
le prennent pas au sérieux, il est paralysé des deux jambes.....penssionné
par l'hosto suite au procès mais cela il s'en fout...
Philippe

"Denis JEANT" <de...@cortexmail.com> a écrit dans le message de news:
1jsf5ah.to71q1czbhfeN%de...@cortexmail.com...

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 12:19:5623/11/2010
à
Tonio <antoine...@gmail.com> wrote:

> Ce personnel de soin n'a pas un moyen de s'informer m�me dans l'urgence?
> R�f�rent, protocole...

Malheureusement, pas toujours :
- les ouvrages de r�f�rence (papier ou �lectroniques) ne sont pas
toujours disponibles
- les protocoles sont g�n�ralement disponibles pour les pathologies
relativement courantes, pour lesquelles un traitement relativement
standard est reconnu. Ce n'est pas le cas des accidents de plong�e.
- il n'y a pas toujours de r�f�rent disponible dans le domaine
n�cessaire
- il faut se rendre compte qu'on est hors de ses limites, ce qui n'est
souvent pas �vident. Et ensuite, il faut l'admettre.
- dans l'urgence, on est parfois, et trop souvent, submerg�. On n'a pas
le temps de s'interroger longuement.

etc

Xabi

non lue,
23 nov. 2010, 14:00:0423/11/2010
à
On 23 nov, 18:19, list...@ogoldberg.net (Olivier Goldberg) wrote:

Pour avoir déjà fréquenté les hôpitaux, je ne peux que confirmer. En
revanche, je n'avais pas de symptômes très clairs et aussi évidents,
donc on "pardonne" bien souvent dans ces cas là, surtout quand on
arrive à se démerder seul (hydratation massive et oxy normobar, c'est
mieux que rien.) J'eus pourtant pensé qu'un plongeur paralysé en
méditerranée s'en sortirait mieux que ça.... (bon, je sais, en Corse,
ça peut aussi foirer...)
En revanche, si la FFESSM fait ce qu'elle peut (pas grand chose) sur
le sujet, ne serait-il pas possible d'avoir des prises en charge
efficaces via l'assistance AXA pour les licenciés FFESSM, le
coordinateur du DAN ou tout autre intervenant spécialisé ?
Parce que s'il faut réveiller Grandjean ou Gardette à chaque fois
qu'on a un pet en travers :-(

Chab

non lue,
23 nov. 2010, 16:30:5423/11/2010
à
Le 23/11/2010 16:39, Olivier Goldberg a écrit :

> En fait, à part ce qui a trait aux lignes de perfusion IV, seringues,;..
> et aux connecteurs pour matériel de ventilation (masques, tubes
> trachéaux,...), rien n'est standardisé :-( Y compris parfois au sein
> d'un même hôpital...
>


Ooooh bon sang ...mais je reviens de loin ;o))

Chab

Chab

non lue,
23 nov. 2010, 17:51:5023/11/2010
à
Le 23/11/2010 16:39, Olivier Goldberg a écrit :
> Chab<nova...@machin.fr> wrote:
>
>> de toute façon et
>> de l'aveu même d'un personnel de cet hôpital ils n'avait pas l'expérience

>> des accidents de plongée
>
> C'est le problème pour nous, et pour ceux qui ont des maladies rares.
>
>> donc oui moi je crois ce qu'il dit.
>
> Je ne le prends certainement pas pour un menteur ou un affabulateur.
> Mais permets-moi de rester scientifique et de ne pas tout prendre pour
> argent comptant dans un témoignage, d'où qu'il vienne. Un témoignage
> témoigne (forcément) du vécu de son auteur, et donc de sa réalité, qui
> n'est que rarement totalement identique à ce qu'un autre témoin pourrait
> en dire.
>
> Et si ça peut vous rassurer tous les deux, sachez que j'ai aussi vu, et
> plus d'une fois, des prises en charge qui font peur. Mais j'essaye
> d'améliorer ça...
>

Slt Olivier !

Cela fait plusieurs années que je te côtoie sur ce Ng et tu es sans nul
doute une des personnes parmi celle pour qui j'ai le plus grand respect.
Je pense (mais peut être à tord) que la plongée loisir s'est développée
bien plus vite que la formation des urgentistes face aux accidents de
plongée, surtout il me semble pour ceux qui sont confrontés à la plongée
"de l'intérieure" ;o) j'en ai eu encore la preuve il n'y a pas trois
mois, où on s'aperçoit que la formation RIFAP joue pleinement son rôle
et que la prise en charge par les plongeurs jusque dans les limites de
leurs prérogatives est, et je pèse mes mots, sans faille, c'est juste un
peu après que ça se gâte, et certaines réactions de la part de secours
dits "professionnels" me laissent pour le moins perplexe.
Si j'ai réagi sur le sujet, c'est parce que samedi dernier, j'ai comme
tous les ans assisté au colloque des moniteurs de plongée, et nous avons
eu pendant une heure un exposé passionnant de la part de Pascal Jebira,
médecin fédéral sur les accident de type II " ADD, accidents
médullaires", où l'on se rend compte, si j'ai bien tout saisi ;o)car
c'était parfois assez " médico-technique" ;o) qu'on ne sort jamais sans
séquelles d'un accident médullaire, même pris en charge au plus vite, à
cause, notamment des mécanismes de défense qui entrent en fonction des
qu'il y a atteinte des cellules endothéliales des capillaires de la
moelle épinière (j'ai repris mes notes ;o)
voila pourquoi il est indispensable de faire des piqûres de rappel sur
le respect des règles et procédures. Quand à notre copain plongeur, bien
que je compatis à son malheur.......77 m à l'air, c'est quand même bien
aller chercher le bâton pour se faire battre.
Crdlt!

Chab

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 18:13:0123/11/2010
à
Chab <nova...@machin.fr> wrote:

> Je pense (mais peut être à tord) que la plongée loisir s'est développée
> bien plus vite que la formation des urgentistes face aux accidents de
> plongée,

Disons que pour ce que j'en vois, la formation des urgentistes sur le
sujet tourne autour du niveau 0, sauf pour ceux qui y ont un intérêt
personnel. Et c'est là que le développement de notre sport est un
avantage : il y a de plus en plus de plongeurs parmi les personnels des
urgences!

> leurs prérogatives est, et je pèse mes mots, sans faille, c'est juste un
> peu après que ça se gâte, et certaines réactions de la part de secours
> dits "professionnels" me laissent pour le moins perplexe.

Non, je crois que c'est logique : le plongeur est forcément intéressé,
et formé (à son niveau). Et le risque qu'un plongeur croise un jour un
accident de plongée est sans doute supérieur à celui qu'un urgentiste en
croise un, sauf sans doute dans les régions à fort tourisme de la
plongée, c'est à dire pas à beaucoup d'endroit. Mais vu l'environnement,
la prise en charge de Mrcel à Toulon est à tout le moins surprenant,
l'équipe médicale devant en avoir l'habitude.

> c'était parfois assez " médico-technique" ;o) qu'on ne sort jamais sans
> séquelles d'un accident médullaire, même pris en charge au plus vite, à
> cause, notamment des mécanismes de défense qui entrent en fonction des
> qu'il y a atteinte des cellules endothéliales des capillaires de la
> moelle épinière (j'ai repris mes notes ;o)

Vrai (comme les AVC), mais parfois les séquelles sont visibles à la
résonnance magnétique, et n'ont pas de conséquences sur la vie. La
conséquence est alors une perte de la "capacité de réserve" de
l'organisme.

> que je compatis à son malheur.......77 m à l'air, c'est quand même bien
> aller chercher le bâton pour se faire battre.

Bien sûr.
Et je suis souvent frappé dans les rapports d'accidents que je vois en
Commission Médicale le nombre de comportement inconscients (et souvent
la successions de multiples fautes) qui provoquent les accidents.
C'est aussi pour ça qu'en parler est important, non pour juger
l'accidenté (qui n'avait qu'à pas déconner) mais pour que son accident
puisse servir de leçon, et éviter qu'un autre ne cartonne suite à la
même succession de foirages.
Et c'est pareil pour la prise en charge médicale après.

Bonne nuit,

Olivier Goldberg

non lue,
23 nov. 2010, 18:13:0023/11/2010
à
Xabi <xavier...@gmail.com> wrote:

> efficaces via l'assistance AXA pour les licenciés FFESSM, le
> coordinateur du DAN ou tout autre intervenant spécialisé ?

Il semble que via la coordination de DAN ça se passe en général assez
bien (sur le plan médical, parce que les informations au
patient/famille, ce n'est pas toujours top. Mais c'est l'essentiel...).

--
Olivier Goldberg
Pour le courrier personnel, écrire à: olivier (at) ogoldberg (point) net

Chab

non lue,
23 nov. 2010, 18:22:3223/11/2010
à
Slt philippe !

C'est "marrant" ça, toi, une heure après il décide de ne pas te mettre
au caisson, alors que pour moi ils ont tenté un gros coup de bluff en me
menaçant de me facturer le transport en hélicoptère, si je refusais de
passer au caisson (deux heures 0² 18m) 12heures après être sorti de
l'eau. Pour ma part je ne trouvais pas ça très opportun, surtout au vu
de l'énorme seringue que brandissait l'infirmier, ça va vous calmer
disait-il, et je piquerais doucement............ quand vous serez
descendu des rideaux ;o))
Ceci dit en passant, si j'avais eu sur place une chariote tirée par un
âne, je pense que je serais arrivé au caisson avant l'hélico ;o))
Crdlt !

Chab

Papageno

non lue,
24 nov. 2010, 04:43:1924/11/2010
à

"m.fon...@yahoo.fr" <m.fon...@4gl.fr> a écrit dans le message de
news:d934aa77-d482-4cc3...@w21g2000vby.googlegroups.com...

> Voilà, le problème est bien réel et les faits sont têtus !

> Marcel FONDACCI

Bonjour Marcel

Merci pour ce récit instructif pour les personnes qui pourraient être
témoins d' ADD .
Je n'ai fait que parcourir les réponse faites et j'espère que la réponse à
ma question ne s'y trouve pas .
En dehors du fait que tu étais très profond sais tu quelles sont les causes
possibles
de ton accident ?
Merci de ta réponse .
Et puis j'espère que tu as le courage de t'investir dans d'autres belles
activités qui éclairent nos vies .

Amicalement
Armel


monloui

non lue,
1 déc. 2010, 20:26:3801/12/2010
à
Bonsoir,

impressionnant récit.

bien des questions se posent sur un événement pareil.

la première (sans doute à l'origine de ce qui suivra) pourquoi
mouiller une "pioche" par 77 m de fond?.... c'est pas bien marin ça :-(

@+
Louis


Il se trouve que Denis JEANT a formulé :
> Bonjour à tous,

> Pas vraiment le temps de participer au forum ces derniers temps.

> Je voudrais malgré tout vous faire partager le récit un peu long d'un
> accident de plongée, narré par la victime, Marcel FONDACCI, moniteur
> BEES 1 (moniteur CMAS 3 étoiles).

> Le récit de cette victime est reproduit in extenso à la suite et est à
> mon sens très instructif.

> Bien évidemment, la sécurité en plongée est l'affaire de tous,
> plongeurs(ses), moniteurs(trices), responsables de centres, médecins,
> responsables d'organisation en plongée, CROSS, organismes de secours
> (SAMU, Sapeurs-Pompiers...), pouvoir public....

> D'une manière générale, beaucoup d'acteurs des secours en plongée en
> France sont compétents et ont pour priorité d'améliorer la sécurité en
> plongée...mais parfois, il existe des dérapages...

> J'ai milité dans ma dernière intervention du colloque national sur la
> sécurité en plongée de Poitiers 2010 pour développer une meilleure
> connaissance entre les différents acteurs de la chaîne des secours en
> plongée:

> Présentation PDF:
> http://www.aqua-web.net/tele/colloquePlsec2010denisjeant4.pdf

> http://www.aqua-web.net

> Bonne journée,

> Denis

> =======================

> AU SECOURS !
> Agay, le 6 septembre 2006

> La journée est magnifique, un ciel sans nuages, pas une ride ne déforme
> la surface de l'eau transparente, quel bonheur ! En ce début septembre
> les vacances sont terminées, les touristes sont repartis, le calme de
> l'arrière-saison se met doucement en place.
> Jean-Marc, mon ami et complice de toujours, aurait dit : « c'est trop
> calme, ça ne me dit rien qui vaille... », et nous en aurions ri
> ensemble, comme d'hab'.
> Aujourd'hui, je plonge avec mon fils, la dernière plongée de l'année.
> La « Bulle » dans la pointe du Dramont, le « Sol e Mar » dans l'Ile
> d'Or... Quelques dizaines de mètres plus bas le « Totto va bene » nous
> attend. Ce superbe rocher que j'ai découvert il y a presque 30 ans tire
> son nom d'une mauvaise interprétation de « tout va bien » que Giuseppe,
> ami plongeur italien, m'avait crié de loin depuis son zod'.
> Nous jetons l'ancre qui descend, descend, descend encore puis
> s'arrête... et nous nous préparons tranquillement avant de basculer dans
> une eau limpide à 26° ...
> Nous nous glissons longuement le long du mouillage, la plongée est
> profonde, la tête du caillou est vers 60 mètres mais l'ancre a raté sa
> cible de quelques mètres, elle est au sable, un peu plus bas. Nous y
> allons, juste le temps d'y accrocher le parachute qui nous aidera à la
> remonter tout à l'heure. 77 mètres à l'ancre, 3 minutes descente
> comprise, le mousqueton est en place, nous remontons à 60 mètres faire
> encore une fois le tour de ce magnifique bout de rocher. Tiens,
> aujourd'hui un chapon a remplacé la mostelle qui nous attend d'habitude
> dans le trou au sommet du caillou...
> Mais le temps passe vite... 12 minutes à l'Aladin et nous remontons
> déjà... nous n'avons pas envie de passer des heures dans d'interminables
> paliers. 4, 6, 14.... ça reste raisonnable... Nous arrivons à 9 mètres,
> l'amie de mon fils plonge du bateau et de la surface nous fait quelques
> signes amicaux. Les minutes passent tranquillement.
> Au dernier palier, à 3 mètres, j'ai un peu froid... je demande à mon
> fils s'il a froid lui aussi, non... bof, ça arrive parfois ! Les minutes
> s'écoulent encore, je ne me sens décidément pas très à l'aise, le froid
> me gêne de plus en plus, je suis impatient d'en terminer et de voir
> enfin le « 99 » sur mon ordi. Ca y est, le voilà, pas trop tôt !
> Je remonte tranquillement en surface et d'un coup de palme essaie de
> rejoindre le bateau... mais, sous un magnifique soleil, un temps
> splendide, MES JAMBES NE BOUGENT PLUS, MES BRAS NE M'OBEISSENT PLUS, JE
> SUIS COMPLETEMENT PARALYSE... il est 13h15 le 6 septembre, j'appelle à
> l'aide « Laurent, j'ai un problème ! », le cauchemar vient de
> commencer...
> Ca s'agite autour de moi, mon fils me déséquipe dans l'eau, il hurle des
> ordres à son amie, je ne sais plus exactement ce qui se passe, je plonge
> dans une semi-inconscience... Me voilà à présent allongé au fond du
> bateau.... j'entends Laurent crier « donne-lui de l'aspirine ! », puis
> téléphoner aux secours en réclamant un hélico, je l'entends dire « je
> coupe le mouillage ! »... et je sens le bateau se mettre en route à
> grande vitesse vers le port d'Agay. La balise des 300 mètres a dû virer
> au rouge !
> Nous arrivons au port... un curieux, ayant vu l'ambulance du SAMU,
> bloque l'accès au quai avec son bateau, « Dégagez, dégagez ! » hurle mon
> fils... les choses s'accélèrent, je ne les comprends pas toutes, mon
> esprit saute des passages, je vois des pompiers monter sur le bateau
> pour m'extraire, ils me mettent sur un brancard, je ferme les yeux, ma
> force s'en va... ils me transportent jusqu'à l'ambulance. Alors que je
> vais rentrer dans l'ambulance, une voix « Marcel, Marcel, regarde-moi,
> c'est Danielle, c'est Danielle ! », une voix pleine d'émotion qui me
> sort de ma torpeur. J'ouvre les yeux, à peine le temps de voir le visage
> de cette amie qui se gravera à jamais dans mon esprit et que je reverrai
> pendant de longues nuits après mon accident.
> Et j'entre dans l'ambulance : immédiatement perf et oxy, les minutes
> passent.
> Ca revient ! Mes jambes et bras bougent à nouveau, je me mets à penser
> que, finalement, ce n'est peut-être pas si grave.
> Un médecin entre dans l'ambulance, me dit sans ménagements que plonger
> si profond, ce n'est pas prudent, qu'il faut plonger aux mélanges (!)...
> je lui demande qu'on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui
> dis que l'eau est conseillée en cas d'ADD, que je sais ce que je dis,
> que je suis moniteur...
> « et moi, je suis médecin du SAMU, et je dis pas d'eau ! » fut sa
> dernière phrase en sortant de l'ambulance. J'appris par la suite que ce
> même médecin avait également été agressif envers mon fils, faisant fi de
> son évident état de stress et d'inquiétude.
> Nous attendons l'hélico, ça va mieux, je fais un signe à mon fils par la
> portière entr'ouverte, ça va, ne t'inquiète pas, on se sourit.
> Je me laisse aller... puis le bruit de l'hélico, on vient me chercher,
> on me transfère sur le brancard, on change ma source d'oxygène pour
> utiliser celle du nouveau moyen de transport, ça va vite, me voilà à
> l'intérieur. On me sangle pour éviter toute chute, une infirmière me dit
> « si vous avez un problème, nous sommes là, faites-nous signe, nous
> interviendrons. », et nous décollons.
> Presque tout de suite, je me rends compte qu'il m'est difficile de
> respirer, qu'il n'y a pas assez de débit, que je force pour inspirer, je
> ne me sens pas bien du tout. Je le signale à l'infirmier qui me fait
> face, il me regarde et, désignant le casque antibruit qu'il a sur les
> oreilles, m'indique qu'il ne peut pas entendre et que nous allons
> continuer vers l'hôpital, il tourne la tête et ne me regarde plus. Je
> l'appellerai ainsi à l'aide cinq ou six fois pendant le trajet, j'aurai
> toujours la même réponse ! Je le vois profiter de la balade et admirer
> le paysage... moi je sens mes jambes s'engourdir à nouveau. J'appris par
> la suite qu'on ne peut avoir d'oxygène normo bar sans insufflateur
> (ambu) pour jouer le rôle de tampon lors de l'inspiration, je n'ai qu'un
> petit masque facial depuis ma prise en charge par l'hélico. A quelle
> altitude sommes-nous ? Mes pensées s'entrechoquent... Qu'est-ce qui
> m'arrive ?
> Vingt minutes plus tard, nous nous posons. Nous sommes à Toulon, dans un
> hôpital dont on pourrait dire que le bonheur n'est pas au fond de son
> pré ! On me transfère sur un nouveau brancard, celui de l'hôpital sur
> lequel il n'y a pas d'oxygène, l'hélico est reparti avec sa bouteille.
> Les couloirs de l'hôpital défilent... un brancardier demande « on
> l'emmène au caisson ? », son collègue lui répond « non, aux urgences. ».
> Je suis à présent dans un couloir des urgences, j'attends... toujours
> pas d'oxy, je ne sais pas estimer le temps qui passe mais c'est long....
> jusqu'à ce qu'une infirmière passe par là et dise « mais il n'a rien à
> faire là, il faut l'emmener au caisson ! », je suis transporté au
> service hyperbare, je ne bouge plus du tout...
> Dans le service, personne, à part une secrétaire. Alors que je sens mes
> forces m'abandonner, elle se plante devant moi et d'un oeil sombre
> m'apostrophe « est-ce qu'au moins vous vous rendez compte de ce que vous
> avez ? C'est un accident médullaire, Monsieur, c'est très grave ! Vous
> comprenez, Monsieur ? » et elle insiste encore avant de s'asseoir à son
> bureau, apaisée. Mon état, sa gravité, bien sûr que je mesure !
> Depuis son bureau, elle me demande mon nom, mon adresse, insipide
> questionnaire administratif, avant de me demander mes paramètres de
> plongée, profondeur, durée, paliers... Quand je lui annonce 4, 6, 14,
> elle me demande « combien de minutes à 14 mètres ? », je deviens fou,
> elle n'y connait rien. Apercevant mon Aladin sur le bureau, je luis dis
> de regarder ça sur l'ordi, elle me répond qu'elle ne sait pas comment ça
> marche ! Je lui dis de mouiller ses doigts et de les appliquer sur les
> contacts, elle plaisante en demandant s'il ne faut pas utiliser de l'eau
> salée... je n'ai plus aucune forme d'humour décidément, ça ne m'amuse
> pas du tout. Et le temps passe...
> Un infirmier arrive, on attend le médecin, qui finit par arriver un peu
> après. Et, alors que la priorité est la recompression, il m'inflige des
> tests complets, « pique-touche » puis « chaud-froid » sur tout le corps.
> Je lui dis dès le début que je ne sens rien nulle part, qu'importe, il
> ira jusqu'au dernier test au bout des doigts de pied, un par un. Le
> caisson est libre pourtant, juste à côté de moi, je le regarde fixement.
> L'infirmier tente de placer une sonde urinaire, il n'y arrive pas, le
> médecin l'engueule en lui disant qu'on avait assez perdu de temps comme
> ça, qu'il allait le faire lui-même.
> Je lui dis « si je dois rester comme ça, appuyez sur le bouton, faites
> quelque chose, je ne veux pas... », « on n'a pas le droit... »
> répond-il, « alors laissez-moi la possibilité de le faire... », dialogue
> surréaliste, il y a quelques heures à peine, je plongeais dans l'eau
> limpide de cette Méditerranée que j'aime tant !
> Et j'entre enfin dans le caisson, plus de trois heures après ma sortie
> de l'eau.
> Dans le caisson le médecin m'explique qu'à ma sortie, dans cinq heures,
> on saura où on en est et que ce sera le point-zéro de ma récupération,
> que ça ne pourrait ensuite que s'améliorer.
> Tables de recompression utilisées, les COMEX 18 (2,8 ATA). J'appris
> ultérieurement que les spécialistes s'accordent à dire qu'un ADD
> neurologique grave (type II) doit être traité au minimum avec des COMEX
> 30 (4 ATA).
> Quand je sors du caisson, il est 21h30, je n'ai rien récupéré.
> Pendant les heures qui suivent, contrairement à ce qui m'a été dit, ça
> s'aggrave, je sens un engourdissement qui monte jusqu'à ma poitrine, je
> vais y rester, j'en suis sûr à présent... ça vaut mieux finalement, je
> ne me vois pas finir comme ça, je n'ai pas peur, je suis prêt. J'appelle
> mon fils pour le lui dire et régler les derniers détails.
> Mes premières nuits sont insupportables mais je survis. La journée,
> d'inutiles séances de caisson à 15 mètres ne m'apportent rien... je suis
> avec des personnes ayant des pathologies moins sévères (c'est sûrement
> plus simple à gérer que des séances spécifiques individuelles). Puis
> vint la rééducation...
> Aujourd'hui, quatre ans après, après avoir survécu au pire, je suis dans
> un fauteuil, tétraparétique. Je bouge mes bras et marche difficilement
> sur 100 à 200m avec des béquilles.
> Je n'épiloguerai pas sur les conséquences personnelles, familiales et
> bien sûr physiques et psychiques que cette situation a engendrées.
> L'oubli dans lequel on tombe aux yeux de ceux que l'on croyait être des
> amis et leur absence sont parmi les choses les plus difficiles à
> accepter. Heureusement, de nouvelles amitiés se tissent et l'aide non
> démentie des plus fidèles amis est précieuse, indispensable.
> Pourquoi ai-je écrit cela ?
> Ecrire n'a pas été facile, j'ai puisé loin dans mes ressources pour le
> faire, c'est douloureux.
> Je certifie la stricte exactitude des faits relatés, je n'ai ni menti,
> ni exagéré.
> Je remercie ceux qui, lors de cette terrible journée, m'ont apporté leur
> aide. Mon fils Laurent tout d'abord mais aussi ceux (pompiers ou SAMU)
> qui étaient déjà là lors de notre arrivée au port, m'ont sorti du bateau
> et apporté les premiers secours avec rapidité et efficacité, le
> personnel infirmier et aide-soignant lors des journées qui suivirent.
> Souvenir ému de cette main qui, silencieusement, se posa sur mon épaule
> un jour que je pleurais, seul dans ma chambre d'hôpital...
> Au-delà de mon cas personnel, je veux vous dire que ça peut vous
> arriver, soyez prudents... et vigilants. Je n'ai pas analysé dans ce
> texte les causes de l'accident, mais il est évident que les conditions
> dans lesquelles mon accident a été géré, a laissé un doute légitime puis
> la colère dans mon esprit quant à la compétence et l'information (ou la
> formation) des personnels médicaux en charge des secours d'urgence.
> Pour éviter que cela n'arrive à d'autres, j'ai essayé de mettre en
> lumière les différentes erreurs commises, les dysfonctionnements et les
> informations dont nous, plongeurs, devrions disposer afin d'être
> secourus efficacement. S'y ajoutent quelques suggestions.
> Je pense que la Fédération Française d'Etudes et de Sports Sous-Marins
> qui a fait beaucoup d'efforts pour former les plongeurs aux gestes de
> secourisme devrait à présent avoir une action en direction des
> personnels médicaux en charge des accidents de plongée. Je propose
> également qu'elle informe ses adhérents de tout l'aspect « secours » et
> « traitement médical » au lieu de s'arrêter à l'arrivée des secours.
> C'est important. Informer le personnel médical de ce que nous apprenons,
> le B-A-BA du secourisme. En particulier, la nécessité de rassurer la
> personne en détresse.
> En cas d'accident, toujours emmener avec soi un proche qui saura activer
> l'efficacité des secours, l'accidenté n'en a pas la force (plutôt
> quelqu'un qui saura se faire entendre). Ne partez jamais seul ! Dans mon
> cas, la non-assistance dans l'hélico, l'absence d'oxygène à l'hôpital,
> mon séjour inutile aux urgences, et autres... auraient pu être évités.
> Mon fils aurait dû être emmené avec moi, il avait fait la même plongée
> avec les mêmes paramètres et aurait pu, lui-aussi, développer
> ultérieurement un ADD, on l'a laissé partir. La palanquée doit faire
> partie du traitement de l'accident.
> Les centres hyperbares ne sont pas équivalents, ils sont plus ou moins
> bons, informez-vous lors de vos séjours sur leurs compétences ou
> réputations respectives. Si l'accident arrive, renseignez-vous auprès
> d'autres centres hyperbares, sur la pertinence et la validité des
> traitements effectués. Celui de l'Hôpital Edouard Herriot à Lyon est
> excellent, il fait des miracles (Docteur Delafosse et recompressions
> hélium-oxygène à 50m)... un transfert rapide n'est peut-être pas à
> exclure.
> L'hélico est-il vraiment plus rapide qu'une ambulance ? Le temps de
> transfert est court mais il faut attendre qu'il arrive sur site.
> La modification de la législation sur l'oxygène et ses contraintes
> oblige à la location de matériel. Elle n'est pas adaptée à la plongée de
> loisirs hors-club pour de courtes périodes. Beaucoup de plongeurs
> individuels n'en ont plus à bord...
> Il faut absolument éviter de rajouter au poids du traumatisme que l'on
> vit, les reproches, les remarques désobligeantes, les propos inutiles et
> blessants pour se focaliser sur l'efficacité et la rapidité des
> traitements, y ajouter un côté humain.
> C'était pourtant une belle journée...

> Marcel FONDACCI - Novembre 2010 - BEES 1 - 13930364

> Transmettez ce document à vos amis, à votre club, à tous ceux qui
> pourraient un jour être concernés.

> N'hésitez pas à m'envoyer vos remarques, suggestions ou questions à
> m.fon...@yahoo.fr

> Copie de ce document a été envoyée à la FFESSM, aux clubs, à mes amis
> plongeurs, aux organismes concernés et à différentes revues de plongée
> (OCEAN, SUBAQUA, PLONGEE-MAG, Plongeur.com).
> J'ignore la suite qu'ils y donneront...

> ANNEXES
> Profil de la Comex 30: Le profil de la Comex 30 est utilisé dans des cas
> plus sévères lorsque l'état du plongeur accidenté continue toujours à se
> dégrader à 18 mètres d'eau de mer après avoir commencé avec le profil de
> l'US Navy TT6. Dans ce cas il n'y a pas d'autre choix que de descendre à
> la profondeur où les symptômes se stabilisent pour éviter toute
> aggravation. Pour ce faire, il sera nécessaire de changer la mixture de
> gaz introduite dans le masque du plongeur de l'oxygène pur à un mélange
> nitrox (50/50) mais l'idéal restant un mélange héliox (hélium/oxygène
> 50/50). Ce changement sera effectué à 18 mètres d'eau de mer et vise à
> limiter les risques de toxicité à l'oxygène. D'autres précautions vont
> être nécessaires relatives au personnel de caisson (attendant) qui sera
> exposé à la narcose en respirant l'air ambiant du caisson à une
> profondeur de 30 mètres d'eau de mer. Le deuxième cas dans lequel ce
> type de traitement peut être bénéfique est lorsqu'un plongeur accidenté
> peut être traité très tôt après l'apparition des premiers symptômes
> (quelques heures). A ce moment là, un accroissement de la pression peut
> s'avérer bénéfique. Le profil exposé ci-dessous est celui de la Comex 30
> modifiée qui une fois à 18 mètres d'eau de mer, permet de se baser sur
> un profil bien connu des opérateurs de caissons qui est l'US Navy TT6.

> Voir aussi http://www.ivf.co.il/CX-30.pdf

> Source de ce récit:
> http://okclub.over-blog.com/article-recit-d-un-accident-de-plongee-61181
> 817.html


stranglerfig

non lue,
19 déc. 2010, 17:20:2019/12/2010
à

"Denis JEANT" <de...@cortexmail.com> a écrit
>
> L'accident de plongée comme décrit est de nature anxiogène et nous
> renvoie à l'image de notre mort.
>
> Il me semble important dans ce contexte de prendre en compte la
> dimension humaine et pyschologique de la victime et de son entourage.

>
> A mon sens la culpabilisation de la victime n'a pas sa place dans le
> contexte du traitement d'un accident de plongée...
>
> A mon humble avis, c'est avec ce type d'attitude que l'on peut
> encourager ou que l'on entretien dans la communauté des plongeurs le
> déni individuel et collectif face à l'accident de plongée.


Hello ,
Voilà une remarque interessante Denis .
Je n'ai jamais fait d'ADD , mais je suis passé deux fois au caisson
après deux incidents de plongée profonde à titre préventif .
* Une fois au Caisson de Lyon pour recompression à 6 bars à l'héliox
pour une séance de 4 heures après une plongée dans le Bourget (rupture
énorme de paliers sur double incident mécanique , asymptomatique ):
dans ce cas : quelques souvenirs :
-primo je n'avais pas envie de me rendre au caisson tellement je me
sentais bien ( quelle inconscience et quelle vanité !) C'est le patron
du caisson qui au téléphone m'a convaincu .
-la culpabilisation a été immédiate : " Ah vous plongez avec ces
machines qui tuent ? ! "
-sur place j'ai été reçu par un interne des urgences non spécialiste .
Les choses se sont réglées au téléphone avec l'hyperbariste . Le
protocole prescrit par téléphone .Après les 4 heures , je n'ai vu
personne d'autre que l'infirmier de service . Il faut dire que j'étais
un patient assez insupportable ...comme j'avais beaucoup de travail le
lundi je suis rentré dans la nuit seul en voiture ( >600 km sous la
pluie) . Je sais , a posteriori , tout cela m'apparait comme
incroyablement imprudent et prétentieux.

* Une fois au Caisson de Brest : chaine de prise en charge idéale ,
présence permanente d'infirmier y compris dans le caisson et de médecin
à l'extérieur ; examen neurologique complet avant et après .
Remarques discrètement culpabilisantes de l'équipe médicale sur cette
fois ci la plongée "aux mélanges" (!).

Au total , tout ne se ressemble pas sur notre bon territoire , mais les
remarques "accusatrices" viennent effectivement rapidement ( ceci dit ,
je ne me suis pas laissé faire , puisque j'étais valide c'était facile
de les renvoyer dans les cordes ; Si j'avais été paralysé , ça aurait
été une toute autre affaire !!! :-((( )

Dans le cas exposé ; la légèreté des uns et des autres parait
extravagante , et très surprenante sur un bord de mer mediterranéen qui
voit toute l'année des problèmes médicaux de plongée .

amicalement
Bernard

stranglerfig

non lue,
19 déc. 2010, 17:34:5319/12/2010
à

"Chab" <nova...@machin.fr> a �crit

> voila pourquoi il est indispensable de faire des piq�res de rappel sur
> le respect des r�gles et proc�dures. Quand � notre copain plongeur,
> bien que je compatis � son malheur.......77 m � l'air, c'est quand
> m�me bien aller chercher le b�ton pour se faire battre.

Mais non , je ne suis pas d'accord ! 77 m � l'air , c'est pas un
probl�me _particulier_ de d�compression .

( On peut faire un ADD � 30 m � l'air) .

Les 77 m � l'air c'est d�raisonnable essentiellement pour les risques
narcotiques et hyperoxiques . Pour le reste , s'il conduit une bonne
d�compression , il n'a pas beaucoup plus � craindre qu'une plong�e �
60-65 m � l'air !!!

Il ne faudrait pas tout m�langer et en rajouter .
Les causalit�s de son ADD nous sont inconnues , et ce n'est pas le sujet
de ce fil .

amicalement

Bernard

m.fon...@4gl.fr

non lue,
20 déc. 2010, 09:08:1620/12/2010
à
En effet, le problème n'est pas la profondeur, quoi que l'on en pense.
Que vous ne compreniez pas cette prise de risque, d'accord.

Mais la profondeur expliquerait narcose et hyperoxie (qui ne sont pas
arrivées), pas un ADD !

Mais, qu'il est difficile de simplement dire ça... au point qu'on peut
se demander si certains ont lu tout le texte.

Un plongeur a fait, 4 semaines avant moi, un ADD de même type en ayant
plongé entre 36 et 40m, sans faute de procédure non plus.
Traité par les mêmes moyens, au même endroit, il est toujours en
fauteuil. Est-ce aussi la profondeur ?

Alors oui, il est plus facile de parler de 77m, de dire qu'on a
cherché le bâton pour se faire battre, etc.

Ce qui élude les problèmes posés et montre la méconnaissance que l'on
peut avoir du sujet...

Et si on avançait un peu ?

En toute amitié,


On 19 déc, 23:34, "stranglerfig" <strangler...@pescadoo.netniet>
wrote:
> "Chab" <noval...@machin.fr> a crit

Philippe Moya

non lue,
20 déc. 2010, 13:19:2620/12/2010
à
Salut ,

Bien sur que la profondeur SEULE, n'est pas la raison, elle y a certainement
contribué, mais dans quelles proportions, on ne sait pas.

Mais c'est difficile à faire passer.

Pour les vieux dinosaures de mon âge, qui plongeaient assez souvent autour
des 60/65, et qui sont toujours bien là, sans avoir jamais rien eu... je
sais le père Anselme qui fume toujours et boit sa goutte tous les soirs à 89
ans !!!! c'est pas facile à comprendre. L'homme n'est pas devenu plus
fragile ? je ne suis pas moi même robocop... va comprendre Charles.

Bonne fêtes quand même,

Philippe


"m.fon...@yahoo.fr" <m.fon...@4gl.fr> a écrit dans le message de news:

67a8e535-b97b-42f9...@j3g2000vbi.googlegroups.com...

Christophe 38

non lue,
21 déc. 2010, 10:58:1021/12/2010
à
Bonjour,


Pour ma part, je pense quand même que la profondeur est liée avec
l'accident

parce qu'elle induit un protocole de décompression à l'air qui est
peut être moins maitrisé que pour les plongées dans la zone de des
40,
parce que des facteurs aggravants comme la déshydratation, la fatigue,
le froid, la fatigue, l'algo qui ne colle pas parfaitement à la forme
et à l'age ou au sur-poids sont des points à prendre en compte... de
même qu'une déco simplement à l'air.

je ne joue pas les moralistes, non ; promis !
sur des profondes, chaque fois que je le peux sur les profondes, c'est
oxy ou nitrox (et oxy)
j'ai plus de 50 berges, pas forcement très sportif mais je vivrai mal
un accident.


concernant les ordis, ce ne sont que des calculatrices qui sont
sensées modéliser le corps humain.
la décompression est une science qui évolue.
Nous ne plongeons plus avec des US NAVY ou des GERS 65.
Nous sommes passés à l'ordinateur
même ces machines évoluent.
J'ai abandonné la série des Aladins depuis 2000.
je préfère mes Suunto que certains appellent pénalisant (sécurisant)
voire sur des plonges tek, des run times en VPM B-E 4 ; certes, la
liberté d'évoluer n'est pas la même, la vitesse de remontée différente
mais je sors en forme (enfin, pour le moment)

aussi, en toute amitié

à bientôt

Christophe 38


On 20 déc, 17:08, "m.fonda...@yahoo.fr" <m.fonda...@4gl.fr> wrote:
> En effet, le problème n'est pas la profondeur, quoi que l'on en pense.
> Que vous ne compreniez pas cette prise de risque, d'accord.
>
> Mais la profondeur expliquerait narcose et hyperoxie (qui ne sont pas
> arrivées), pas un ADD !
>
> Mais, qu'il est difficile de simplement dire ça... au point qu'on peut
> se demander si certains ont lu tout le texte.
>
> Un plongeur a fait, 4 semaines avant moi, un ADD de même type en ayant
> plongé entre 36 et 40m, sans faute de procédure non plus.
> Traité par les mêmes moyens, au même endroit, il est toujours en
> fauteuil. Est-ce aussi la profondeur ?
>
> Alors oui, il est plus facile de parler de 77m, de dire qu'on a
> cherché le bâton pour se faire battre, etc.
>
> Ce qui élude les problèmes posés et montre la méconnaissance que l'on
> peut avoir du sujet...
>
> Et si on avançait un peu ?
>
> En toute amitié,
>

cut Onc Nanard (désolé Bernard)

stranglerfig

non lue,
21 déc. 2010, 19:52:4121/12/2010
à

"Christophe 38" <christoph...@gmail.com> a écrit

>Pour ma part, je pense quand même que la profondeur est liée avec
>l'accident


Ben , Christophe , si tu veux dire que dans un ADD la profondeur est
inévitablement en cause , personne ne te contredira :-))))

Pour l'histoire dramatique de l'ami Fondacci , rien ne nous oriente
vers tel ou tel facteur déterminant ( et au retour de -77 m on peut
faire un accident neurologique majeur même en recycleur aux mélanges
ternaires ;-) , l'AIR n'est pas déterminant )
D'ailleurs ce n'est pas l'objet de son post ; ce qu'il développe et qui
est (à prendre tel quel) sidérant pour le médecin que je suis , c'est la
succession des défaillances de la chaine de secours médicaux et la
méconnaissance à tous les échelons de l'élementaire de la chose clinique
.

Nous savons le système de santé extrèmement malade en France et
singulièrement les Urgences qui sont devenues la cour des miracles où se
mèlent urgences réelles , médecine de famille en faillite et asile
social ; le tout dans un apauvrissement généralisé soumis aux
"évaluations" et à la T2A .

Mais là ça fait grand peur . L'hypothèse d'une reconstruction
inconsciente après-coup du récit par l'accidenté , si elle est
plausible ne serait que partielle . Des éléments factuels décrits sont
tout de même effrayants , suffisamment pour qu'on considère la chose et
qu'on s'en défende .

>cut Onc Nanard (désolé Bernard)

Très amicalement à toi Christophe et joyeux Noël ( es tu toujours dans
tes iles ?)

Bernard


Christophe 38

non lue,
22 déc. 2010, 00:21:2522/12/2010
à
On 22 déc, 03:52, "stranglerfig" <strangler...@pescadoo.netniet>
wrote:
> "Christophe 38" <christophe.peyra...@gmail.com> a crit
>
> >Pour ma part, je pense quand m me que la profondeur est li e avec

> >l'accident
>
> Ben , Christophe , si tu veux dire que dans un ADD la profondeur est
> in vitablement en cause , personne ne te contredira  :-))))

>
> Pour l'histoire dramatique  de l'ami Fondacci , rien ne nous oriente
> vers tel ou tel facteur d terminant ( et au retour de  -77 m on peut
> faire un accident neurologique majeur m me en recycleur aux m langes
> ternaires ;-) , l'AIR n'est pas d terminant )
> D'ailleurs ce n'est pas l'objet de son post ; ce qu'il d veloppe et qui
> est ( prendre tel quel) sid rant pour le m decin que je suis , c'est la
> succession des d faillances de la chaine de secours  m dicaux et la
> m connaissance tous les chelons de l' lementaire de la chose clinique
> .
>
> Nous savons le syst me de sant extr mement malade en France et
> singuli rement les Urgences qui sont devenues la cour des miracles o se
> m lent urgences r elles , m decine de famille en faillite et asile
> social ; le tout dans un apauvrissement g n ralis soumis aux
> " valuations" et la  T2A .
>
> Mais l a fait grand peur . L'hypoth se d'une reconstruction
> inconsciente apr s-coup du r cit par l'accident  , si elle est
> plausible ne serait que partielle . Des l ments factuels d crits sont
> tout de m me effrayants , suffisamment pour qu'on consid re la chose et
> qu'on s'en d fende .
>
> >cut Onc Nanard (d sol Bernard)
>
> Tr s amicalement toi Christophe et joyeux No l ( es tu toujours dans
> tes iles ?)
>
> Bernard

bonjour


pour la partie médicale, pour moi, c'est plus simple :
je pars du fait qu'il y a des premiers de la classe mais aussi des
derniers qui ont eu leur diplome.
Je ne suis pas un sachant et donc je ne peux que subir (ou faire
confiance)

donc, quand je passe dans les mains d'une blouse blanche, que ce soit
pour une intervention prévue ou aux urgences, Inch Allah
Mon état de santé actuel et mon taux d'invalidité atteste bien aussi
que je suis passé dans les mains de bons à qui ce n'etait pas le jour
ou de mauvais (genre le medecin de famille qui regarde ma radio du
bassin en confondant la droite et la gauche (où se situe une PTH))


coté ile tropicale, il me reste 8 mois ou 32 week ends donc 64
plongées sur zone avant de retrouver les eaux vivifiantes du pays
basque.

belles bulles de Noel à toutes et à tous

Amicalement

Christophe 38, toujours dans le 97-6

Chab

non lue,
24 déc. 2010, 04:37:0924/12/2010
à
Le 02/12/2010 02:26, monloui a écrit :
> Bonsoir,
>
> impressionnant récit.
>
> bien des questions se posent sur un événement pareil.
>
> la première (sans doute à l'origine de ce qui suivra) pourquoi mouiller
> une "pioche" par 77 m de fond?.... c'est pas bien marin ça :-(
>
> @+
> Louis


ben .... pour aller la décrocher, pardi ;o))

joyeux noël

Chab

stranglerfig

non lue,
24 déc. 2010, 07:12:2324/12/2010
à
Voilà typiquement le genre de connerie que le type monloui aurait pu
s'éviter .
Sur le net quand on n'apprend pas à lire on cause pour rien dire .

Je ne connais pas le site de plongée , mais ce que nous dit Fondacci
c'est que la " tête du caillou est à 60m " , faire un mouillage à
quelques m de la proéminence , il n'y a rien là d'extravagant .
Il ne faut pas être bien marin pour ne pas le comprendre .

B.


"Chab" <nova...@machin.fr> a écrit dans

Christophe 38

non lue,
25 déc. 2010, 11:43:0525/12/2010
à
Bonjour Onc Nanard
Bonjour à tous
Joyeux Noel


On 24 déc, 15:12, "stranglerfig" <strangler...@pescadoo.netniet>
wrote:
> Voil typiquement le genre de connerie que le type monloui aurait pu
> s' viter .
> Sur le net quand on n'apprend pas lire on cause pour rien dire .
>
> Je ne connais pas le site de plong e , mais ce que nous dit Fondacci
> c'est que la " t te du caillou est 60m " , faire un mouillage
> quelques m de la pro minence , il n'y a rien l d'extravagant .
> Il ne faut pas tre bien marin pour ne pas le comprendre .
>
> B.
>
> "Chab" <noval...@machin.fr> a crit dans
>
> > Le 02/12/2010 02:26, monloui a crit :
> >> Bonsoir,
>
> >> impressionnant r cit.
>
> >> bien des questions se posent sur un v nement pareil.
>
> >> la premi re (sans doute l'origine de ce qui suivra) pourquoi
> >> mouiller
> >> une "pioche" par 77 m de fond?.... c'est pas bien marin a :-(
>
> >> @+
> >> Louis
>
> > ben .... pour aller la d crocher, pardi ;o))
>
> > joyeux no l
>
> > Chab

Je ne suis pas un grand marin mais je me soigne.
Nos deux embarcations sortent en moyenne 400-450 h de mer par mois,
jour et nuit, bien sur. Je vous laisse calculer à l'année... et
comparer avec la moyenne des plaisanciers français.

si je me base sur les conseils donnés pour les mouillages par beau
temps, qui correspond à 3.5 fois la hauteur d'eau, mouiller sur 60
implique d'avoir 200 m de bout' dans la baille à mouillage
et par mer agité, ça commence à 5 fois la hauteur d'eau.

sur 60, je préfère donc soit faire des ronds dans l'eau, soit balancer
une balise qui peut etre un plomb d'un kilo avec un fil de peche et le
tout amarré à une bouteille d'eau minérale vide, peinte d'un coup de
bombe en orange ou en jaune.. comme ça en cas de perte, pas de
regret..

pour remonter un long mouillage, les marseillais ont une astuce : ils
placent sur la ligne de mouillage une bouée avec un gros anneau (dans
lequel coulisse la ligne de mouillage). Une marche arrière tonique, le
mouillage remonte en coulissant sur la bouée en surface et il suffit
de ravaler le mou.
Pas la peine d'envoyer un plongeur.... tant que la pioche n'est pas
prise au fond.

mais, à encore, il existe une astuce, l'oringuage :
http://www.lacroixdusud.biz/textes/technique/mouillage.htm
on peut aussi placer une manille et la ligne de mouillage sur le
diamant de l'ancre et relier la chaine à l'organeau par un bout'
cassant : si mouillage pas bloqué, l'ancre remonte d'une manière
classique, si elle est bloquée, une forte secousse sur le bout'
cassant et l'ancre remonte "à l'envers".

à bientot

belles bulles mais pas trop (comme disait Luca, il Bombarollo)

Christophe

m.fon...@4gl.fr

non lue,
26 déc. 2010, 04:43:4326/12/2010
à
Certes, certes... mais ce sont des méthodes de clubs, de
structures....

"Faire des ronds dans l'eau...." = 1 "marin" sur le bateau, pareil
pour le plomb (dérive du bateau...)
"Bouée avec anneau..." j'imagine la taille de la bouée qui devra
supporter l'ancre en marche arrière rapide !
"le bout' cassant" ne répond qu'au problème de l'ancre coïncée

Amicalement.

christophe hotmail

non lue,
26 déc. 2010, 05:03:2526/12/2010
à
Bonjour


certes, certes mais programmer une 60 ou plus sans personne à bord, faut
etre optimiste


Christophe 38

"m.fon...@yahoo.fr" a écrit dans le message de groupe de discussion :
f9deea5e-0c8b-44df...@y23g2000yqd.googlegroups.com...

stranglerfig

non lue,
26 déc. 2010, 10:18:0126/12/2010
à
Pour ma part , je crois que toute cette discussion est typique de ce que
le net permet à tout un chacun d'échapper aux questions posées ; c'est
ce en quoi c'est parfois si pénible .

La gestion de la plongée n'a jamais été soulevée dans le post de départ
; au demeurant , au vu de ce qui a été exposé il n'y a rien à en dire .

La plongée en France est libre , les techniques de plongée ne sont pas a
priori en cause et si on peut tous la ramener en disant : " ah mais oui
mais s'il avait plongé moins profond , s'il avait plongé aux mélanges
,s'il avait utilisé telle table plutôt que telle autre ou tel ordi
plutôt que tel autre , ou si au lieu de choisir ce caillou il en avait
choisi un autre ou si l'ancre avait atterri pile sur la crète plutôt que
sur le sable , ou s'il avait loué les service d'un pilote qui l'attende
avec une équipe de soutien à bord puisqu'il s'agissait d'une profonde au
lieu de laisser seule la petite amie de son fils en surface etc...
etc.."

Foutaises !

Le sujet n'est pas celui là : le sujet est :
y-a-t-il dans la chaine de compétences des secours médicaux français aux
plongeurs ce qui est le minimum attendu pour avoir les gestes
thérapeutiques élémentaires rapides dans les circonstances d'un accident
de décompression neurologique majeur ?

Voilà la question .

Je n'y répondrai pas , chacun pouvant se faire une idée à la lecture du
récit , mais chacun pouvant aussi toujours se souvenir qu'en tant que
patient fasse à une évolution péjorative d'une maladie ( de
déccompression au autre ) il y a des interprétations multiples qui
peuvent être faites d'un même évènement .

Quand le réanimateur du SAMU lui refuse de l'eau per os alors qu'il
est perfusé , le plongeur est scandalisé , mais le médecin a raison ;
puisqu'il lui apporte l'hydratation nécessaire par voie parentérale et
qu'il assure par cette voie une bien meilleure sécurité . Voici par
exemple une ambiguité levée .
Et pourtant de cette incompréhension initiale : "il refuse de me donner
de l'eau" tout un contexte conflictuel , tout un univers "hostile" va
s'installer entre l'accidenté et ses différents soignants .

-L'infirmier qui jouit du paysage comme dans un hélicotour pendant que
le bléssé étouffe sous l'oxygène ...
-l'idée que l'hélicoptère vole peut être à trop haute altitude et
aggrave la dépression et la maladie ...

-etc...le tout à l'avenant , et même cette pauvre secrétaire derrière
son bocal style vol au dessus d'un nid de coucou qui ne comprend
"l'évidence" des "4,6,14" et qui n'a pas une connaissance innée des
contacts de l'aladin !! ;-)

Tout ça est à prendre au sérieux au titre non pas de dysfonctionnements
médicaux ou institutionnels ( la recompression dans les 3 heures reste
dans les normes du raisonnable à partir d'une plongée en mer ) dont
seule une étude experte pourrait dire quelque chose d'objetif , mais au
titre d'un sérieux dysfonctionnment de la prise en charge
"psychologique" des accidents de plongée , notamment profonde et peut
être encore pire en plongée technique en recycleur .

Tous les témoignages que j'ai pu recueillir depuis le temps que je
pratique montre partout la même chose : s'accidenter en loisir dans un
sport "à risque" déclenche un réflexe d'incompréhension assez partagé
dans l'univers médical , et les propos désagréables souvent inconscients
sont extrèmement fréquents , des ORL aux urgentistes et même chez les
hyperbaristes dont c'est le metier et une partie du gagne pain .

Or aux lésions séquellaires physiques ben réelles , vient s'ajouter ,
indélébilement cette culpabilité que nous portons quand "ça" a "merdé"
au fond . A l'intérieur de soi on se promène une culpabilité , quand
bien même on aurait respecté l'essentiel des procédures habituelles .

D'ailleurs on le voit ici . Depuis le début de la discussion les uns et
les autres donnent leçons sur leçons qui sur la profondeur , qui sur les
mélanges, qui sur la décompression , qui sur le mouillage etc....
rajoutant toujours une couche sur l'accidenté , prenant en cela le
relais , parfaitement inconscient de ces paroles inaugurales :
"... plonger si profond, ce n'est pas prudent,(...)il faut plonger aux
mélanges" etc...

Un incident en plongée a fortiori un accident symptomatique en plongée
ça entraine toujours des questions sur la culpabilité .
Une invalidité résiduelle la renforce et toute victime tend à étendre
cette culpabilité à toutes les chaines de prise en charge des
conséquences du risque . Ainsi est notre société "protectrice" et
culpabilisante .

Bernard


m.fon...@4gl.fr

non lue,
27 déc. 2010, 04:36:5227/12/2010
à
Merci Bernard de ton texte,

Depuis que mon récit a été mis sur des forums, je n'y ai souvent
trouvé que des leçons de morale alors que mon intention était de
décrire une situation que j'avais vécue.
- faut plonger aux mélanges, avec un recycleur, confortant ainsi
les adeptes de la plongée "tek" face aux pratiquants de la plongée à
l'air,
(en évitant de parler des ADD et accidents liés à ce type de
plongée qui comporte une part de risques non négligeable)
- de nombreux calculs et recalculs de paramètres pour montrer
qu'on n'aurait pas fait comme ça, ça rassure...
- l'opposition entre tables et ordis: le mien est plus sûr, je
suis donc à l'abri...
- faut pas plonger si profond, tu l'as bien cherché (!)...
- le mouillage, une équipe de surface, etc...
sans jamais parler du fond... dans le prolongement de la
culpabilisation que j'ai ressentie ce jour-là.
Je n'imaginais pas déclencher une telle guerre de chapelles entre les
plongeurs "tek" et les autres !

Je n'ai pas reconnu dans ces réactions l'esprit de mon message
initial. Quelques soient les méthodes et conditions de plongée, un
accident peut arriver, avec un recycleur, d'autres tables, d'autres
ordis, dans une structure ou à plus faible profondeur. Je crois que,
si j'avais plongé avec un recycleur, les réactions auraient même été
plus sévères "faut pas plonger avec ça, vous êtes fou etc...". Chaque
pratique comporte sa part de risque, à chacun d'en juger, de
l'accepter (ou pas) et de faire son choix personnel.

J'ai surtout voulu décrire une situation, les pensées qui se mêlent,
la détresse que l'on ressent, être exhaustif et décrire tous les
détails. Je partage absolument ton avis sur la perfusion et la demande
à boire que j'avais faite. Je le savais en l'écrivant. Mais ça s'est
passé comme ça, je l'ai donc relaté en toute honnêteté. J'aurais dû
ajouter que j'avais compris, sitôt la porte de l'ambulance refermée.
Peut-être que je souhaitais, inconsciemment, que le médecin me
réponde, rassurant, que je n'en avais pas besoin car j'étais sous
perfusion.

Je pense que cette chaîne constante de culpabilisation, dont
l'accidenté pourrait se passer, n'est pas de nature à rassurer et ne
peut qu'être anxiogène pour le blessé et au final défavorable.
Et je crois que tout accidenté sportif ou non peut être traité de le
même manière, dès qu'une prise de risque existe.
Rassurer, avoir un peu d'empathie, ne coûte pas bien cher pourtant...

Amicalement,

Marcel

stranglerfig

non lue,
27 déc. 2010, 05:03:5627/12/2010
à
erratum , je ne me suis pas relu , désolé pour les "fôtes" grossières

crête au lieu de crète
face au lieu de fasse
décompression au lieu de deccompression
blessé au lieu de bléssé
dysfonctionnement au lieu de dysfonctionnment
montrent au lieu de montre


"stranglerfig" <strang...@pescadoo.netniet> a écrit dans le message
de news: if7mbc$ij1$1...@news.pescadoo.net...

(cut)


Olivier Finistère

non lue,
27 déc. 2010, 06:06:0527/12/2010
à
Merci Bernard, je partage entièrement tes propos.

--
Amitiés subaquatiques
Olivier - E1 N3 - Finistère
www.dellecplongee.fr
><(((º>.¸¸.·´¯`·.¸.·´¯`·.¸¸.><(((º>

"stranglerfig" <strang...@pescadoo.netniet> a écrit dans le message de
news: if7mbc$ij1$1...@news.pescadoo.net...

Le message a été supprimé

Olivier Goldberg

non lue,
27 déc. 2010, 12:55:4727/12/2010
à
guigui <gnan...@modulonet.fr> wrote:

> pourriez-vous s'il vous plait eviter d'utiliser les accents car les
> messages en deviennent illisibles?

Sur un newsgroup en francais, ca risque d'etre difficile (bien que
j'essaie, ici).
Si le logiciel de lecture ne sais pas gerer lesdits accents, c'est qu'il
ne respecte pas les standards recommandes, et donc qu'il faut utiliser
un autre logiciel de newsgroups.

Cordialement,

Philippe Moya

non lue,
27 déc. 2010, 13:25:5727/12/2010
à
Bonsoir,
Là on est vraiment dans le pourrissage de topic, mais abandonner les
accents, on frise la correctionnelle.
Sais-tu innocent ce que ta demande peut avoir de sacrilège ?
Veux-tu qu'après l'orthographe, on jette aux orties les accents de nos
langues européennes, mis à part l'anglais sans doute.
Micro light, a tenté il y a quelques années de nous les sucrer sous prétexte
de gagner un octet...
OUI à la défense de nos accents, pour le huitième octet.
Plongeons donc avec accents.
Philippe

"Olivier Goldberg" <lis...@ogoldberg.net> a écrit dans le message de news:
1ju69g8.48g6tak14gu0N%lis...@ogoldberg.net...

Claude

non lue,
27 déc. 2010, 15:34:2027/12/2010
à
Bonjour Bernard :-) & Co

pour donner une info de ce qui c'est passé par chez nous dans un club ami.

je ne suis pas témoin, donc je ne connais pas le détail de ce cas !


http://www.ploufs.ch/archives/153-news0912


Mais dans un autre situation dans mon club à Vevey, pour un membre
(victime d'un ADD de l'oreille interne) que j'ai accompagné en
ambulance, la prise en charge aux urgences était certainement
perfectible....

Mais malgré le constat pesant de ces situations douloureuses, la plongée
reste malgré tout assez 'safe' et dans cette optique je vous souhaite à
tous une excellente année 2011.


Claude


stranglerfig a écrit:

DuboisP

non lue,
27 déc. 2010, 16:58:5627/12/2010
à
Le Mon, 27 Dec 2010 18:30:27 +0100, guigui <gnan...@modulonet.fr> a écrit:

> On 27 déc, 11:03, "stranglerfig" <strangler...@pescadoo.netniet>
> wrote:
>> erratum , je ne me suis pas relu , d sol pour les "f tes" grossi res
>>
>> cr te au lieu de cr te


>> face au lieu de fasse

>> d compression au lieu de deccompression
>> bless au lieu de bl ss


>> dysfonctionnement au lieu de dysfonctionnment
>> montrent au lieu de montre
>>

>> "stranglerfig" <strangler...@pescadoo.netniet> a crit dans le message
>> denews:
>> if7mbc$ij__BEGIN_MASK_n#9g02mG7!__...__END_MASK_i?a63jfAD$z...@news.pescadoo.net...
>>
>> (cut)
>
> Bonsoir à tous,


>
> pourriez-vous s'il vous plait eviter d'utiliser les accents car les
> messages en deviennent illisibles?
>

> Merci.
>
> Guillaume.

tiens, c'est marrant, je vois un accent dans ton message.

--
Utilisant le client e-mail révolutionnaire d'Opera :
http://www.opera.com/mail/

Philippe Moya

non lue,
28 déc. 2010, 05:36:5528/12/2010
à
Mais c'est qu'il a raison en plus le bougre.......
Me faut des lunettes...

"DuboisP" <patrickr.dubois.don't.s...@free.fr.invalid> a écrit dans le
message de news: op.vod7cisgilk2x8@frrdamid430p...

monloui

non lue,
30 déc. 2010, 18:28:2230/12/2010
à
Salut stranglerfig

j'ai lu entièrement le récit et les posts qui ont suivi.

je m'attendais à un REX (retour d'expérience) ce ne fut pas le cas.

Là, était mis en accusation l'assistance après accident.

c'est sûr que s'il y avait autant de morts en plongée que sur les
routes le système serait mieux adapté.
heureusement pour nous tous il n'en est rien.

Un REX ne porte pas jugement, il établi des faits, que des fait sans
passion, sans idées reçu, ni influence d'où quelle vienne.

un plongeur a eu un plongeur a eu un grave probleme et aujourd'hui
avec handicap.... pourquoi? .........les leçons à en tirer.

il nous décrit son ressenti et son témoignage est très important, il
éclaire un dysfonctionnement dans la chaîne médicale.

mais pour être absolument impartial, il y a des questions autres que
celles qui ont suivi l'accident,celles qui l'on précédé.

là j'en ai pas mal à poser et cela sans porter jugement sur les
plongeurs. ça ne m'apportera rien de critiquer un tel ou un tel.
la seule chose qui compte à mes yeux: pourquoi un garçon en bonne santé
c'est retrouvé dans un fauteuil à roulettes en quelques heures.

remonter une ancre fut elle parachutée à l'issus d'une telle plongée
est ce sage? alors pourquoi mouiller? un plomb, un bout de la sonde du
lieu, un bidon pour marquer la plongée ça suffit. reste à ceux restés
en surface de garder ce marquage en vue.

au fait ils étaient combien à bord?
et parmi eux... qui avait compétence pour manœuvrer l'embarcation?

un REX c'est tout

bien écrit, bien affranchi et envoyé à 'l'autorité de tutelle' ça peut
faire bouger les choses. En tout cas ils ne pourront plus dire par la
suite "nous ne savions pas" qu'il y avait des failles dans les secours.

c'est ce que nous pratiquons couramment en aviation.

voilà pour cette triste histoire.

maintenant à nous deux...

je constate que tu n'as jamais navigué ou très peu, et que tes
connaissances marine sont très pauvres en matière de mouillage.
(Christophe 38 t'explique ça parfaitement un peu en dessous, lis tu en
as absolument besoin).

Si le vent c'était levé pendant la plongée l'ancre aurait chassée,
l'embarcation se serait barrée (peut être vers le large *) et les
plongeurs auraient fait surface (même si tout c'était bien passé)en
galère par rapport au bateau. Après une "60-70" tu les vois faire un
exercice de palmage sur 500 m (voir plus) remonter à bord, décapeler
puis remonter le mouillage. bon courage aux amateurs, mais, moi pas
candidat.

voilà ce que le "TYPE" monloui avait à te répondre perso.
visiblement nous pratiquons pas dans le même club.
@+
Louis


Après mûre réflexion, stranglerfig a écrit :

Denis JEANT

non lue,
31 janv. 2011, 19:58:0931/01/2011
à
Bonjour Bernard,

D�sol� de ma r�ponse tardive mais mon mois de janvier a �t�
particuli�rement charg� avec de nombreux d�placements...

Au passage, mes bons voeux � tous, avec une carte de "voeux maison"
anim�e et interactive:
http://www.aqua-web.net/2011/fr/fullscreen.html

Tous ces r�cits, m�me s'ils constituent des cas particuliers qui ne
doivent pas �tre retir�s de leurs contextes sont autant de cas
int�ressants et peuvent tous nous faire progresser...

Effectivement, la prise en charge varie parfois du tout au tout selon
les r�gions, m�me dans notre cher pays.

M�me si nous semblons avoir un contre-exemple avec la narration de cet
accident, plus la zone est accidentog�ne en plong�e et plus l'exp�rience
de la prise en charge devrait �tre performante et importante.

Mieux vaut �tre pris(e) en charge d'une accident de plong�e, dans
l'absolu en r�gion PACA que dans le Limousin ou l'Auvergne, sans vouloir
�tre pr�joratif avec ces r�gions. Chacun sa sp�cialit�e locale ;-)

Cela va d'une gestion de la prise en charge des secours par les
plongeurs eux-m�mes dans des zones �loign�es de secours m�dicalis�s
comme par exemple lors de croisi�res sud en Egypte, � une prise en
charge coordonn�e par des structures m�dicalis�s, le plus souvent dans
un d�lai souhaitable inf�rieur � 3 heures dans nos contr�es.

L'accident de plong�e peut aussi se d�clarer quelques heures apr�s et le
plongeur peut avoir fait pas mal de route et se trouver dans une r�gion
peu concern�e par ce type d'accident....

Je pense que la prise en charge psychologique fait souvent d�faut dans
le cadre de ce type de situation et que des efforts restent � faire.

Je pense par exemple au cas extr�me d'un jeune moniteur de plong�e que
je connais et qui a �t� confront� � la mort sur le navire de plong�e
d'un plongeur qui a fait une SP explosive de grande profondeur avec
double pneumothorax...
Ce jour l�, il faisait du transport de plongeurs professionnels
auto-encadr�s sur site.
Passionn� de plong�e, il a mis quelques ann�es � pouvoir remettre des
palmes aux pieds et � faire le deuil de cette situation traumatisante et
v�cue. Il avait la chance que sa m�re �tait psychiatre et qu'elle ait su
le prendre en charge.


Amicalement,

Denis

stranglerfig <strang...@pescadoo.netniet> wrote:

> "Denis JEANT" <de...@cortexmail.com> a �crit
> >
> > L'accident de plong�e comme d�crit est de nature anxiog�ne et nous
> > renvoie � l'image de notre mort.


> >
> > Il me semble important dans ce contexte de prendre en compte la
> > dimension humaine et pyschologique de la victime et de son entourage.
> >
> > A mon sens la culpabilisation de la victime n'a pas sa place dans le

> > contexte du traitement d'un accident de plong�e...


> >
> > A mon humble avis, c'est avec ce type d'attitude que l'on peut

> > encourager ou que l'on entretien dans la communaut� des plongeurs le
> > d�ni individuel et collectif face � l'accident de plong�e.
>
>
> Hello ,
> Voil� une remarque interessante Denis .
> Je n'ai jamais fait d'ADD , mais je suis pass� deux fois au caisson
> apr�s deux incidents de plong�e profonde � titre pr�ventif .
> * Une fois au Caisson de Lyon pour recompression � 6 bars � l'h�liox
> pour une s�ance de 4 heures apr�s une plong�e dans le Bourget (rupture
> �norme de paliers sur double incident m�canique , asymptomatique ):


> dans ce cas : quelques souvenirs :
> -primo je n'avais pas envie de me rendre au caisson tellement je me

> sentais bien ( quelle inconscience et quelle vanit� !) C'est le patron
> du caisson qui au t�l�phone m'a convaincu .
> -la culpabilisation a �t� imm�diate : " Ah vous plongez avec ces

> machines qui tuent ? ! "

> -sur place j'ai �t� re�u par un interne des urgences non sp�cialiste .
> Les choses se sont r�gl�es au t�l�phone avec l'hyperbariste . Le
> protocole prescrit par t�l�phone .Apr�s les 4 heures , je n'ai vu
> personne d'autre que l'infirmier de service . Il faut dire que j'�tais


> un patient assez insupportable ...comme j'avais beaucoup de travail le

> lundi je suis rentr� dans la nuit seul en voiture ( >600 km sous la

> pluie) . Je sais , a posteriori , tout cela m'apparait comme

> incroyablement imprudent et pr�tentieux.
>
> * Une fois au Caisson de Brest : chaine de prise en charge id�ale ,
> pr�sence permanente d'infirmier y compris dans le caisson et de m�decin
> � l'ext�rieur ; examen neurologique complet avant et apr�s .
> Remarques discr�tement culpabilisantes de l'�quipe m�dicale sur cette
> fois ci la plong�e "aux m�langes" (!).


>
> Au total , tout ne se ressemble pas sur notre bon territoire , mais les
> remarques "accusatrices" viennent effectivement rapidement ( ceci dit ,

> je ne me suis pas laiss� faire , puisque j'�tais valide c'�tait facile
> de les renvoyer dans les cordes ; Si j'avais �t� paralys� , �a aurait
> �t� une toute autre affaire !!! :-((( )
>
> Dans le cas expos� ; la l�g�ret� des uns et des autres parait
> extravagante , et tr�s surprenante sur un bord de mer mediterran�en qui
> voit toute l'ann�e des probl�mes m�dicaux de plong�e .
>
> amicalement
> Bernard


--
Site contributif sur la plong�e sous-marine:
http://www.aqua-web.net

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