Bonjour,
Je me permets de vous transmettre en pièce jointe et ci-dessous un appel de propositions pour un colloque portant sur l’internationalisme syndical au Canada, et que je co-organise. Il aura lieu à Hamilton, en octobre 2017, mais la date limite pour soumettre une proposition est assez rapprochée : le 18 novembre 2016 (en raison d’une demande de financement).
Toutefois, les propositions peuvent être, à ce stade ci, très courtes, en particulier pour les personnes en provenance du milieu syndical. Cet événement n’est en effet pas limité aux universitaires et nous souhaiterions au contraire encourager la participation de militantes et militants syndicaux, conseillères et conseillers, élues et élus. À ce titre, les propositions peuvent porter sur des expériences vécues, des réflexions, des propositions, sans répondre nécessairement au format habituel des colloques universitaires.
Je vous serais donc très reconnaissant de diffuser largement cet appel auprès des personnes pouvant être intéressées, et de les encourager à soumettre une proposition.
N’hésitez pas à entrer en contact avec moi pour toute question.
Solidairement,
-Thomas.
Thomas Collombat, Ph.D.
Professeur agrégé de science politique
Investigador Visitante, Instituto de Estudios de América Latina y el Caribe, Universidad de Buenos Aires
Université du Québec en Outaouais | Département des sciences sociales
C.P. 1250, Succursale Hull | Gatineau (Québec) J8X 3X7
819 595-3900 #4477 |
1 800 567-1283 #4477
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Appel à propositions
Affronter le capital mondialisé :
Renforcer l’internationalisme syndical au Canada aujourd’hui
Université McMaster
Hamilton, Ontario – 12-14 octobre 2017
Les conséquences de la mondialisation néolibérale pour les travailleurs et travailleuses ainsi que pour leurs communautés sont aujourd’hui bien connues. Depuis la délocalisation d’emplois du secteur manufacturier dans le Nord, jusqu’aux conditions de travail dégradées dans le Sud, la restructuration des chaînes de valeur mondiales a conduit à une harmonisation par le bas néfaste à l’ensemble du monde du travail. La crise de 2007-2009 a montré l’étendu des dégâts que peut provoquer le capitalisme financiarisé pour l’économie et la classe ouvrière. Toutefois, les efforts pour « réguler le capitalisme » sont restés lettre morte et aucun progrès significatif n’a été fait pour confronter le capital mondialisé. La crise a également entraîné une compétition encore plus féroce entre travailleurs et travailleuses pour des emplois de moins en moins nombreux et dans des conditions de plus en plus précaires. On estime ainsi aujourd’hui que la disparité salariale entre le Nord et le Sud est de l’ordre de 70 pour 1 (Bellamy Foster, McChesney et Jonna 2011, 16).
Dans ce contexte de compétition accrue entre travailleurs et travailleuses, l’internationalisme syndical est plus nécessaire que jamais. Pourtant, de nombreux obstacles se dressent. On pense notamment aux pratiques de syndicalisme d’affaires et aux préoccupations avant tout locales et nationales du mouvement syndical, qui conduisent toutes deux à un renforcement de la compétition entre différents groupes de travailleurs et travailleuses ; au racisme et au sexisme qui divisent les travailleurs et travailleuses ; et à l’héritage de l’impérialisme syndical qui a marqué l’histoire de plusieurs centrales syndicales du Nord ainsi que celle des organisations syndicales internationales.
Malgré ces défis, de nombreuses initiatives de solidarité syndicale internationale existent, tant au sein qu’à l’extérieur des structures formelles. Le Canada a une riche histoire d’internationalisme syndical. L’identité distincte des syndicats québécois de même que la diversité idéologique caractéristique du mouvement syndical canadien ont créé un spectre très large de configurations de la solidarité internationale, tant en termes d’objectifs que de cadrage et de pratiques.
Ce colloque, organisé par un comité composé de syndicalistes et d’universitaires, vise à faire le point sur l’état de l’internationalisme syndical au Canada aujourd’hui en réunissant à la fois des militantes et militants syndicaux, des permanentes et permanents, des dirigeantes et dirigeants, ainsi que d’autres personnes militant sur ces enjeux et des chercheurs et chercheures universitaires impliqués dans les questions de justice sociale en général.
Notre objectif est d’analyser de façon critique les pratiques de l’internationalisme syndical afin de définir ce que signifie la solidarité syndicale internationale au Canada aujourd’hui. Nous cherchons à identifier les défis et les obstacles à la construction de liens internationaux et d’actions transnationales durables, ainsi qu’à proposer des idées et des solutions pour aller de l’avant.
Considérant la restructuration de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) en 2013, alors que celle-ci finançait depuis longtemps de nombreux projets de solidarité internationale conduits par des syndicats, il convient de repenser ce que peut représenter l’internationalisme syndical canadien au XXIe siècle. Notre objectif n’est donc pas uniquement d’approfondir notre compréhension mais aussi de changer nos pratiques et d’offrir des propositions concrètes sur les façons d’aller de l’avant dans le nouveau contexte de l’aide internationale canadienne.
Les thèmes pouvant être débattus incluent :
• Mobiliser contre et négocier avec les firmes multinationales
• Financier la solidarité syndicale internationale après l’ACDI
• Évaluer les modèles de solidarité : les tensions entre l’internationalisme syndical militant et la solidarité institutionnalisée
• Solidarité et impérialisme : construire des relations Nord-Sud égalitaires
• Le mouvement syndical face aux nouvelles générations d’accords commerciaux
• Travail migrant et solidarité internationale
• Luttes interconnectées : internationalisme, anti-racisme et féminisme
• Changement climatique, environnementalisme et internationalisme syndical
• La participation canadienne aux organisations syndicales internationales
Ce colloque de deux jours et demi réunira des participantes et participants issus du milieu syndical, des groupes de travailleurs et travailleuses et du milieu universitaire. Les militantes et militants de syndicats locaux ainsi que celles et ceux issus de groupes de travailleurs et travailleuses non-syndiqués sont les bienvenus. Les panels incluront, dans la mesure du possible, des participantes et participants issus de milieux différents. Les propositions coécrites par des universitaires et des non-universitaires sont encouragées. Des propositions de panel peuvent aussi être soumises, à condition d’inclure à la fois des universitaires et des non-universitaires.
Les propositions peuvent être basées sur des expériences collectives ou individuelles et/ou sur des projets de recherche. Elles peuvent prendre la forme d’études de cas, de comparaisons, d’analyses historiques, ou de réflexions sur les enjeux couverts par le colloque. Si vous n’êtes pas sûr de savoir comment écrire une proposition de ce type, contactez le comité d’organisation en indiquant vos intérêts et nous vous assisterons. Si vous souhaitez participer à une table-ronde ou commenter un panel plutôt que de faire vous-même une présentation, contactez nous en nous indiquant vos champs d’intérêt et votre profil.
Les propositions soumises par des militantes et militants peuvent être brèves (moins de 100 mots). Toutes les propositions doivent se limiter à 250 mots et inclure une courte biographie (quelques phrases). Les nom, titres et affiliations des auteures et auteurs devraient également apparaître. Indiquez-nous si vous avez accès à un financement pour votre participation ou si vous souhaitez soumettre une demande de soutien financier.
Les propositions doivent parvenir au comité d’organisation avant le vendredi 18 novembre 2016, à l’adresse suivante :
labourinter...@gmail.com<mailto:
labourinter...@gmail.com>
Pour plus d’informations, contactez Thomas Collombat
thomas.c...@uqo.ca<mailto:
thomas.c...@uqo.ca> ou Katherine Nastovski
nas...@mcmaster.ca<mailto:
nas...@mcmaster.ca>