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"Ti Nèg, ou pansé ké ou intélijan, ké ou gin brène? É mon ga, ou nan érè. Ou pi nul ké nulà kom HSF nomé-ou. Mé médikaman pou-ou".
C'est une dame qui agit ainsi envers moi. C'était une très bonne amie haïtienne, "mater familias" d'une famille monoparentale. Je me suis même permis d'être pro-actif et de "jouer le rôle du père conseiller manquant" auprès de sa fille majeure qui allait partir seule à 18 ans pile en vacances.
Vu sa destination et vu son comportement dans mon pays de diaspora, en présence de sa mère je lui ai donné des conseils avisés. Malgré tout les vacances de sa fille n'ont pas été heureuses et je pense que dès lors tout est retombé sur moi. L'amie a commis un impair
qui a rendu notre relation simplement amicale. Quand on se rencontrait à des réunions l'on se donnait des bisous et l'on échangeait sur le beau temps ou la pluie; sur rien d'autres comme auparavant.
Mais tout récemment elle a produit de nouveau un autre impair qui l'a mise en très mauvaise positure vis-à-vis de moi. Elle me voit en train de téléphoner, elle ne sait pas à qui, elle ne se doute même pas que je suis en train de dire des mensonges sur ma localisation
avec mon interlocuteur, et elle s'approche de moi pour me saluer et me parler de sa voix féminine tonitruante.
Je lui ai fait comprendre qu'actuellement je n'étais pas disponible, étais au téléphone et que ses salutations proches ne sont pas appropriées, et elles seront pour plus tard à la fin de ma conversation téléphonique.
Elle s'est arrêtée interloquée, a fait demi-tout et est repartie dans sa direction d'origine, en lançant un énorme "TCHOUIP".
Ne se pensant pas fautive, coupable ("sé pa fòt li"), elle se déclare maintenant mon ennemie et me le fait savoir ainsi.
"Sé moin ki fè yon fòt". "Sé moin ki mal aji ak li". "Sé moin ki an fòt pa li minm".
Bien, tout cela coule sur moi comme de l'eau de pluie sur un imper!
Elle va me lire en ampliation mais elle ne daignera même pas présenter ses excuses.
Et maintenant voici l'extrême! La personne m'a écrit "perso", je vous le jure. L'expéditeur me compare à un homme de bien,
"moin sé yon kokéne gason".
É byin, médam é mésyé, moin pa konsiré tèt moin kon yon moune nulà ni kon yon
"kokéne gason".
Moin nan tèt moin, moin sé yon moune kon toutt moune.
Sa moin pansé ké moin konnnin é ké moin koè ké li 3B (Bon - Bèl - Byin) moin vlé patajé-li ak toutt lòt moune, sitou moune péyi moin, é piblikman.
Pou kisa piblikman?
Pou ké si moin gin rézon toutt moune ka profié dé bagay 3B.
Pou ké si moin an tò (di, ékri, fè bagay 3M) toutt moune ka korijé moin.
Alò kom jiska prézan moune pa rivé korijé moin sòf an kryan: "sé kon sa; ou pa moune nan kan domène moin, alétud, donk nou paka diskité ak-ou. Nou ka sèlman ba-ou òdre ké-ou pa gin doa diskité, sé jus pou obéi é éxékité (an fransé gin 2 mo pousa:
diktat et ukase).
Cet envoi est la collecte, comme JL, de tout ce qui se dit sur le Net à propos des Forces Armées d'Haïti en particulier, et d'Haïti en général.
Il sera loin d'être exhaustif.
Il y a beaucoup de personnes physiques et morales qui sont contre la rapidité et la stratégie de mise en œuvre pour la reconstruction d'une force armée qui sera illégale tant que l'on n'annulera pas le décret de dissolution des FAD'H pris par TITID, en son temps
de gloire éphémère. Pourtant, depuis lors, il mène une vie de pacha.
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HENRI NAMPHY est sorti de son silence pour émettre des réserves sur la stratégie de "résurrection" de Forces armées en Haïti. Lui, il préconise la reconstitution d'un état major avant tout. A mon avis, il pense que l'on fera appel à lui (charité bien ordonnée commence par soi).
Prosper Avril se prononce : La réhabilitation de la force armée, une décision heureuse, mais...
Publié le 2017-07-20 | Le Nouvelliste
National -
En tant que militaire de carrière et ancien président de la République, je salue l’heureuse décision que vient de prendre le président Jovenel Moïse de réhabiliter l’institution militaire haïtienne en conformité avec des prescriptions de la Constitution
du pays. Pour ma part, il s’agit d’une démarche lucide, indispensable pour la pérennité de la patrie commune. Cependant, de nos jours, beaucoup de mes concitoyens font encore état de leurs préoccupations concernant cette décision. Ils évoquent généralement,
à ce propos, deux craintes majeures: celle d’une résurgence du phénomène des coups d’État militaires qui ont traumatisé le pays dans le passé, et celle de voir réapparaître des cas de violation des droits des citoyens de la part de certains militaires dans
l’accomplissement de leurs tâches (Lame koudeta, lame kraze zo). «Une armée sans mission, a dit récemment un officiel américain en visite dans le pays, est susceptible de se transformer en un atelier de démons». Cette pensée tout à fait judicieuse devait être
considérée comme un conseil salutaire. L’absence d’une mission bien définie ou l’attribution d’une mission nocive à une force armée aura certainement des conséquences néfastes sur le comportement de ses membres. Or, ce n’est pas l’armée qui fait les lois qui
la gouvernent. Dans le cas qui nous concerne, précisément, l’erreur commise sur le plan légal en accordant des prérogatives illimitées à la force armée lors de sa création en l’année 1915 a grandement contribué à dénaturer l’institution militaire. Faisons
rapidement un rappel historique sur ce point. L’article X du traité signé le 16 septembre 1915 entre les Etats-Unis d'Amérique et la République d'Haïti concernant la création de la force armée stipulait: « Le gouvernement haïtien, en vue de la préservation
de la paix intérieure, de la sécurité des droits individuels et de la complète observance de ce traité, s'engage à créer sans délai une gendarmerie efficace, rurale et urbaine, composée d'Haïtiens». La force armée était donc créée d’abord comme moyen de coercition
pour l’observance stricte du traité d’occupation (d’où son emploi pour l’extermination des Haïtiens révoltés dénommés “cacos”) et pour sécuriser les droits des citoyens, ce qui autorisait son intervention au niveau politique. Il ne faut pas oublier que cette
force armée était commandée par des officiers américains commissionnés par le président d’Haïti. L’année suivante, le 24 août 1916, un accord fut signé à Washington entre les gouvernements haïtien et américain dans lequel l’article IV confiait pratiquement
le pays à la force armée en y renouvelant les mêmes attributions : « La Gendarmerie sera considérée comme l'unique force militaire et de police de la République d'Haïti, revêtue du plein pouvoir pour maintenir la paix intérieure, garantir les droits individuels
et faire strictement observer les clauses du traité.» Avoir les pleins pouvoirs pour maintenir la paix intérieure, cela dit vraiment beaucoup. Ces prérogatives extraordinaires attribuées à la force armée dès sa création constituent le fondement de la descente
aux enfers de l’institution militaire haïtienne. Un corps militaire, donc d’essence apolitique, s’était vu investi du rôle de gardien du respect des droits du peuple, une fonction éminemment politique qui revient plutôt aux trois pouvoirs de l’État, en particulier
au Parlement haïtien. Une vérité que l’intellectuel avisé devrait reconnaître avant toute analyse: Qui était dans le collimateur des signataires du Traité en accordant tant de pouvoirs à la force armée si ce n’est le pouvoir politique? L’évidence d’une telle
volonté est claire si l’on observe que le phénomène des coups d’État a effectivement pris naissance en décembre 1937, lorsque des officiers ont cru devoir sanctionner le comportement du président Sténio Vincent qui n’avait pas, selon eux, pris la défense des
droits de nos compatriotes dans le dossier relatif au massacre des Haïtiens en République voisine. Un autre fait de l’histoire non moins important à souligner: à la chute du président Elie Lescot en 1946, ce sont les leaders politiques eux-mêmes qui avaient
donné leur appui total à la première junte de notre histoire «par une énorme manifestation publique de soutien suivi d’un défilé jusqu’aux abords du Quartier général». ( Roger Dorsinville dans Marche Arrière, p. 129).Voilà le fait qui avait, pour ainsi dire,
donné goût à certains militaires d’occuper les espaces du pouvoir. Cinq ans plus tard, c’était le coup d’État contre le président Estimé, en réaction à sa décision prise, en tant que chef d’État, de renvoyer le Sénat de la République. Fort de l’expérience
vécue en tant que ministre du président Estimé au moment de la chute de ce dernier, François Duvalier entreprit, à sa façon, bien sûr, de résoudre le problème. Il réussit l’exploit «d’enlever à l’armée son rôle d’arbitre dans les décisions politiques nationales»,
ce qu’il réalisa en deux étapes. D’abord, il fit rédiger la Constitution de 1957 qui, en son article 173, définit un nouveau rôle à la force armée en lui enlevant les pleins pouvoirs qu’elle détenait et en la plaçant formellement sous les ordres de l’autorité
civile: *Les Forces Armées sont instituées pour défendre l'intégrité du Territoire et la Souveraineté de la République, maintenir l'ordre public en tant qu'auxiliaire de l'autorité civile de qui elles relèvent. *Le Président de la République est le Chef Suprême
des Forces Armées et des Forces de Police; tous ceux qui commandent les dites forces sont censés recevoir délégation de Lui; il prend toutes décisions dans le cadre de la Constitution, de la loi et des règlements en vigueur.» Puis, après avoir ramené la force
armée à ce qu’il considère comme sa juste dimension, il profite sept mois plus tard, de l’invasion des Casernes Dessalines de 1958 pour lui créer un contre-poids: la milice civile. Résultats: aucun coup d’État n’a eu lieu pendant les 29 années de pouvoir duvaliériste.
Le cycle n’a repris qu’après la chute du régime après le licenciement de la milice et le recadrage des rapports du chef de l’État avec l’institution militaire par l’article 131 de la Constitution de 1987: «Le président est le chef nominal des Forces Armées
d’Haïti. Il ne les commande jamais en personne». L’armée avait repris son statut d’antan. L’idée nocive de “garantir les droits du peuple” face au gouvernement établi avait émergé de nouveau. C’est d’ailleurs en ce sens que le coup de force du 30 septembre
1991 a été qualifié de «correction démocratique” et non de coup d’État par ses auteurs, estimant à tort qu’il revenait à la force armée d’agir pour rectifier les écarts du gouvernement. Il faut donc, au préalable, définir la nouvelle philosophie de la nouvelle
force militaire en se lançant dans la concrétisation du projet. Quant au deuxième volet des appréhensions, la répétition des cas de violations des droits humains, l’existence de l’institution policière est venue résoudre le problème. Faire la police des villes
et des campagnes, s’occuper des prisons et des prisonniers, etc, ne seront plus des attributions de la force armée. Souvent les cas de violations sont l’initiative d’éléments isolés, mais les effets rejaillissent sur toute l’institution. La nouvelle force
armée n’aura plus le rôle de rappeler à l’ordre les éléments déviants de la population, sauf de façon ponctuelle quand le problème dépasse les possibilités d’opération de la Police Nationale, et ce sur ordre du gouvernement de la République. De plus, la présence
de deux institutions, armée et police séparées, ne répondant pas à la même chaîne de commandement établira à coup sûr un heureux équilibre au sein de la société haïtienne. Ceci dit, quelle armée et quelle est la mission? La mission de cette armée peut se résumer
selon la tritique suivant: relever l’honneur et la dignité nationale, participer au développement du pays et défendre la population et l’intégrité du territoire. Ce qui pourrait être réalisé par la création d’une garde d’honneur, d’un corps de gardes forestiers
et d’une unité de combat à la dimension d’un régiment. La garde d’honneur ne devrait pas être une garde prétorienne, comme auparavant, armée de canons, de chars d’assaut et d’armes de guerre, mais plutôt une garde républicaine, armée seulement de fusils pour
le service de garde intérieure et les cérémonies de protocole. Le corps de gardes forestiers serait très mobile pour la protection de l’écologie, et le régiment d’infanterie devrait avoir ses unités stationnées dans des points précis du territoire national
prêtes à protéger les frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays. Dans cette optique, le pays n’aura pas à entretenir une forte armée, comme beaucoup le craignent au point de vue du budget de la République. Il peut se doter d’une force militaire
de dimension réduite (5 000 hommes) dont l’implantation peut être échelonnée sur 5 ou 10 ans. Pour s’assurer d’un effectif suffisant en cas de danger national, les bases militaires devront être transformées en centres de formation dans le cadre de la concrétisation
du Service militaire obligatoire prévu par la Constitution, en vue de rendre la jeunesse haïtienne apte à être mobilisée aux côtés de l’armée, le cas échéant. Mais attention! La mise sur pied de cette nouvelle force armée implique des initiatives préparatoires
et une programmation méthodique, réfléchie et responsable. Le préalable indispensable est l’établissement des critères de fonctionnement de l’institution. Il faut veiller à ce qu’il ne soit attribué à la force armée que des tâches spécifiquement militaires,
en harmonie avec les missions définies par la Constitution. Il n’est plus indiqué que les mêmes erreurs d’autrefois se renouvellent au niveau légal. Le militaire doit être bien imbu des limites que la loi lui impose dans l’exercice de ses fonctions. Pour ce
faire, un comité restreint de militaires chevronnés, assistés de quelques juristes, devrait plancher dans l’immédiat sur l’élaboration ou la mise à jour des textes légaux devant régir la nouvelle institution militaire. Les anciens règlements qui indiquent
que tous les officiers de l’armée sont des officiers de police doivent être remaniés. En effet, il faut, au départ, que les points suivants soient bien fixés: 1. Les Règlements Généraux (11 chapitres). a) Organisation et Administration. b) Grades, préséances,
commandements et devoirs. c) Enrôlements, mutations, promotions, rétrogradations et séparations de service. d) Instruction et formation du personnel officiers, sous-officiers et soldats. e) Renseignements militaires. f) Cérémonial. g) Congé et permission.
h) Statuts des officiers. i) Correspondances et formules d’ordonnances. j) Archives et Rapports. k) La Constitution en vigueur et la formule de Serment que doit prêter tout membre de l’institution. 2. Les Règlements de l’Uniforme. 3. Le Manuel du Quartier-Maître.
4. Le Manuel de Justice Militaire. Cette étape une fois franchie, suivraient les initiatives pour mettre en place les structures militaires telles que prévues par les textes de lois et par la programmation retenue par les responsables. Toute approche précipitée
dans la mise en œuvre de ce projet si délicat peut conduire à la catastrophe. Ce qui n’est nullement à souhaiter. Voilà, en brèves hâchures d’idées, la réflexion d’un citoyen à l’occasion de ce grand événement annoncé par le gouvernement de la République.
Je souhaite bonne besogne à ceux chargés de concrétiser ce projet vital pour la pérennité de la nation. Et je renouvelle mes félicitations au président de la République.
Prosper Avril Lieutenant-Général (ret) FAd'H Ancien président de la République avrile...@gmail.com Pétion-Ville, le 20 juillet 2017
Auteur
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Restitution de l’armée d’Haïti : Alfredo Antoine plaide plutôt pour la nomination d’un haut état-major
AUDIO – Le député de Kenscoff critique avec véhémence la décision prise par le ministre de la défense, Hervé Denis, de recruter des jeunes pour la reconstitution des forces armées d’Haïti.
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Alfredo Antoine plaide plutôt pour la nomination d’un haut état-major, la seule instance, a son avis, aurait la prérogative de conduire une telle démarche. En la matière, le parlementaire exige le strict respect des voies tracées
par la constitution.
Port-au-Prince. Vendredi 21 juillet 2017. Lenouvelliste/CCN. Alors que les avis sont partagés dans la société sur la remobilisation ou la constitution d’une nouvelle force armée, les jeunes continuent d’affluer vers la base
militaire du ministère de la Défense à Gressier pour se faire inscrire. Pour l’ancien ministre de la Défense Rodolphe Joazile, on devrait commencer d’abord avec la nomination d’un état-major, la formation d’une classe de cadets avant de procéder au recrutement
des soldats.
500 soldats pour démarrer avec la nouvelle force armée de l’ère Jovenel Moïse. Sans doctrine, ni état-major, ni officiers, l’ancien ministre de la Défense de Michel Martelly a fait remarquer que ce n’est pas ce qui était
prévu au départ. En 2012, a rappelé Rodolphe Joazile dans une interview accordée au Nouvelliste, lorsque le président Michel Martelly avait réactivé le ministère de la Défense, l’objectif était de remobiliser les Forces armées d’Haïti. Selon lui, dans un premier
temps, il était question de travailler sur une doctrine, un organigramme et un Livre blanc. « Nous avions demandé au président Martelly de nommer un état-major. Nous étions convaincus que la première chose à faire était de constituer l’état-major », a expliqué
au Nouvelliste Rodolphe Joazile.
« La grande question était de savoir quelle armée pour la nouvelle Haïti », se souvient l’ancien ministre. Selon lui, le schéma à suivre à ce moment-là était d’abord la nomination de l’état-major, ensuite le recrutement d’une
classe de cadets. Ces cadets suivraient des formations pendant trois ans et sept mois, le processus de recrutement d’une classe de soldats commencerait, a-t-il dit. « Ce qui aurait permis d’avoir des officiers en même temps que les soldats. C’est ce qui avait
été discuté… », a avancé M. Joazile.
Pour avoir brûlé les deux premières étapes, l’ancien président du Sénat estime que l’équipe au pouvoir va trop vite en besogne. Sans des officiers, on peut perdre le contrôle des soldats, a dit craindre l’ancien ministre de
la Défense et ancien officier des Forces armées d’Haïti.
Parallèlement, le Dr Georges Michel, qui a lui aussi travaillé sur l’élaboration du Livre blanc de l’armée, fait une toute autre lecture de la situation actuelle. Pour lui, c’est normal de commencer avec le recrutement des
soldats comme le fait le ministère de la Défense. « L’état-major n’est pas là pour le recrutement des soldats. Il est là pour commander l’armée », a-t-il contredit. « Même si ce n’est pas parfait, il faut commencer », a-t-il soutenu.
Cependant, l’historien a souligné que lui et d’autres personnalités qui travaillaient dans la commission sur le dossier de l’armée avaient recommandé au président Michel Martelly de nommer un état-major. « Il ne l’a jamais
fait », a-t-il affirmé, dénonçant des conseillers de l'ex-président qui, selon lui, n’étaient pas pour un état-major.
Il croit que pendant les six prochains mois de formation de la nouvelle classe de soldats, le chef de l’État, Jovenel Moïse, aura le temps de nommer un état-major. Selon Georges Michel, depuis 2011, des membres de la communauté
internationale avaient fait savoir à la commission sur l’armée qu’ils étaient pour la nomination d’un état-major en attendant les troupes.
L’historien a fait savoir que les règlements des Forces armées d’Haïti sont toujours en vigueur. La nouvelle armée, a-t-il dit, va remplir le rôle des Casques bleus. « Un rôle de dissuasion, protéger l’État et les institutions,
une force de stabilisation, surveiller les frontières, aider la population en cas de désastres, supporter la police nationale dans le cadre des opérations qui nécessitent un appui militaire… », a énuméré Georges Michel en guise de mission de la nouvelle force
armée.
Entre-temps, dans la base du ministère de la Défense à Gressier, des centaines de jeunes, tous les jours, continuent d’affluer pour se faire inscrire. Du 17 au 20 juillet, 1 050 postulants se sont déjà fait inscrire. Selon
le capitaine Louicain Dieudonné, les inscriptions qui devaient se terminer ce vendredi 21 juillet vont se poursuivre jusqu’au 25 juillet à cause des retards enregistrés dans la délivrance des pièces exigibles.
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Haïti - Armée : La ligue des juristes haïtiens condamne la façon d’agir du Gouvernement
22/07/2017 09:59:40
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Dans une note signée par Osno Moncher Coordonateur de la Ligue des juristes haïtiens pour la Promotion de la Défense des Droits Humains (LJHPDDH), la Ligue prend note du recrutement de la première classe de soldats, lancé par le Ministère de la Défense le
17 juillet écoulé et prolongé jusqu’au mardi 25 juillet 2017
La Ligue des juristes haïtiens condamne la façon dont le Gouvernement procède pour la remobilisation de l'armée soulignant que la première démarche aurait dû être la nomination d'un Haut État-major en charge de l'organisation de ce recrutement. Elle rappelle
que la Constitution haïtienne de 1987 amendée, dans ses articles 264.1, 264.2, 265 et 266 prescrit qui doit Commander les forces armées d'Haïti, la façon de procéder pour la nomination du Commandant en Chef et les attributions de cette armée.
De plus, la Ligue désapprouve la centralisation du recrutement, qui se fait seulement dans la commune de Gressier et recommande au Gouvernement de respecter la Constitution.
À cet effet, elle encourage le Chef de l'État à nommer au plus vite un Commandant en Chef afin d'écarter tout soupçon et empêcher la mainmise d'un secteur politique sur la nouvelle force armée d’Haïti.
Des politiques réclament la suspension du processus relatif à la mise en place de l’armée d’Haiti. C’est le cas d’Edmonde Supplice Beauzile et Rosemond Pradel
de la Fusion des sociaux-démocrates et du député de Kenscoff Alfredo Antoine.
Edmonde Supplice Beauzile et Rosemond Pradel qui déplorent le flou entourant la mise sur pied de cette force estiment que le pays ne peut pas se permettre d’avoir une armée-croupion alors que le député Alfredo Antoine affirme que cette démarche est illégale.
Haïti/Forces Armées
Pour éviter le flop, la Fusion des Sociaux-Démocrates haïtiens attire l’attention sur les flous du projet de l’exécutif de doter le pays d’une nouvelle force militaire.
Cette formation politique se fait des questions sur les critères d’intégration, la structure d’accueil, la doctrine et le financement de cette armée.
Le parti Fusion des Sociaux-démocrates appelle à la suspension des opérations lancées visant à la remise sur pied de l’armée. La Fusion soutient l’idée de la réhabilitation
de l’armée mais dénonce le processus en cours en vue du recrutement des soldats.
Le sénateur Jean Renel Sénatus se prononce en faveur de la réhabilitation des Forces armées d’Haiti tout en appelant au dialogue entre les 3 pouvoirs sur le dossier.
Le sénateur fait remarquer que les militaires pourraient aider le pays à stopper la contrebande dans les zones frontalières.
Entretemps, le ministère de la défense a décidé d’accorder 4 jours de plus à ceux qui veulent se faire inscrire pour intégrer la nouvelle force. L’opération de
recrutement qui devait prendre fin le 21 juillet a été prolongée jusqu’au mardi 25
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Accusation de vente de passeports.
Le ministre de l’intérieur annonce l’ouverture d’une enquête et promet de faire la lumière sur la question.
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En ce qui a trait à la remobilisation des forces armées d’Haïti, Me Jean Danton Léger, précise que le pouvoir en place est entrain de former une Milice.
Il appelle à la mobilisation la population en vue de forcer le pouvoir à surseoir à ses démarches.
Sur un autre plan, Mme Edmonde Supplice Beauzile déclare n’avoir pas compris la décision du Président Jovenel Moise de décréter l’Etat d’urgence dans le Grand Sud,
9 mois après le passage de l’ouragan Mathieu dans le pays, alors que dès son arrivée au pouvoir, il avait plutôt choisi d’offrir un carnaval au Sud.
La dirigeante politique croit que cette décision ne vise qu’à faciliter le gaspillage des fonds de l’Etat.
Par ailleurs, elle dénonce la volonté de Jovenel Moise d’augmenter les taxes dans le budget 2017-2018.
Concernant les allégations du Sénateur Rony Célestin (PHTK) selon lesquelles des passeports auraient été vendus à des étrangers pour de fortes sommes, le Ministre
Roudolph St-Albin, déclare avoir appris cette nouvelle par la presse. Il informe que des dispositions ont été prises contre des employés fautifs.
Le ministre des Affaires Etrangères et des Cultes Antonio Rodrigue sollicite du parlement haïtien une augmentation de l’enveloppe budgétaire du ministère pour pouvoir réhabiliter
le salon diplomatique de l’aéroport (Nd DJA, régler les arriérés de salaire est prioritaire), le paiement de 3 mois d’arriérés de salaire à plus de 571 fonctionnaires
et 70 contractuels.
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Rosemond Pradel/ Fusion/ Armée
Le parti fusion des sociaux-démocrates haïtiens appelle le gouvernement à surseoir aux inscriptions entamées il y a quatre jours, pour reconstituer les forces armées d’Haïti.
Le secrétaire général du parti, Rosemond Pradel plaide, au préalable, en faveur la mise sur pied de l’Etat-major de cette armée.
Aucune armée ne peut être formée sans penser à de véritables modalités de recrutement, a-t-il poursuivi.
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Merci Roland de ton intervention.
Kote w te pase????
Serge
Ce serait un crime de garder le silence face au constat q' une fois de plus les lanternes sont marchandées comme vessies a la mode des
"cooperatives" bidons de 2001 et 2002. L' actuel gouvernement d' Haiti propose a la nation la création d'une "Armée" pour remplacer
l' immonde putréfaction qui nous déshonorait en 1994 et 1995. Pour bâtir ce château de sable, elle a décidée de la financer a partir du
budget de la PNH et le ministre de la defense, Mr. Herve Denis, annonce avec assurance:
1) Il promet l' irréalisable, car les citoyens Haitiens pour la très grande majorité, se contentent de tout:
les montagnes d' immondices, le black out permanent, les salaires des fonctionnaires de l' Etat en mode I.O.U, les services
de Santé
inexistents, l' appareil judiciaire au mode absent et/ou payable au plus achalandé... .
2) le pays a en sa possession un "livre Blanc"...parait- il ce livre blanc servira de chéquier car les vendeurs d' armes du
monde: Américains,
Russes, Français, Chinois, Indiens, Tcheques, et Israelites vont tous avoir pitié du mendiant du globe et (gratis,
ti chérie) et de ce fait
livrer le matériel sur ce cheque en blanc...
3) Cette nouvelle "Armée" sera la "SOLUTION" a tout nos problèmes de sécurité, car elle sera disponible et déployée (gratis ti chérie)
pour combattre les "terroristes"... Ce mot "terroriste", qu' on avait cru enterre après le départ du dernier dictateur officiel du pays, le
triste personnage surnomme Baby Doc, refait surface et il s' agira maintenant de le redéfinir pour justifier la force et la répression.
Apres tout, n' étant pas capable de défendre le territoire national contre n' importe quel envahisseur étranger ( faute de moyens
logistiques et direction ), la future "Armée" dite d' Haiti va être très apte a identifier et a réprimer a coup de couvre feux et barrages
fouille tout les opposants réels ou imaginaires du moment. Qui dit opposant dit "terroriste".... .
Pour créer cette "Armée" par un tour de prestidigitation, il faut vite nommer un... "Etat Major", corps de chefs pour prendre en main ce
corps de façon autonome avec tout les privilèges d' impunité garantis par la Constitution de 1987...ou autre. Sans une actuelle Academie militaire,
nécessairement les septuagénaires et/ ou quinquagenaires, vétérans de des démobilisés de 1995, seront recales en récompense de leur
maintien exemplaire face aux occupants de 1994. Cette aubaine ( il y a des grands arrières de salaire a recouvrir ) sera fort appréciée
par ces héros de Septembre 1994.
La nouvelle force "Armée" naturellement va reproduire (en pire) les malefacons de l' ancien corps militaire déserteur face aux
envahisseurs du territoire national. Au moment historique la ou la PNH en 2017 est portée absente pour manque de Gazoline,
locomotion, gestion et direction professionnelle et éclairée, la décision du Ministre de la Défense de grever son budget au profit
d'un nouveau corps de milices "Armees" ne fera qu' augmenter l' insécurité patente de nos jours.
Le 22 juillet 2017
Ne serait-ce pas une question "sémantique"!!!!!!!!!
Armée d'haiti, Garde Nationale,
Gendarmerie Nationale, Force de Sécurité Nationale!!!!!!!!!!
Un dernier conseil pour la reinstauration de la Force de SÉcurité Haïtienne est la nomination d'abord et avant tout, d'un Haut état-major.
C'est un Conseil d’ancines membres de notre aancienne armée qui ont de l'expérience. Ils pourraient offrir des conseils à prendre avec "un grain de sel".
L'essentiel est qu'Haïti a un besoin urgent d'une FORCE
militairement entrainée, omprésente et omnipotente sur toute l'étendue du territoire national pour assurer que les projets de développement puissent être implantés sans perdre de temps.
Ces projets sont :
Décentralisation rapide ;
Développement de l'agriculture ;
Élevage de bétail divers ;
Implantation de coopératives agricoles ;
Implantation de coopératives d'épargne et de crédit pour
l'investissement et le développement ;
Implantation de Forces de Police Locale (PL) avec un strict minimum de cinq (5) policiers par section communale au début ; total pour les 573 sections communales existantes
2865 policiers.
Yon ti koko prèl wi. Yon kakatri wi.
Ces policiers seront rémunérés avec les taxes, impôts sur le revenu individual et commercial et les impôts locatifs de la zone!!!!!!!!
Les impôts locatifs des communautés ne doivent pas et plus aller grossir les caisses de cette Capitale santi, kwote, sire, corrompue de Port-au-Prince qui héberge la crème
de la crasse du pays , CE, toutes les classes confondues ala won badè : mas pèp, la klas, la boujawzi ela triye, yo tout koupab, enkonsyan parey. Pwen barr!!!!!!!!!
Installation des Casecs et Asecs pour qu'ils puissent fonctionner et aider les communautés qu'ils desservent ;
Protection des biens des paysans fermiers, particuliers contre les maraudeurs laissés par l’administation chaotique de 2000 à 2004, qui depuis, sont en liesse et sèment la
terreur, volent, pillent et occupant, de force, les propriétés des particuliers, de l’État et allant jusqu'a séquester les récoltes ;
Surveillance des routes nationales et internes contre les excès des salopards qui conduisent sans égard pour les humains. Des Mesures disciplinaires seront prises tells
que :
1) Imposition de tonnes d'amendes (contraventions) aux inconscients et insouciants ;
2) Saisie, pour protéger les citoyens et citoyennes, de dizaines de véhicules non inspectées et dangereuses pour les passagers et les conducteurs ce qui aura des retombées
positives pour le Marché de l'Emploi et l'assiète fiscale tels que :
a) Nouvelles concessions offertes par le Département de la Circulation à ceux
et celles qui veulent investir dans les stations d'essence,
b) les Garages et les Stations d'Inspections pour le Département de la Circulation et des Transports privées et en commun
c) les Garages de réparation, rendant possible la création de centaines d'emplois pour nos jeunes et ceux et celles qui ont reçu des diplômes des Centres d'Apprentaissage
qui ont multiplié depuis l'administartrion de l'ex-président Martelly ;
d) Concessions à des Compagnies privées d'Assurance d'Assurer les Véhicules en Haïti. SE PA DYÒB LETA POUL BAY MOUN ASIRANS MACHINN. SÒF LAN PAYI BASKÈT AK ARYRE TANKOU
AYITI ;
OAVCT : ORGANN ASURANS POUBÈL!!!!
De pitit mwen manke mouri e moun ki frape machinn yo ofri yo $100 US. Payi mòdè fòkè, pa ganyen tankou payi dayiti non! SPP nève sal. Li di pitit li yo, "sispann kale kònn lè nou lan payi dayiti. SE YON PAYI SOVAY!!! SA VOU ZAPRANDRA!!!! En passant
seulement.;
e) Nouvelles Concessions de Vente de voitures ;
Surveillance des frontiêres avec la République dominicaine trop abusive ;
Protection des institutions, des propriétés publiques et privées contre les sauvages ;
Protection de l'environnement, des parcs, des monuments publics et historiques, des PLAGES, notre avenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pèp ayisyen sèvi ak plaj nou yo kòm latrinn pou yo fè benzwen yo wi.
Mezanmi, ala mas pèp salòp.
Pa ganyen twòp
konsa non lan lemond!!!
Etc..
MESYE WOOOOO, SPP O KOURAN DE TWÒP GWO AK BONJAN ENFÒMASYON WI!!!!! KAPAB PA SOUFRI!!
EPI TOUT, "YOU DON'T HAVE THE GOLDEN OPPORTUNITY TO LIVE IN THE GREATEST ECONOMY OF THE WHOLE WIDE WORLD AND NOT GAIN/LEARN SOMETHING!
A bientôt,
SPP
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NOTE DE PRESSE
Port-au-Prince, le 21 juillet 2017.
La plateforme politique ENTREH (entente nationale des travailleurs pour le renouveau économique d’Haïti), préoccupée par la situation générale du pays où tous les voyants sont au rouge, se fait le plus patriotique
devoir d’affirmer sa position citoyenne , et d’inviter les décideurs politiques haïtiens à se mettre au travail en vue de trouver une issue soutenable à la crise aiguë qui sévit dans le pays, en général, et dans le secteur des travailleurs (ses) en particulier.
Par cette note, la plateforme ENTREH, soucieuse des conditions des travailleurs (ses) et de la stabilité politique, rappelle au président de la République que ses promesses électorales liées à l’emploi, au combat
contre la faim et à l'amélioration des conditions de vie de tous les haïtiens ne doivent plus se faire attendre car il y a péril en la demeure.
Quoique le statu quo soit ponctué de grèves touchant la cour supérieure des comptes,l'ONA, l'OAVCT, la DGI, l'ONI, les PRESSES NATIONALES, les greffiers et d'autres secteurs, le gouvernement fait montre d'un leadership
laxiste et entêté qui n'annonce rien de prometteur, qui risque de fragiliser davantage nos faibles institutions étatiques. D'un autre côté, ENTREH déplore les tentatives du gouvernement d'affaiblir et de réduire au silence les organisations syndicales.
Dans un pays où: l'économie se dégrade, plus de deux tiers de la population sont au chômage, plus de 80% de la population sont dans la pauvreté (dont 65% dans l'extrême pauvreté, BM 2012), plus de la moitié
de la population vit avec moins de 100 gourdes par jour; aucun patriote digne du nom ne peut jouer la carte de l’indifférence. De plus, aucun gouvernement conséquent ne peut se complaire dans la propagande ainsi que dans un populisme rétrograde et dépassé.
L’Entente Nationale des Travailleurs pour le Renouveau Economique d'Haïti, sensible au redressement responsable l'ordre alarmant des choses, invite le gouvernement à se ressaisir et à se hisser à la hauteur du
mandat de changement qui lui est confié, en :
● évitant au pays une crise socio-politique dévastatrice et sans fin;
●fixant un salaire minimum décent aux travailleurs (ses) et garantissant aux travailleurs (ses) des accompagnements sociaux ;
●créant un climat favorable à l’emploi et à la création de richesse ;
●agissant sur les priorités de l’heure et non uniquement sur la caravane drapée dans la non-transparence depuis son avènement au pouvoir, le 7 févier 2017.
● faisant preuve de transparence dans la l'organisation, le pilotage et la gestion de la caravane dite de changement
Suivent les signatures
Joseph Domingue ORGELLA Président Hermanès SIMILLIEN Secrétaire général
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Hervé Denis : L’armée d’Haïti va « lutter contre le terrorisme »
8 déclarations du Ministre de la Défense Hervé Denis sur la nouvelle force de défense d’Haïti.
L’administration Moise-Lafontant dépoussière l’Armée d’Haïti. Une partie de la communauté internationale s’en offusque. Dans la société civile, les réactions sont mitigées. Peu importe : Hervé Denis
a désormais un budget, et bien qu’insuffisant, selon le ministre de la Défense, il lui permettra de camper la « nouvelle force de défense d’Haïti » qui aura pour mission d’accompagner le développement.
De passage à « Ayiti Sak ap Kwit » lundi, Hervé Denis a brossé les contours de son projet. Opération de com pour une pilule qui risque de ranimer des spectres inquiétants, de peurs et d’exactions,
à l’évocation de « Lame Dayiti ». Ci-dessous, 8 déclarations choisies.
1-Je promets à la population qu’on aura cette force de défense [armée].
2-Haïti est le seul pays de la Caraïbe détenant un livre blanc qui doit donner la nouvelle orientation que doit avoir sa force de défense.
3-« C’est une force qui doit aider le pays lors des catastrophes naturelles. On doit donc avoir un corps de génie militaire, un corps médical,
et j’ajoute qu’on doit avoir un corps d’agronomie qui doit concourir à l’encadrement du paysan. On doit avoir un corps pour nous aider à combattre la corruption qui sévit à la frontière. C’est le travail de l’armée de protéger l’intégrité du territoire aussi
bien la frontière terrestre que la frontière maritime et ultimement, la frontière aérienne.
4-La nouvelle force devra lutter contre le terrorisme. Bien sûr,
Haïti n’est pas placé sur la route des terroristes. Mais Haïti a aussi une responsabilité régionale. Quand vous êtes un pays faible, des [terroristes] peuvent profiter de vos faiblesses. On a aussi des responsabilités internationales puisqu’on a signé des
accords et conventions qu’on doit respecter.
5- Il est aussi important qu’on lutte contre la cybercriminalité.
6- « Mon objectif était déjà défini, je devais faire un recrutement de 500 hommes et femmes. Là, très certainement, je ne pourrai pas en
recruter autant parce que ce budget n’a pas été accepté. Je vais m’ajuster en fonction du [nouveau budget] ». « Je dois apporter des rectifications dans mes projections ».
7-L’armée est un prescrit de la Constitution
(Nd DJA, Le Ministre HD oublie qu'à date c'est le décret de dissolution de TITID qui fait force de loi.
Il n'a pas été encore aboli, abrogé rendu nul et non avenu. HD est dans l'illégalité la plus totale. La Nation ne pourra pas lui voter un budget sauf si Haïti est paradoxal).
C’est [écrit] noir sur blanc. Si on doit respecter la constitution, on doit respecter l’ensemble des prescrits de la Constitution. L’armée et la police jouent chacun un rôle différent. (…) C’est une force de défense qui sera un accompagnateur au développement.
On veut tourner le dos au passé (…).
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Des anciens militaires fâchés, les inscriptions pour l’armée continue
Photo: News anmwe
Alors que le Ministère de la Défense vient d’étendre les inscriptions pour l’armée d’Haïti jusqu’au 25 juillet, d’anciens militaires critiquent le processus et exigent leur intégration.
A Delmas 60, jeunes et moins jeunes s’entrainent sous l’œil vigilant de David Dormé. Remonté contre le Ministère de la Défense, celui qui se proclame « commandant des forces en réserve d’Haïti » exige la « suspension de toutes les activités » de Hervé Denis,
dont le ministère s’attèle à recruter depuis 17 juillet 2017 les nouvelles recrues de l’armé d’Haïti.
Dans son combat, David Dormé, qui appelle à la nomination d’un état-major, peut compter sur Rosemond Jean, militant du PHTK. Ce dernier estime que Hervé Denis « n’a pas de qualité pour inscrire des militaires, ce n’est pas son job, [encore moins] son attribution. »
Nenel Cassy, sénateur des Nippes élu sous la bannière de Fanmi Lavalas critique aussi la décision du Ministère de la Défense. « Avec un budget d’investissement de 25 millions de gourdes, le Ministère de la Défense ne peut dire qu’il crée une armée » a déclaré
M. Cassy. « [Elle va créer] une milice, qui bientôt va exercer de la répression sur la population.
Entre-temps, imperturbable, Hervé Denis avance. Il vient d’annoncer la prolongation de l’opération de recrutement d’une première classe de militaires pour la nouvelle force de défense d’Haïti, qui devait prendre fin le 21 juillet 2017.
Dans un avis rendu public aujourd’hui, on apprend que : « Le Ministère de la Défense, informé des retards enregistrés dans la délivrance des pièces exigés au moment des opérations d'inscription en rapport avec l'avis de recrutement du 11 juillet 2017 et
prenant en compte les doléances des postulants, décide de prolonger le délai d’inscription jusqu'au mardi 25 juillet 2017 inclusivement. »
Le Ministère en profite pour rappeler à toutes et à tous que le cycle de formation s'étendra sur huit (8) mois.
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Port-au-Prince. Jeudi 20 juillet 2017. Lenouvelliste/CCN. Lors de la dernière campagne électorale, l’ancien Premier ministre Evans Paul avait publiquement endossé la candidature de Jovenel Moïse.
Aujourd’hui, Evans Paul n’est pas en mesure de définir sa position par rapport à celui qui s’est fait appeler ‘’ Nèg bannann nan’’. S’il dit n’être ni dans l’opposition ni au pouvoir, le leader de la KID a, toutefois,
trois points de désaccord avec le Palais national.
Du slogan sarcastique « composer ou décomposer », aujourd’hui c’est un Evans Paul prônant le «
vivre-ensemble » qui se présente à la population. Il ne veut pas catégoriquement prendre ses distances ni soutenir les agissements du pouvoir en place. « Je ne suis ni dans l’opposition ni au pouvoir », a avancé l’ancien Premier ministre de
Michel Martelly. Il dit être un allié indépendant du pouvoir. Cependant, Evans Paul affiche ses désaccords avec Jovenel Moïse sur trois points, trois décisions du Palais national qui le mettent dans une situation d’inconfort.
De l’inélégance de Jovenel Moïse face à Jocelerme Privert
Le président de la République enlève les privilèges et avantages de son prédécesseur Jocelerme Privert. « Ce n’est pas normal. Je ne m’associe pas à une telle décision », s’est positionné Evans Paul dans une interview
accordée mercredi au Nouvelliste. Il a qualifié d’inélégante la décision de Jovenel Moïse. Pour lui, les tentatives d’explication du Palais national ne tiennent pas. «
Politiquement, ce n’était pas nécessaire. C’est une décision qui choque toute personne raisonnable dans le pays », a-t-il tancé.
Même si le Palais national indique que cette décision concerne tous les anciens chefs d’Etat provisoires, l’article 7 de l’arrêté montre que la décision concerne uniquement l’ancien président Jocelerme Privert. Selon l’article
7 de l’arrêté présidentiel du 23 septembre 2015, les privilèges accordés aux anciens chefs d’Etat s'étendent sur une période de cinq ans consécutifs à la fin du mandat. Parmi les anciens présidents provisoires encore en vie, Alexandre Boniface, Ertha Pascal
Trouillot et Jocelerme Privert, seul le dernier n’a pas encore cinq ans depuis qu’il a été au pouvoir.
Jovenel Moïse enlève donc le privilège à Jocelerme Privert d’avoir un secrétariat : un service de sécurité rapprochée et des moyens de transport adéquats dus à son rang d’ancien chef d’Etat devant être pris en charge par le Trésor
public. Il accorde ces avantages exclusivement aux chefs d’Etat élus au suffrage universel.
Evans Paul veut savoir quelle armée Jovenel Moïse compte former
Parce que les Forces armées d’Haïti (FAD’H) avaient fait beaucoup de torts à la population, Evans Paul estime que le pays n’a pas été sensibilisé à l’importance du retour de l’armée. Pour avoir été brutalisé par des membres de
l’ancienne armée, M. Paul juge qu’il devait être anti armée et qu’il devrait chercher à se venger. Mais ce n’est pas le cas.
Il est pour une armée. Une armée qui garantit la souveraineté du pays en contrôlant le territoire national et les frontières, aide la population après les désastres, appuie la police nationale quand elle est dépassée… «
Mais personne ne va accepter une armée qui va avoir des démêlés avec la population », a-t-il mis en garde.
« La décision de former une armée doit être bien réfléchie. Elle doit répondre à des objectifs clairement partagés par la population », a précisé Evans Paul, qui n’est pas sûr que ce travail a été fait. «
La philosophie de l’armée n’a pas été définie… », a-t-il dit.
La Caravane de Jovenel Moïse est un programme improvisé et dangereux, selon Evans Paul
« La Caravane de changement du président de la République est un programme improvisé qui n’est connecté avec les structures de l’Etat », a analysé Evans Paul. Selon lui, la façon dont la Caravane fonctionne devrait étre
appelée à gérer des problèmes ponctuels. Or, elle ne charrie pas une vision structurelle et « c’est très dangereux », a critiqué l’ancien chef de gouvernement.
« C’est très dangereux d’avoir un programme qui mobilise autant de ressources et de moyens dont on n’est pas certain de l'avenir… », a-t-il affirmé.
De l’avis de l’ancien chef de la Primature, Jovenel Moïse a fait une erreur de communication quand il dit que la Caravane rentrera au Palais en février 2022 à la fin de son mandat. «
Quand on est président, on ne travaille pas pour la durée de son mandat. Les actes posés doivent servir le pays au-delà de votre mandat », petite leçon d’un politicien expérimenté à un entrepreneur agricole devenu président de la République. Evans
Paul rappelle au chef de l’Etat que, 70 ans après, il continue de parler en bien de Dumarsais Estimé pour ses réalisations dans le département de l’Artibonite.
Après la pérennisation de la Caravane, Evans Paul questionne également le coût du programme présidentiel et les résultats attendus.
Jovenel Moïse et Evans Paul ne se parlent pratiquement pas depuis environ quatre mois. Non que les deux hommes aient un quelconque différend mais c'est que M. Paul ne cherche pas à voir le président et Jovenel Moïse non plus.
En dépit de ses désaccords avec le chef de l’Etat, Evans Paul croit que ce qui est le plus important aujourd’hui c’est le « vivre-ensemble ».
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Voté dans les mêmes termes par la chambre des députés et le Sénat, le budget rectificatif 2016-20017 attend à présent d’être publié dans le journal officiel le moniteur par le pouvoir exécutif.
Hier lundi 19 juin, l’assemblée des sénateurs a approuvé, avec 20 voix pour, un vote contre de Patrice Dumont et zéro abstention, le budget rectificatif 2016-2017. La chambre des députés ont exécuté le même exercice, auparavant, vendredi 16 juin. Maintenant
la balle est maintenant dans le camp du gouvernement qui doit incessamment publier le document dans le journal officiel, le Moniteur.
Par ailleurs, le budget est estimé à 118 milliards de gourdes dont 75 milliards seront consacrés au dépenses courantes et un peu plus de 42 milliards vont à l’investissement. Si les sénateurs n’ont rien modifié modifie dans ce projet de loi de finances,
les députés ne sont pas allés de main morte dans les variations des chiffres. Ils ont opéré des désaffectations et réaffectations à hauteur de 929 millions de gourdes.
Ainsi, le Ministère de la Santé publique a vu son portefeuille augmenter de 70 millions de gourdes, celui de l’Université d’Etat d’Haïti de 73 millions de gourdes, pour la Chambre des députes 18 millions de gourdes et le portefeuille de l’Institut Médico-légal
a une augmentation de 10 millions de gourdes.
Le texte, adopté en conseil des ministres depuis le 1er juin, avait fait la part belle aux secteurs de l’éducation (18%), de l’agriculture (6.4%) et des affaires étrangères. « Puisque le chef de l’État veut résoudre la question des arriérés de salaire dans
le système éducatif, le gouvernement a donc augmenté le budget du ministère de l’Éducation nationale. Puisqu’il veut aussi diminuer l’effectif dans les missions diplomatiques du pays à l’étranger, il a augmenté le budget des Affaires étrangères afin de rappeler
des employés », avait justifié porte-parole de la Présidence, Lucien Jura, au quotidien Le Nouvelliste.
Pour financer ce budget le gouvernement espère collecter plus de 71 milliards de gourdes d’impôts, droits et taxes (58,57%), 32 milliards en dons et aide de la communauté internationale (27,43%). Le reste sera complété par des recettes non fiscales, emprunts
auprès des institutions financières et autres financements.
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Port-au-Prince, le 19 juillet
2017 - (AHP) -Alors que le ministre de la défense Hervé Denis indiquait ce mercredi qu'une rallonge de la période de réception des candidatures est envisageable dans le cadre du recrutement des premiers aspirants soldats pour la "nouvelle armée" et
que le gouvernement compte aider un maximum de jeunes à postuler, de plus en plus de voix s'élèvent pour mettre en garde contre le danger qu'une telle aventure fait peser sur le pays.
Le spécialiste en sécurité, Yves Cadet a estimé que le projet de remobilisation de
"l’armée" risque de causer de graves torts à la nation haïtienne, vu qu’un ensemble de conditions ne sont pas réunies.
Une armée au rabais et illégitime est, selon lui, le profil qui caractérisera cette
force publique, si elle est créée dans l’impréparation.
"Si on remobilise l'armée dans les circonstances actuelles, ce sera le chaos total. Cette pseudo force
fera plus de mal que de bien et au lieu d'apporter la paix, elle va enfoncer le pays davantage dans l'insécurité avec beaucoup plus de crimes et de malheurs de toutes sortes.
Ils veulent créer une armée dans le dos des institutions et de la population
Yves Cadet a souligné que toute
armée qui n'a pas un support populaire est vouée à l'échec.
"Même dans la mission constitutionnelle de l'armée, il lui faut avoir un back-up populaire", a-t-il dit, ajoutant que vouloir créer une
armée de façon simpliste,sans un reférendum et une consultation préalable, c'est aller droit vers l'échec.
Il rappelle à ce propos que le plus gros problème de l'armée américaine au Vienam est venu du fait qu'elle n'avait pas l'appui du peuple américain.
Une armée pour faire quoi?
"Alors que rien mais vraiment rien ne marche au pays de façon normale, alors
qu'Haïti vit dans la mendicité, alors qu'on augmente de façon vertigineuse les taxes sur un ensemble de service, que la police fonctionne dans des conditions absolues de précarité, pourquoi c'est la remobilisation de l'armée
qui serait si indispensable et si incontournable pour le pays, s'interroge l'expert.
Et d'ajouter pourquoi vouloir une armée édentée, sans aucun moyen economique et logistique et incapable de se tenir devant aucnue autre
armée?.
Yves Cadet croit que c'est une absence
de sagesse que de vouloir dans ce meme petit pays faire fonctionner deux corps dans les mêmes conditions abracadabrantes
Ce sera une armée mor t-née, si jamais, elle créée, conclut l'expert, qui demande au journaliste de l'AHP qui l'a interviewé de témoigner un jour
qu'il l'avait prédit.
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Port-au-Prince, le 17 juillet 2017 - Comme
annoncé, les inscriptions ont débuté ce lundi pour les aspirants militaires. Ils étaient nombreux, par ces temps de disette, à braver un soleil de plomb à la base militaire de Gressier, dans l'espoir de faire partie la première cohorte de la nouvelle armée,
voulue par le président Jovenel Moise.
Ces individus se sont déclarés animés du désir de servir le pays et de contribuer aux démarches visant à lui redonner sa souveraineté,
mais bon nombre d'enture eux ont tout simplement affirmé être en quête d'un emploi stable.
Pour certains, être membres des forces armées sera une possibilité d'aider notamment lors des catastrophes naturelles tout en
participant, en permanence, a la défense du pays.
Le ministre de la défense, Hervé Dennis, a fait état de plus de 1000 aspirants qui se seraient manifestés ce lundi.
Si le processus d'inscription devrait durer une semaine, le titulaire du ministère de la défense n'écarte pas la possibilité de
prolonger les inscriptions et de les étendre à plusieurs autres centres, conformément aux recommandations de la commission justice et sécurité du sénat.
La premiere cohorte devrait comprendre 500 membres, a encore indiqué le ministre de la défense qui informe que les discussions
se poursuivent en vue de la constitution de l'Etat-Major des forces armées.
Pour le responsable du recrutement des "nouveaux soldats", le caporal Dieudonné Louis, les inscriptions devraient durer environ
10 jours.
Les inscrits subiront des tests physiques et para-cliniques et ceux qui auront été retenus, devront passer environ 6 a 9 mois
de formation, a-t-il dit.
Plusieurs observateurs soutiennent que la mise sur pied de l'Etat-major devrait être antérieur au lancement du processus d'inscription
des membres de la nouvelle armée.
C'est le cas notamment du secrétaire exécutif du réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, qui dit craindre
que l'équipe en place ne soit pas en train de constituer une milice.
L'ancien premier ministre Evans Paul, qui a servi le regime Tet Kale, n'est pas contre le remobilisation de l'armée qui, selon
lui, est une institution de souveraineté mais il dit souhaiter que cette nouvelle force ne soit pas utilisée a des fins politiques ni ne soit mise au service de la communauté internationale.
Pour sa part, l'ancien colonel Himmler Rébu estime que la remobilisation de l'armée a été mal enclenchée.
Nos dirigeants seraient en train d'errer, croit savoir l'ancien haut-gradé des ex-FAd'H qui soutient que la remise sur pied de
l'armée est une opération délicate à réaliser avec dextérité.
Nous ne devons pas mettre sur pied une entité militaire au départ partisane et dans laquelle la population ne se retrouve pas,
a averti M. Rébu.
C'est en 1995, quelques mois après le retour d'exil de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, que les forces armées d'Haïti
qui s'étaient spécialisées dans la perpétrations de coups d'Etat sanglants et qui l'avaient renversé du pouvoir en septembre 1991, allaient être dissoutes.
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Que sommes-nous en train de préparer ?
Publié le 2017-07-21 | Le Nouvelliste
Editorial -
Quand une cuisinière va au marché et rapporte des provisions, les plats cuisinés reflètent le contenu de son panier. Vous n’auriez pas sur votre table du poisson si elle n’avait acheté que de la viande. Le dimanche matin, il n’y aurait pas de soupe au giraumont
si elle n’avait pas rapporté du giraumont et ainsi de suite. Dans le cas d’Haïti, nous sommes en train de préparer une recette, une mixture et un cocktail qui ne disent pas encore leurs noms, mais les ingrédients nous laissent deviner ce qui nous sera servi.
Prenons l’université. On ne compte plus les facultés publiques qui sont en crise, pour de bonnes ou pour de mauvaises raisons. On ne compte plus le nombre de mois depuis que personne ne cherche des voies de sortie. Les étudiants campent sur leurs positions.
Les décanats et le rectorat jouent le temps. Le reste de la société a jeté l’ancre dans une indifférence himalayenne. Quand ça va mal à Port-au-Prince, il en est ainsi. Quand ça va mal en province, il en est de même. Pour ne pas être en reste, les universités
privées connaissent depuis peu des soubresauts similaires. Les étudiants tuent les institutions que les professeurs ne peuvent faire bien évoluer. Nous restons désarmés face au gouffre où s’enfonce l’avenir. Prenons la santé. L’État haïtien réduit depuis des
années le budget de ce secteur. Exercice fiscal après exercice fiscal, la santé n’est pas la priorité. Dans le même temps, l’État construit des infrastructures. De grands et beaux hôpitaux. On fait comme si les murs peuvent conduire des consultations et les
lits prescrire l'hospitalisation. Il n’en est ainsi nulle part. Résultat : des hôpitaux flambant neufs ne peuvent pas fonctionner. Le personnel de la santé, du plus haut au plus bas de l’échelle, est désabusé, ne travaille pas, grève le plus souvent possible.
La santé est malade, nous lui chantons « Fais dodo, titite ». Prenons le Parlement. Les élus ont abdiqué leur responsabilité de contrôle de l’action gouvernementale. Députés et sénateurs ne poussent plus les gouvernements à faire mieux. Ils squattent les couloirs
des ministères et des organismes autonomes, sont devenus des chasseurs de petits projets et de privilèges. Quand PetroCaribe leur donne l’occasion de débusquer les mauvais comportements ou de prévenir les dérapages futurs, d’une enquête à l’autre, les parlementaires
ne s’arment pas des instruments pour bien évaluer les dossiers dont ils ont la charge. Pour ce qui est des lois, ils légifèrent. Que vont-ils changer dans le bon sens dans la marche des institutions ou dans la vie de la population? On se le demande chaque
jour. Prenons l’exécutif. Les envies et les projets du président de la République sont connus. Les mises en chantier se succèdent. Personne n’est convaincu qu’au-delà des actions immédiates, les faiblesses seront définitivement colmatées. Le développement
est un processus continu. Pas une opération coup de poing. Nos lacunes sont rédhibitoires. Elles demandent des traitements longs. Nous espérons des miracles. Il en est de même pour le spectre de nos problèmes, il est large, infini; nous faisons pourtant comme
si une ou deux actions vont suffire. Et comme il y a une prime à l’inaction en Haïti, pendant que le président s’active sur un front ou deux, le gouvernement s’installe dans la grande vacance des initiatives. Prenons le secteur privé. Il se tait. Il se fait
tout petit pour ne pas perdre une opportunité future. On se la coule douce même quand la création de richesse, la fameuse croissance à deux chiffres qui devrait permettre aux riches de devenir vraiment riches et aux pauvres de sortir de la misère n’a jamais
été atteinte dans les annales de l’économie haïtienne. Il n’y a d’hommes d’affaires en Haïti que pour combattre toute hausse des salaires. Le secteur privé fait comme si la pauvreté était le seul horizon réaliste pour ce pays. En fait, si les jeunes partent
pour le Chili ou pour le Brésil, les nantis ne vivent en Haïti qu’à temps partiel. Nous n’avons plus de projet d’un pays meilleur pour tous. Du haut au bas de l’échelle sociale, nous avons la tête ailleurs. Quand une cuisinière va au marché, sa bourse et ses
projets déterminent ses achats. Elle sait qu’elle ne doit pas promettre daubes et rôtis, si elle n’achète que des légumes. Sommes-nous bien conscients de ce que nous avons dans notre panier ces jours-ci ? Qu’avons-nous en tête quand nous pensons à l’avenir
de ce pays ?
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La violence sexuelle en Haïti contre les femmes et les enfants, y compris ceux en bas âge, devrait être considérée comme un problème de santé publique et plus de soins devraient être mis à la disposition des survivants, a déclaré l'organisme
international qui œuvre dans la santé Médecins Sans Frontières (MSF).
La plupart des 1.300 survivants de la violence sexuelle qui ont été traités dans une clinique dirigée par MSF dans la capitale haïtienne, à Port-au-Prince depuis son ouverture en mai 2015, ont moins de 25 ans et plus de la moitié d'entre eux sont des enfants,
selon un rapport de MSF dressé ce mois de juillet.
Quatre personnes sur cinq qui ont demandé des soins médicaux et psychologiques gratuits à la clinique MSF « Pran Men'm » ont été violées. « Nous souhaitons que la violence sexuelle soit reconnue comme un problème de santé publique parce qu'il n'y a pas beaucoup
de services et de soins de santé pour les patients », a déclaré Carl Fréderic Casimir, coordinateur médical adjoint de la clinique.
La clinique 24 heures sur 24 reçoit en moyenne 80 survivants de violence sexuelle par mois, fournissant une contraception d'urgence et des antirétroviraux pour prévenir la transmission de maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH/Sida. Casimir
a déclaré qu'il avait vu des enfants aussi jeunes que 2 ans traités pour agression sexuelle à la clinique.
« C'est la partie la plus choquante, les mineurs. La plupart du temps avec les enfants, ce sont les gens (les attaquants) qu'ils connaissent », a déclaré Casimir à la Fondation Thomson Reuters. « Près de la moitié de tous les enfants victimes d'agression
sexuelle qui sont venus à la clinique ont été renvoyés par la police. Les autorités signataires jouent un rôle important pour aider les filles et les femmes à recevoir des soins d'urgence », a déclaré MSF. « Leur collaboration a contribué à assurer les soins
médicaux et psychologiques en temps opportun pour les jeunes survivants », a déclaré le rapport. « Il pourrait également suggérer que certaines de ces jeunes femmes étaient suffisamment confiantes pour aller à la police après les abus sexuels ». Les survivants
du viol sont souvent traumatisés et l'accès aux soins de santé mentale, y compris le counseling, est crucial pour leur récupération et pour éviter de développer une dépression et un syndrome de stress post-traumatique, a déclaré M. Casimir.
Les cas de violence sexuelle sont sous-déclarés en raison de la stigmatisation et de la honte, ainsi que de la peur des représailles des agresseurs ou de la communauté, a déclaré le rapport de MSF. Les groupes de droits et les Nations Unies disent que les
agressions sexuelles et les viols ont augmenté après le tremblement de terre de 2010 qui a dévasté Haïti.
En raison de la catastrophe, des centaines de milliers d'Haïtiens ont été forcés de vivre dans des camps surpeuplés avec peu d'intimité, présence policière et éclairage médiocre, mettant les femmes et les filles en danger de violence sexuelle.
Une décision de 2010 de la Commission interaméricaine des droits de l'homme basée à Washington a demandé au gouvernement haïtien de prendre des mesures urgentes pour lutter contre les violences sexuelles et lutter contre l'impunité entourant ces cas.
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Haïti : Le recrutement pour une nouvelle armée, prolongé malgré la grogne de plusieurs secteurs
vendredi 21 juillet 2017
P-au-P, 20 juil. 2017 [AlterPresse] --- Le délai de recrutement, pour la mise en place d’une nouvelle armée, a été prolongé jusqu’au mardi 25 juillet 2017, en dépit de la grogne de plusieurs secteurs socio-politiques.
Plusieurs personnalités, des ex-officiers des anciennes forces armées d’Haïti (Fad’h) et des parlementaires sont montés au créneau pour critiquer le processus de recrutement des postulantes et postulants.
Dans une note, Mario Andrésol, ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et ex-capitaine des Fad’h, a qualifié le processus de recrutement en cours « d’affreuse grimace » faite à la société.
Si cette démarche n’est pas corrigée, la remobilisation des Fad’h dans les conditions actuelles aura des conséquences imprévisibles pour le pays, prévient Andrésol.
L’ex-officier des Fad’h a profité pour critiquer également la formation, trop précipitée, de la Police nationale d’Haïti (Pnh) en 1995, qu’il voit comme un boulet au pied de la république.
L’armée a été dissoute en 1995, après un parcours semé de coups d’État et d’exactions diverses.
Le processus de recrutement, en cours, pour la mise en place d’une force militaire, est illégal selon la Constitution haïtienne, fustige le député de Kenscoff Alfredo Antoine, dans une lettre ouverte adressée au titulaire du ministère de la défense, Hervé
H. Denis.
Il revient, d’abord, au président de la république de nommer le général en chef des Fad’h qui, en communion avec son état-major, sera chargé de procéder au recrutement des soldats […], rappelle-t-il.
« […] La démarche de votre ministère est, donc, tout à fait illégale et viole les articles de la Constitution régissant la matière », souligne-t-il à l’intention du ministre.
Il dit reconnaître que la remobilisation de l’armée est une urgence pour le pays et que les Fad’h constituent une force constitutionnelle.
Henri Namphy, ancien président d’Haïti et ex lieutenant-général des Fad’h à la retraite, qui vit en République Dominicaine depuis environs 29 ans, souligne la nécessité d’une formation éducative nécessaire avant la mise en place d’une armée en Haïti.
« Il y a la logique et il y a la réalité. L’état-major va venir indiscutablement, je ne peux pas donner de délai. C’est une logique, on ne peut pas avoir une armée sans un état-major […] », affirme le directeur général du ministère de la défense, l’ancien
colonel des Fad’h, Louis Marcelin Daniel, au journal le Nouvelliste.
« La nouvelle armée ne sera pas une armée de combat, mais une armée de service […] Notre armée sera au service de la population », tente-t-il de rassurer.
Le ministère de la défense espère recruter 500 aspirantes et aspirants militaires qui suivront une formation de 8 mois pour constituer une première classe de soldats des Fad’h remobilisées.
Le recrutement d’une classe de soldats a été prévu, du 17 au 21 juillet 2017, par l’institution, qui ambitionne de « reconquérir notre souveraineté nationale » à travers l’exécution de ce projet.
Un prolongement jusqu’au 25 juillet a été décidé en vue de prendre en compte les diverses doléances des postulants, relatives au retard enregistré dans l’obtention des pièces exigées au moment de l’inscription.
Plusieurs organisations sociales et de droits humains ont manifesté leurs inquiétudes par rapport au lancement des opérations de mise en place d’une nouvelle armée, réalisé « dans un contexte social plutôt précaire ».
Étant donné les nombreux problèmes, auxquels fait face Haïti, la création d’une nouvelle armée ne devrait pas être prioritaire, pense le coordonnateur exécutif de
Tèt kole ti peyizan ayisyen (Union des petits paysans haïtiens), Rosnel Jean-Baptiste. [am emb gp apr 20/07/2017 14:20]
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