Depuis la fin des années 1990, plusieurs controverses autour de la vaccination se sont développées, favorisant la diffusion de réticences, de doutes ou de résistances au sein de la population. Cependant, les logiques propres à ces attitudes et l’expérience qui en découle sont peu connues. À partir d’un corpus d’entretiens longitudinaux et d’une analyse sociohistorique des controverses vaccinales, cette thèse s’intéresse à l’expérience critique de citoyens lambda, et à ses liens avec une longue histoire de la médecine et des critiques qui en découlent. En prenant pour point de départ l’expérience des acteurs, pensée comme une trajectoire dynamique et soumise à l’influence de multiples processus collectifs, cette thèse explore ainsi les ressorts de l’attitude critique et de la prise de décision. Il s’agit d’analyser ce que sont les phénomènes de défiance ou d’hésitation vaccinale en pratique, dans l’ordinaire de la vie sociale. Concrètement, la thèse explore la manière dont des individus peuvent être amenés à ouvrir un questionnement critique autour de la vaccination, et à douter de l’efficacité, de l’innocuité, ou de la pertinence d’un ou plusieurs vaccins. Elle porte l’attention à la fois sur l’expérience de l’information médiatique en régime de controverse, sur les capacités critiques des acteurs interrogés, et sur leur circulation au sein de constellations d’acteurs, d’arguments, de savoirs et de pratiques. Par ailleurs, ce travail s’intéresse aux mises à l’épreuve de l’attitude critique au cours du temps. Il s’attache à décrire la manière dont des situations ou des contextes, individuels et collectifs, comme la pandémie de Covid-19 ou l’accès à la parentalité, contribuent à façonner des attitudes sur le long court et à justifier des processus de prise de décision. En définitive, cette thèse constitue un effort pour comprendre comment des attitudes conçues par les acteurs comme singulières sont travaillées par des processus sociaux dynamiques et en constant devenir.
Depuis la fin des années 1990, plusieurs controverses autour de la vaccination se sont développées, favorisant la diffusion de réticences, de doutes ou de résistances au sein de la population. Cependant, les logiques propres à ces attitudes et l’expérience qui en découle sont peu connues. À partir d’un corpus d’entretiens longitudinaux et d’une analyse sociohistorique des controverses vaccinales, cette thèse s’intéresse à l’expérience critique de citoyens lambda, et à ses liens avec une longue histoire de la médecine et des critiques qui en découlent. En prenant pour point de départ l’expérience des acteurs, pensée comme une trajectoire dynamique et soumise à l’influence de multiples processus collectifs, cette thèse explore ainsi les ressorts de l’attitude critique et de la prise de décision. Il s’agit d’analyser ce que sont les phénomènes de défiance ou d’hésitation vaccinale en pratique, dans l’ordinaire de la vie sociale. Concrètement, la thèse explore la manière dont des individus peuvent être amenés à ouvrir un questionnement critique autour de la vaccination, et à douter de l’efficacité, de l’innocuité, ou de la pertinence d’un ou plusieurs vaccins. Elle porte l’attention à la fois sur l’expérience de l’information médiatique en régime de controverse, sur les capacités critiques des acteurs interrogés, et sur leur circulation au sein de constellations d’acteurs, d’arguments, de savoirs et de pratiques. Par ailleurs, ce travail s’intéresse aux mises à l’épreuve de l’attitude critique au cours du temps. Il s’attache à décrire la manière dont des situations ou des contextes, individuels et collectifs, comme la pandémie de Covid-19 ou l’accès à la parentalité, contribuent à façonner des attitudes sur le long court et à justifier des processus de prise de décision. En définitive, cette thèse constitue un effort pour comprendre comment des attitudes conçues par les acteurs comme singulières sont travaillées par des processus sociaux dynamiques et en constant devenir.