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SESSION 4 - Transdisciplinarité, données, modèles
La quatrième séance du séminaire traitera des méthodes de la trans- et de l'interdisciplinarité dans les recherches intéressées par la description et l'explication de l'habitabilité de la Terre et de ses milieux. Elle réunira les chercheurs Cédric Gaucherel et Isabelle Arpin, tous deux discutés par Nathalie Blanc.
PROGRAMME | Première intervention : Inter- transdisciplinarités et wicked problems - Isabelle Arpin |
Résumé : Les sociétés contemporaines font face à des problèmes de durabilité particulièrement complexes et difficiles à résoudre, qualifiés dans la littérature anglo-saxonne de « wicked ». L’affaire semble aujourd'hui entendue : pour comprendre et tenter de répondre à ces wicked problems, il faut que les chercheurs s’associent avec des collègues d’autres champs disciplinaires et d’autres acteurs de la société. Ces collaborations inter- et transdisciplinaires favoriseraient un pluralisme des méthodes et des acteurs. Observe-t-on, en pratique, un lien entre le degré de wickedness des problèmes et le degré de pluralisme des méthodes et des acteurs impliqués dans les projets ? Nous tenterons d’éclairer cette question à partir d’un échantillon de projets inter- et transdisciplinaires conduits dans le réseau des zones ateliers.
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Deuxième intervention : Construire des modèles intégrés de socio-écosystèmes - Cédric Gaucherel |
Résumé : Une façon efficace de concrétiser l'interdisciplinarité dans les études sur l'habitabilité, consiste à concevoir un modèle intégré du socio-écosystème étudié. Cela n'est possible qu'avec des modèles capables de combiner des variables et processus de natures diversifiées et de le faire discuter au sein d'un réseau d'interaction détaillé. On construit cette représentation en réseau du système pour répondre à une question scientifique prédéfinie, en réunissant les experts et autres acteurs du système lors de la co-construction du modèle. Cela suppose donc des données et connaissances souvent très contrastées sur le système. C'est ce que nous avons fait dans plusieurs cas d'étude qui seront montrés, en Camargue comme en zone africaine semi-aride, à l'aide de nos modèles qualitatifs et possibilistes. |
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| Biographies des intervenants Isabelle Arpin est sociologue de l'environnement à l'INRAE, au laboratoire Ecosystèmes et Sociétés en Montagne (LESSEM). Ses travaux portent sur les transformations contemporaines des rapports à la nature et des manières de l'étudier et de la gérer. Elle s'intéresse en particulier, depuis quelques années, aux collaborations inter- et transdisciplinaires dans les sciences de la durabilité.
Cédric Gaucherel est un chercheur français en écologie théorique et chargé de recherche à l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) à l’unité mixte de recherche botAnique et Modélisation de l’Architecture des Plantes et des végétations (UMR AMAP) depuis 2006. Cédric Gaucherel travaille sur la compréhension des écosystèmes pour bâtir une théorie solide de leur fonctionnement et proposer des moyens d'insertion plus harmonieux des humains dans ces écosystèmes.
Nathalie Blanc est directrice de recherche au CNRS et directrice du Centre des Politiques de la Terre. Pionnière de l'écocritique en France, elle a publié et coordonné des programmes de recherche sur des domaines tels que la nature dans la ville, l'esthétique environnementale et les mobilisations environnementales.
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