Posté le 12 juin 2009
HPN
Chose curieuse, les mêmes personnes qui contribuent directement ou
indirectement à salir les rues avec toutes sortes de déchets sont
mécontentes lorsque le ramassage de leurs ordures puantes se fait en
plein dans leur nez aux heures de pointe.
« Pourquoi ne ramassent-ils pas les fatras très tôt dans la matinée ou
tard dans la soirée », s’interrogent des passagers lorsque leur
véhicule de transport côtoie les poids lourds qui font la collecte des
déchets. Le scénario est encore plus écœurant lorsque des écoliers ou
des femmes enceintes, souvent sans porter la main sur leur nez,
courent lorsqu’ils croisent ses camions.
Si ramasser les déchets à une heure inappropriée pose problème, le
fait de jeter les fatras dans les rues est encore plus grave. Jusque-
là, les solutions adoptées se révèlent inefficaces. En plus de
constituer un véritable danger pour la santé de la population, la
mauvaise gestion des déchets, lesquels servent d’embellissement pour
nos rues, contribuent grandement à ternir l’image du pays.
Si les mesures adoptées par les différentes instances concernées
s’averent encore inadéquates, cela témoigne de la complaxité du
problème. Car il ne s’agit pas simplement de ramasser les déchets, il
faudra également empêcher les riverains de jeter leurs imondices dans
les rues, du simple sachet de sucreries aux meubles ou appareils
électroniques usés.
Les initiatives publiques et privées ne manquent pas. Plus de cinq
entités gouvernementales sont concernées par la gestion des déchets,
les ministères des Travaux publics, de l’Environnement, de l’Education
nationale, le service métropolitain de collecte des résidus solides
(SMCRS), le centre national des équipements (CNE), sans oublier les
administrations communales et les ONG, etc... Pourtant le problème
demeure.
Si les gens acceptent de vivre avec leurs déchets, même si les
autorités recourraient à la stratégie de ramasser les ordures en plein
dans leur nez ce la ne contribuera pas à résoudre le problème. Pour
preuve, lorsque les organes impliqués dans la collecte des déchets
confrontent une difficulté quelconque, grève des employés ou manque de
carburant, les gens continuent de même à disséminer leurs déchets dans
les rues.
Christian Jr Desrameaux
CJD/HPN