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COMMUNIQUE DU FRONT ISLAMIQUE DU SALUT

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Abou Yassine

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Mar 17, 1997, 3:00:00 AM3/17/97
to

Au nom D'Allah le Clément, le Miséricordieux


Communiqué transmis par la FRATERNITE ALGERIENNE EN FRANCE -
http://www.fral.org

- FRONT ISLAMIQUE DU SALUT -

Communiqué de soutien et de fidélité

Allah a dit : "Et s'ils vous demandent secours au nom de la religion, à
vous de leur porter secours". (S8 : V72)

En l'espace de quelques décennies, par la volonté d'Allah et grâce aux
efforts de ses serviteurs dévoués, le peuple algérien s'est réveillé et a
pris conscience de son état de torpeur. Les valeurs de l'Islam authentique
se sont alors de nouveau élevées dans sa conscience collective. Ce
phénomène s'est concrétisé par l'apparition d'une force politique et
sociale : le Front Islamique du Salut (FIS), qui s'est courageusement
lancé dans la bataille politique, ce qu'il considérait comme étant un
devoir lui incombant. Il fut alors à l'avant-garde des victoires
politiques de l'Islam. En effet, les élections municipales de juin 1990
ont provoqué un boulversement d'ailleurs plus que nécessaire... Quant aux
élections législatives de décembre 1991, elles ont fait effondrer la
façade politique d'un régime militaire bien déguisé.`

Face à ce phénomène grandissant qui a été au service de l'Islam et de
l'avenir du pays et à la suite duquel le peuple s'était préparé à la
reprise d'un mode de vie islamique longtemps spolié, des mains obscures et
des forces occultes se sont précipitées à contrecarrer la volonté de cette
nation de vivre librement et dignement en interrompant son parcours
pacifique. Le doute est aujourd'hui dissipé sur le fait que la crise qui
sévit dans un pays de martyrs est profonde et structurelle. Cette crise a
commencé avec l'immixtion de l'armée dans le domaine politique ainsi
qu'avec sa tentative de le manipuler à son seul avantage, ce qui a
entraîné cette situation catastrophique.

L'Algérie, depuis le coup d'état de janvier 1992, vit au rythme effréné
d'une violence planifiée et dirigée par les putschistes, à l'encontre du
peuple, de son projet et de son existence même. Cette politique a conduit
à un nombre impressionnant de victimes, à une privatisation de la violence
et à l'enfoncement du pays dans une crise économique qui a fait de lui une
vulgaire hypothèque, du citoyen un homme pauvre et un otage du terrorisme
d'état. En instituant ce terrorisme d'état destiné à frapper le peuple et
son projet, le régime a décidé de pérenniser la crise, pensant qu'il avait
dépassé la période d'incertitude. Il croit créer les surprises, faire
l'évènement et bousculer les institutions...

Nous, signataires de ce manifeste (voir liste des signataires à la
fin), sommes stupéfaits devant la grande facilité avec laquelle les
attentats du mois de Ramadhan ont été perpétrés et devant l'ampleur des
dégâts provoqués. Ceci nous pousse à affirmer à propos de ces attentats,
que nous condamnons bien sur avec la plus grande fermeté, qu'il y a
anguille sous roche... Plus étonnant encore est de constater l'arrêt
surprenant de ces attentats, juste après le discours de Zéroual.

Il est évident que ces attentats aveugles visaient un double objectif :
- Des fins électorales et un cadeau de Zéroual aux leaders politiques
"agréés" afin qu'ils puissent se surpasser dans ce pseudo combat contre le
"terrorisme", en vue de la mascarade électorale prévue le 5 juin
prochain.
- Faire obstacle à toute tentative sérieuse de trouver une issue à la
crise et faire taire toute voix discordante.
Nous ne pouvons imaginer un instant que le régime des généraux a changé
ou qu'il changera un jour sa position vis-à-vis des fils dévoués de cette
nation. Son plan est fixé, il mène une guerre sans procuration pour le
compte de forces qui cherchent à se venger du peuple algérien musulman et
alimente un feu destiné à faire plier l'Algérie, entreprise à laquelle les
"tuteurs" de ce pays ont échoué.

Face à cela, nous affirmons ce qui suit :

1 - La crise est la conséquence du conflit entre la volonté d'émancipation
du peuple et une force d'oppression qui méprise les capacités de cette
nation, qui fait peu de cas de l'héritage des martyrs de novembre et qui a
gagé l'avenir des générations futures. L'arrêt de cette hémorragie ne peut
se faire qu'en mettant fin à cet état d'exception imposé par les
putschistes et à cette tyrannie exercée sur le peuple et installée par les
généraux, avec le soutien de minorités de l'intérieur et de l'extérieur.
Nous affirmons que le régime ne peut s'imposer d'en haut ni par la force
des armes ni en s'appuyant sur les équilibres définis par des puissances
régionales et internationales.

2 - Nous soutenons toute initiative visant à rassembler les Moudjahidin et
à les inscrire dans la démarche du FIS. Nous soutenons également toute
action qui oeuvre à mobiliser davantage le peuple, à le protéger et à
l'organiser dans le but de faire échouer les plans des militaires et de
les isoler du peuple. Cette démarche permet en effet de bien orienter le
combat et de le protéger de toute dérive éloignée des principes de
l'Islam.

3 - Notre projet, que le peuple a plébiscité et que l'élite sincère a
adopté et défendu par tous les moyens dont elle dispose, n'est pas une
aventure ni une simple "ballade" qu'on interromp ou qu'on prolonge à sa
guise. Nous précisons que le FIS, bien qu'il soit prêt à jouer un rôle de
leader positif dans l'arrêt du bain de sang et à garantir la sécurité,
n'accepte pas la paix à n'importe quel prix et refuse toute solution
fallacieuse qui soit au détriment du fondement du peuple et de sa dignité.
Nous insistons sur le fait que notre démarche vise à rétablir les
principes de consultation et de concertation entre toutes les
potentialités de notre mouvement en incluant bien évidemment ses
dirigeants historiques Cheikh Abassi Madani et Cheikh Ali Benhadj, et à
considérer toute démarche transgressant cette règle comme une grave dérive
et une violation des principes du FIS.

La direction authentique du FIS n'entrera en aucune façon dans des
manoeuvres qui ne feraient que prolonger la vie de la dictature et
encourager ses noirs desseins. Elle ne sera pas non plus un cheval de
troie qui permettrait la réalisation de quelque gain électoraliste.
Nous saisissons cette occasion pour présenter nos sincères condoléances
aux familles des victimes de cette entreprise criminelle et rendons
hommage à notre peuple pour sa résistance face à l'injustice et à
l'oppression.

Allah a dit : "Et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui
apportera une énorme récompense". (S48 : V10)

LISTE DES SIGNATAIRES :

- Abassi Ousama : (Allemagne).
- Abou Abdallah Moustapha : professeur d'université.
- Dr. Abou Mohamed Ali : Professeur d'université en sciences islamiques.
- Ali Amar Abdelhamid : (Hollande).
- Amara Youssef : (Norvège).
- Anass Abdallah : (grande Bretagne).
- Atef Kaddour : (France).
- Badra Rachid : (Suède).
- Ben Kadi Samir (Australie).
- Dr. Ben Séghir Bachir : (Suède).
- Boudjadar Abdelhak : (France).
- Boughanem Abdelwahad : (Danemark).
- Bouroucha Moussa : (Danemark).
- Brahmi Moustapha : député - (Suisse).
- Djeffal Mohamed : Membre du bureau communal de Ksar El-Boukhari et du
bureau consultatif de Médéa - (France).
- Dr. D'hina Mourad : (Suisse).
- Dramchi Othman : Membre du bureau communal de Bir Mourad Raïs (Alger),
secrétaire général
du Syndicat Islamique du Travail (S.I.T) - (Italie).
- El-Hamidi Nasr-Eddin : Imam - (Grande Bretagne).
- Fattaoui Abdelkrim : (Finlande).
- Dr. Guendouz Cheikh : Professeur d'université - (Grande Bretagne).
- Habès Moustapha : membre du conseil consultatif du F.I.S - (Suisse).
- Haddam Anouar : député de Tlemcen - (U.S.A).
- Hammaz Djamel : (Bulgarie).
- Kharban Qamar Eddin : membre fondateur du F.I.S - (Grande Bretagne).
- Kraouche Moussa : Membre du F.I.S, porte parole de la Fraternité
Algérienne en France - (France)
- Labdiri Abdelhakim : (Allemagne).
- Dr. Lahlali Saïd : député et vice-président du conseil de la Wilaya de
Biskra - (France).
- Lakhdar Amin : (Allemagne).
- Lallouche Farouk : (Suède).
- Massaï Abdallah : journaliste, porte parole de ALGERIAN COMMUNAUTY IN
BRITAIN - (Grande Bretagne).
- Dr. Ménacer Mohamed : chercheur - (Grande Bretagne).
- Dr. Ménacer Saïd : Président du conseil communal (Maire) de Boufarik -
(Belgique).
- Mohamed Salah Hamza : (France).
- Qassoul Mohamed : membre du bureau communal de Aïn-Defla - (Belgique).
- Ressaf Djamel : Président du bureau communal de Bouzaria (Alger) -
(Grande Bretagne).
- Simozrag Ahmed : conseillé juridique d'Abassi Madani et d'Ali Ben Hadj -
(Burkina Faso).
- Dr. Thabet Mohamed : député d'Alger centre.
- Tounsi Abdel-Rachid : (Burkina Faso).
- Zaoui Ahmed : membre du conseil consultatif du F.I.S - (Belgique).
- Dr. Zayani Rachid : membre du conseil consultatif du F.I.S, député de
Sidi-Bellabès.

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