La Malaisie préoccupée par le voyage de Hun Sen au Myanmar
samlot chit
La Malaisie préoccupée par le voyage de Hun Sen au Myanmar
Cette photo prise le 7 janvier 2022 et publiée le 8 janvier par la télévision nationale du Cambodge (TVK) montre le Premier ministre cambodgien Hun Sen (à droite) recevant un souvenir du chef militaire du Myanmar Min Aung Hlaing (à gauche) lors d’un dîner à Naypyidaw .
Le ministre malaisien des Affaires étrangères s’est dit préoccupé par la visite du Premier ministre cambodgien au Myanmar sans consulter au préalable ses collègues dirigeants d’Asie du Sud-Est, soulignant les tensions régionales sur la manière de gérer le pays en crise.
La semaine dernière, l’homme fort du Cambodge, Hun Sen, a effectué le premier voyage d’un dirigeant étranger au Myanmar depuis le coup d’État de l’année dernière qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi.
Les critiques ont déclaré que la visite de Hun Sen, dont le pays occupe la présidence tournante de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), risquait de légitimer la junte et de saper les efforts visant à isoler les généraux.
S’adressant aux journalistes jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères Saifuddin Abdullah a déclaré que la Malaisie était “d’avis que (Hun Sen) a le droit de se rendre au Myanmar en tant que chef du gouvernement du Cambodge”.
“Cependant, nous pensons également que, comme il a déjà assumé la présidence de l’Asean, il aurait probablement pu consulter les autres dirigeants de l’Asean et demander leur avis sur ce qu’il devrait faire s’il devait se rendre au Myanmar.”
La Malaisie fait partie de plusieurs États de l’Asean, aux côtés de l’Indonésie, de Singapour et des Philippines, qui ont vivement critiqué le coup d’État militaire.
Les ministres des Affaires étrangères du bloc étaient censés tenir des pourparlers au Cambodge la semaine prochaine, mais cette réunion a été reportée.
Saifuddin a minimisé les suggestions que cela était dû aux tensions sur le Myanmar, insistant sur le fait que c’était à cause de problèmes d’horaire et de problèmes de coronavirus.
L’Asean a cherché à aider le Myanmar, acceptant l’année dernière un “consensus en cinq points” visant à désamorcer la crise, mais les généraux ont montré peu de signes de changement de cap.
Plus de 1 400 civils ont été tués alors que l’armée réprime la dissidence, selon un groupe de surveillance local.
En octobre, le bloc a pris la décision très inhabituelle d’exclure le chef de la junte Min Aung Hlaing d’un sommet en réponse au refus d’un envoyé de l’ASEAN de rencontrer Suu Kyi.
Mais Hun Sen a rencontré le chef militaire lors de sa visite et a insisté sur le fait que le voyage pourrait avoir un impact positif.
.