Le Cambodge accuse la Thaïlande d’avoir intensifié ses bombardements vendredi matin dans une province frontalière du nord-ouest, malgré l’ouverture de pourparlers entre les deux pays.
Le Cambodge a accusé vendredi la Thaïlande d'avoir «intensifié ses bombardements» dans la matinée dans la province de Banteay Meanchey (nord-ouest), alors que les deux pays sont en pourparlers pour mettre un terme à leur conflit frontalier.
«De 06H08 à 07H15, l'armée thaïlandaise a déployé des avions de combat F-16 pour larguer pas moins de 40 bombes, afin d'intensifier ses bombardements dans la région du village de Chok Chey», a déclaré dans un communiqué le ministère cambodgien de la Défense.
Les médias thaïlandais ont déclaré le même jour que les forces cambodgiennes avaient lancé des attaques massives pendant la nuit le long de la frontière dans la province de Sa Kaeo (sud-est), où plusieurs maisons ont été endommagées par les bombardements.
Le Cambodge et la Thaïlande ont entamé mercredi des pourparlers prévus pour durer quatre jours en vue de mettre un terme à leurs affrontements meurtriers, selon les autorités cambodgiennes.
La réunion se tient à un poste-frontière de la province thaïlandaise de Chanthaburi (sud-est). Elle a été dans un premier temps compromise quand Phnom Penh a exigé qu'elle se tienne en lieu neutre. Le gouvernement cambodgien a ensuite posté une photo des délégations de la Défense des deux pays dans une salle sobrement meublée et déclaré que les pourparlers avaient commencé.
Le premier ministre cambodgien Hun Manet a déclaré vendredi sur Facebook qu'il s'était entretenu par téléphone avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio et que les deux hommes avaient discuté des «moyens d'assurer un cessez-le-feu le long de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande».
Un conflit de longue date sur le tracé de leurs 800 kilomètres de frontière oppose les deux pays. Il a repris de plus belle cette année, faisant une quarantaine de morts et 300.000 déplacés en cinq jours d'affrontements en juillet avant une trêve qui n'a pas tenu.