Deuxième séance du séminaire général Les catégories de la vie en commun. Pour la solidarité des sciences humaines et sociales

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Johan Giry

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Mar 22, 2024, 6:30:21 AMMar 22
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Chères, chers collègues,

Nous avons le plaisir de vous inviter à la deuxième séance du séminaire général Les catégories de la vie en commun. Pour la solidarité des sciences humaines et sociales, organisé dans le cadre de l’axe Solidarité du futur de Nantes Université. Elle se tiendra le vendredi 29 mars de 13h à 16h, en salle T214 du bâtiment Tertre, tout en demeurant accessible à distance et sur demande d’un lien de connexion. Pour rappel, la présentation pluriannuelle (2024-2030) du séminaire est disponible sur le site internet de l’axe, de même que la présentation et le programme de son édition 2024 consacrée à la catégorie du droit.

La première séance, du 23 février dernier, a permis d'introduire à la nécessité de reposer le problème du sens du droit sitôt que l’on se distancie du sens commun libéral et des mythologies juridiques modernes qu’il charrie. En discutant à partir des textes du juriste et historien du droit Paolo Grossi, nous avons pu mesurer combien ces mythologies, parce qu’elles réduisent le droit à la loi et à un instrument du pouvoir symbolique de l’État, le coupe de la société et lui dénie tout aussi bien son historicité que la pluralité de ses sources. Ces textes ainsi qu’une transcription des présentations et des échanges sont accessibles sur notre site. Le comité d’organisation a par là à cœur de favoriser la continuité des discussions, en permettant aux absents à telle ou telle séance de ne pas perdre le fil du travail collectif. Par ailleurs, ces traces constituent de précieux jalons en vue de la valorisation éditoriale de chacune des éditions annuelles du séminaire général.

Notre deuxième séance vise à prolonger l’effort collectif de problématisation du droit entamé le mois dernier, par la mise en discussion d’une hypothèse de travail cardinale, appelée à orienter les échanges des deux temps suivants, d’historicisation (avril-juin) et de théorisation (septembre-novembre). Cette hypothèse tient à considérer que les débordements de l’ordre juridique moderne par le droit social survenus avec l’entrée en crise du libéralisme, dès la fin du XIXe siècle, trouvent un pendant dans notre présent critique. Marqué par les limites cuisantes de l’idéologie néolibérale, ce présent donne en effet à observer de nouveaux débordements de l’ordre juridique consacré, prenant place tantôt au niveau infra-étatique, tantôt au niveau supra-étatique. Ceux-là signalent une résurgence du droit social, dont la nature, le sens et la portée suscitent autant d’inquiétudes qu’un besoin de réflexivité à même le corps social.

Pour nourrir et discuter de cette hypothèse, nous pourrons compter sur les interventions de Chloé Gaboriaux (MCF HDR, Sciences Po Lyon, laboratoire Triangle), d’Amélie Nicolas (MCF, ENSA Nantes, laboratoire AAU) et de Gaëtan Cliquennois (DR CNRS, Nantes Université, laboratoire DCS). Nous les remercions chaleureusement d’avoir accepté de contribuer à ce travail collectif. En outre, comme pour la séance précédente, le comité d’organisation a mis à disposition quatre textes parmi ceux sur lesquels il s’est appuyé pour préparer la rencontre, accessibles depuis le site toujours. Bien sûr, leur lecture n’est pas une condition préalable à la participation, mais une occasion, pour ceux des participants qui le souhaitent et le peuvent, de préparer la discussion.

Au plaisir, donc, de vous retrouver et d’échanger avec vous le vendredi 29 mars,

Francesco Callegaro, Johan Giry, Gildas Renou et Sébastien Urbanski.


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