Quatrième séance du séminaire général Les catégories de la vie en commun. Edition annuelle sur le droit (07 juin 13h-16h)

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Johan Giry

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Jun 5, 2024, 12:31:10 PMJun 5
to diff...@listes.ancmsp.com, sociologuesdelens...@googlegroups.com, rt13...@googlegroups.com, francesco callegaro, gildas renou, Sébastien Urbanski, Clotilde Aubry de Maromont

Chères, chers collègues,

Pour rappel, la quatrième séance du séminaire général Les catégories de la vie en commun. Pour la solidarité des sciences humaines et sociales, organisé dans le cadre de l’axe Solidarité du futur de Nantes Université, aura lieu ce vendredi 07 juin de 13h à 16h, en salle T214 du bâtiment Tertre et à distance, en suivant le lien de connexion disponible sur la page internet de l'édition 2024 du séminaire (au bas de l’onglet de la séance correspondante).

La séance passée, du 26 avril dernier, a inauguré le temps d’historicisation de cette édition 2024 consacrée à la dimension juridique de la vie sociale, dont l’enjeu tient à revenir sur des tentatives passées d’élucidation du droit qui, depuis la tradition européenne des sciences sociales, recèlent des repères historico-conceptuels susceptibles d’orienter notre propre réappropriation du droit par-delà les mythologies juridiques modernes. Lors de cette séance, nous sommes revenus sur le concept de droit social du sociologue Georges Gurvitch, dûment distingué du droit individuel, et avons discuté de son actualité au regard des débordements contemporains de la loi par une juridicité plus objective, ancrée dans les pratiques de groupes s'efforçant à inventer, depuis le giron des biens communs notamment, les institutions de la solidarité de demain.

Ce vendredi, nous approfondirons ce geste d’historicisation de notre hypothèse de résonance des crises du libéralisme et du néolibéralisme, jusque dans la conscience savante. Et ce, en revenant sur la notion de « constitution au sens matériel », telle qu’elle figure en particulier dans l’œuvre du juriste et constitutionnaliste italien Costantino Mortati (1891-1985), pour désigner, à rebours des conceptions positivistes réduisant le droit aux lois et au pouvoir de l’État, une dimension de normativité plus profonde précédant celle offerte par les normes étatiques formellement en vigueur.

Pour en discuter, nous recevons Eleonora Bottini, professeure de droit public à l’Université de Caen Normandie, auteure d’un ouvrage remarqué sur La sanction constitutionnelle (Paris, Dalloz, 2016) et de plusieurs contributions au courant du droit politique. Elle a aimablement accepté de venir échanger avec nous sur le sens de cette notion de « constitution au sens matériel », sa place dans l’opposition, aussi canonique que persistante, entre positivisme juridique (Hans Kelsen) et décisionnisme politique (Carl Schmitt), ainsi que sur sa portée heuristique dans les débats contemporains autour du droit des communs.

Vous trouverez sur la page de cette édition annuelle, outre les plans des séances passées et les transcriptions révisées des présentations et des échanges auxquelles elles ont donné lieu, plusieurs textes d’appui pour cette séance-ci, dont en particulier une traduction d’extraits de La Costituzione in senso materiale (Milano, Giuffrè, 1998 [1940]) réalisée aux fins du séminaire par Francesco Callegaro. N’hésitez pas à convier celles et ceux de vos collègues que le travail collectif réalisé dans le cadre de ce séminaire pourrait intéresser, à un titre ou à un autre. La présentation pluriannuelle du séminaire et celle de son édition 2024 sont également disponibles sur le site

Au plaisir, donc, de vous retrouver et d’échanger ce vendredi,

 

Clotilde Aubry de Maromont, Francesco Callegaro, Johan Giry, Gildas Renou et Sébastien Urbanski.

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