« En tant que nation, affirmons aujourd'hui qu'avant le début du 20e siècle, la pauvreté des enfants sera une relique du passé » - Ed Broadbent, alors chef du Nouveau Parti démocrate, lors de la résolution antipauvreté déposée aux Communes, en novembre 1989. Les députés de la Chambre des communes avaient alors unanimement adopté la résolution présentée par Ed Broadbent dans le but d'éliminer la pauvreté chez les enfants d'ici l'an 2000. (extrait du site: pauvrete.tripod.com)
Enfin un premier ministre qui s'attaque au problème! Au fond, peut-être me trompe-je depuis le début. Nos gouvernements ne sont peut-être pas si omnibulés par nos voisins du Sud. C'est peut-être davantage du régime de l'ex-URSS ou de l'ex- Allemagne de l'Est dont ils s'inspirent...
Les chefs d'orchestre de nos parlements auraient peut-être besoin de relire leurs portées en clé de Sol. Dans les sondages, ils auraient peut-être de meilleures notes...
André
André St-Onge
travailleur communautaire
CSSS des Îles,
landry...@ilesdelamadeleine.ca
lotus: andre.st-on...@ssss.gouv.qc.ca
Un grand visionnaire ...
Le crépuscule des vieuxDes fois, j'ai hâte d'être un vieux. Ils sont bien, les vieux, on est bon pour eux, ils sont bien. Ils ont personne qui les force à travailler; on veut pas qu'ils se fatiguent. Même que la plusspart du temps, on les laisse pas finir leur ouvrage. On les stoppe, on lesinterruptionne, on les retraite fermée. On leur donne leur appréhension de vieillesse et ils sont en vacances...Ah! Ils sont bien les vieux! Et puis, comme ils ont fini de grandir, ils ont pas besoin de manger tant tellement beaucoup. Ils ont personne qui les force à manger. Alors de temps en temps, ils se croquevillent un petit biscuit ou bien ils se retartinent du pain avec du beurre d'arrache- pied, ou bien ils regardent pousser leur rhubarbe dans leur soupe...Ils sont bien...Jamais ils sont pressés non plus. Ils ont tout leur bon vieux temps. Ils ont personne qui les force à aller vite; ils peuvent mettre des heures et des heures à tergiverser la rue...Et plus ils sont vieux, plus on est bon pour eux. On les laisse même plus marcher...On les roule...Et puis d'ailleurs, ils auraient même pas besoin de sortir du tout; ils ont personne qui les attendresse...Et l'hiver...Ouille, l'hiver! C'est là qu'ils sont le mieux, les vieux; ils ont pas besoin de douzaines de quatorze soleils...Non!On leur donne un foyer, un beau petit foyer modique qui décrépite, pour qu'ils se chaufferettes les mitaines...Ouille, oui l'hiver, ils sont bien. Ils sont drôlement bien isolés...Ils ont personne qui les dérange. Personne pour les empêcher de bercer leur ennuitouflé...Tranquillement, ils effeuillettent et revisionnent leur jeunesse rétroactive; qu'ils oublient à mesure sur leur vieille malcommode...Ah! Ils sont bien...!Sur leur guéridon, par exemple, ils ont une bouteille, petite, bleue. Et quand ils ont des maux, les vieux, des maux qu'ils peuvent pas comprendre, des maux mystères; alors à la petite cuiller, ils les endorlotent et les amadouillent...Ils ont personne qui les garde malades. Ils ont personne pour les assistés soucieux...Ils sont drôlement bien...!Ils ont même pas besoin d'horloge non plus, pour entendre les aiguilles tricoter les secondes...Ils ont personne qui les empêche d'avoir l'oreillette en dedans, pour écouter leur coeur qui grelinde et qui frilotte, pour écouter leur corps se débattre tout seul...Ils ont personne qui...Ils ont personne...
