Depuis 2001, l’action communautaire bénéficie d’une reconnaissance et d’un financement officiels au Québec. Or, cette reconnaissance s’est historiquement accompagnée d’un sous-financement chronique. Plutôt que de pallier ce sous-financement, l’État québécois tente désormais d’intégrer la philanthropie dans le financement des organismes.
Cela pose problème : non seulement la philanthropie est une pratique permettant aux riches de consolider leur influence sur les politiques et sur la société civile, la recherche démontre aussi que les partenariats entre les acteurs publics, ceux de la philanthropie et le secteur communautaire compromettent l’autonomie des groupes communautaires, en plus d’orienter et d’instrumentaliser leur action, Dans cette fiche, nous nous penchons en détail sur ce dernier volet à la lumière du Plan d’action gouvernemental québécois sur l’action communautaire (PAGAC) 2022-2027. Trois ans plus tard, est-ce que l’État québécois respecte sa propre politique officielle d’action communautaire ?