Jour liturgique : Temps ordinaire - 13e Semaine: Lundi
Commentaire: Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)
Suis-moi
Aujourd'hui, l'Évangile nous présente à travers ses deux personnages principaux une des qualités du bon disciple de Jésus: son indifférence à l'égard des biens matériels. Mais auparavant, le texte de saint Matthieu nous mentionne un détail que je ne voudrais pas négliger de souligner: «Jésus, voyant la foule autour de lui...» (Mt 8,18).
Une grande foule s'est assemblée auprès de Jésus pour écouter ses paroles, pour que ses maux, corporels et spirituels, soient taris; ils cherchent le salut et une souffle de Vie Joyeuse et Éternelle dans l'agitation de ce monde.
Il advient aujourd'hui quelque chose de semblable: tous —sens en prendre, peut être, conscience— avons besoin de Dieu, de rassasier notre cœur des véritables biens, comme la connaissance et l'amour de Jesús- Christ et une vie d'amitié avec Lui. Sinon, nous pouvons tomber dans le piège de vouloir remplir notre cœur d'autres “dieux” qui ne peuvent pas donner du sens à notre vie: le téléphone portable, l'Internet, les vacances aux Bahamas, le travail ininterrompu pour gagner chaque fois un peu plus d'argent, une voiture meilleure que celle du voisin, ou la salle de gym pour arborer le plus beau physique du pays.... C'est exactement ce qui arrive aujourd'hui à beaucoup du monde.
Par contraste, le cri plein de force et de confiance du Pape Jean Paul II retentit, lorsqu'il parle aux jeunes du monde: «On peut être moderne et profondément fidèle à Jésus Christ». Pour cela, comme dit le Seigneur, il est nécessaire de savoir renoncer à tout ce qui nous lie à une vie trop matérialiste qui ferme les portes à l'Esprit.
«Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. (…) Suis-moi» (Mt 8,22), nous dit l'Évangile d'aujourd'hui. Et saint Grégoire le Grand nous rappelle: «Les choses temporelles pour en user, les éternelles pour en jouir; temporelles comme à des voyageurs, les éternelles comme à des hommes en repos». C'est un bon critère pour examiner si nous suivons les traces de Jésus.
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Jour liturgique : Temps ordinaire - 13e Semaine: Mardi
Commentaire: Abbé Lluc TORCAL Moine de Monastère de Sta. Mª de Poblet (Santa Maria de Poblet, Tarragona, Espagne)
Jésus interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme
Aujourd'hui, Mardi de la XIIIe semaine du Temps ordinaire, la liturgie nous présente l'un des moments les plus importants de la vie publique du Seigneur. La scène est d'une grande vivacité, qui oppose radicalement l'attitude des disciples et celle de Jésus. Nous pouvons imaginer l'agitation qui régna sur la barque quand «la mer s'agita violemment, au point que la barque était recouverte par les vagues» (Mt 8,24), mais cette agitation ne fut pas suffisante pour éveiller Jésus qui dormait. Ce furent les disciples qui, dans leur désespoir, durent réveiller le Maître!: «Seigneur, sauve-nous! Nous sommes perdus!» (Mt 8,25).
L'évangéliste utilise cette ambiance dramatique pour nous révéler la personnalité de Jésus. La tempête grondait toujours et les disciples étaient encore remplis de crainte, quand le Seigneur, simplement et tranquillement, se leva, «interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme» (Mt 8,26). Sur l'ordre de Jésus, la paix revint, une paix qui ne devait pas seulement se réaliser sur l'eau agitée du ciel et de la mer: la Parole de Jésus avait surtout pour but d'apaiser les cœœurs craintifs des disciples. «Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi?» (Mt 8,26).
Les disciples passèrent du trouble et de la peur à l'admiration de qui vient d'assister à quelque chose d'incroyable. La surprise, l'étonnement, l'émerveillement face à un changement aussi radical de situation, suscita en eux une question centrale: «Quel est donc celui pour que même les vents et la mer lui obéissent?» (Mt 8,27). Qui est celui qui peut calmer les tempêtes du ciel et de la terre et, en même temps, celles des cœurs des hommes? Seul celui qui, «dormant comme homme dans la barque, peut donner des ordres aux vents et à la mer comme Dieu» (Nicète de Remésinie).
Quand nous sentons la terre se dérober, n'oublions pas que notre Sauveur est Dieu fait homme, proche de nous par la foi.