S’appuyant sur l’imagerie cérébrale, des chercheurs de l’Institut Max Planck ont récemment pu démontrer de manière claire qu’une marche en forêt d’une heure réduisait l’activité d’une région du cerveau traitant le stress, par rapport à une promenade de même durée dans un environnement urbain animé.
Depuis des décennies, les chercheurs signalent une myriade de différences en matière de santé mentale entre les personnes vivant en milieu rural et urbain. S’il est clair que passer du temps dans des environnements naturels peut s’avérer bénéfique, plusieurs questions concernant l’association entre la nature et la relaxation sont restées sans réponse. Pour cette nouvelle étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry, Sonja Sudimac et ses collègues ont cherché à déterminer précisément si les environnements urbains causaient réellement plus de stress ou si le fait d’évoluer dans des environnements naturels le réduisait.
De telles conclusions font écho à de précédentes recherches. Celles-ci avaient notamment montré que la santé mentale pouvait être liée à la proximité avec la nature, avec des citadins vivant à proximité d’espaces verts ou de zones boisées présentant des structures amygdaliennes physiologiquement plus saines et également moins susceptibles d’éprouver de la solitude.
Selon Simone Kühn, du Lise Meitner Group for Environmental Neuroscience, ces différents travaux soulignent la nécessité d’intégrer davantage d’espaces verts dans les zones urbanisées afin de promouvoir la santé mentale et le bien-être. « Si cette étude confirme la relation positive précédemment supposée entre la nature et la santé cérébrale, il s’agit de la première à établir un lien de causalité », conclut la chercheuse.