Lucy Hughes est étudiante à l’université du Sussex. Son profil de recherche est la conception de produits, mais elle a usé de tout son talent pour essayer de répondre efficacement et plus “proprement” à la crise du plastique à usage unique. En même temps, elle a tout mis en œuvre afin d’éliminer les déchets dérivés créés par les industries de la pêche, très polluantes. Nos confrères du Figaro rapportaient par exemple que les équipements de pêche perdus ou abandonnés par les chalutiers représentent 70 % des déchets plastiques flottant à la surface des mers.
MarinaTex présente plusieurs avantages très intéressants : contrairement à de nombreux plastiques biodégradables actuels, celui de Hughes n’a pas besoin de la mise en place d’une infrastructure lourde et particulière de collecte des déchets pour son élimination. Également, sa biodégradation démarre au bout de quatre à six semaines. Sa production ne nécessite que très peu d’énergie, et se base sur des déchets (des peaux et des écailles de poissons), permettant ainsi d’épargner les ressources naturelles de notre planète.
L’étudiante affirme que les déchets d’une seule morue de l’Atlantique suffisent à produire environ 1 400 sacs MarinaTex. Un rapport impressionnant donc, qui s’appuie sur une conception finale de ce plastique d’un nouveau genre obtenu après une centaine d’expériences menées par l’étudiante. Du côté de ses caractéristiques, le plastique se montre également solide, et résistant à un certain poids (idéal pour les sacs, donc) mais peut également servir pour des emballages. C’est d’ailleurs sous ce format, un emballage de sandwichs triangles, qu’il a été présenté lors du prix James Dyson.