La réussite des élèves joue un rôle essentiel dans les établissements d’enseignement, car elle est souvent utilisée comme mesure de la performance de l’établissement. La détection précoce des élèves « à risque », associée à des mesures préventives, peut améliorer considérablement leur réussite. Dernièrement, les techniques d’apprentissage automatique ont été largement utilisées dans le but de les prédire et de les identifier précocement.
La réussite, en général, peut être définie comme la capacité des individus à performer quantitativement et qualitativement sur la base d’un ensemble prédéfini de faits et de connaissances. Compte tenu de l’importance de la réussite scolaire dans la réussite future, il y a eu de nombreuses tentatives pour découvrir quels facteurs contribuent à la réussite dans les milieux universitaires.
Suite à l’introduction du quotient émotionnel (EQ) et du quotient sensoriel (SQ), l’importance des facteurs émotionnels dans la réussite académique a pris de l’ampleur dans la recherche. Malgré le manque d’unanimité parmi les premières tentatives, des opinions plus récentes ont révélé que le niveau de QE peut fortement s’associer et prédire ce que les élèves peuvent accomplir dans un cadre universitaire.
Après l’introduction de l’intelligence sociale par Thorndike, cependant, les aspects émotionnels et sociaux sont devenus des composantes intégrales de l’intelligence. Cette reconnaissance a conduit à l’introduction du QE par Bar-On en tant que meilleur prédicteur du succès, englobant les compétences nécessaires pour répondre aux exigences de l’environnement social environnant et surmonter les problèmes de la vie.
Plus récemment, l’auteur principal Pishghadam et ses collègues, en 2020, s’appuyant sur le concept d’émotivité, ont adopté une approche combinatoire pour expliquer davantage d’aspects de l’intelligence et ont proposé l’ESQ comme une conciliation entre le QE et le QS. L’idée d’émotivité est définie comme des émotions créées par des expériences sensorielles qui relativisent la cognition. Par conséquent, les chercheurs combinent sens, émotion et cognition pour façonner un concept unifié et construire un pont entre l’expérience ressentie et la réalité physique.
Il faut savoir que l’ESQ postule que l’intelligence est la capacité de reconnaître, d’exprimer, d’étiqueter, de surveiller et de gérer les émotions induites par les sens ; c’est-à-dire que la cognition et la perception ne sont pas uniquement construites par l’intellect ; elles émergent plutôt du mélange de l’émotion et des sens.Dans le but d’éclaircir les impacts respectifs de ces composantes de l’intelligence sur la réussite des étudiants, les auteurs ont invité 212 étudiants universitaires de différents niveaux universitaires, dont 154 femmes et 58 hommes, à remplir les matrices progressives de Raven, le Bar-On Emotional Quotient Inventory et l’Emo-Sensory Intelligence Scale. Les données ont ensuite été associées aux moyennes des notes des élèves en tant que mesure de leur réussite scolaire.
Néanmoins, il a été constaté que le QI des étudiants est plus fortement associé et peut mieux prédire leur réussite scolaire par rapport aux autres types d’intelligence analysés dans cette étude. On peut en conclure que dans les systèmes éducatifs traditionnels comme celui de l’Iran, l’accent est toujours mis sur la compréhension stéréotypée de l’intelligence, qui est la représentation de la capacité cognitive ou du QI. Cette tendance se manifeste dans les pratiques d’enseignement et de tests, qui supposent que les étudiants ayant des niveaux de QI plus élevés ont de meilleures chances de réussite.