Des "Indignés" convergent à Paris contre la "mascarade" de la présidentielle
(PRESENTATION)
PARIS,
20 avr 2012 (AFP) - Partis de Marseille, Toulouse, Bayonne,
Lille et Angers, ils sont étudiants, enseignants, coiffeurs, aide-soignants,
sans emploi ou retraités, militants du mouvement des "Indignés" ou simples
citoyens, ils convergent samedi à Paris pour dénoncer "la mascarade" de la
présidentielle.
Lancées entre le 3 mars (Marseille) et le 7 avril (Angers), ces cinq
"Marches populaires" se retrouvent à Paris samedi après avoir fait la jonction
avec la "marche des banlieues", qui s'est élancée le 15 avril de Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis).
A raison de 20 à 30 kilomètres par jour, elles ont rassemblé entre 10 et 15
participants par étape pour les plus petites (Angers) et entre 20 et 30 pour
les plus importantes (Bayonne, Marseille). Certains y ont participé de bout en
bout, d'autres ont pris part à quelques étapes, au gré de leur disponibilité.
Car beaucoup de marcheurs travaillent.
"Ce n'est pas du tout un mouvement de gens qui n'ont rien à faire", assure
Charlotte, professeur d'art plastique de 29 ans, de Toulouse, qui refuse de
donner son patronyme, comme l'ensemble des participants.
"Il y a tous les âges, toutes les catégories socioprofessionnelles, toutes
les professions", dit-elle, citant "un gynécologue, des météorologues, un
professeur de chant, des intérimaires et des étudiants".
On trouvait aussi des instituteurs, des infirmiers ou des RMIstes à Angers,
un coiffeur, des chercheurs, un graphiste, un aide-soignant ou un
plombier-chauffagiste à Lille, et même un lycéen qui prépare le bac à
Marseille. Le doyen de Toulouse a 60 ans, la benjamine d'Angers a 13 ans et
marche avec sa mère.
Au total, la marche de Marseille a compté 150 à 200 participants, celle de
Bayonne une centaine, selon des participants.
Tous disent se retrouver sur "le rejet du système politique actuel" et la
volonté de "se réapproprier l'espace public" et d'"éveiller la population".
"On veut dénoncer la mascarade électorale, montrer que le peuple n'a pas la
parole", explique Sylvie, 42 ans, qui vient de Lille.
"On ne se sent plus du tout représentés par les politiques. On cherche un
nouveau fonctionnement de la démocratie", renchérit Alexandre, 31 ans, de la
marche angevine.
A chaque commune traversée, les marcheurs se sont installés "sur la place
publique", organisant des "assemblées et repas populaires", des projections de
documentaires ou des débats.
"Le but c'est d'échanger avec les gens, de partager les expériences, les
ressentis" et de "créer l'étincelle là où il y a besoin, pour ne plus subir une
société qui met des murs entre les gens", pense Nicolas, 25 ans, de la marche
marseillaise centrée sur "l'écologie".
Les marcheurs interrogés disent qu'ils ont été accueillis "positivement par
les gens". "Ils sont intrigués, posent des questions, restent avec nous pour
discuter. Certains se sont joints à nous. On a fait de belles rencontres",
souligne Louise, 19 ans, de Marseille.
Les campements étaient installés la plupart du temps avec l'accord des
mairies, qui ont parfois fourni douches et toilettes. Il y a eu toutefois de
l'hostilité dans des municipalités, comme à Illiers-Combray (Eure-et-Loir),
Longjumeau (Essonne) ou Montrouge (Hauts-de-Seine), relèvent des marcheurs
obligés de trouver refuge chez l'habitant.
A Paris, les marcheurs et tous leurs soutiens ont annoncé qu'ils se
réuniront
samedi à 14H00 à la Fontaine des Innocents du quartier des Halles
(Ier), mais également sur la place du Châtelet toute proche, avant de se rendre
au Champ de Mars (VIIe), où ils espèrent pouvoir rester jusqu'au
12 mai,
journée d'actions internationale de tous les "Indignés", un an après le début
du mouvement espagnol.
caz/nr/jmg
AFP 201114 AVR 12
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CONVERGENCE DES MARCHES de MARSEILLE, TOULOUSE, BAYONNE,
ANGERS ET LILLE, parties depuis le mois de Mars et aux portes de Paris
aujourd'hui.
Venez toutes et tous avec vos slogans (cartons et banderoles, etc).
R- V 13h00-départ 14h00Fontaine des innocents aux Halles(Mo Rambuteau, RER les Halles, Mo Hôtel de Ville)
http://paris.reelledemocratie.net/node/1010
Départs des marches vers les Halles pour ensuite partir en MANIFESTATION
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9h00 : départ 1 de Gare Asnières-Genevilliers-Les-Aniettes
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13h : départ de Belleville (place à côté de la station de métro) des Bellevillois (assemblée de quartier)
Programme
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14h : Rendez-vous à Fontaine des Innocents (M° Les Halles) pour converger avec les marches
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18h : arrivée prévue à Champ de Mars/Parvis des
Droits de l'homme (M° Trocadéro) : Assemblée populaire, échanges et
prise de parole libres
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19h : Soirée festive, musique, campement