Toutesles conditions pour la libration de Daniele Mastrogiacomo ont t remplies. Dimanche en fin d'aprs-midi, le Ministre italien des affaires trangres se montrait confiant quant l'issue de l'enlvement de l'envoy spcial de la Repubblica, mais invitait tout de mme la plus grande prudence. D'autant que l'ultimatum des talibans qui ont demand le retrait du contingent italien d'Afghanistan et la libration de prisonniers expire ce lundi et que la journe d'hier a t marque par une trs grande confusion. Au point que certains redoutent que les ravisseurs, qui auraient gorg le chauffeur du journaliste vendredi, cherchent jusqu'au bout faire monter les enchres.
Hier matin, Qari Mohammed Yousuf, l'un des porte-parole des talibans, avait en effet communiqu l'agence Reuters que le journaliste italo-suisse et son interprte, enlevs le 5 mars dernier, avaient t librs en change de la remise en libert de deux chefs talibans emprisonns Kaboul. Mais les autorits italiennes sont rapidement intervenues pour indiquer qu'elles ne disposaient d'aucune confirmation: Pour le moment, il apparat qu'il n'a t remis ni Emergency (ndlr: une organisation humanitaire transalpine active en Afghanistan) ni au gouvernement italien. A midi, la prsidence du Conseil ajoutait: Daniele Mastrogiacomo n'est pas libre.
Les ngociations se sont donc poursuivies toute la journe et hier, la tombe de la nuit en Afghanistan, les talibans ont prcis avoir remis le journaliste des chefs de tribu en menaant de le reprendre si le gouvernement d'Hamid Karza ne satisfaisait pas la totalit de leurs demandes. Si la demande de retrait des troupes italiennes semble avoir t mise de ct, les talibans auraient exig la libration d'un troisime prisonnier, Mohammed Hanifi. Mais selon certaines informations, celui-ci refuserait d'tre remis aux hommes du mollah Dadullah de crainte d'tre limin. Aprs son arrestation, il aurait en effet collabor avec la police et les forces amricaines. Tant qu'il ne sera pas relch, Daniele Mastrogiacomo et son interprte ne seront pas dfinitivement relchs, a finalement fait comprendre Qari Mohammed Yousuf.
Les talibans pakistanais ont menac vendredi d'attaquer les Etats-Unis et l'Europe, deux jours aprs que Washington a annonc avoir plac le groupe pakistanais Tehreek-e-Taliban sur une liste noire des organisations terroristes internationales.
"Bientt, nous viserons l'Amrique et l'Europe, nous nous vengerons des frappes de drones", a dclar au tlphone l'AFP Qari Hussain, un commandant du Tehreek-e-Taliban, qui s'exprimait d'un endroit non prcis.
"(Le prsident amricain Barack) Obama et ses allis sont nos ennemis, ils ont peur de nous. Cela nous est gal s'ils nous ont qualifis de groupe terroriste", a ajout celui qui est surnomm "Ustad-e-Fidaeen" ou "Enseignant des kamikazes".
Les forces amricaines dployes en Afghanistan procdent rgulirement des frappes l'aide de missiles tirs par des drones contre des talibans et d'autres insurgs islamistes lis au rseau Al-Qada, rfugis dans les zones tribales du Nord-Ouest du Pakistan.
Les Etats-Unis ne confirment jamais avoir procd des attaques de drones au Pakistan, mais leurs forces armes et la CIA, leur centrale du renseignement, sont les seules dans la rgion disposer de tels avions sans pilote.
Depuis aot 2008, plus de 1.000 personnes ont t tues au cours de plus de 100 attaques de drones au Pakistan, dont un certain nombre de commandants des insurgs. Ces oprations attisent le sentiment anti-amricain qui est rpandu au Pakistan.
Six avions de combat amricains ont t dtruits et deux ont t endommags "de faon significative" lors de l'attaque des talibans dans la nuit de vendredi samedi contre la base en Afghanistan o est stationn le prince Harry, a annonc dimanche la force de l'Otan (Isaf).
Les dgts contre le camp Bastion, dans la province du Helmand (sud), sont encore plus importants qu'on le pensait, trois postes de ravitaillement ayant galement t dtruits et six hangars d'avions ayant t atteints, selon un communiqu.
Deux marines amricains ont t tus dans l'attaque mene contre la base dans laquelle est stationn le prince Harry et neuf autres membres de la coalition -- huit militaires et un civil -- ont t blesss, selon le nouveau bilan de l'Isaf.
L'attaque l'arme lgre et l'aide d'obus et de roquettes contre le camp Bastion a dur plus de quatre heures et a t trs intense. Selon le dernier bilan communiqu dimanche par la coalition, quinze insurgs "bien quips, arms et qui avaient rpt" l'attaque, ont pntr dans la base, "habills d'uniformes de l'arme amricaine" et "munis de fusils automatiques, de lance-roquettes et de gilets de kamikaze".
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