Bonjour Bernard,
je fais ici une réponse à titre tout à fait personnel. Bienvenue à toute réaction qui donnerait un autre éclairage.
Il me semble que pour qu'une population territoriale vive en paix, toutes appartenances confondues, un minimum de tolérance est nécessaire. A mon avis, c'était largement le cas auparavant si on considère le nombre important d'activités ou de mariages mixtes. Mais il faut aller plus loin. Tout d'abord, il faut que les communautés en place ne soient pas simplement juxtaposées, mais qu'elles aient véritablement l'envie de vivre ensemble, avec un idéal commun, chacune protégeant l'autre, chacune respectant les spécificités et la culture de l'autre. Mais il faut aller encore plus loin : les lois sont-elles justes ? Les références au droit international sont-elles celles qui conviennent ? Et là, il semble que non. Et d'ailleurs, est-ce que le concept international même de "peuple autochtone" n'aurait pas besoin d'une mise à jour relativement aux connaissances anthropologiques actuelles qui ne sont plus celles de 1945 ou de 1990 ? Le texte que vous envoyez ici constitue un véritable mépris d'une partie de la population, une véritable agression psychologique qui est peut-être à l'égal de l'agression territoriale qui en tire sa justification.
En tout cas, il n'appartient pas aux Citoyens du Monde de juger ni même de vouloir réparer les injustices passées. Il appartient aux Citoyens du Monde de préparer les fondements d'un monde que nous souhaitons pacifique et civilisé. De par le monde, nous assistons à une accélération du brassage des populations qui impose à tous une certaine dose d'humilité, d'acceptation et de tolérance. Sinon, ce sera la guerre civile à une échelle qui dépasse l'entendement.
Daniel