L'irréparable Bonté

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Vincent Robeyns

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Oct 15, 2011, 4:29:20 PM10/15/11
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L'irréparable Bonté


L'irréparable bonté - Salim BouterfasOutre le fait que sieur l’historien Robert Faurisson nous avait habitué à son acharnement à défendre vaille que vaille son interprétation de l’Histoire, voici Paul-Eric Blanrue, lui aussi historien et coupable d’un opus courageux (Sarkozy, Israël et les Juifs. Ed. Oser dire 2009) dénonçant les liens incestueux qu’entreprend le lobby qui n’existe pas avec l’ingérence israélienne étrangère, qui en remet une couche, que dis-je : une grosse couche, récidive et mets les pieds dans le plat !

En dépit des menaces et des éternelles packages victimaires réactualisés au grès de la politique intérieure de France-Israël par les usages et les nécessités politiques de l’entité sioniste, l’historien  Paul-Eric Blanrue a une fois de plus commis l’irréparable bonté : celle de laisser parler ce que la loi ne permet plus de dire : la pensée critique.

Il aurait pu s’atteler à relayer les dires de l’historien Robert Faurisson et de bien d’autres personnages pestiférés au regard du système de manière plus feutrée et moins audible, mais il présente un documentaire où ce dernier raconte patiemment et méthodiquement les raisons qu’il a de ne pas croire à la version autorisée, notamment en ce qui concerne l’holocauste des juifs d’Europe durant la deuxième guerre mondiale.

 

Le fait est que contrairement aux professionnels de la rhétorique libertaire, il ne défend pas seulement la liberté d’expression, il en fait usage. Avec courage, donc, puisque s’exposant au racket à une condamnation pécuniaire, et peut être même à de la prison ferme (comme le fut Vincent Reynouard libéré il y a quelques mois en avril 2011).

Comme déjà énoncé dans mon précédent article, l’historien du Cercle Zététique titille avec simplicité et force d’arguments l’émotivité intellectuelle artificielle que tend à provoquer de tels propos !

C’est que les conséquences sont bien plus graves et profondes qu’on peut le penser et que ne laisse supposer une supposée nécessité du devoir de mémoire (cette chose intellectuelle qui hiérarchise juridiquement et légalement les victimes et leurs bourreaux). Ce documentaire perpétré par Paul-Eric Blanrue est non seulement un blasphème, mais un sacré coup de pied dans la fourmilière lobbyiste !

Il serait tout aussi intéressant de scruter la réaction du système politique français face à cette œuvre.

Deux possibilités s’offrent, représentées par les associations antiracistes et anti-anti-sémite, l’une n’étant qu’un moindre mal comparée à l’autre :

- La censure, l’interdiction et la judiciarisation en passant par la voie judiciaire, mais je doute fort que les sieurs Faurisson et Blanrue aient entrepris cette entreprise inédite et audacieuse sans penser aux conséquences directes.

- Le vide médiatique : une technique qu’a déjà éprouvé le réalisateur de ce document audio-visuel pour son livre : Sarkozy, Israël et les juifs. Seulement, cette fois-ci, c’est une attaque frontale en bonne et due forme contre un pilier fondateur de la politique d’après-guerre (qui continue d’engendrer des conséquences aux effets mondiaux) qui ne peut laisser l’establishment sans réactions !

L’objectif escompté par ces pratiques liberticides étant que d’une part, qu’il y ait une sorte de barrière de verre qui sépare les révisionnistes (ou autres contestataires et objecteurs de conscience) et les crédos canoniques qui ont fondé la politique nationale et internationale depuis 60 ans.

D’autre part, si ces idées corrosives avaient le bonheur malheur de se répandre dans la population si durement et si patiemment éduquées (avec les fameuses pédagogies gouvernementales) il faut - coûte que coûte - parasiter le message et le corrompre de sorte qu’il ne soit pas juste éjecté de la conscience médiatique hyper courte, mais au contraire tourné à l’avantage du dogme lui-même. C’est comme si au lieu seulement de porter plainte contre un éventuel agresseur, la victime réclamait qu’on condamne le prétendu agresseur à l’expiation éternelle et à l’auto-flagellation médiatique. De sorte que non seulement le message serait ridiculisé de part l’impression de recul et de remise en question produite par les persécutions (sur les sujet les plus dissident et faisant le « jeu» des scénaristes) mais que (et c’est encore pire) que la masse éduquées avec tant de soin perçoivent les idées combattues par le système comme étant inhumaines et abjectes.

Ainsi, le système après quelques exemples fait ici et là au grès des soupapes intellectuelles qui sautent, confirme sa faiblesse idéologique, intellectuelle, historique et politique puisque quand légalement un Etat s’attaque à une pensée qui délégitime une des politiques existentielle pratiquée par ce dernier, il est fort à parier qu’elle souffre de certaines irrégularités, et au pire cacherait des choses qu’il vaut mieux garder cachées. Car l’usage disproportionné de la force (médiatique et judiciaires en l’espèce) sur des individus isolés et récalcitrants témoigne le plus souvent d’un système politique qui ne tient que sur l’illusion d’une solidité dans sa légitimité.

C’est- je pense - dans cette optique que Paul-Eric Blanrue a entrepris de se sacrifier pour « la cause » car jamais le révisionnisme historique n’a été si bien mis en scène, avec autant de clarté médiatique et argumentative. Inutile de préciser que ce document est distribué gratuitement et que son auteur n’en tire aucun bénéfice commercial, encore moins la notoriété qui n’est plus à faire pour un ancien collaborateur du mensuel Historia.

Après les offusquassions et les refus de traiter le sujet par un travail académique orthodoxe (Faurisson à la radio), les lynchages qu’ont subi certaines personnes jadis illustres telles que Roger  Garaudy ou l’Abbé Pierre, que peut opposer l’omerta et le silence menaçant à l’argumentation du vieux Robert ?

Il faut noter ici qu’au dépit de toutes les censures, il y a une population en France, d’origines et de confessions très hétéroclites qui ne rechignent pas à déguster ce que l’on nomme ‘les écris révisionnistes’ en faisant le distinction existentielle entre la pensée politique et l’action politique !

Paul-Eric Blanrue vient, tout compte fait, de franchir cette barrière de verre en connaissant les risques judiciaires et communautaire, puisque comme décrit dans le documentaire de l’historien, certaines milices communautaires ne lésinent pas sur les bravoures et les excursions punitives…en groupe contre des individus isolés.

Il est tout à fait possible que face à cette contestation et à ce besoin de dire la pensée, sans craindre le courroux de la répression pécuniaire ou judiciaires, que le système recours cette fois-ci à élever le niveau de ces derniers. On pourrait envisager des coupures d’accès à Internet, des stages de désintoxications intellectuelle et pourquoi pas, une visite aux camps de travail d’Auschwitz pour ceux dont la raison se risque à des échappées incontrôlées ?!

L’un des aspects de la censure est d’ordre sémantique. Dire un mot simple, le répéter infiniment en le minorant et en y greffant un jugement moral implacable est une manière d’anesthésier les consciences et les débuts de questionnements !

Le courage étant mesuré selon la férocité et la puissance de l’adversaire.

La question qui se pose, au-delà de ce crime lèse-majesté est la suivante : la force que le pouvoir en place brandit à la face des contestataires ne peut-elle pas être finalement qu’un épouvantail ?

Il est clair que dans un cas comme dans l’autre, il faut du courage pour cracher dans la soupe ambiante et mettre le doigt sur le sujet le moins étudié et le plus optimisé politiquement/financièrement en Europe !

Ayant déjà expliqué que le pouvoir de nuisance et la légitimité autoritariste du système tient, non pas dans sa capacité de répression mais da sa capacité à produire des individus le défendant corps et âmes en pensant qu’il fait partie d’eux.

Changer d’opinion sur une question aussi importante est pour certain un supplice artificiel dont ils ne peuvent accomplir, puisque les obligeants à remettre en cause et de manière radicale ce qui fond, dans leurs esprits et consciences, une certaine vérité du monde.

Cette répression et cet acharnement érigé en institution immuable ne sont pas le fait du hasard, loin de là. Et cela, Paul-Eric Blanrue l’a compris. Il déclare à la face des adversaires de la liberté de pensée et de conscience qu’il vaut mieux pratiquer la liberté de conscience que de disserter de celle-ci à longueur d’heures cathodiques.

Il est vrai qu’il y a un gouffre intellectuel et de position entre ceux qui en font un gagne-pain et un tremplin politique, et ceux qui la pratiquent à leur corps défendant !

La réponse du système à ce documentaire, dans ce contexte précis éclairera nos lanternes sur la stratégie de bâillonnement de ce dernier et encore plus sur les positions actuelles du lobby israélien sur la politique israélienne et juive en France.

Salim Bouterfas pour AlgérieNetwork
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