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| Je n’avais pas l’intention de m’exprimer au sujet de Gilad Atzmon, dont le dernier ouvrage La Parabole d’Esther, Anatomie du Peuple Élu
publié par les éditions Demi-Lune, en traduction inspirée de Marcel
Charbonnier, fait scandale en ce moment. Je n’ai aucune envie de porter
la poisse à Gilad Atzmon! Mais l’occasion est trop belle de faire le
point sur les misères de l’antisionisme, et du sionisme, bien sûr, mais
que reste-t-il encore à en dire, hélas, qui n’ait pas été étayé et
répandu jusqu’aux confins de notre univers. Garaudy, la révolution réviso et la Palestine En 1995, Roger Garaudy tentait une dernière révolution, après s’être battu contre le nazisme, contre le rétrécissement de la pensée communiste, contre le sectarisme, pour le Christ, pour sortir l’islam de l’ornière et du musée, pour faire revivre le sens critique occidental, pour conjurer la fascination mortelle par le sionisme. Il publiait aux éditions de La Vieille Taupe Les Mythes fondateurs de la politique israélienne. Ce livre diffusé dans le monde entier parce que l’auteur avait annoncé qu’il n’en demanderait aucun droit d’auteur en retour lui valut un procès, qu’il perdit en première instance, en appel, en cassation et à la Cour européenne. Et la leçon fut très claire pour tous ceux qui découvraient grâce à lui que le dogme de l’Holocauste n’avait qu’un rapport très éloigné avec les faits historiques: il était prudent de prendre le large, et d’investir sa révolte contre l’ordre du monde dans d’autres causes. On ne touche pas à une idole, et celle-ci, à défaut d’être séduisante, était aussi redoutable qu’hideuse et répugnante. C’est ainsi qu’en 2000, lorsque l’intifada reprit, elle reçut un soutien occidental et intellectuel inédit. Les sionistes, qui contrôlaient le paysage jusque là , en furent surpris, ils ne l’avaient pas prévu. En fait, tout ce que la loi Gayssot et autres intimidations empêchaient, avec des chantages tout à fait persuasifs, se déversa dans l’amour pour les Palestiniens, régulièrement bafoués, humiliés, dépossédés, depuis 1948. Ce fut l’un des premiers effets pervers de l’abus de censure par la volonté des juifs. Ce qui suit est une tentative pour interpréter quelques phénomènes à la lumière du "secret de famille" qu'a constitué pour bien des gens la découverte des mensonges éhontés qu'on nous imposait sur le sort des juifs sous le nazisme: nous découvrions dans notre propre famille un abominable tricheur fou en liberté, déchaîné, collectif et sans scrupules, "spéculant sur les ossements du grand-père", comme Roger Garaudy lors de son procès qualifia les avocats qui l'attaquaient, publiquement. Et nous étions obligés de faire avec, il n'y avait pas moyen de s'en débarrasser sans éclabousser toute la famille, et / ou se faire traiter soi-même d'"assassin de la mémoire", ce qui n'est pas sans conséquences. Même enterrée sous le tapis, la découverte du cadavre dans le placard produisait des explosions de haine dans chaque famille, des effets secondaires erratiques et catastrophiques. Nier le problème, première solution, provisoire Dans l’action, les organisations de solidarité soucieuses de rassembler, et pour cela, choisissant la bannière des "deux États", celle qui semblait cohérente avec le projet originel voté par l’ONU, et avec la stratégie d’Arafat, ont peu à peu sensibilisé les classes moyennes, autour des juifs de gauche, progressivement. Chaque militant, pour peu qu’il se renseigne, a découvert assez vite l’escroquerie de la doxa officielle baptisée Holocauste. Par souci d’efficacité et de protection de son association, la majorité a fait, à l’occasion de la parution du livre de Roger Garaudy, le choix tactique de se détourner de cette problématique. On se ravise, on se retrouve à côté de ceux qui révisent A partir du moment où le président iranien a choisi de relancer cette question pour déstabiliser l’Israël qui menace ouvertement de bombarder et de détruire l’Iran, les honnêtes gens qui ne veulent pas qu’après la Libye, l’Afghanistan et l’Irak, d’autres pays soient mis en coupe réglée par la coalition de l’OTAN s’énervent, et sont prêts à changer de ligne tactique. Plusieurs intellectuels juifs américains ont accepté l’invitation du Président Ahmadinejad à une conférence internationale où il était annoncé que les points de vue dits négationnistes auraient leur place: ainsi Webster Tarpley et sa femme, grosses pointures qui comptent aux USA. Ils ont écouté poliment Robert Faurisson au meilleur de sa forme, c’est un signe, parmi d’autres dans le même sens, et un bon signe. C’est le Président Ahmadinejad lui même qui a parlé d’idole et de boîte noire du sionisme, à propos de l’Holocauste, montrant que, tout comme Mahmoud Abbas, il mise sur le champ de bataille du relais médiatique pour débloquer bien des verrous, là où d’autres combats ne mènent pas à grand-chose. Les maîtres du discours officiel, pour nous vouer aux gémonies, sont obligés de nous répercuter aussi; voilà la brèche dans laquelle on s’engouffre en ce moment, qui fait que tant de langues se délient. Les Arabes ont tout leur temps Les Arabes, qui n’avaient jamais été dupes de l’histoire officielle de la seconde guerre mondiale, continuaient à résister avec leur maîtrise spirituelle du temps: la patience, la foi immuable dans la longue durée et la "venue du Messie" bien concrète et bien incarnée, c’est à dire le triomphe de la vérité et de la justice, un jour, indépendamment des calculs, impatiences et stratégies des uns ou des autres. Jets de pierres et attentats spectaculaires, telle était la ponctuation virile de leur guerre, ils détournaient l’Histoire par surprise, alors que les "progressistes", par définition, sont prévisibles. Carlos le Vénézuélien, héritier lui aussi d’une antique conception du temps, et du communisme, qui est le messianisme européen mis à jour par l’alacrité critique, donna une envergure transcontinentale à l’héroïsme antisioniste, pendant plus de vingt ans, et continue, prisonnier en France depuis plus de dix-sept ans, à dynamiser chacun. Les trois mousquetaires de l’antisionisme israélien Quelques intellectuels poussèrent la critique, enfoncèrent profondément le poignard, dans le sillage d’Israël Shahak, le premier grand critique du racisme israélien, dans les années 1970, envers les Palestiniens, et bien au-delà . Ils étaient israéliens, et allèrent plus loin que les autochtones de chaque pays menacé par la volonté hégémonique d’Israël: Norman Fikelstein, Israël Adam Shamir, Gilad Atzmon sont ceux qui nous ont marqués (nous les militants antisionistes européens) le plus, par leur courage individuel et le sérieux de leur recherche. Sans attendre le soutien des troupes, en solitaires, ils affrontèrent le monstre. Chacun choisissait le créneau où il était le meilleur. Le premier cernait l’industrie de l’Holocauste, le second la tyrannie fine et tentaculaire du discours impérial sioniste, le troisième psychologisait, tout en jouant du saxo. C’est plus tard que de nouveaux ténors sont entrés en scène, et que les éditeurs ont joué leur rôle, en donnant la meilleure diffusion aux Walt et Mearsheimer (le révisionnisme diplomatique), Shlomo Sand (le révisionnisme historique sur le long terme de l’histoire juive) et autres. Finkelstein, le plus sérieux des trois Dans le trio initial, Finkelstein sut très vite échapper au ghetto des maudits: traduit et publié par les éditions de la Vieille Taupe, ce qui aurait pu suffire à le condamner à la semi-clandestinité pour dix ans environ, il eut la chance d’être bien publié aux USA, parce qu’il ne parlait que de profits financiers, sujet que les Américains respectent par dessus tout, garantie d’infaillibilité, de leur point de vue. Et les éditions La Fabrique embrayèrent le pas, comme cela se produisit dans toutes les autres langues européennes. Finkelstein perdit son poste à l’université, et batailla encore plus courageusement pour défendre les Palestiniens, les victimes concrètes, au présent. Cet ensemble, de la part de quelqu’un dont les parents avaient cruellement subi les déportations nazies, lui a valu un respect très général, et a fait resplendir d’autant ses publications. Shamir, l'homme à abattre Pour Israël Adam Shamir, accueilli par les éditions Balland, les menaces de la LICRA eurent un effet fulminant: son livre L’Autre visage d’Israël fut retiré de la vente, alors qu’il avait le registre le plus étendu, que sa culture chrétienne était aussi solide que sa culture juive, que sa longue expérience du journalisme lui permettait de viser avec une précision rare, et alors même qu’il n’était jamais pris en défaut d’inexactitudes ou de simplifications abusives. Tout le monde comprit que le mot de passe, pour rester audible, c’était : Finkelstein a raison mais je n’aime pas Shamir. Beaucoup de gens acceptèrent, dans le camp de la gauche, d’où venait Shamir, de répudier non seulement le "négationnisme", abusivement conspué comme produit typique d’extrême-droite, mais aussi le soviétique, drôle et généreux Shamir, celui qui proposa rondement, avant les autres, un seul Etat en Terre Sainte, avec abolition décidée des rancœurs réciproques. Ce qui dérangeait, chez lui, comme l’a reconnu par exemple Eric Hazan, c’est qu’il s’exprimait plus en chrétien qu’en juif. Le Christ a toujours produit des réflexes de rejet, parfois peu conscients, chez les intellectuels. Nous ne sommes pas des vampires, les juifs non plus, mais les intellectuels normaux ont sur ce sujet des pulsions semblables, apparemment. D’autant plus que Shamir a rapidement choisi, et de façon définitive, de ne plus s’identifier au judaïsme, mais de défendre plutôt la compatibilité théologique entre islam et christianisme, à partir de l’orthodoxie, le christianisme des Russes, des Grecs et des Orientaux. Gilad Atzmon en fanfare Shamir prenant sur lui l'anathème, Gilad Atzmon fut reçu à bas ouverts comme le bon juif antisioniste mais ne versant pas dans l'horrible défense de l'Eglise et de ses sornettes; mais il dépassa rapidement les attentes des antisionistes bon chic bon genre; il se mit à développer la critique du logos juif, son créneau bien précis, sans mesure; et il retournait à son saxo dès qu’on lui demandait de parler d’autre chose que des travers de l’âme israélienne. Mais c’est une force de la nature, et il n’a jamais craint d’envoyer promener ceux qui cherchaient, pour pouvoir le faire traduire en justice, à lui faire avouer qu’il ne croyait pas plus à la fable de l’Holocauste qu’aux autres rengaines judaïques. Cela fait plus de dix ans que ses ennemis l’accusent d’être un négateur de l’Holocauste et de détester les juifs : peu lui chaut. Le temps passe et s’accélère: voilà que les éditions Demi-Lune publient le livre de Gilad Atzmon, et c’est un événement. C’est aussi un tournant pour la réflexion de gauche. Demi-Lune ou Deux mille une? La collection "Résistances" des éditions Demi-Lune est une institution, car scrupuleux conservatoire des recherches les plus poussées sur les scandales les mieux manigancés de notre temps: agent orange, terrorisme biologique, colonialisme français, mensonges officiels autour du 11-Septembre (avec un implacable réquisitoire par Webster Tarpley), armées secrètes de la CIA minant l’Europe depuis 1945. Soucieuses de sérieux, et sachant que leurs publications font autorité, les éditions Demi-Lune misent sur le long terme, elles choisissent la présentation la plus sobre, pour ne pas dire austère, et la documentation la plus incontestable sur chaque sujet. Puis, bien implantées désormais dans le paysage des éditeurs exigeants, elles se sont lancées dans un autre créneau: le témoignage antisioniste: Christophe Oberlin à Gaza, et Arafat intime, par la journaliste espagnole Isabel Pisano, qui vécut une passion amoureuse avec Arafat, et qui défend superbement sa mémoire et sa logique de guerrier. Écrit comme un produit grand public, comme un roman autobiographique, c’est aussi un document irréfutable, parce qu’Isabel Pisano est une journaliste non seulement très populaire en Italie et en Espagne, mais également reconnue par ses pairs; ce livre contient l’affirmation solidement étayée qu’Arafat a bien été empoisonné par le Mossad. Jamais un éditeur français correspondant au créneau d’Isabel Pisano n’en aurait voulu. Les éditions Demi-Lune l’ont traduit et publié, avec une préface de Thierry Meyssan. Et voici que les mêmes éditions, qui avaient soigneusement évité de rattacher aucun des scandales qu’elles dénonçaient à une quelconque identité juive, s’y attaquent frontalement. Gilad Atzmon aime la bagarre. Les sionistes le toléraient, jusqu’à maintenant, faute de pouvoir lui démolir le portrait au coin d’un bois, d’autant plus que, par son saxo, il avait conquis les cœurs bien au-delà des groupuscules plus ou moins radicaux de la mouvance antisioniste. Ils ont lancé les chiens à ses trousses, en la personne d’Ali Abunimah, un Jordanien américain qui espère rafler la mise en accusant Gilad Atzmon de racisme et d’antisémitisme. Excellente nouvelle, toutes sortes de masques tombent! "We killed Jesus and will kill you!" (un slogan de colons israéliens) Et les fines analyses psychologiques de Gilad Atzmon et de bien d’autres, antisémites patentés, du monde entier et de tous les temps, sur les perversités traditionnelles de l’âme juive se trouvent confirmées: ce sont les juifs qui choisissent de s’enfermer dans un ghetto mental fait d’aveuglement volontaire, de narcissisme, de mépris pour le reste de l’humanité, d’indifférence pour l’honnêteté en matière de connaissance historique, de cruauté tribale, et ils délèguent aux "shabbat goy" genre Abunimah leurs basses besognes. Israël Adam Shamir a signalé que la recherche de Gilad Atzmon, saisissante pour tous ceux qui découvrent le particularisme juif, a une longue tradition héroïque; son prédécesseur Otto Weininger s’est donné la mort à 24 ans, une fois qu’il a fini de faire le tour de la question avec son livre Sexe et caractère. C’était en 1903, et il avait cru être seul contre tous. Mais Gilad Atzmon n’est pas seul. Le choix du titre La Parabole d’Esther, Anatomie du Peuple Élu, pour la traduction française, souligne l’un des nombreux thèmes du livre, le plus important aux yeux de l’éditeur, et assurément celui qui est le plus en phase avec l’actualité. Ce titre provocateur montre que ses lecteurs, ici, sont au rendez-vous. Le titre original, intraduisible, questionnait l’idée de quête de l’âme du juif errant éternel. Esther et l'actualité Esther est l’un des mythes atroces que chérit la tradition juive, et que B. Netanyahou vient d’actualiser dans sa dernière rencontre avec Obama, où il n’a pas pu le convaincre d’attaquer frontalement l’Iran, ce qui n’exclut pas les assassinats de savants iraniens et autres perfidies: il s’agit de la séductrice qui se débrouille pour épouser le roi de Perse dans le seul but de soumettre ensuite l’Iran antique aux intérêts juifs, en faisant assassiner le premier ministre. Netanyahou a offert une jolie édition du Livre d’Esther (livre sacré dans la Bible, tant chrétienne que juive, passons) à Obama. La popularité d’Esther ne se comprend que dans une perspective pré-historique, correspondant à un schéma néo-darwinien où la moindre tribu humaine devait, pour survivre sur un territoire donné, saigner à mort les autres. Il est probable que jamais cela n’a été le paradigme moteur de l’humanité, ce qui n’empêche pas que ce schéma ait été mille fois mis en œuvre dans l’histoire des complots au sein des monarchies européennes, et que ce soit, encore et pour longtemps, le principe de tout impérialisme, de toute folie des grandeurs abusive: séduire par l’étalage d’une beauté qui semble surhumaine, supérieure, puis saigner à blanc la victime des feux de l’amour. Les gouvernements israéliens successifs ont tout fait pour valider, aux yeux des honnêtes gens, l'idée que les juifs sont toujours ces monstres-là , sévissant maintenant à un niveau jamais atteint. Dévorer Gilad, ça fait du bien Il y a une réelle délectation, pour qui n’est pas juif, dans les révélations d’un Gilad Atzmon, présentées avec un talent romanesque certain (le premier de ses romans, Guide des égarés, titre repris de Maïmonide, a été publié en français par Phoebus, mais rapidement étouffé, l’éditeur ayant découvert que le burlesque israélien ne plaisait point aux grands sourcilleux qui font la pluie et le beau temps dans le milieu). Est-ce un plaisir de bon aloi, ou graveleux, comme la littérature érotique sadiste, qui, sous prétexte de plaisir artistique, actualise les pires négations de l'être humain comme personne, en ouvrant la porte aux fantasmes peu avouables, inhérents à notre nature, certes, mais...? A noter que l’attirance pour les plaisirs infâmes sont entièrement communs aux juifs et aux non juifs. Le pire, de l'antisémitisme ou l'antichristianisme Le porno est devenu la soupe tiède où nagent les adolescents, de plus en plus jeunes. Il est évident que la fascination pour les vices juifs, quand elle se lâche, peut entrer dans la même catégorie de psychotropes qui peuvent idiotiser une génération entière. Le nazisme avait fait de l’antisémitisme la seule drogue dure légale, et, comme on le dit du haschich pour la secte des Assassins, un puissant moteur pour jeter la jeunesse dans la guerre. Nous n’en sommes plus là , maintenant toutes les drogues, à commencer par les jeux de massacre, avec ses championnats en videogames, ont pignon sur rue, et l’OTAN attaque n’importe quel pays, sans que cela empêche de dormir notre jeunesse dorée, que l’on livre à toutes les débauches non subversives, c’est-à -dire à tout sauf l'antisionisme, qui permet de redécouvrir l'argumentaire antijudaïque classique, interdit, parce qu'il serait très dangereux pour nos gouvernants. Conclusion: comme pour le reste, c’est l’abus qui est dangereux pour la santé, ce n’est pas une raison pour faire disparaître tous les plaisirs, car un minimum de plaisir est salutaire pour tenir bon en l’enfer de la vie quotidienne, faite d’humiliations et d’oppressions multiples. Dire du mal des chrétiens, c’est agréable et tonique, ça permet de garder le moral et l’estime de soi, pour les juifs et pour une immense partie des Occidentaux, si ce n’est plus. Il n’y a pas de mal à en faire autant, qu’on soit juif ou pas, à dire du mal de ceux qui ont un pouvoir écrasant, même s’ils ne le reconnaissent pas, même s’ils sont juifs, même si leurs parents ont disparu de façon tragique, etc. Bien sûr que Gilad Atzmon a le droit de nous enchanter avec ses découvertes contre les juifs, que ce soit en mode perplexe (ses essais) ou en mode truculent (ses romans)! Un rite pénitentiel Un clou chasse l’autre; quel est donc l’antidote, pour ne pas devenir un fanatique antisémite compulsif, sous prétexte d’antisionisme de gauche ou de défense de la patrie? Le travail réflexif de Gilad Atzmon l’Israélien est en soi une œuvre de pénitence. Reniant sa citoyenneté, mais refusant jusqu’à présent de basculer dans une autre identité que l’identité juive, qu’il critique si bien, ne reste-t-il pas un juif, un représentant de tous ceux, majoritaires parmi les moins de 1% de la planète qui se disent juifs, mais qui ne se soucient nullement de respecter leur religion, sans pour autant en adopter aucune autre comme rechange? Affrontant les pires acharnements de la malhonnêteté juive, et maintenant arabe, avec la vicieuse attaque d’Abunimah, Gilad fait la preuve d’une immense honnêteté, une honnêteté juive, il convient de le proclamer! La réconciliation Les rabbins antisionistes de Neturei Karta constituent d’autres monuments de l’honnêteté juive, quoique leur ignorance, qu’ils choisissent souvent d’entretenir, limite quelque peu leur lucidité (par exemple sur les questions que pose le révisionnisme historique, mais aussi sur tout l’univers non juif, dont ils ne connaissent presque rien, à force de se priver de toute information qui ne soit pas strictement cachère). Une fois que l’on souffre bien des effets secondaires, désenchantements et retours de bâton que provoquent les drogues, l’autre moitié du chemin, pour surmonter les addictions, c’est de rechercher l’abstinence et la chasteté, qui vont de pair. La désintoxication ne se fait que si elle part de la racine de l’âme, d’une exigence d’honnêteté bien plus grande que celle qu’on pratique à un niveau routinier et dont on se vante éventuellement. Perplexité générale J’arrive maintenant au sujet épineux, et je fais ici une pause pour demander son soutien à saint Jacques le Mineur, premier évêque de Jérusalem (martyr qui fut précipité du Temple, puis lapidé et achevé par un foulon qui lui fracassa le crâne, le jour de la Pâque juive, en 62, et qui est mentionné pour cela par Flavius Josèphe, l’historien juif de Rome). Pour un juif, se désintoxiquer de la malhonnêteté, cela passe par la reconnaissance du Christ. Israël Adam Shamir avait poussé, avant Gilad, la critique du judaïsme post-chrétien, en rappelant qu'il s'est constitué en tant qu'anti-christianisme, précisément (voir l'essai "Pardes", de 2003, inclus dans La Bataille du Discours, 2008). En Israël, une petite mouvance, celle des "Juifs pour Jésus", est autorisée, voire encouragée, alors que le juif qui se convertit au christianisme devient un réprouvé, et en paye le prix. Pour n’importe quel être humain, il est insupportable de se ranger du côté de ceux qui veulent la mise à mort d’un "fils de Dieu", incarnation inégalable de toutes les forces vertueuses. Si les juifs ont bien pesé de tout leur poids, au temps des Romains, pour faire massacrer les premiers chrétiens, dont saint Paul, saint Pierre, saint Philippe, saint André, et saint Etienne (lapidé par les juifs sous les yeux de Paul), saint Jacques le Mineur, et tant d’autres après Jésus, ils refusent d’être traités de déicides, à juste titre. Ce sont les chrétiens impies, les plus déicides de tous, ceux qui, ayant reçu l’héritage spirituel qui les rend le plus à même de comprendre le Christ et de le suivre, le renient tous les jours en parole, en pensée, en action et par omission. Comment en vouloir au même degré à ceux à qui on interdit, jusqu’à aujourd’hui, de le connaître? Besoin de saint Michel Toutes les religions reconnaissent la validité de l’adoration du Christ; la plus méprisée de toutes, l’animisme africain, fait une pause respectueuse, totale et sincère, dans ses cérémonies, en l’honneur de la Semaine sainte qui commémore la Passion du Christ. Les "juifs pour Jésus" manifestent le besoin qu’ont tous les juifs du Christ, mais, parce que le manque est une souffrance presque intolérable, ils ne peuvent se passer de la drogue juive par excellence, dire du mal de l’Église, et l’attaquer par tous les moyens. Gilad Atzmon va beaucoup plus loin dans l’abstinence, en s’abstenant de toute critique du monde non juif. Artiste avant tout, et non pas assoiffé de pouvoir, comme il l’explique, il est soutenu par bien d’autres artistes juifs, dont Rich Siegel. L’amour de la beauté doit fonder aussi le combat pour la vérité en politique, c’est une des règles formulées très tôt par Roger Garaudy, et qui l’a conduit, depuis la critique du réalisme socialiste érigé en doctrine étriquée, jusqu’au virage révisionniste sur l’histoire de la seconde guerre mondiale. C’est là que l’image de saint Michel s’impose: il s’agit de l’archange biblique qui terrasse le dragon, dans un combat sans merci, mais sans se départir de sa douceur, dans toutes ses représentations. Le mauvais dragon est en nous, il faut être impitoyable avec lui, et c’est la condition pour présenter au monde un visage rayonnant de sérénité. Plus que jamais, Garaudy a raison Le monde chrétien va entrer dans la Semaine sainte. La liturgie traditionnelle situe dans cette période de réflexion culminante la prière pour la conversion des juifs. Nous sommes heureux de constater que celle-ci est toujours plus avancée que ne veut le reconnaître la propagande juive. Gilad Atzmon fait partie de ceux qui, outre la pénitence, pratiquent la marche vers la réconciliation, avec eux-mêmes, et avec tout ce qui est bien au-dessus de nous tous. Nous l’accompagnons dans son combat pour la justice envers les Palestiniens, la vérité et la beauté, et nous faisons silence pour écouter tout ce que le répertoire palestinien de son saxo dit de plus que son livre d’écorché vif. La musique est toujours en avance sur les mots, c’est une fabrique de fraternité, d’absolution. Qu’elle nous mène tous à la reconstruction de l’âme, qui est commune, qui est, comme disent les théologiens, l’essence du sang du Christ; les mots suivront, ils ne viendront peut-être pas d’où on les attend, peu importe... La parabole du saxo Le combat pour le démantèlement du mensonge toxique autour de la version officielle du grand H est un combat très risqué pour l’âme, où l’on visualise un fait de nature troublant: que la vérité est quelque chose d’aussi ténu que le tranchant de l’épée. D’un côté, il renforce la rancune contre les juifs comme vice ordinaire, destructeur, hypocrite et triste. De l’autre, il ouvre un champ fantastique à la liberté de pensée pour les Occidentaux, totalement goinfrés de leur aveuglement narcissique et vaniteux, sur eux-mêmes et sur le monde. L’idée des révisionnistes, au départ, était que l’atteinte à la vérité historique concernant l’histoire des juifs sous le nazisme était la plus "effroyable imposture" de tous les temps. Avec le temps, quoique les effroyables impostures ne cessent de se multiplier, de croître et d’embellir, celle-ci finit par libérer sa charge explosive, ces derniers temps. Gilad Atzmon n’a jamais eu froid aux yeux. S’il refuse, comme bien d’autres gens honnêtes, de déployer sa verve sur ce sujet, ce n’est pas par couardise. Il laisse de côté bien d’autres sujets encore, parce qu’il a trop à faire avec son saxo, pour écouter la voix de la Terre sainte, et la transmettre à son tour. Il fait partie, qu’il le sache ou non, de ceux qui croient à l’Immaculée Conception, dans la mesure où il a une foi dans l’art en tant qu’expression de la nature, qui n’a pas besoin d’être forcée par l’homme pour resplendir et produire du divin. Son humilité remarquable, alors que les artistes sont tellement portés à la vanité, le prouve, l’établit, proclame cette soumission parfaite; on l’a vue, à Paris, lors de l’un de ses concerts, à la librairie Résistances, où il a cédé la place à l’un de ses maîtres, Dahfer Youssef, en un geste rare, en mai 2010 (voir : Gilad Atzmon à la librairie Résistances: http://www.plumenclume.net/articles.php?pg=art1342) . Gilad Atzmon fait partie de ceux qui suivent le chemin de Roger Garaudy, théologien, philosophe de la praxis, théoricien de l’art, poète, qui a fait reposer son action politique sur ces premiers paliers là , ceux où l’on conceptualise l’articulation entre beauté, vérité et justice. Comme l’affirmait Platon, le savent toutes les religions (y compris le judaïsme), et le reprenait Diderot sans concession: beauté, vérité et justice sont indissociables. La pierre de touche, pour ne pas tomber dans le malsain, le mesquin, le faux, le monstrueux, c’est de vérifier qu’aucun lien entre eux ne se brise. Dès lors que la trinité est respectée, les angles entre gauche et droite, et obédiences diverses, se font courbes qui s’épousent. C’est la leçon que porta Garaudy toute sa vie, comme une règle, ce qui le rendait insupportable à son camp politique; c’est ce qui reste, à chaque génération, à cultiver, encore et toujours. Quelques références, pour participer utilement à la défense de Gilad Atzmon: Roger Tucker: L'article d'Abunimah a profondément choqué http://www.silviacattori.net/article3030.html Rich Siegel, défense de Gilad Atzmon sur : [url]http://www.voltairenet.org/Permission-to-examine-Jewishness [/url] A Response to Ali Abunimah & Co., by Gilad Atzmon Deux textes d’Israël Adam Shamir: http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Israel_Shamir.201111.htm; http://www.israelshamir.net/French/Gilad_Abunimah-Fr.htm Et une citation de Gilad : "il semble que malgré une campagne juive très bien orchestrée, la vérité et la justice ont prévalu, merci à vous tous. Il y a un fait tout simple que mes détracteurs n’arrivent pas à saisir: je ne suis pas un homme politique, je ne cherche pas le pouvoir. Je suis un artiste, en quête de beauté et de justice. Et comme cela arrive souvent, elles sont là , à notre portée". (Gilad wrote to his list: “It seems as if in spite of a very well orchestrated Jewish campaign, truth and justice prevailed, a lot thanks to you out there. There is a simple basic fact my detractors fail to grasp. I am not a politician, I do not seek power. I am an artist, I search for beauty and justice. And as it happens both are out there available for us.”) |
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