Petit pot de départ pour les collègues Haitiens ce soir au bar l'horloge

[Malcom Life]

Salut à tous

Nos collègues haïtiens, Odonel et Waddimir, s'en vont se week-end à Haïti.

ils s'en vont traverser le middle passage de Philips , le rift de l'Atlantique et écrire à nouveau un cahier césairien du retour au pays natal. Non pas un retour au même, mais bien un retour révolutionnaire, la boucle elliptique du "revenant", à la fois familier et étranger. Un hiatus que même l'ombre de ces bayahondes rouillés de Roumain, ne saurait cacher.
Ouvert au grand jour, de ce petit coin d'ombre, c'est bien  Makandal-tounin-papillon qui clignera des ailes, c'est bien manuel-fouyé-la-tè qui rafraichit les gorges sèches et "les voix qui s'affaissent au cachot du désespoir". 
C'est cette histoire engloutie dans l'entre-jambe de l'Atlantique, ce monde toujours à construire sur cette terre refermée et cette mer trop salée pour la langue: Papa legba, l'ouvri barriè-a pou nous, ago yé!
Ce sont ces philosophes Neg-marron, bouch-térribl, bouch-commandè, qui visent l'horizon d'un horizon, la lumière derrière l'ombre d'un bayonde, la nappe phréatique dont le hurlement s'efface dans la crevasse des historiens et des humanitaires.
 Le titre de ce coumbite je le vois déjà : " Révolution au pays natal".
 
Alors je propose qu'on se retrouve autour de verres et de sourires autour de cet alcool parfumé de cannelle (c promis).  Si cela vous convient et j'attends vos réponses on pourrait se retrouver au bar de l'horloge, Passage de l'Horloge
75003 Paris (à côté de Beaubourg) autour vers 19h45 ce soir


N'hésiter pas à confirmer!

A tout à l'heure

Malcom

PS: Extraits de "Gouverneurs de la rosée" de Jacques Roumain:

"La vie c'est la vie: tu as beau prendre des chemins de traverse, faire un long détour, la vie c'est un retour continuel. Les morts, dit-on, s'en reviennent en Guinée et même la mort n'est qu'un autre nom pour la vie. Le fruit pourrit dans la terre et nourrit l'espoir de l'arbre nouveau
[...]
Manuel avala son verre d'un trait. L'alcool parfumé de canelle lui lécha le creux de l'estomac d'une langue brûlante et son ardeur se précipita dans ses veines."