Présentation réseau TT pour livre sur la facilitation collective

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Amans

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Feb 18, 2020, 4:34:47 AM2/18/20
to LA objectif-resilience
Bonjour à tou-te-s,

Je vous avais envoyé déjà je crois le lien d'un livre que je suis en train de finir concernant les sociocultures et les pratiques d'intelligence collective (en ligne sur le blog le superflux, sauf la fin que je suis en train d'écrire).

Dans le dernier chapitre, je partage de brefs aperçus de 7 organisations internationales* dont les raisons d'être sont cousines (et auraient intérêt, à mon sens, à converger !

Je vous envoie ici-dessous les trois paragraphes concernant "notre" réseau : bienvenue à tous vos retours et en particulier les suggestions d'améliorations.
J'y mets la dernière main et je fais les corrections ces prochains jours, puis je lance l'impression.

Amitiés
Amans
06 95 90 40 38

Transition network, Territoires en transitionS (TT) : sous ces termes simples, il y a l’un des plus joliment ouvert des réseaux. Peut-être qu’il (me) semble particulièrement accessible parce que c’est aussi le plus proche de nous, symboliquement et géographiquement : il est né d’abord parmi des étudiant-e-s chercheur-e-s en permaculture voulant appliquer leurs méthodes de design à des petites villes, quelque part entre Kinsale, Totnes ou Bristol… c’est-à-dire, juste de l’autre côté de la Manche, ici. L’un des fondateurs témoigne cependant, en préface du premier livre de référence (voir « Hopkins, Bob » en annexe0), de ce que l’indienne Auroville fondée par Mère et Sri Aurobindo ont inspiré à ses cours et à l’ensemble du mouvement – entre autres bien sûr, car TT puise volontiers partout (et pour commencer dans les approches cœurs et âmes de l’australien Rêve du dragon et de la terrienne Écologie profonde, par exemples).

La structuration de ce réseau est à la fois légère et souple, « bottom-up » (« depuis la base ») avec l’intention de chercher à rejoindre les logiques « top-down » (descendantes). Il y a l’idée de respecter chaque groupe singulier, dont les modes d’action et d’organisation sont forcément les mieux à même de s’adapter aux besoins spécifiques du territoire en local – ou parfois à une échelle plus vaste : nul censeur ne viendra dire à un groupe « en transition » quelle taille ne serait pas conforme pour lui (même si au-delà d’une journée de vélo de diamètre ça risque d’être un peu tendu). Et en même temps, une certaine attention existe tout de même à conserver une cohérence d’ensemble : vous ne serez pas vraiment reconnu-e-s « Territoire en transition » sans pratiquer l’inclusivité, en prêchant pour le nucléaire ou contre le gouvernement, ou en n’engageant aucune action concrète localement.

Partant, les moyens qui marchent bien sont les bons, comme en forum ouvert ! Alors si un groupe de Colibris ou une Commune imaginée veulent rejoindre le réseau TT, ce sera sûrement jouable. Il y a des « Territoires en transition » déclarés tels un peu partout dans le monde – même si bien sûr l’approche a surtout pris dans les pays occidentaux. Ça tombe bien : c’est aussi ceux qui ont le plus d’efforts à faire pour ré-organiser leurs systèmes de production et de consommation d’une façon qui soit viable et pérenne. Il y a peu de faiblesses qu’on puisse vraiment reprocher à TT… Certes, la com’ n’est pas très attractive, certes on y manque de « bras », comme dans tous les mouvements qui ont du cœur et de l’esprit (« Il y a tant à faire partout ! »). Mais de telles « faiblesses » ne sont-elles pas aussi dialectiquement des forces sans doute, à court ou à long terme selon ? On pourrait nommer aussi le risque de « consensus mou » qu’on court parfois à vouloir « faire avec »… Composer avec une municipalité à majorité Front National par exemple, cela peut exiger des temps d’écoute difficiles pour des personnes qui ont une autre vision de la solidarité internationale, voire conduire à des compromis un peu pauvres. Dans le même ordre d’idée, le choix de séparer les sites internets français et belges (« faire avec les nations en place ») avait dépité celleux pour qui ces frontières n’étaient pas pertinentes. Mais tel lieu autogéré ou tel « mouton noir » peut bien être plus engagé / enragéE par ailleurs et coopérer avec le groupe local de transition tout de même.


*Nombre d’institutions contemporaines qui naissent ou vieillissent déjà ici ou là ont à la fois les pieds bien sur terre et la tête loin au-dessus de la couche nuageuse (sans parler de l’ozone) ! N’est-ce pas là l’essentiel de la contribution humaine à une panarchie, que de relier terre et ciel sur ce bord-là de la galaxie ? Et bien sûr, il y a bien des façons très différentes de contribuer à cette contribution. Des centaines de milliers d’organisations cherchent par où relier la verticalité et les horizons. Parmi elles, il y en a un certain nombre qui cherchent à le faire à l’échelle planétaire, et c’est intéressant de les étudier – car elles sont forcément tout particulièrement soumises à ses tensions typiques de notre époque qui se rencontrent presque toujours entre « faire nombre » et « faire sens ».

Le réseau d’écologie profonde, les communautés restauratives, Territoires en transition, les Danses de la paix universelle, Dhamma.org, la Ré-évaluation par la co-écoute et le Mankind project : dans un ordre croissant (discutable) de structuration formelle, ces sept réseaux me semblent chercher un tel accomplissement à l’échelle planétaire, entre nombre d’autres bien sûr. Je veux dire quelques mots de ceux-ci, très rapides critiques perspectivistes dont l’intention est plus de contribuer à leur mouvement que de compter les points.

Notons que quatre sont nés aux Etats-Unis (dont deux en Californie, un dans l’état de Washington et un dans le Wisconsin ! tous nourris ainsi de bien d’autres traditions, orientales et indigènes en particulier), un autre en Amérique du sud (même s’il est quand même bien british au milieu et que l’histoire du Rwanda ou de l’Afrique du sud l’ont inspiré aussi), un autre en Europe, et un autre encore en Inde (avec un long crochet par la Birmanie).


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