Auteur(s) :
Bruges
urgence transition, Canéjan en transition, Castillonnais en transition,
Entre-Deux-Mers en transition, Gradignan en transition (en création),
Iles de Haute Gironde en transition, Libournais en transition,
Parempuyre en transition, Rive droite en transition, Saint Loubès en
transition, Saint Médard et Saint Aubin en transition, Transition au fil
de l'eau (Flaujagues et environ) et Vallée de l'Isle en transition
Destinataire(s) :Mesdames
et Messieurs les Député.e.s et Sénatrices.teurs de Gironde, Madame la
Préfète de la région Nouvelle Aquitaine et du département de la Gironde,
Monsieur le Président du Conseil régional Nouvelle Aquitaine, Monsieur
le Président du Conseil départemental de la Gironde, Mesdames et
Messieurs les Président.e.s de Bordeaux Métropole, des communautés
d'agglomération et de communes de Gironde, Monsieur le Président du
Conseil économique, social et environnemental de Nouvelle Aquitaine,
Messieurs les Présidents des Schémas de Cohérence territoriale (SCoT) de
Gironde, Messieurs les Présidents des Pôles d'équilibre territoriaux et
ruraux (PETR) de la Gironde, Mesdames et Messieurs les Maires de
Gironde, Mesdames et Messieurs les Conseiller.e.s régionaux girondins de
Nouvelle Aquitaine, Mesdames et Messieurs les Conseiller.e.s
départementaux de la Gironde, Mesdames et Messieurs les Délégué.e.s
communautaires de la Gironde, Mesdames et Messieurs les Conseiller.e.s
municipaux de la Gironde, Mesdames et Messieurs les Membres girondin.e.s
du Conseil économique, social et environnemental de Nouvelle Aquitaine,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil de développement durable
de Bordeaux Métropole et des Conseils de développement de la Gironde
Attends-toi à l’inattendu - Edgar Morin
La France exporte des produits agricoles, mais importe la moitié de
ses fruits et légumes, 1/3 de ses volailles et 1/4 de ses porcs. L'UE à
un stock de céréales de 43 jours, la Chine de 9 mois. Que se passera
t-il lorsque le dérèglement climatique va frapper simultanément
plusieurs gros producteurs mondiaux de céréales ?
Les maladies
chroniques (cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer,
affections respiratoires chroniques, diabète...) sont la toute première
cause de mortalité dans le monde avec 63% des décès. La mauvaise
alimentation en est la cause principale.
Le confinement a permis
une forte progression des circuits courts en bio. Le "renforcement de
l'autonomie alimentaire" est attendu par 93 % des français. Mettre en
oeuvre une politique de relocalisation de l'alimentation dans nos
territoires, c'est rassembler et mobiliser autour d'une cause
fédératrice, à une période où les français sont de plus en plus clivés.
Signataires de cet appel nous vous demandons :
- de mener une politique volontariste de relocalisation de nos
systèmes alimentaires en bio, en complémentarité avec les territoires,
départements et régions périphériques
- de valoriser un modèle agricole qui préserve le vivant, tel que la
bio, la biodynamie, la permaculture, la polyculture-élevage, les
micro-fermes, l'agroforesterie, les forêts-jardins, les éco-lieux...,
qui fasse revivre les sols (humus), produit moins de CO2, en stocke, ne
pollue pas l'air, l'eau, l'économise, creuse des mares, favorise le
bien-être animal, réduit la mécanisation, encourage la traction animale,
restaure les paysages, plante des arbres et des haies, préserve la
biodiversité sauvage et cultivée, sélectionne et produit des semences
locales adaptées, crée de nombreux emplois, améliore la santé des
paysans, des voisins de leurs parcelles, des consommateurs, permet
l'accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous...
- d'accompagner la mise en réseau des acteurs de cette révolution
alimentaire et de les écouter : consommateurs, producteurs,
transformateurs, commerçants, chercheurs, associatifs...
- de réduire l’artificialisation des terres agricoles, de les reconquérir, de les renaturer
- de faciliter l'installation en bio diversifiée : légumes, fruits,
céréales, légumineuses, huiles, laitages, viande... (avec modération
pour les deux dernières)
https://parcel-app.org/
- de mobiliser des aides pour les porteurs de projets, notamment des « hors cadre familial » et des viticulteurs en reconversion
- d'encourager la mutualisation et la relocalisation à petite échelle
d'abattoirs, de laboratoires, de moulins, de laiteries, de légumeries,
de filières, de plateformes de distribution locale, de commerces de
proximité, de production de nutriments, de compost...
- d'encourager la recherche en agronomie et les formations bio, les
filières low tech de production et de réparation de matériel, la
production d'agromatériaux, l'autonomie énergétique des fermes, la
conception d'outils numériques peu énergivore...
- de sensibiliser sur la nécessité de diviser par deux notre
consommation de viande et de laitage industriel au profit de fruits,
légumes, légumineuses... bio et locaux
- de recréer autour de l'agglo bordelaise une ceinture verte
alimentaire en bio, via une vision politique partagée entre État,
région, département, intercommunalités et le réseau des acteurs de la
société civile
- de viser les 100% d’alimentation bio et locale dans les structures
que vous présidez (restaurants, hôpitaux, maisons de retraites,
EHPAD...)
Tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi – Ghandi
Cet appel s'adresse aux élu.e.s, mais aussi à chacun.e des
girondin.e.s, rien ne se fera sans la convergence entre une mobilisation
citoyenne forte remontante et l'action publique descendante. Se
mobiliser n'est pas que s'indigner et manifester, c'est agir
concrètement et localement avec des actes individuels et collectifs.
Rejoignez les association écologistes de votre territoire ou créez en
s'il n'y en a pas.
Renforcer la résilience alimentaire est une étape dans le changement
systémique de notre société vers une résilience globale. Il s'agit de
mettre en place un fonctionnement démocratique relocalisé, de mobiliser
l'intelligence collective, de réduire les inégalités sociales, de
promouvoir un nouvel imaginaire plus sobre...
Nous avons l'opportunité de revoir nos fondamentaux et d'essayer
autre chose. Le système dominant doit arrêter de verrouiller
l’innovation. Il doit doit laisser ceux qui veulent essayer, essayer.
Chaque territoire, collectivité, association, collectif, en fonction
des conditions locales, doit pouvoir expérimenter de nouvelles manières
de faire de la politique, de l’économie, de l’agriculture...