Anaxagore <Anax...@noos.fr> a écrit dans le message : 3E43C0A8...@noos.fr...
Métrodore a écrit:
l'erreur ne vient pas de moi, mais bien de l'édition que j'ai. C'est incroyable une faute pareille !!!... ça sera peut-être plus facile si tu l'écris correctement: ἱζάνει! cordialement
On dirait que la graphie -- est une manière éolienne de noter le -ζ-. Cf par exemple Sapho, fgt 1, v. 2, υπασδεύξαισα [u)pasdeu/caisa] pour υποζεύξασα [u(pozeu/casa] "ayant attelé"."Le groupe _zd_ ... en lesbien... a duré autant que l'usage du dialecte et les grammariens anciens le connaissent encore... Les éditeurs alexandrins ont noté [le groupe zd "originel" et non celui qui résulte en éolien, de _di-_ passé à _dy_] par σδ." (M. Lejeune, Phonétique, § 94)
> Voici qui me paraît le semblable des dieux :
> L'homme qui repose contre toi, te regarde
> Puis écoute ta voix résonnant doucement
> Et agréablement,
>
> Ce n'est pas très joli et de surcroît pas rimé, mais c'est en
> alexandrins, pour l'instant.
le deuxième n'est pas un alexandrin, classique du moins: pas de e à
l'hémistiche.. + un hiatus à la fin, peu agréable, cet ea, ea. ça me paraît
d'ailleurs une drôle d'idée de traduire ça en alexandrins. tu es obligé d'en
rajouter. ou alors, il ne faut pas faire vers pour vers.
que dirais-tu d'octosyllabes:
il me paraît l'égal des dieux,
celui qui se tient près de toi,
qui te regarde, entend ta voix,
son doux timbre mélodieux...
cordialement
M
Essai avec deux synérèses :
A mes yeux, c’est l’égal des dieux,
L’homme qui debout près de toi
Te regarde et perçoit ta voix,
Et ses échos, sons mélodieux
En fait, je préfèrerais deux diérèses :
A mes yeux l’égal des dieux
Cet homme debout près de toi
Qui te regarde, entend ta voix
Et ses échos mélodieux
Mais je cherche aussi le naturel, il ne vient pas au galop. Sans doute pour
n’avoir pas été chassé assez ...
Amicalement,
Zéphyrus
voici une traduction signée Etienne Prosper Dubois-Guchan, qui déjà faisait
la même chose en 1873:
Oui je le crois égal aux dieux
Celui qui près de toi respire;
Qui s'enivre de ton sourire,
De tes pensers délicieux;
O bonheur trop fait pour les cieux!
et une autre, signée Henri Rosset, 1863:
Dans son bonheur, il est égal aux dieux,
Celui qui seul, assis devant tes yeux,
Entend de près ton parler grâcieux,
Et ton doux rire.
quant à Alexandre Dumas, il m'avait précédé, dès 1858:
Assis à tes côtés, celui-là qui soupire,
écoutant de ta voix le son mélodieux,
Celui-là qui te voit, ô rage, lui sourire,
celui-là, je te dis, il est égal aux dieux!
On trouve d'ailleurs la même chose chez Marcellin et Grasset en 1847:
Celui-là me paraît être l'égal des dieux,
Qui, devant toi placé, peut te voir et t'entendre,
Entendre près de toi les sons mélodieux
De ta voix douce et tendre
et encore avant, en 1805, sous la plume de Marchera:
Heureux qui près de toi peut voir ton doux sourire,
Entendre de ta voix le son mélodieux,
Qui peut toucher ta main!... plus heureux que les dieux!
Un seul de tes regards vaut le céleste empire.
et, mieux encore, Rémi Belleau, 1556:
Nul ne semble égaler mieux
Les hauts dieux
Que celui qui face à face
T'oit parler, et voit la face
De ton souris grâcieux.
et, charmante, MMe de Surville, au XIVe siècle (?):
Qu'à mon grè ceste-là va primant sur les dieux,
Qu'enyvre ton soubris, sur qui ton oeil repoze,
Qu'encharment, résonnant de ta bouche de roze,
Les sons mélodieux.
cordialement
M
> il me semble aussi que écho et perçoit sont un chouia artificieux...
C'est vrai.
Je vois en lui l’égal des dieux
Cet homme debout près de toi.
Il te regarde, entend ta voix
Et ses inflexions, mélodieux ...
C'est mieux ?
Amicalement,
Zéphyrus
tout à fait d'accord. la version la plus belle me semble cependant celle de
Ronsard.
>
> En fait, j'essaierai une traduction en vers de onze syllabes. Même en sa
> chant que l'alternance des brèves et des longues crée une mélodie très
> différente de celle du français, c'est le vers de onze syllabes qui me
> paraît le plus susceptible de se calquer sur le texte grec. (Les vers de
> Sapphô sont ici constitués de onze syllabes eux-mêmes).
en effet, le vers de onze syllabe est le vers sapphique. c'est d'ailleurs
celui choisi par Renée Vivien, poétesse sapphique entre toutes:
L'homme fortuné qu'enivre ta présence
Me semble l'égal des Dieux, car il entend
Ruisseler ton rire et rêver ton silence,
Et moi, sanglotant.
etc. c'est une paraphrase.
mais notre ami Belleau avait déjà tenté la chose:
Comparable aux dieux l'homme peut se vanter,
Qui se sied heureux vis à vis de tes yeux,
T'oit et voit de près de naïve douceur
Sou-rire et parler
Baïf aussi:
Comparer l'on peut ce me semble à un dieu,
Un qui peut assis se placer davant toi
Pour de près goûter de ta voix la douceur
L'aise de ton ris
d'autres encore, Planchon:
Il me paraît goûter le bonheur des dieux,
L'heureux mortel qui, reposant près de toi,
Peut admirer tes ravissantes paroles
Et ton doux sourire!
Boulmier:
Assis près de toi, dans son charmant délire,
Il me semble égal à ces dieux qu'on admire,
Le mortel qui peut savourer ton sourire
Et ta douce voix.
Ménard:
Je le trouve égal aus dieux, celui qi presse
Ta main dans la siène, et qi peut contempler
Ton charmant regard, qi t'écoute sans cesse
Doucement parler
Mazade:
Quel autre bonheur oserait-il élire?
N'est-il pas l'égal du plus illustre roi,
Le mortel qui parle et se meut et respire
A côté de toi?
J'essaierai
> également de respecter le plus possible l'ordre des mots,
ça par contre, ça ne me paraît pas du tout une exigence naturelle. il faut
penser dans sa langue, pas dans celle d'origine.
quoique
> j'approuve aussi le choix d'Alexandre Dumas : faire ressortir « il est
> égal aux dieux » en le plaçant en fin de strophe, une recherche
> intéressante d'équivalence ; je l'apprécie, mais je choisis maintenant
> une autre direction.
>
> Ce qui donnerait pour les deux premiers vers :
>
> Il m’apparaît cet être égal à des dieux
> Celui-là, l’homme, assis tout près face à toi
cet être - celui-là me semble assez malheureux et ambigu, car on a tendance
à lire: il m'apparaît, cet être... de plus ça ne sonne pas français. c'est
du français de version, étiré pour remplir des vers.
si vraiment vous voulez traduire dans l'ordre, pourquoi ne pas dire
il me paraît, celui-là, égal aux dieux,
cet homme qui s'assied en face de toi...
Cordialement
M
De la série, c'est la traduction de Rémi Belleau qui me paraît la plus
proche de la musique et de la simplicité du texte de Sapphô.
En fait, j'essaierai une traduction en vers de onze syllabes. Même en sa
chant que l'alternance des brèves et des longues crée une mélodie très
différente de celle du français, c'est le vers de onze syllabes qui me
paraît le plus susceptible de se calquer sur le texte grec. (Les vers de
Sapphô sont ici constitués de onze syllabes eux-mêmes). J'essaierai
également de respecter le plus possible l'ordre des mots, quoique
j'approuve aussi le choix d'Alexandre Dumas : faire ressortir « il est
égal aux dieux » en le plaçant en fin de strophe, une recherche
intéressante d'équivalence ; je l'apprécie, mais je choisis maintenant
une autre direction.
Ce qui donnerait pour les deux premiers vers :
Il m’apparaît cet être égal à des dieux
Celui-là, l’homme, assis tout près face à toi
Amicalement,
Zéphyrus
>> Pouvez-vous nous donner cette traduction ?
>> Peut-on la trouver sur le web ?
>>
> Je suis un demy-dieu, quand, assis vis-à-vis
> De Toy, mon cher souci, j'escoute des devis,
> Devis entre-rompus d'un gracieux sourire,
> Souris qui me retient le cœur emprisonné :
> Car, en voyant tes yeux, je me pasme étonné
> Et de mes pauvres flancs un seul vent je ne tire.
> Ma langue s'engourdit, un petit feu me court
> Frétillant sous la peau : je suis muet et sourd
> Et une obscure nuit dessus mes yeux demeure ;
> Mon sang devient glacé, l'esprit fuit mon corps,
> Je tremble tout de crainte, et peu s'en faut alors
> Qu'à tes pieds estendu sans âme je ne meure.
> http://www.mindspring.com/~jcsiii/Sappho_ronsard.htm#
Merci !
Ce que je vois en lui, c'est un égal des dieux,
Cet homme qui debout près de toi te regarde,
Et il entend ta voix dont l'accent mélodieux
Peut se répercuter avec tant de douceur.
Amicalement,
Zéphyrus
pas du tout d'accord! j'adore cette réponse diérèse - synèrèse, d'ailleurs
>> J'essaierai
>> également de respecter le plus possible l'ordre des mots,
> ça par contre, ça ne me paraît pas du tout une exigence naturelle. il
> faut penser dans sa langue, pas dans celle d'origine.
Il ne s'agit pas pour moi de ne pas penser en français, mais ce que je
cherche à rendre est constitué d'un « mouvement de caméra » que je
voudrais retrouver en même temps qu'une musique des vers. D'où un
charabia (provisoire) :
Il m’apparaît là-bas égal à des dieux
Etre cet homme qui en face de toi
Assis et le plaisir douceur de ta voix
D’entendre
d'après mon édition, ça se rythmerait comme suit pour les 4 premiers vers:
-v---vv-v--
et pour le 4e vers:
-vv--
mais j'ai un peu de mal à suivre.
il s'agit d'un manuscrit autographe BN 19140, transcrit du système baïfin
par R. Aulotte ("sur quelques traductions de Sappho au XVIe , Lettres
d'humanité, 1958)
il y a 2 autres versions du même Baïf :
En toute heure, bien je dirais volontiers
Compagnon des dieux qui, assis davant toi,
Doucement, gaiement, amoureusement, bien
T'oit rire et parler.
et
Qui t'oyt et voit vis à vis
Celui (comme il m'est avis)
A gagné d'un dieu la place
Ou, si j'ose dire mieux,
De marcher devant les dieux
Il peut bien prendre l'audace.
chairein
M
> dans le genre minimaliste, il y a Jérôme Vérain (1988):
>
> Il me paraît
> un vrai rival
> des dieux
>
> l'homme qui peut
> rester assis
> près de toi
>
> bercé de la
> douceur sans nom
> de ta voix
>
> Tu parles
> Il écoute
>
> ...
>
>
> cordialement
> M
Est-ce qu'il arrête là son poème ?
Ou a-t-il traité la suite de la même façon ?
C'est très beau.
Je n'arrive pas à décider si j'y retrouve ou non le texte de Sapphô.
Amicalement,
Zéphyrus
> Il me paraît un vrai rival des dieux
> l'homme qui peut rester assis près de toi
> bercé de la douceur de ta voix
> tu parles il écoute
>
> Les notes de ton rire et moi je le jure
> dans ma poitrine je ne sens qu'un coeur stupide
> je t'aperçois en un instant plus un son
> un seul dans ma bouche
>
> Et tout à coup langue rompue je le sens
> le feu qui court fin sous ma peau et mes yeux
> sont aveuglés perdent déjà leur regard
> l'oreille me bourdonne
>
> Et la sueur m'inonde et le frisson me
> prend tout entière plus verte que le gazon
> je croirais presque que j'ai cessé pour de bon
> de vivre (...)
>
> Mais il faut tout oser puisque (...)
Cette version me paraît moins musicale que l'autre.
« Je croirais presque que j'ai cessé pour de bon
De vivre » : ces sonorités ne « rendent » pas.
Comment comprendre « γελαίσας » ?
Amicalement,
Zéphyrus
en effet. dans la version antérieure, c'était plus simple:
plus verte que
gazon c'est à
peine si je
vis encore
de tout privée
>
> Comment comprendre « γελαίσας » ?
riante? souriante?
cordialement
Métro
En anglais, une traduction qui « passe » bien aussi :
Edwin Marion Cox [1925]
Peer of the gods, the happiest man I seem
Sitting before thee, rapt at thy sight, hearing
Thy soft laughter and thy voice most gentle,
Speaking so sweetly.
Then in my bosom my heart wildly flutters,
And, when on thee I gaze never so little,
Bereft am I of all power of utterance,
My tongue is useless.
There rushes at once through my flesh tingling fire,
My eyes are deprived of all power of vision,
My ears hear nothing by sounds of winds roaring,
And all is blackness.
Down courses in streams the sweat of emotion,
A dread trembling o'erwhelms me, paler than I
Than dried grass in autumn, and in my madness
Dead I seem almost.
http://www.mindspring.com/~jcsiii/Sappho_ronsard.htm#
http://users.skynet.be/remacle/vsp/vsp7.htm
http://perso.wanadoo.fr/saphisme/XVI%E8/RonsardSaphismechezR.html
cordialement
Métro
oui, bien sûr, comme tous les autres que j'ai cités. mais je ne voudrais pas
non plus être traîné devant les tribunaux pour copillage.. je signale, pour
ceux qui s'ébahiraient de mon inépuisable érudition (comme ça n'a pas l'air
d'être le cas, je peux aussi bien vendre la mèche), que je prends toutes ces
traductions dans un charmant petit recueil publié chez allia sous le titre:
"l'égal des dieux, 100 versions du poème de Sappho" par P. Brunet.
je ne peux cependant résister au plaisir de citer l'autre version du même
Jérôme Vérain, plus récente, qui est belle aussi. c'est à peu près les mêmes
mots, mais disposés autrement. je pense qu'on trouve ce que vous cherchiez:
le rythme et l'ordre fidèle à l'original, et une très belle prosodie.
Il me paraît un vrai rival des dieux
l'homme qui peut rester assis près de toi
Une précieuse ressource !
Il m’apparaît là-bas comme égal aux dieux
Il est cet homme qui en face de toi
S’assoit, a ce plaisir : douceur de ta voix
Car il peut l’entendre ...
Est-ce plus français que le charabia précédent ? J'essaie de conserver à
la fois le rythme et l'ordre des mots.
Amicalement,
Zéphyrus
avec de minimes corrections pour le rendre plus fluide:
Il m'apparaît là-bas comme égal aux dieux
cet homme-là qui juste en face de toi (pour éviter l'hiatus et rétablir la
phrase)
s'assied, jouit de la douceur de ta voix (diérèse sur jouit, bien sûr)
qu'il entend au mieux (juste pour la rime!)
cordialement
Métro
> l'erreur ne vient pas de moi, mais bien de l'édition que j'ai. C'est
> incroyable une faute pareille !!!
Ce n'est pas une faute, mais une simple question de graphie...
Amicalement,
Henri
> Essai avec deux synérèses :
>
> A mes yeux, c’est l’égal des dieux,
> L’homme qui debout près de toi
> Te regarde et perçoit ta voix,
> Et ses échos, sons mélodieux
>
> En fait, je préfèrerais deux diérèses :
>
> A mes yeux l’égal des dieux
> Cet homme debout près de toi
> Qui te regarde, entend ta voix
> Et ses échos mélodieux
>
> Mais je cherche aussi le naturel, il ne vient pas au galop. Sans doute pour
> n’avoir pas été chassé assez ...
On ne fait JAMAIS de diérèse sur dieux et autres monosyllabes de ce type !
Amicalement,
Henri
J'ai traduit tout ça dans les temps héroïques de cyberpapy. Mais où diable
l'ai-je mis ?
Amicalement,
Henri
Heureux qui près de toi pour toi seule soupire;
qui jouit du plaisir de t'entendre parler;
qui te voit quelquefois doucement lui sourire.
les dieux dans son bonheur peuvent-ils l'égaler?
chairein
M
> J'ai traduit tout ça dans les temps héroïques de cyberpapy. Mais où
diable
> l'ai-je mis ?
Google ne donne que ceci :
http://www.up.univ-mrs.fr/~wcilsh/Tournier/Horace/autres.htm#catulle
Amicalement,
Zéphyrus
--
Enlever pasdepourriel pour m'écrire.
Pouvez-vous nous donner cette traduction ?
Peut-on la trouver sur le web ?
Amicalement,
Zéphyrus
pour moi, ça fait un décasyllabe.. d'autre part, mélodieux se rapporte à
quoi? inflexion est féminin.. je me demande d'ailleurs si devant toi ou face
à toi ne serait pas plus exact pour enantios. on a aussi oublié de traduire
plèsion alors que regarder n'est pas dans le texte (j'avais en fait
"traduit" la version d'Anax!). je corrige donc ma version :
il me paraît l'égal des dieux,
l'homme assis vis à vis de toi,
qui de tout près entend ta voix,
ton doux parler mélodieux...
cordialement
Métrodore
> Comparable aux dieux l'homme peut se vanter,
> Qui se sied heureux vis à vis de tes yeux,
> T'oit et voit de près de naïve douceur
> Sou-rire et parler
>
> Baïf aussi:
> Comparer l'on peut ce me semble à un dieu,
> Un qui peut assis se placer davant toi
> Pour de près goûter de ta voix la douceur
> L'aise de ton ris
Baif me plaît beaucoup. N'a-t-il pas essayé de faire aussi alterner
brèves et longues dans sa traduction française pour restituer la
prosodie des anciens ?
Amicalement,
Zéphyrus
c'est pas mal... dans un style heurté, que certains traducteurs ont
d'ailleurs choisi de restituer. pourrait-on le rimer?
Il m'apparaît, là-bas, égal à des dieux
- être cet homme qui juste sous tes yeux
assis, peut jouir douceur de ta voix tendre !
L'entendre !
heum!
dans le genre minimaliste, il y a Jérôme Vérain (1988):
Il me paraît
un vrai rival
des dieux
l'homme qui peut
rester assis
près de toi
bercé de la
douceur sans nom
de ta voix
Tu parles
Il écoute
....
cordialement
M
>
>
Un détour par Catulle :
Amicalement,
Zéphyrus
> il me paraît l'égal des dieux,
> celui qui se tient près de toi,
> qui te regarde, entend ta voix,
> son doux timbre mélodieux...
Je proposerais
« et son doux timbre mélodieux »
pour éviter que « dieux » (une syllabe)
réponde à « mé-lo-di-eux » (diérèse).
Amicalement,
Zéphyrus
Anaxagore a écrit:
> Φαίνεται μοι κῆνος ἴσος θέοισιν
> ἔμμεν’ ὤνηρ ὄττις ἐνάντιός τοι
> ἰσδάνει καὶ πλάσιον ἆδυ φωνείσας
> ὐπακούει,
>
Celui-ci me semble égal aux dieux,
L'homme qui demeure contre toi
ἰσδάνει (introuvable ! ni dans le LSJ ni dans le Bailly) et t'écoute
quand tu parles doucement et agréablement
Bon : il ne reste plus qu'à trouver ce satané ἰσδάνει et à flanquer tout
ça en vers.
Alexandrins, a priori.
... ça sera peut-être plus facile si tu l'écris correctement: ἱζάνει! cordialement
Anaxagore a écrit:
Bon avec ἰζάνει, tout s'éclaire.
Il me paraît égal aux dieux,
L'homme qui se pose contre toi, de face
et t'écoute alors que tu parles doucement et agréablement.
Je ne vois pas quoi faire de ἔμμεν’ sinon y voir une redondance, puisque
ἔμμενω + Datif signifie je reste dans.
A moins que ce soit l'adverbe = l'homme qui reste avec constance,
constamment.
Cordialement
Anax
>
>
καὶ γελαὶσας ἰμέροεν, τό μ’ ἧ μὰν
Φαίνεται μοι κῆνος ἴσος θέοισιν
ἔμμεν’ ὤνηρ ὄττις ἐνάντιός τοι
ἰσδάνει καὶ πλάσιον ἆδυ φωνείσας
ὐπακούει,
>>>
>> Celui-ci me semble égal aux dieux,
>> L'homme qui demeure contre toi
>> ἰσδάνει (introuvable ! ni dans le LSJ ni dans le Bailly) et t'écoute
>> quand tu parles doucement et agréablement
>>
>> Bon : il ne reste plus qu'à trouver ce satané ἰσδάνει et à flanquer
>> tout ça en vers.
>> Alexandrins, a priori.
>
Il me paraît l'égal des dieux,
L'homme qui te fait face,
Voici qui me paraît le semblable des dieux :
L'homme qui repose contre toi, te regarde
Puis écoute ta voix résonnant doucement
Et agréablement,
Ce n'est pas très joli et de surcroît pas rimé, mais c'est en
alexandrins, pour l'instant.
La mise en page de Brasillach n'est pas claire. Faut-il compter 4 ou 3
vers quand il revient à la ligne après un tiret ?
Cordialement
Anaxagore
Henri Tournier a écrit:
> "Zephyrus" <zeph...@voila.pasdepourriel.fr> a écrit dans le message de
>
> J'ai traduit tout ça dans les temps héroïques de cyberpapy. Mais où diable
> l'ai-je mis ?
>
> Amicalement,
Eh bien, ça c'est de la réaactivité : un an après ;-)
Amicalement
Anax
Il faudra que je reprenne cela à tête reposée une fois que j'en aurai le
temps.
Les poèmes de Sapphô sont effectivement en éolien. J'avais noté déjà plusieurs formes éoliennes lors de traductions précédentes. J'ignorais cette graphie particulière.On dirait que la graphie -- est une manière éolienne de noter le -ζ-. Cf par exemple Sapho, fgt 1, v. 2, υπασδεύξαισα [u)pasdeu/caisa] pour υποζεύξασα [u(pozeu/casa] "ayant attelé".
Bon. Bonne chose à savoir."Le groupe _zd_ ... en lesbien... a duré autant que l'usage du dialecte et les grammariens anciens le connaissent encore... Les éditeurs alexandrins ont noté [le groupe zd "originel" et non celui qui résulte en éolien, de _di-_ passé à _dy_] par σδ." (M. Lejeune, Phonétique, § 94)