Histoire de lignes…
L’automne n’a pas tardé cette année. Fraîcheur matinale, pluies, vents…On est dedans, c’est sûr. Comme tous les ans, nous observons ici et là les oiseaux préparer leurs migrations vers le continent africain. Leurs lieux de rendez-vous restent souvent tout ce qui est tendu entre deux poteaux, mais depuis plusieurs années je constate la disparition des réseaux aériens au profit de leur enfouissement…comment font les oiseaux alors ? Fauvettes, hirondelles, coucou gris, bergeronnettes…Sont-ils déstabilisés par ce manque de perchoirs ? Avant l’arrivée de la fée électricité, ils se débrouillaient bien m’a-t-on dit. C’est pas faut. La vision de ces farandoles de poteaux portant ces interminables fils d’argent aux courbure élégantes me poursuit. Oui, je reste fasciné par ces modèles qui ont modelé nos existences. Emoussés par l’habitude, on ne se rend plus compte de ce confort à la portée de tous. Mais cela ne suffit pas. Il en faut plus et plus rapide…plus puissante encore : la fibre optique. Celle-ci s’installe petit à petit dans tout le pays mais remplacer 1 millions de km de fils de cuivre par la fibre optique n’est pas une mince affaire et cela durera jusqu’en 2030. Des milliers de techniciens venant souvent d’Europe de l’Est travaillent à la dure, par tous les temps, été comme hiver. Je les vois souvent installant poteaux et branchements sous la pluie froide comme sous la cagne de cet été. Grâce à eux et à cette fameuse fibre, nos messages iront d’un endroit à l’autre de la planète ou juste en face de chez nous, portés désormais à la vitesse de la lumière… Alors, depuis les tablettes d’argile de Babylone, la poste à cheval, les cloches, le pigeon voyageur, le télégraphe, le sémaphore, le fax, le téléphone cellulaire, internet…la communication va de plus en plus vite 24/24. Avons-nous autant de choses à nous dire ? Cela m’étonne. En attendant, passant par internet, je vous dis tout de go…Bonne rentrée et portez-vous bien. P