Le pasteur d'Obama suscite la controverse

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Mar 21, 2008, 8:29:11 PM3/21/08
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La Presse
Monde, samedi, 15 mars 2008, p. A29

Le pasteur d'Obama suscite la controverse

Hétu, Richard
Collaboration spéciale

New York - Après Hillary Clinton, c'est au tour de Barack Obama d'avoir à condamner les propos controversés d'un membre de son entourage, en l'occurrence le pasteur de son église de Chicago, Jeremiah Wright, qui s'est déjà demandé en 2003 si les Noirs des États-Unis ne devraient pas chanter God Damn America (Que Dieu damne l'Amérique) plutôt que le traditionnel God Bless America.

Mercredi, Geraldine Ferraro, une alliée d'Hillary Clinton, a quitté ses fonctions dans l'équipe de la sénatrice de New York pour avoir affirmé que Barack Obama est favorisé dans la course à l'investiture démocrate parce qu'il est noir. L'ex-première dame a répudié l'opinion de la colistière de Walter Mondale lors de l'élection présidentielle de 1984.

Depuis cette controverse, les chaînes de télévision américaines, en commençant par Fox News, ont diffusé plusieurs reportages ressortant les propos les plus explosifs du pasteur de la Trinity United Church of Christ, qui compte 6000 membres dans le South Side de Chicago, où Barack Obama a été organisateur communautaire.

Dans un sermon prononcé et filmé en 2003, le pasteur Wright a dénoncé en termes violents le traitement que réservent les États-Unis aux Noirs: "Le gouvernement leur refile de la drogue, construit des prisons toujours plus grosses, passe la loi "trois prises et vous êtes retiré", et veut en plus que nous chantions God Bless America. Non, non, non, que Dieu damne l'Amérique Que dieu damne l'Amérique pour traiter nos citoyens de façon inhumaine. Que Dieu damne l'Amérique tant et aussi longtemps qu'elle agira comme si elle était Dieu."

Dans un sermon prononcé le dimanche suivant le 11 septembre 2001, le pasteur a attribué les attaques de ce jour-là aux actions et politiques des États-Unis.

"Nous avons bombardé Hiroshima, nous avons bombardé Nagasaki et nous n'avons pas sourcillé, a-t-il déclaré. Nous avons soutenu le terrorisme d'État contre les Palestiniens et les Noirs d'Afrique du Sud, et maintenant nous nous indignons parce que nos actions à l'étranger se retournent contre nous."

Dans un sermon en 2003, le révérend Wright a également accusé son pays pour la création et la diffusion du virus du sida.

Un éditorialiste du Wall Street Journal a affirmé hier que la relation du sénateur de l'Illinois avec son pasteur "soulève des questions légitimes sur les croyances fondamentales de M. Obama à l'égard de son pays". Le commentateur radiophonique Rush Limbaugh a pour sa part consacré une bonne partie de son émission d'hier à la dénonciation du religieux.

Dans une entrevue à un journal de Pittsburgh jeudi, Barack Obama s'est dit "en profond désaccord avec certaines des déclarations" de son pasteur, qui prend sa retraite ce mois-ci. "Mais je pense qu'il est important de me juger sur ce que j'ai dit dans le passé et sur ce que je crois", a-t-il ajouté, une déclaration qui ne risque pas de clore le débat sur ce sujet.

Rod Pasley, pasteur d'une méga-église en Ohio et "conseiller spirituel" de John McCain, a également tenu des propos controversés par le passé, appelant notamment les chrétiens à faire la "guerre" à la "fausse religion" de l'islam en cherchant à la détruire. Cette déclaration n'a pas eu le même retentissement médiatique que celles du pasteur Wright.

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