Immigration - 51 % des Québécois appuient la thèse de Dumont

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Musulmans du Québec

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30 d’abr. 2008, 14:41:2130/4/08
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Le Devoir
Immigration - 51 % des Québécois appuient la thèse de Dumont

Kathleen Lévesque
Édition du vendredi 25 avril 2008

Si les Québécois semblent se détourner de l'Action démocratique du
Québec, ils sont toutefois plus de la moitié à être d'accord avec son
chef, Mario Dumont, sur la délicate question de l'immigration. En effet,
51 % de la population est d'avis que la capacité d'accueil et
d'immigration a été atteinte au Québec, selon un sondage Léger
Marketing-Le Devoir.

La dernière année au Québec a été marquée par le débat sur les
accommodements raisonnables, qui a largement débordé sur la question de
l'immigration. Au même moment, le gouvernement du Québec statuait sur
une augmentation des seuils d'immigration, ouvrant ainsi la porte de la
province à 10 000 étrangers de plus par année. Le chef de l'ADQ s'y est
fermement opposé, plaidant en faveur d'une consolidation de
l'immigration actuelle. «C'est plus que la ville de Rouyn-Noranda qu'on
recolle au Québec à toutes les années en nouveaux arrivants», a alors
dit Mario Dumont.

Cette question divise les Québécois: 44 % d'entre eux estiment que le
Québec a la capacité d'accueillir et d'intégrer plus d'immigrants, alors
que 51 % croient l'inverse et que 5 % ne se prononcent pas. Les
électeurs adéquistes sont à 64 % d'avis que le seuil d'immigration a été
atteint, contre 52 % pour les péquistes et 48 % pour les libéraux. On
constate également une différence marquée entre francophones et
anglophones. Les premiers croient à 54 % que la limite d'immigration est
atteinte, alors que les seconds jugent à 57 % qu'il y a encore une
capacité d'accueil et d'intégration.

Pour le sondeur Christian Bourque, de Léger Marketing, ce qui ressort
surtout de ces résultats, c'est le fait que les jeux sont loin d'être
faits. «Cela me suggère que le Québec est une grande société d'accueil,
mais qu'il faut débattre sur notre capacité réelle d'intégration des
immigrants», affirme M. Bourque.

L'enjeu de l'immigration continue à faire couler de l'encre, alors que
l'affichage de l'ADQ dans le cadre des élections partielles dans Bourget
est critiqué. La publicité adéquiste associe le recul du français à
Montréal à la hausse de l'immigration, de 22 %. Et la solution proposée
est une politique nataliste et le gel du seuil de l'immigration.
L'automne dernier, Mario Dumont soutenait que le Québec ne devait pas
accueillir davantage d'immigrants afin de «préserver l'identité québécoise».

Léger-Marketing a justement demandé aux Québécois s'ils voyaient dans
l'arrivée d'un grand nombre d'immigrants une menace pour la langue
française. La population de langue française est partagée en deux clans.
Il y a 48 % de francophones qui y voient une menace, et 49 % sont d'avis
contraire. Une faible proportion de 4 % des répondants francophones
n'ont pas donné leur point de vue.

Les adéquistes (60 %) et les péquistes (48 %) sont ceux qui estiment que
l'arrivée massive d'immigrants est une menace pour le français. Le tiers
des libéraux est d'accord avec cette vision.

Le débat linguistique a refait surface au cours des dernières semaines
et a suscité beaucoup de débats chez les politiciens et dans les médias.
Le gouvernement de Jean Charest a été pris à partie plus d'une fois à
propos de cet enjeu. Ce fut particulièrement vrai pour la ministre de la
Culture et responsable du dossier linguistique, Christine St-Pierre. Un
plan d'action a été annoncé, un conseiller spécial a été embauché et un
changement de garde au cabinet de Mme St-Pierre a été apporté, question
de mieux baliser les débats.

Or, la langue n'apparaît pas comme une épine au pied du gouvernement
libéral. Quatre Québécois sur dix considèrent que le gouvernement
Charest défend bien la langue française, selon les données du sondage.
En contrepartie, 49 % croient exactement le contraire et 8 % ne se
prononcent pas. Il faut également souligner qu'un électeur péquiste sur
quatre voit en Jean Charest un bon défenseur de la langue.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le dossier linguistique
n'est pas «un enjeu casse-gueule» pour le gouvernement libéral. «La
question de la langue française demeure un enjeu clé pour le Parti
québécois, qui a une position de leadership. Mais, à court terme, le
gouvernement Charest n'en souffre pas», fait valoir Christian Bourque.
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