The Kid
unread,Mar 19, 2011, 2:15:43 PM3/19/11Sign in to reply to author
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Une jeune employée ne pouvait plus supporter sa collègue de bureau. La
jeune femme aurait créé un profil Facebook identique à celui de sa
rivale dans le but de ruiner sa vie. La « cyber stalker » a été arrêtée
par la Cybercrime Unit.
C’est la dernière personne qu’elle aurait
soupçonnée. Hansa (prénom fictif), une jeune femme de 23 ans, employée
d’une boîte informatique de Port-Louis, a été victime de harcèlement et
d’humiliation sur son profil du réseau social Facebook.
Cette
habitante de Vacoas a même été à deux doigts de perdre son emploi. À qui
la faute ? À nul autre que sa collègue, Meenakshi T., 25 ans, occupant
le même poste et travaillant juste à côté d’elle dans le même bureau
depuis bientôt quatre ans. Celle-ci a été arrêtée par le sergent Robin
Bhundoo de la Cybercrime Unit, jeudi.
Les jurons pleuvaient sur
son mur (wall) Facebook. Elle porte ses soupçons certaines personnes,
mais ignorait carrément que c’était sa collègue de bureau.
Toute
cette affaire aurait débuté depuis le 1er janvier 2011. Il semblerait
que la suspecte voulait donner un « petit cadeau » et une « bonne
leçon » à sa voisine de bureau pour cette occasion. Ainsi elle aurait
décidé de piéger et de ruiner sa collègue Hansa en utilisant le fameux
outil à double tranchant qu’est Facebook.
Meenakshi T., habitant
également Vacoas, aurait créé un profil avec des détails identiques à
ceux de sa rivale et elle a envoyé à Hansa une demande d’amis (friend
request) sur Facebook, le 1er janvier. Surprise, Hansa était intriguée
par cette demande. Elle s’est posé alors cette question : Comment
aurait-elle pu s’envoyer à elle-même une « friend request » ? En fin de
compte, elle l’a acceptée.
En fin d’après-midi, Hansa s’est
connectée sur Facebook. Elle tombe des nues ! Il y avait des
commentaires désagréables sur son « wall » venant de son propre
profil. Pour certaines personnes, c’était clairement ceux d’Hansa.
Meenakshi
T. aurait commencé à dire des choses désagréables sur un « comment »
concernant le petit ami d’Hansa. Par la suite, cela aurait dégénéré sur
d’autres amis Facebook d’Hansa.
Meenakshi T. aurait écrit : «
Bware of who u s…?? u??...and you will f… me??? u cnt event say the
word?? n wiz wat will u f… me?? dnt 4get ur a girl wiz a c… silly girl
so beware of me !!!...ou bien to ban galant macro la ki pu fer li dan to
place f…. pren conte Hansa (prénom fictif). To excite ban zome apres to
dire bloody stalker ? pas déclare innocent, taler tou to mauvilac fon
tomber pas reste nanier r toi. i wl be back!! »
Plusieurs autres
commentaires plus agressifs ont été postés sur son « wall » allant même
jusqu’à insulter ses proches. Ne pouvant plus subir cette situation,
Hansa décide alors de porter plainte contre cette internaute connue
comme une « cyber stalker » (voir encadré).
Elle s’est rendue au
poste de police de Vacoas et les policiers lui ont conseillé de saisir
le Central Criminal Investigation Department (CCID). Le 11 janvier, elle
y a consigné sa déposition et a expliqué au sergent Bhundoo de la
Cybercrime Unit, dans les moindres détails, le cauchemar qu’elle subit
depuis plus de deux mois.
Depuis, la Cybercrime Unit enquête.
Une fois que celle-ci a pu identifier la « cyber stalker », Hansa a été
convoquée aux Casernes Centrales pour les besoins de l’enquête. Au
début, le nom ne lui était pas familier. Mais, avec recul, elle a
réalisé que Meenakshi T. a le même patronyme. La ligne internet utilisée
par la suspecte était enregistrée au nom du père de cette dernière.
À
6 h 30, jeudi, munis d’un mandat d’arrêt, les éléments de la Cybercrime
Unit ont perquisitionné la résidence de la suspecte. Son ordinateur a
été saisi et elle a été emmenée au bureau du CCID pour un
interrogatoire. Face à des preuves accablantes, Meenakshi T. a craqué et
est passé aux aveux. Dans sa déposition, elle a expliqué avoir fait
cela à sa collègue étant donné qu’elle se sentait frustrée et furieuse
contre elle.
Meenakshi T. a été traduite devant le tribunal de
Curepipe, jeudi, où une accusation provisoire de « Breach of ICT Act
2001 » a été retenue contre elle. Depuis, elle est en liberté
conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 3 000 et signé une
reconnaissance de dette de Rs 25 000.
Contactée au téléphone,
Meenakshi T. a souhaité rien dire sur cette affaire. Sa collègue Hansa
était injoignable. Toutefois, l’enquête est menée par le sergent
Bhundoo sous la supervision de l’ACP Vudamalay du CCID.
C’est quoi un « cyber stalker » ?
C’est
une personne qui se sert de l’internet ou d’un outil électronique pour
harceler sa victime moralement ou pour se venger d’elle. Le « cyber
stalker » poste souvent de fausses accusations sur des sites et blogs
pour nuire à sa victime, la menacer, inciter des mineurs au sexe,
pirater l’ordinateur et les données d’autrui. Le « cyber stalker »
passe son temps à espionner sa victime afin d’identifier son adresse
IP. Il s’approche de ses amis, collègues et proches pour obtenir des
informations privées à propos de sa proie.