Fwd: PROGRAMME : L’idée de monde en littérature et en philosophie. Rencontres virtuelles / The world: a concept in literature and philosophy. Virtual encounters

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Houda Hamdi

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Mar 16, 2021, 12:55:35 PM3/16/21
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De : Alexandre Gefen <ge...@fabula.org>
Date: mar. 16 mars 2021 à 10:05
Subject: PROGRAMME : L’idée de monde en littérature et en philosophie. Rencontres virtuelles / The world: a concept in literature and philosophy. Virtual encounters
To: <houd...@gmail.com>


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L'idée de monde

Programme des rencontres en ligne / Virtual encounters program

Alexandre Gefen (CNRS-Université Paris Sorbonne-Nouvelle)

Pamela Krause (Sorbonne université, UCL)

I - La fabrication de monde, vendredi 19 mars 2021 17h30

Lien Zoom pour assister au séminaire :
https://us02web.zoom.us/j/88066701539?pwd=TVNwYkUzNVJnMUdJdDF2ZlNKdFFxQT09

17h30-17h55 Dominique Chateau (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Faire des mondes : axiomatique et poïétique.

17h55-18h20 Thomas Clément Mercier (Université Adolfo Ibañez), What’s in a world ? Pluriverses and plurality of words, between decoloniality and deconstruction.

18h20-18h45 Serge Zenkine (RGGU), Le monde, une totalité irréelle.

Pause (17h45-17h55)

18h55-19h20 Evelina Deyneka (Université Paris 8), Le monde dans La guerre et la paix de Léon Tolstoï est-il « possible » ou « imaginaire » ?

19h20-19h45 Jim Gabaret (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Les mondes sans objets de Francis Wolff et Jorge Luis Borges : Quand les fictions hors-science éclairent les conditions réelles du monde.

II-Regards critiques : le monde littéraire, vendredi 2 avril 2021 17h30

Lien Zoom pour assister au séminaire :
https://us02web.zoom.us/j/86244371408?pwd=c2NNVmdTbGZzV2IzZHJCbEIxdG9pZz09


17h30-17h55 Christian Doumet (Sorbonne université), Notes sur le ciel bleu par temps de confinement.

17h55-18h20 Michel Collot (Sorbonne nouvelle), Le monde comme horizon des horizons dans la phénoménologie et la poésie moderne.

18h20-18h45 Jean-Marc Moura (Paris Nanterre), Entre « littérature-monde en français » et « tout-monde ». La notion de littérature mondiale dans le contexte francophone.

Pause (17h45-17h55)

18h55-19h20 Jason Hong (Université de Yale), Francophone Literature, monde, and the Resistance to the Universal.

19h20-19h45 Jean-Claude Pinson, Anachorète et obligé du monde


III-Faire le tour du monde, vendredi 9 avril 2021 17h30

Lien Zoom pour assister au séminaire :
https://us02web.zoom.us/j/89955917725?pwd=U3lSaTVpcHdlS1h4Zll2aWVQSnJGUT09


17h30-17h55 Aliocha Wald Lasowski, (Science Po Lille), Esthétique et imaginaires du Tout-monde chez Édouard Glissant.

17h55-18h20 Florian Préclaire, (Sorbonne nouvelle), Poétiques de Laurent Mauvigner : autour du monde.

18h20-18h45 Laude Ngadi Maïssa (Université Kwazulu-Natal) Le temps universel : le chronogramme horaire dans quatre romans-monde.

Pause (17h45-17h55)

18h55-19h20 Yvan Chasson (Université de Limoges), Ce que la flânerie d’Un promeneur solitaire dans la foule nous dit des villes-monde. Étude du phénomène de standardisation des villes aux côtés d’Antonio Muñoz Molina.

19h20-19h45 Stéphanie Hage (Université Saint-Joseph), Représentations du monde dans le poème en versets : Whitman, Claudel, Saint-John Perse, Césaire.


IV-Habiter le monde en philosophe, vendredi 30 avril 2021 17h30

Lien Zoom pour assister au séminaire :
https://us02web.zoom.us/j/82952809589?pwd=MjY2RUZFa1IrdDFTNEZob040Y3NxQT09

17h30-17h55 Georges-Arthur Goldschmidt, Heidegger et la perte de la philosophie dans le national-socialisme.

17h55-18h20 Bruce Bégout (Université Bordeaux-Montaigne), Acosmisme. Le sentiment de la perte du monde dans la philosophie contemporaine.

18h20-18h45 Laure Rivory, (chercheuse indépendante), La fragilité du monde selon Hannah Arendt.

Pause (17h45-17h55)

18h55-19h20 Corentin Fève (chercheur indépendant), L’idée kuhnienne de monde : du monde aux mondes scientifiques.

19h20-19h45 Guillaume Dreidemie (Jean Moulin Lyon 3), Lire le monde du romantisme allemand avec Empédocle et Chrysippe.

19h45-20h10 Chiara Mengozzi, (Université Charles de Prague), « Le monde ne suffit pas ». Rencontres littéraires avec la planète évanescente.

V- L’art de faire monde, vendredi 14 mai 2021 17h30

Lien Zoom pour assister au séminaire :
https://us02web.zoom.us/j/82679877545?pwd=Z3RHTXJyOE5KekZHbUpOMkg4Z1BDZz09


17h30-17h55 Samuel Lhuillery (Sorbonne nouvelle), La Nostalgie du Monde ou l'anthropologie théâtrale de Jerzy Grotowski et d'Eugenio Barba en quête de l'Origine.

17h55-18h20 Anatoli Vlassov (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Manifeste connectif de singularités ou comment partager les outils pour agir sur le monde.

18h20-18h45 Lydie Toran (Avignon, Anvers), Proposition de poème-performance autour d’une absence dans le monde.

Pause (17h45-17h55)

18h55-19h20 Ralph Hage (Université libanaise), A world inhabiting itself.

19h20-19h45 Bernardo Costa Couto Maranhão (Université Fédérale de Minas Gerais) et Guilherme Massara Rocha (Université Fédérale de Minas Gerais), Le commun, le monde et ses manières de vivre : Caetano Veloso et l’éthique de la chanson.

Les confinements, les formes variées d’isolement et de désocialisation, l’invitation au retour aux structures sociales élémentaires, l’inaccessibilité de la nature, la virtualisation des rapports humains, la militarisation ou la médicalisation du commun, la fin des voyages, l’invitation à la souveraineté et à la démondialisation n’auront pas raison de notre désir d’accéder au monde, d’écrire le monde, de faire monde.

L’idée de monde semble désigner, dès son origine grecque (le κόσμος, signifiant à la fois arrangement et monde), un mouvement de totale subsomption autour d’un principe d’intelligibilité—Weltanschauung qui permettrait de « nous unir avec la Nature », habitation au centre « de toutes nos aspirations » (Novalis). Établie comme une fiction rassurante à partir de Kant, le monde traduirait une soif d’inconditionné, un besoin secrété par la raison : une expérience totale des phénomènes sensibles étant impossible, l’objet « monde » peut être contesté à l’heure du miroitement d’une infinité de mondes, virtuels et réels, coprésents, comme le propose Markus Gabriel (Pourquoi le monde n’existe pas). C’est pourtant précisément dans ce déchirement entre l’interdit épistémologique et le besoin d’habitation sereine que se nichent les pensées philosophiques, les désirs politiques, les poésies et les proses du monde, les fictions de mondes possibles – pensons au pari fou que constitue Le tour du monde en 80 jours— projet repris par Jean Cocteau (qui en avouera la difficulté technique, 100 ans plus tard), Blaise Cendrars (Du monde entier au cœur du monde), Nicolas Bouvier (L’usage du monde) et, plus récemment, par Olivier Rolin (L’invention du monde). L’acte d’éprouver et de prouver le monde s’entend dans l’immense souffle poétique de Saint-John Perse, dans l’inventaire quasi encyclopédique du monde chez Du Bartas, Walt Whitman, Francis Ponge ou dans le simultanéisme poétique borgésien comme dans les tentatives très contemporaines de dire la mondialisation.

La littérature et les sciences humaines se présentent souvent comme des tentatives de construction, de mise en partage, d’interrogation de la notion métaphysique de monde et de la notion politiques de monde commun : tout se passe encore aujourd’hui comme si, ayant renoncé à tout regard systématique de surplomb, philosophes et écrivains ne cessaient pourtant pas d’interroger et de rêver des mondes dont l’unité toujours présomptive, toujours problématique, oscille entre la présence et l’absence, le possible et l’effectif. L’objet de ces rencontres virtuelles, à l’heure où le monde reste encore en suspens, est de revenir sur l’histoire, les usages, les critiques de l’idée de monde en littérature et en philosophie.

Confinement, isolation and desocialization in all their forms will not get the better of us in our desire to access the world, write the world, create the world. Nor will the inaccessibility of nature, the virtualization of human rapports, the militarization and medicalization of the mundane, the lack of travels or the appeal of sovereignty and deglobalization.

The concept of “World”, or “κόσμος” (Greek for both “arrangement” and “world”) designates a total convergence towards a unified principle of intelligibility, a “Weltanschauung” of sorts that enables us to “become one with Nature”, our very own habitat that houses “all of our aspirations” (Novalis). Described as a comforting fiction of the mind by Kant, the world is a thirst for the unconditional, a need generated only by reason: given the futility of all efforts made towards fully experimenting sensory phenomena, the “world” as an object of desire sees itself overshadowed by a plethora of worlds, both real and virtual, existing simultaneously, as Markus Gabriel suggests it in Why the World does not Exist. It is, nonetheless, within this rift between epistemological taboos and the need for serene living that our philosophical ideas, political desires, poetry and prose, and fictions of potential worlds truly bloom and flourish. One can simply remember the astonishingly ambitious project that was Around the World in 80 Days, which was reimagined by Jean Cocteau (who would complain about its extremely challenging technical nature 100 years later), Blaise Cendrars (From the Entire World to the Heart of the World), Nicolas Bouvier (The Usage of the World), and more recently Olivier Rolin (The Invention of the World). Many a poet have endeavored to experience and express the world, notably Saint-John Perse in his tremendous poetical work, Du Bartas with his quasi-encyclopedic inventory of the world, but also Walt Whitman, Francis Ponge, and Jorge Luis Borgès through his poetic simultaneism as seen in his most recent attempts at explaining globalization.

Literature and human science often aim to construct, share, and question the metaphysical notion of “world” and the political notion of a “shared world”. Still, in this day and age, writers and philosophers, although having let go of their systematic views, continue to question and imagine worlds whose presumed unity – problematic in its own right – veers inexorably from presence to absence, from the possible to the effective, and vice versa. The goal of these virtual encounters, at a time when our world is suspended, is to take a look back at history, tradition, and the criticism of the idea of “world” in literature and philosophy.

Alexandre Gefen

UMR THALIM, « Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité »
CNRS-Université Paris 3-Sorbonne nouvelle-ENS

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