CENTRO ANTI-BLASFEMIA
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to LE MONDE CHRETIEN
dimanche 2 janvier 2011
L’épiphanie – la manifestation de Dieu
Saint Matthieu 2,1-12
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et
demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous
avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner
devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude,
et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et
tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait
naître le Messie. Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car
voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu
n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi
sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. » Alors
Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle
date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur
disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand
vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me
prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et
voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle
vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils
virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans
la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à
genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets,
et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la
myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez
Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Prière d’introduction Aujourd’hui, Seigneur, tu as révélé ton Fils
unique aux nations, grâce à l’étoile qui les guidait ; daigne nous
accorder, à nous qui te connaissons déjà par la foi, d’être conduits
jusqu’à la claire vision de ta splendeur. Par Jésus Christ, ton Fils,
notre Seigneur.
Demande Seigneur, augmente ma foi !
Points de réflexion
1. Des mages venus d’Orient. Un parfum de mystère et de légende
enveloppe la personne des mages. En réalité, on ne sait pas combien
ils étaient ; on sait seulement qu’ils venaient d’Orient. Ils
suivaient une étoile ; ce détail nous donne déjà une piste pour
imaginer le courage et la foi de ces hommes. Il n’est pas facile de se
mettre en route pour des kilomètres et des kilomètres à dos de
chameau, en suivant un signe dont on ne sait pas avec certitude ce
qu’il indique et où il va. Puis cette étoile disparaît ! Mais ils
n’abandonnent pas et continuent à chercher.
2. L’étoile les précédait. Dans notre vie de chrétiens, l’étoile de la
foi est présente, mais de temps en temps elle décline... l’important
est de garder confiance et de poursuivre en espérant, de poursuivre
notre chemin. Saint Paul nous dit « Espérer contre toute espérance ».
Devant les difficultés, nous devons être comme les rois mages et ne
pas défaillir. L’étoile est réapparue et les a emmenés jusqu’à la
grotte. Le pape Jean Paul II nous explique l’importance de ce regard
fondamentalement chrétien :"Ce n’est qu’en contemplant l’insondable
beauté du destin final de l’humanité, la vie éternelle dans le
paradis, que la multitude des joies et des douleurs quotidiennes,
peuvent être adéquatement expliquées, en rendant les hommes capables
d’accueillir les défis de la vie avec la confiance qui naît de la foi
et de l’espérance". (Adresse du 14 septembre 2004.)
3. Tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. L’attitude la
plus fascinante de cet Évangile est comment les rois, face à un enfant
enveloppé de langes et couché dans une mangeoire, ont su voir Dieu.
Ils L’ont adoré et Lui ont offert ce qu’ils avaient de plus précieux.
Combien de fois est-ce que nous découvrons que les chemins de Dieu ne
sont pas nos chemins, que son plan pour nous n’est pas le nôtre ; nous
perdons un être proche, ou notre emploi, ou nous sommes confrontés à
quelque revers dans notre vie et nous ne sommes pas capables de voir
les choses comme Dieu les voit. Nous voulons les voir avec notre
propre regard. Les rois mages nous enseignent à vivre de la foi, dans
les moments difficiles et obscures. Cette fête de l’Épiphanie nous
invite à adorer à genoux avec foi et amour l’enfant Dieu qui nous est
manifesté dans son humanité et avec tout son amour.
Dialogue avec le Christ Comme les rois mages, Jésus, je t’adore dans
la crèche. Je t’offre mon pauvre « rien », c’est à dire tout ce que
j’ai, m’agenouillant devant ta majesté. Je te demande d’introduire en
moi une foi vive, opérante et lumineuse, une espérance joyeuse et
inébranlable qui fera naître en mon cœur un amour ardent et généreux.
Résolution Dès aujourd’hui, je mettrai dans mon emploi de temps la
lecture de la deuxième encyclique de Benoît XVI, ’Spe Salvi’ (Sauvés
en espérance).
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lundi 3 janvier 2011
Passer le témoin
Saint Matthieu 4,12-17.23-25
Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en
Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située
au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi
s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : ‘Pays
de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du
Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui
habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux
qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière
s’est levée.’ A partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : «
Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Jésus,
parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues,
proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et
toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la
Syrie et on lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies
et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ;
et il les guérit. De grandes foules le suivirent, venues de la
Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de la
Transjordanie.
Prière d’introduction Père céleste, tu m’as crée par ton amour infini.
Malgré mes faiblesses, tu me combles de tes dons. Tu as envoyé ton
Fils pour me racheter et me faire un avec toi. Tu as envoyé ton Esprit
d’amour et de vérité habiter en mon cœur, mon esprit et mon corps.
Ouvre mon cœur et mes yeux à tout ce que tu as fait pour moi et
continues à me faire grandir en générosité envers toi, ton Église, et
tous tes enfants. Fais que, par le feu de ton amour, j’atteigne la
perfection et, comme tu as envoyé ton Fils unique et ton Esprit Saint,
envoies-moi mettre le feu au monde.
Demande Jésus, aide-moi à t’ouvrir mon cœur.
Points de réflexion
1. La véritable lumière est ici. Jean-Baptiste a fait tout ce que le
Père lui a demandé. Le peuple pensait qu’il était le Christ ;
cependant, il n’a pas laissé l’orgueil voiler la lumière de la vérité,
il est resté humble en proclamant qu’il n’était pas le Messie tant
attendu. Le monde a récompensé Jean-Baptiste par le refus et la mort.
Quel trésor Dieu lui a-t-il accordé pour sa fidélité ? La
reconnaissance du "bon et fidèle serviteur" et la vie éternelle. Jean
était simplement la voix ; il a appelé les personnes au repentir et à
la conversion. Aujourd’hui, c’est le Verbe lui-même qui nous y invite.
Jean était une voix qui criait dans le désert. Aujourd’hui, le Verbe
qui est lumière et vie est dans le monde. Que la lumière de la Vérité
ouvre nos cœurs au Royaume vrai et éternel.
2. Jésus prêche avec plus que des paroles. Le Seigneur Jésus a passé
en faisant le bien : guérissant les malades, consolant les isolés,
pardonnant aux pécheurs, et prêchant l’évangile. Notre foi nous
l’apprend, et nous pouvons le voir en lisant l’évangile. Mais
rencontrons-nous vraiment notre Seigneur comme ceux qui ont croisé son
chemin il y a 2 000 ans ? Nous pouvons répondre à cette question en
regardant notre vie : est-ce que je vis de plus en plus comme le
Christ, ou non ? Est-ce que j’apprécie et je remercie le Christ pour
tout le bien qu’il a fait dans ma vie ? Est-ce que je désire de tout
mon cœur être avec le Christ pour toujours, sur terre et dans le
ciel ? Là où est mon cœur, là est mon trésor. Comme le Christ, je suis
appelé à prêcher avec plus que des mots.
3. Les personnes correspondent à la vérité. Un disciple du Christ ne
doit jamais se décourager, parce que les personnes répondent à la
vérité, à l’évangile de Jésus-Christ. Nous voyons ceci dans tous les
évangiles et dans toute l’histoire de l’Église. Quand nos efforts
semblent échouer, comment réagissons-nous ? Le Christ nous a commandé
de prêcher son évangile en parole et en action. Il nous a demandé de
porter du fruit. Nous savons aussi que le Christ a vaincu le péché et
la mort. Sachant tout cela, comment pourrions-nous être découragés par
le manque de fruit de nos efforts d’évangélisation ? Nous effectuons
le travail, et le Christ prend soin du reste. C’est aussi simple.
Dialogue avec le Christ Seigneur, tu es venu pour sauver les
pécheurs ; entre dans ma vie aujourd’hui. Enlève toute crainte,
Seigneur Jésus. Enseigne-moi que tu es le Dieu de compassion et que tu
es doux et humble de cœur.
Résolution Je développerai un plan simple pour aider ma paroisse dans
ses efforts d’évangélisation.
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mardi 4 janvier 2011
Aimer comme le Christ
Saint Marc 6,34-44
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi
de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans
berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Déjà l’heure
était avancée ; ses disciples s’étaient approchés et lui disaient : «
L’endroit est désert et il est déjà tard. Renvoie-les, qu’ils aillent
dans les fermes et les villages des environs s’acheter de quoi manger.
» Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils
répliquent : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées
pour acheter du pain et leur donner à manger ? » Jésus leur demande :
« Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui
disent : « Cinq, et deux poissons. » Il leur ordonna de les faire tous
asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils s’assirent en rond par
groupes de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux
poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction,
rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu’ils les
distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Tous
mangèrent à leur faim. Et l’on ramassa douze paniers pleins de
morceaux de pain et de poisson. Ceux qui avaient mangé les pains
étaient au nombre de cinq mille hommes.
Prière d’introduction Dieu éternel, c’est dans la réalité de notre
chair que ton Fils unique est apparu ; puisque nous reconnaissons que
son humanité fut semblable à la nôtre, donne-nous d’être transformés
par lui au plus intime de notre cœur. Lui qui règne avec toi et le
Saint-Esprit.
Demande Seigneur, donne-moi un cœur aimant !
Points de réflexion
1. « Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons
aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est
la victime offerte pour nos péchés. » Cette phrase de la première
lettre de Saint Jean résume l’Évangile de la multiplication des pains.
Dieu nous a aimé le premier. Ici, nous en avons l’illustration.
Regardons la bienveillance de Jésus pour la foule. En parcourant tout
l’Évangile, nous pouvons souvent voir comment l’amour du Christ se
manifeste de manière tangible. En voyant la foule, le Christ s’émeut
et se met à leur enseigner, leur prêchant et leur proclamant la bonne
nouvelle. Il se préoccupe de la situation de chacun, peu importe s’il
est fatigué. En plus, il se préoccupe d’un détail qui a peu
d’importance pour les disciples : la foule n’avait pas mangé ! Le
Christ nous montre que l’amour est ingénieux, il est fait de petits
détails. Notre vision de l’amour est parfois très idéaliste et nous
oublions que le véritable amour est celui qui se dépense chaque jour
pour la personne aimée par un dévouement délicat.
2. L’amour est don. Dans sa deuxième encyclique le pape Benoît XVI
souligne qu’aimer ne relève pas du « mérite » mais du don (Sauvé par
l’espérance, n°35 ). Chaque fois, il s’agit d’un amour d’imitation par
rapport à Jésus. Saint Paul nous le dit : « ayez les dispositions qui
étaient dans le Christ Jésus » (Phil. 2,5). Ce qui caractérise la
charité, ce n’est pas un enthousiasme débordant, mais le fait qu’elle
« se donne de la peine » (lettre aux Thessaloniciens) ; elle ne craint
pas l’aspect pénible et fatigant des actions concrètes qui manifestent
l’amour du prochain. Au terme de sa vie, quand Paul donne une sorte de
testament spirituel à Milet, devant les Anciens d’Éphèse, il dit cette
phrase qui résume tellement la joie qui fut la sienne : « Il y a plus
de bonheur à donner qu’à recevoir » (Act 20, 35).
3. Le Christ nous enseigne le véritable amour. Il est notre modèle et,
pour apprendre, il suffit de Le contempler. Il ne se lasse pas de
s’occuper de nous. Tout comme il a donné à manger à ses disciples et
aux personnes qui le suivaient, il s’occupe de nous. Maintenant, c’est
à nous qu’il donne à manger : il nous alimente et il nous donne sa
force dans l’Eucharistie. Par son Esprit Saint, il reste avec nous
jusqu’à la fin des temps. Savons-nous profiter de cette présence
attentive, aimante, réelle ? Ou nous conduisons-nous comme des brebis
égarées, sans berger ? Sachons-nous indiquer aux autres, par nos
actions ou par nos paroles, que quelqu’un se tient à la porte de notre
cœur et frappe ?
Dialogue avec le Christ Apprends-moi, Seigneur, le vrai amour, fait de
don de soi et de dévouement. Fais que je t’aime avec une générosité
totale et un oubli de moi-même et que, par ton amour, j’apprenne à
aimer mon prochain comme tu m’aimes.
Résolution Aujourd’hui je poserai un acte concret de charité pour le
bien d’une personne de mon entourage.
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mercredi 5 janvier 2011
Marcher avec le Christ
Saint Marc 6,45-52
Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et
à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même
renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la
montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer
et lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils se débattaient avec les
rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de
la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. En le
voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c’était un
fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l’avaient vu et
ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : «
Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux
dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient
complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la
signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.
Prière d’introduction Seigneur, avec toi, je vois comment vivre avec
l’Esprit-Saint comme appui, comme le rocher qui me permet de traverser
tout moment difficile en paix et en m’abandonnant joyeusement à ta
volonté. Avec gratitude, je mets toute ma confiance en toi et je
t’offre tout mon amour en retour.
Demande Seigneur accorde-moi la grâce de vivre ta présence comme le
seul et unique fondement de mon espérance et de mon bonheur.
Points de réflexion
1. Il s’en alla sur la montagne pour prier. Le Christ ne fonde pas sa
vie intérieure sur le frémissement d’un succès immédiat. Ce n’était
pas de remarquables résultats dans l’apostolat qui consolait et
soutenait son cœur, mais plutôt son union de prière avec son Père dans
le ciel. Que les résultats de sa mission soient faciles ou difficiles
à obtenir, le Christ se donne autant et est tout aussi motivé. La
constance de son esprit et la fermeté de sa volonté sont fondés non
sur des résultats momentanés, mais sur la paix et la joie profonde de
vivre et faire la volonté de son Père. Le Christ protège ce lieu sacré
dans son cœur avec un outil clé : le temps. Prendre le temps pour la
prière édifie le mur qui défend le sanctuaire de Dieu dans notre âme.
Le temps pour lui seul est ce qui établit une tête de pont pour le
Royaume en nous, afin que nous puissions le mettre en place autour de
nous. De là, nous voyons ce qui est passager, superficiel ou vain.
Cela nous conduit à embrasser ce qui est éternel, le don de soi et
l’amour parfait.
2. Il voyait qu’ils se débattaient avec les rames. Lorsque les apôtres
allaient sur l’eau, c’était un moment d’apprentissage. L’eau symbolise
la vie, et les vagues symbolisent toutes les incertitudes de cette
vie, toutes les épreuves et les souffrances qui, en apparence, œuvrent
pour mener notre monde à une mauvaise fin. Le Christ met
systématiquement à l’épreuve et forme plus profondément ceux qu’il
aime. Les difficultés ne disparaissent pas quand nous trouvons le
Christ. Au contraire, parfois elles augmentent, car elles sont le
terrain d’entraînement du saint et de l’apôtre. Jésus a vu les apôtres
en difficulté, mais ils n’ont jamais été seuls car le regard du Christ
ne les a jamais quitté, son attention n’a jamais fait défaut. Que ma
foi me porte à avoir confiance en ce regard, la présence omnisciente
du Christ, dans tout ce que je fais et tout ce que je souffre pour
lui.
3. "Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !" Saint Augustin a écrit
à propos de ce récit : « Il marchait sur les vagues, et ainsi il met
tous les tumultes de la vie sous ses pieds. Chrétiens - pourquoi avoir
peur ?" Marcher avec le Christ nous permet de vaincre les vagues qui
tendent à nous submerger. Le contact avec lui dans la prière nous aide
à trouver un terrain solide au milieu des sables mouvants. Le Christ
conquérant nous rappelle qu’aucun mal n’est plus fort que lui, qu’il
n’y a pas de péché ou de tentation qui ne peuvent être mis derrière
nous, et qu’il n’y a pas de revers de fortune, de santé ni de
déception qui ne peut pas devenir un bien lorsque l’on marche en
cadence avec le Christ.
Dialogue avec le Christ Seigneur, parfois je me réjouis de mes succès
humains et des biens matériels avec tant de satisfaction en oubliant
qu’en un instant, je pourrais tout perdre. En un instant, ce qui était
immuable pourrait se transformer en une mer houleuse. Que valent ces
conforts et ces biens si, dès le début, ils n’ont pas été pour toi,
pour t’honorer ? Pourrai-je m’y accrocher pour l’éternité ? Pardonne
ma superficialité dans ces moments. Je chercherai dès maintenant à
m’attacher plus fermement à toi, le vrai rocher éternel de ma vie.
Résolution Je m’efforcerai de me rappeler les objectifs que je dois
réaliser aujourd’hui pour l’éternité : la sainteté de vie,
l’accomplissement de la volonté de Dieu et le service de mon prochain.
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jeudi 6 janvier 2011
La puissance de l’esprit
Saint Luc 4,14-22
Lorsque Jésus, avec la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa
renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les
synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à
Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra
dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la
lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le
livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est
sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a
envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers
qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits
accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant
et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous
venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » Tous lui
rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui
sortait de sa bouche.
Prière d’introduction Viens, Esprit Saint, allumer en moi le feu de
ton amour. Rends-moi docile à tes inspirations afin d’aimer ce qui est
bien et de jouir toujours de tes consolations.
Demande Seigneur, apprends-moi à être attentif à ton Esprit Saint.
Points de réflexion
1. Avec la puissance de l’Esprit. Jésus Christ agit guidé par l’Esprit
Saint, comme nous l’indique l’évangile : « Jésus, avec la puissance de
l’Esprit, revint en Galilée ». Le message qu’il donne aux juifs est
semblable : « L’Ésprit du Seigneur est sur moi. » Le Christ ne fait
pas ce qu’il veut. Il travaille en communion avec le Père, se laissant
porté par l’Esprit Saint. Il veut nous montrer que c’est l’Esprit
Saint qui fait bouger le cœur des hommes et qui les ouvre à la grâce.
C’est lui qui enseigne la volonté de Dieu. " Nul ne connaît ce qui
concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu " (1 Co 2, 11). Son Esprit qui
le révèle nous fait connaître le Christ, son Verbe, et sa Parole
vivante, mais ne se dit pas lui-même. Seuls ceux qui croient au Christ
le connaissent parce qu’il demeure avec eux (Jn 14, 17). (CEC 687)
2. Le Seigneur m’a consacré par l’onction. A travers le sacrement,
c’est l’Esprit Saint qui nous oint dans le baptême et la confirmation.
Il est l’artisan de notre sanctification et notre plus grand
consolateur. Parfois, nous oublions la présence de l’Esprit Saint
alors qu’en réalité toute l’action de Dieu en notre vie passe par lui.
Profitons de ces quelques moments pour dialoguer avec lui et pour le
remercier du don du baptême et pour toutes les grâces reçues.
3. L’Ésprit fait de nous des apôtres. L’Ésprit Saint parle à notre
conscience et c’est à travers lui que nous pourrons annoncer aux
pauvres le salut, proclamer aux captifs la délivrance et rendre la vue
aux aveugles... Il fait de nous de véritables apôtres de Jésus Christ.
Exerçons-nous à faire très attention à lui dans notre âme. Pour cela,
faisons silence dans notre cœur afin de distinguer sa voix de la
rumeur des multiples autres voix du monde qui tentent d’étouffer sa
parole. Puis, cultivons la docilité et l’obéissance afin de suivre sa
voix.
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu as promis de rester avec
nous jusqu’à la fin des temps. Tu as envoyé ton Esprit dans le monde
pour nous accompagner sur le chemin de notre vie. Ne permets pas que
je vive sans tenir compte de ses inspirations. Incite-moi à me tourner
vers lui pour recevoir tes consolations. Je sais que je ne suis pas
seul. Je te rends grâce de ta présence dans mon cœur.
Résolution Au début de la journée, j’invoquerai l’Esprit Saint pour
qu’il guide toutes mes actions. Au moment de prendre une décision ou
de poser un acte pendant la journée, je l’invoquerai pour qu’il
m’aide.
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vendredi 7 janvier 2011
Quand Dieu le veut
Saint Luc 5,12-16
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre.
Celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda :
« Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la
main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » A l’instant
même, sa lèpre le quitta. Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à
personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta
purification ce que Moïse a prescrit ; ta guérison sera pour les gens
un témoignage. » On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules
accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. Mais
lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.
Prière d’introduction Seigneur, je m’approche de toi aujourd’hui avec
un cœur humble comme celui du lépreux, qui ne peut prétendre à aucune
beauté en dehors de celle que tu lui donnes. Mes faiblesses et mes
infidélités ont défiguré ton plan pour moi. Je cherche aujourd’hui à
rendre toutes mes œuvres et toutes mes paroles pures, par ta grâce.
J’espère en toi et j’ai confiance en ta miséricorde infinie.
Demande Seigneur accorde-moi une confiance inébranlable en ta
miséricorde.
Points de réflexion
1. Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. Si Dieu le veut ....
Cette phrase du lépreux montre une disposition d’âme qui signifie
qu’il désire Dieu plus qu’il ne désire la guérison. En faisant preuve
de patience et d’acceptation, il montre qu’il est prêt à vivre sa
croix selon le plan de Dieu pour lui. Être imbu de soi-même et ne pas
accepter les problèmes et nos défauts est, en soi, un obstacle à la
guérison. Certains perdent patience dans la lutte parce qu’ils veulent
la guérison plus qu’ils ne veulent Celui qui guérit. Ces guérisons
peuvent guérir le corps, mais laissent l’âme malade et sans attrait
pour Dieu. Etre ouvert au temps de Dieu, être détaché d’une vie facile
et abandonnée totalement entre les mains du Seigneur lui permet de
guérir l’âme avec une maladie, et de tirer un bien du mal. Comme l’âme
de cet humble lépreux était belle aux yeux du Christ ! Que je laisse
cette prière aujourd’hui ouvrir mon cœur afin d’accepter toutes les
épreuves du moment avec humilité et amour pour Dieu qui me guide.
2. Je le veux, sois purifié. La défiguration de la lèpre devient le
symbole de l’âme d’un pécheur qui a besoin de rédemption. Souffrir les
effets malheureux et défigurant du péché incite l’homme à prendre le
chemin de la conversion et du changement. Il y a quelque chose
d’inespéré dans leur vie nouvelle pour ceux qui sentent encore
l’aiguillon d’un péché grave de leur passé. Ils s’efforcent de
s’approcher de Dieu, mais il leur est difficile de croire qu’ il a
envie d’être proche d’eux. L’intervention de Dieu - définitive,
éternelle, absolue - déplace la main du Christ, qui tend la main pour
toucher le lépreux en disant : "Je le veux !" De sa chair à son âme -
la volonté de Dieu de pardonner et de guérir dépasse notre
compréhension ! Quand nous cessons de mesurer nos échecs par rapport à
notre amour-propre blessé et nous acceptons avec une foi vivante la
volonté décisive du Dieu rédempteur, nous nous trouverons complètement
immergés dans la vie de l’homme nouveau dans le Christ, mort au péché
et mort au monde tel l’homme nouveau, celui que le Créateur refait
toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance.(Ph
- 1 : 26)
3. Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne. Notre-Seigneur
impose le silence. Pas tout ce qu’on sait doit être dit : la prudence
est exigée d’un disciple du Christ. Combien de fois avons-nous ralenti
le travail de Dieu en parlant trop, en manifestant trop de nos
connaissances par coquetterie ? Le Christ est sûr de lui car il vit sa
mission en face-à-face avec son Père, l’heure et le lieu de sa
manifestation pour les Juifs viendront selon son bon plaisir : et moi,
quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.
(Jn 12,32) La vertu de la discrétion est un travail de don de soi et
combat l’égoïsme. Parlons afin de maximiser le bien que nous voulons
faire pour les autres. C’est ce que fait le Christ. Que je communique
mon expérience du Christ, ma connaissance de lui, avec humilité,
charité et la retenue que la prudence impose, de sorte de maximiser
l’effet de la vérité du Christ dans le monde.
Dialogue avec le Christ Seigneur, je vois ta main passer par la lèpre
de mon âme, en montrant son pouvoir de transformer toute chose. Aucun
péché ne doit jamais briser mon esprit de combat, aucun défaut
installé de longue date ne doit jamais affaiblir mon espérance dans la
victoire. Ta main se lève et tout est guéri, pardonné, racheté.
Aujourd’hui, je place tout espoir de sainteté personnelle dans ta
grâce et ton amour inconditionnel.
Résolution Je confierai quelqu’un dont je sais que la vie est
désordonnée à la puissance de la miséricorde de Notre Seigneur.
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samedi 8 janvier 2011
Reçu du ciel
Saint Jean 3,22-30
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna
avec eux, et il baptisait. Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près
de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire
baptiser. En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or, les
disciples de Jean s’étaient mis à discuter avec un Juif à propos des
bains de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent :
« Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à
qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui !
» Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a
reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : ‘Je ne suis
pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.’ L’époux,
c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il
se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux.
C’est ma joie, et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et
moi, que je diminue. »
Prière d’introduction Dieu éternel et tout-puissant, tu as voulu qu’en
ton Fils unique, nous devenions pour toi de nouvelles créatures ; que
ta grâce nous modèle à l’image du Christ en qui notre nature est unie
à la tienne.
Demande Apprends-moi la joie de dépendre de toi.
Points de réflexion
1. Jean-Baptiste est un modèle pour les chrétiens, qui, d’une certaine
manière, sont également les précurseurs et les témoins de Celui qui
vient. Nous en savons plus sur Jésus que Jean-Baptiste n’en savait.
Cependant, nous devons parfois nous satisfaire des indices donnés par
Jésus. Ces signes sont des promesses qui nous sont faites de la part
de Dieu. Si aujourd’hui nous ne connaissons qu’imparfaitement Celui
dont nous témoignons, nous parviendrons un jour à Le connaître
parfaitement, après l’accomplissement de notre mission ici sur terre.
Plus nous menons à bien notre mission, plus il dominera au-dessus de
nos petites œuvres en tant que Celui qui est toujours plus grand. En
effet, celui qui s’approche de Dieu dans la vie spirituelle se rend de
plus en plus compte combien il en est loin. Nous prenons conscience de
notre petitesse. En même temps, nous éprouverons la joie de pouvoir,
par la grâce, aider la mission de Jésus- Christ à se réaliser : «
C’est ma joie, et j’en suis comblé. »
2. Je suis celui qui a été envoyé devant lui. Toutes les actions et
l’être même de Jean sont tournés vers le futur, vers les actions et
l’être d’un autre, le Christ Jésus. Jean se conçoit seulement en tant
que serviteur de cet Autre. Il trouve la réalisation de sa vocation en
Le servant. L’humilité de Jean parle de Celui dont il témoigne. Le
Christ est le premier à nous apprendre à nous donner. Tant de passages
dans l’évangile l’illustrent : sa naissance dans une crèche, le
lavement des pieds de ses disciples, ses trente années d’obéissance et
de silence vécues à Nazareth... Jésus lui-même évoque la nécessité
d’acquérir la vraie humilité : « Si vous ne redevenez pas comme des
petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt
18,3).
3. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. Notre plus
grande gloire est de reconnaître les œuvres du Tout-puissant en nos
vies, comme nous le dit ces paroles de Marie : « Mon âme exalte le
Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce
que il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui, désormais toutes
les générations me diront bienheureuse, car le Tout-puissant a fait
pour moi de grandes choses. Saint est son nom "(Luc 1, 47-49). Est-ce
que je sais rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’il a fait pour moi
dans ma vie ? Ai-je conscience que je ne suis pas capable même du plus
petit geste de bonté sans son aide ? En mon travail pour le Règne, est-
ce que je cherche à m’effacer pour que le Christ grandisse ? Ou est-ce
que mon orgueil et ma vanité sont des obstacles à l’accomplissement de
son œuvre ?
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, aide-moi à prendre en exemple
Saint Jean le Baptiste. Que je me contente de la place que tu as voulu
me donner dans le monde, comme étant la meilleure et la plus belle
pour moi. Je suis indigne de tous tes dons : rien de ce que je
pourrais faire mériterait ton amour. Remplis-moi, Seigneur, de
gratitude. Donne-moi un cœur humble et plein d’amour pour toi et pour
ton œuvre.
Résolution Aujourd’hui je m’efforcerai de rendre grâce à Dieu pour mes
petits succès ou accomplissements, sachant que tout ce que je fais de
bien vient de Lui.
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Cette méditation a été préparée par un prêtre
de la congrégation des Légionnaires du Christ.
Sponsored by the Legionaries of Christ and Regnum Christi, founded by
Father Marcial Maciel, L.C. at the service of the Church.
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