M.Foucault en question par R.Abibon

[Frans Tassigny]

Voici un cour texte de M.Foucault qui attent votre patiente lecture
ainsi que vos commentaires :

Le médecin, en tant que figure aliénante, reste la clef de la
psychanalyse. C'est peut-être parce qu'elle n'a pas supprimé cette
structure ultime, et qu'elle y a ramené toutes les autres, que la
psychanalyse ne peut pas, ne pourra pas entendre les voix de la
déraison, ni déchifré pour eux-mêmes le signes de l'insensé. La
psychanalyse peut dénouer quelques unes des formes de la folie; elle
demeure étrangère au travail souverain de la déraison.Elle ne peut ni
libérer ni transcrire à plus forte raison expliquer ce qu'il y a
d'essentiel dans ce labeur.

Richard Abibon
peut-être faudrait-il un contetxte plus large, parce que, à première
vue, ce texte de Foucault est complètement à côté de la plaque. la
psychanalyse est le seule discipline qui a su expliquer la déraison,
justement en se démarquant de la médecine.
en outre, l'une des phrases est un tissu de paradoxes: on ne peut
déchiffer quelque signe que ce soit "pour lui-même": on déchiffre
toujours pour un autre. Ensuite, s'il y a signe , il y a sens : dire
que c'est insensé est une prise de partie du côté de la médecine qui
cherche à éradiquer ce qu'elle ne comprend pas.
enfin, dit comme ça, ça se pose juste comme jugement à l'emporte
pièce, sans argumentation autre que la conviction de l'auteur.

Frans Frans Tassigny
"histoire de la folie à l'âge classique"collection tel gallimard page
580, n'oublionbs pas que ce texte date déjà... ET PROVIENT DU CHAPITRE
"naissance de l'asile", ceci dit et je me fait un peu son avocat
q...uelle érudition cette thèse de doctorat si je ne m'abuse et je
serait curieux que si vous en avez la possibilité vous le soumettiez à
un des disciples de M.Foucaut...?

Richard Abibon
j'avais lu l'histoire de la folie il y a bien trente ans, je me
rappelle avoir fait un exposé à la fac à son propos: à l'époque je
l'avais trouvé formidable. je n'ai évidemment pas reconnu la source.
d'autant que ça m'étonne, cette opinion sur la psychanalyse en plein
chapitre sur la naissance de l'asile , c'est-à-dire au 17ème siècle !
à propos de l'érudition je dirais aujourd'hui, avec le recul que
l'érudition, si elle a des côtés positifs, tisse un voile intellectuel
entre l'érudit et l'autre, un voile qui tue l'affect , c'est à dire
finalement , tout transfert. c'est, hélas, un des travers de la
psychanalyse d'aujourd'hui, après le passage de Lacan, de souffrir
d'un excès d'intellectualisme.