ពត៌មានពីមាតុភូមិ
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Le Cambodge et la
géopolitique des nouvelles matières premières stratégiques
Nous diffusons ci-dessous un article sur la géopolitique des nouvelles matières
premières stratégiques, beaucoup plus préoccupante que la géopolitique du
pétrole. Le Cambodge possède au moins un de ces minerais stratégiques en voie
d'épuisement rapide, comme les Terres Rares. Le Cambodge possède aussi un autre
minerai stratégique très important le Titane.
Nouvelle géopolitique pour les matières premières
Les pays industrialisés commencent à être préoccupés par leurs approvisionnements en métaux rares, dont la production est largement contrôlée par la Chine.
09.09.2010
Leo Lewis , The Times
(article original en anglais traduit par Courrier International)
Le
26 août, à Séoul, dans la somptueuse salle des banquets de la Maison Bleue, la
résidence du président sud-coréen, Evo Morales a mis de côté son socialisme
forcené pour profiter de l’hospitalité capitaliste dans toute sa splendeur. Le
président de la Bolivie terminait une visite officielle pendant laquelle il
avait pu glisser deux précieux documents dans sa serviette : un protocole
d’accord fort généreux [portant sur le développement des réserves boliviennes
de lithium] et un doctorat honoris causa décerné par l’une des plus
prestigieuses universités coréennes. Pas mal du tout pour un ancien gardien de
lamas qui a quitté l’école très tôt.
Pendant quarante-cinq ans, la Corée du Sud n’a prêté aucune attention à la
misérable Bolivie. Mais le pays de M. Morales est particulièrement riche en
lithium, et Séoul veut s’assurer que Samsung, Hundai, LG et autres géants
industriels sud-coréens pourront poursuivre leurs activités.
Pas un gramme du précieux métal n’a encore quitté le salar d’Uyuni [sur les
hauts plateaux boliviens], mais l’immense désert de sel renferme probablement
suffisamment de lithium pour permettre à quiconque en aura obtenu l’accès de
dominer le marché des batteries pour voitures électriques, ordinateurs
portables et autres téléphones mobiles.
Evo Morales est l’un des premiers à avoir compris que le monde avait
fondamentalement changé et que le pétrole n’était plus au cœur de la
géopolitique des ressources. Selon plusieurs rapports publiés récemment, la
pérennité de certaines industries n’est plus assurée. Le Japon, la Corée du
Sud, l’Allemagne et d’autres pays à l’avant-garde des nouvelles technologies
vont devoir se battre pour maintenir leur position. “Nous sommes en pleine
guerre économique”, affirme le consultant Jack Lifton, qui fait autorité en
matière de minéraux rares. “Ce monde où l’on pouvait tout acheter à bon prix
n’existe plus. Il est grand temps que l’Occident se réveille. On y est
incroyablement ignorant de ce qui se passe en amont de la filière.”
Même en Asie, où la croissance est plus visiblement tributaire de ces minéraux,
la prise de conscience est récente. Le gouvernement sud-coréen vient d’annoncer
qu’il allait puiser dans la Caisse nationale des retraites et dans les fonds
souverains pour garantir l’approvisionnement du pays en métaux rares. Il
envisage aussi de recentrer sa politique d’aide au développement sur des pays
qui possèdent ces ressources.
Un rapport du Pentagone
La Corée du Sud n’est pas la seule à faire les yeux doux au président de la
Bolivie : la Chine, le Japon, la Russie et la France lui font aussi une cour
assidue. Et ce n’est qu’un début. Selon la Commission européenne, qui vient de
dresser la liste de quatorze matières premières minérales critiques, ce nouveau
“grand jeu” [référence à la rivalité coloniale qui a opposé la Russie à la
Grande-Bretagne en Asie du Sud au cours du XIXe siècle] pourrait s’élargir au
cobalt (batteries de téléphones portables), au palladium (dessalement de l’eau
de mer), au spath-fluor (chimie) ou au magnésium (raffineries, cimenteries,
aciéries…). De son côté, le ministère de la Défense américain doit publier
courant septembre un rapport sur la dépendance de l’armée envers divers
produits dont la Chine est l’unique fournisseur. Et une étude remise en mai
dernier au gouvernement britannique juge probable que d’ici à 2015 Pékin
interdira toutes les exportations de ces métaux – qui ont permis la révolution
numérique et sans lesquels la plupart des technologies“vertes” seraient
inopérantes. Comme se plaît à le souligner Gal Luft, directeur de l’Institute
for the Analysis of Global Security à Washington [Institut pour l’analyse de la
sécurité mondiale, un groupe de réflexion proche des néoconservateurs], la
Chine contrôle 95 % de la production mondiale de métaux rares. Un peu partout
dans le monde, prédit-il, la politique étrangère des gouvernements, définie au
XXe siècle par le pétrole, sera bientôt dictée par les besoins en dysprosium,
en cobalt et en platine. Le renforcement continu des restrictions imposées par
la Chine sur ses exportations de terres rares – les quotas baisseront de 72 %
d’ici à la fin de l’année – s’inscrit dans une tendance qui devrait bientôt se
généraliser à d’autres matières premières. “Dès qu’il s’agit de ressources
naturelles, il n’est plus question de marché libre, commente Gal Luft. La
leçon à tirer par les Etats est qu’il leur faut diversifier les sources
d’approvisionnement.”
Le problème des minéraux n’est pas cantonné au secteur des technologies de
pointe. L’accès aux ressources de potasse, un minerai utilisé pour fabriquer
des engrais agricoles, risque de devenir de plus en plus compliqué, à cause de
restrictions commerciales et de la politisation du contrôle des richesses
naturelles. Les gisements de phosphate, l’autre grand minéral qui a rendu
possible la “révolution verte” dans les années 1960, seront sans doute bientôt
épuisés, ce qui pourrait provoquer “la plus grave pénurie de ressources
naturelles de tous les temps”, mettent en garde des spécialistes aux
Etats-Unis et en Australie.
Menaces sur l’agriculture
De même que cette vulnérabilité n’a pas échappé au président de la Corée du
Sud, Lee Myung-bak, la classe politique japonaise, qui se déchire par ailleurs,
est unie par un sentiment d’urgence. Le lithium, le tantalum, le germanium,
l’indium et les dix-sept terres rares sont indispensables pour fabriquer ce que
le Japon fait de mieux : l’électronique grand public, les véhicules à moteur
hybride et les pièces de précision. L’essentiel de la production de ces métaux
est actuellement contrôlé par la Chine, ce qui commence à préoccuper sérieusement
Tokyo.
Depuis le début de l’année, Katsuya Okada, le ministre des Affaires étrangères
japonais, n’a cessé de voyager à travers le monde. Mais on ne l’a pas vu à
Londres, Paris ou Berlin, ni même à Pékin. Il a en revanche séjourné en Afrique
du Sud, au Vietnam, en Tanzanie, en Mongolie, au Kazakhstan et en Australie. Le
Japon se dépêche en effet de discuter avec les dirigeants des pays producteurs
de minéraux – avant que la Chine et la Corée du Sud n’aient un pied dans la
place. “Tout récemment encore, le gouvernement avait pour politique de
laisser jouer les forces du marché… Mais le monde a radicalement changé, et on
ne peut plus rester les bras croisés”, reconnaît Katsuya Okada.
Publié par Khemara Jati
khema...@sympatico.ca