Lesuicide du chef Benot Violier dimanche 31 janvier donne lieu toutes sortes de spculations dans la vie locale et dans le monde de la gastronomie. Samedi, le magazine Bilan estimait que le patron du restaurant de l'Htel de Ville Crissier avait t la victime d'une escroquerie financire. Andr Kudelski, entrepreneur et actionnaire du restaurant, dment catgoriquement ces informations.
Le Temps: Andr Kudelski, nos confrres de Bilan sous-entendent que Benot Violier a t pouss au suicide alors qu'il aurait perdu une grosse somme d'argent dans le cadre d'une escroquerie en Valais. Qu'en pensez-vous?
Andr Kudelski: J'ai pris connaissance de l'article de Bilan pendant la mise en terre de Benot Violier. Cela m'a profondment choqu. Aprs avoir fait les vrifications ncessaires, je peux vous confirmer que ni le restaurant ni la famille de Benot Violier ne sont mls une telle histoire et qu'ils y auraient perdu de l'argent. Ces allgations sont compltement fausses, c'est un tissu de mensonges.
J'aime la vrit. Je crois que l'humanit en a besoin ; mais elle a bien plus grand besoin encore du mensonge qui la flatte, la console, lui donne des esprances infinies. Sans le mensonge, elle prirait de dsespoir et d'ennui.
L'homme n'est que dguisement, que mensonges et hypocrisie, et en soi-mme et l'gard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vrit. Il vite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si loignes de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son coeur.
Cela ressemble une fin de rgne. Alors qu'il prenait la parole pour la premire fois depuis la nuit de l'lection prsidentielle amricaine, jeudi 5 novembre (vendredi 6 novembre en France), Donald Trump a multipli les fausses allgations en direct. Le nombre de mensonges tait tel que plusieurs chanes amricaines ont dcid d'interrompre la diffusion du prsident amricain, estimant qu'il faisait de la dsinformation.
Alors que le dpouillement des voix se poursuit, Donald Trump a notamment dclar, depuis la Maison Blanche, qu'il gagnait "facilement" si "les votes lgaux" taient compts, mais que si l'on incluait "les votes illgaux", les dmocrates pouvaient "essayer de nous voler l'lection". Trs vite, la chane MSNBC a stopp sa diffusion en direct.
"Un mythomane de la pire espce": son procs pour blanchiment et corruption, Patrick Balkany s'est employ mercredi torpiller le tmoignage de son ancien alli Didier Schuller, l'origine de l'enqute qui l'a conduit sur le banc des prvenus.
"M. Schuller est un mythomane de la pire espce. Il n'a jamais particip ma campagne (qui verra son lection en 1983 la mairie de Levallois-Perret, commune huppe de l'ouest parisien, ndlr). Je ne lui ai jamais rien demand. Je ne me suis jamais occup des finances du RPR (anctre du parti de droite LR)", a dclar Patrick Balkany la barre.
"J'ai pay ma dette, je constate aujourd'hui que le prsident de l'office des HLM de l'poque, M. Balkany, a t relax", dclarait aux magistrats M. Schuller, condamn pour trafic d'influence dans l'affaire dite des HLM des Hauts-de-Seine qui visait le financement occulte du RPR.
Patrick Balkany bouillonne de pouvoir rpondre. "M. Schuller m'en veut parce qu'on ne lui a pas donn l'investiture pour les municipales de 2014 (BIEN: 2014) Clichy. Il est venu me voir, je lui ai dit que ce n'tait pas raisonnable. Il a t battu".
Didier Schuller n'a pas cach son amertume aux juges: oui, il en veut Patrick Balkany qui ne lui "renvoie pas l'ascenseur" alors qu'il affirme avoir dpos pour lui, de 1987 1994, entre 7 et 10 millions de francs sur un compte en Suisse, des fonds "destins au RPR des Hauts-de-Seine".
Patrick Balkany, qui fut un des fondateurs du RPR, nie avoir tremp de prs ou de loin dans un quelconque financement politique occulte ou trafic d'influence et rappelle plusieurs reprises avoir t relax dans le dossier des HLM.
Il regrette que "la justice ait accord autant d'importance aux dclarations" de Didier Schuller qui a fui Saint-Domingue quand clate le scandale et qui fut un temps "l'homme le plus recherch de France".
Accuss d'avoir dissimul au fisc des revenus et un patrimoine "occultes" hauteur "au minimum" de 13 millions d'euros, en particulier deux proprits caches derrire d'exotiques montages financiers, ils encourent jusqu' dix ans de prison.
Patrick Balkany, 70 ans, est seul la barre, batailler contre le "tissu de mensonges honts" de son ancien bras droit. Son pouse Isabelle, 71 ans, "va mieux" selon son avocat mais est encore hospitalise aprs une tentative de suicide dbut mai.
Et revoil Jean Debets une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel. Pour la 8e fois. Et toujours pour la mme chose : mauvais voisinage. Insultes, injures racistes, violences, avec ou sans armes, coups, blessures, menaces de mort, tout y passe. Le retrait de 86 ans ne change pas d'un poil au fur et mesure que passent les audiences : le verbe haut, la provocation en bandoulire, l'agression verbale dgaine tout bout de champ. Ses voisins Aureilhan n'en peuvent plus : Mes grands-parents vivent en prison chez eux, dira la petite-fille des infortuns voisins de Jean Debets. Cette fois, le retrait, loin d'tre paisible, comme pourrait le laisser supposer son ge, est prvenu pour violences avec usage d'une arme. Ce 20 juillet 2015, le gendre de ses voisins coupe la haie de ses beaux-parents, eux aussi octognaires. Comme chaque fois que l'un de ses voisins met le nez dehors, Debets sort de ses gonds en mme temps que de sa cuisine. Il se met vocifrer, insulter le jardinier et pour faire bonne mesure, se saisit de tuiles qu'il balance par-dessus la clture, en direction de ses voisins, blessant srieusement sa voisine une cheville. Mais peine la prsidente Gadoullet a-t-elle termin l'instruction que Jean Debets, comme il le fait toujours, s'emporte : C'est pas vrai ! C'tait pas des tuiles, c'tait des chaperons de mur ! J'ai la preuve, eh oui ! Eh oui ! Je suis pas mont sur le toit pour balancer des tuiles, tout de mme !. Et de toiser le tribunal avec une arrogance rare. Si, c'tait des tuiles. Tout a, continue le retrait irascible, c'est un tissu de mensonges, de l'invention pure et simple. Je nie tout en bloc, de A Z.
Le problme pour lui, c'est qu'il a t film en train de balancer ses tuiles par une autre voisine : C'est interdit de filmer ! Parfaitement. Et a non plus c'est pas vrai. Qui c'est qui a film ? Qui c'est qui a dit que je balance des tuiles ? Blesse, elle ? Tu parles ; que du certificat mdical de complaisance, que des mensonges. Ce sont les policiers et le mdecin qui le disent. Ils taient pas l ! Qu'est-ce qu'ils en savent ? C'est eux qui doivent se calmer. J'ai des tmoins, moi ! Lesquels ?, interroge la magistrate. Je vais quand mme pas vous le dire ! Gnant aussi pour le prvenu : un courrier du maire d'Aureilhan le mettant en garde. L encore, la mauvaise foi clate : C'est pas vrai ! C'est pas lui qui a crit a. On lui a vol sa signature. J'ai la preuve !. La prsidente tente de lui couper la parole, qui devient de plus en plus vhmente et outrageante pour le tribunal : Vous allez finir en prison si vous ne vous taisez pas !. Ah oui ? Je voudrais bien voir a ! a va vous coter cher, je vous le dis. C'est pas moi le voyou casseur, c'est eux. C'est tous des feignants, et tout est falsifi ! Trop, c'est trop : lisabeth Gadoullet fait expulser le prvenu, exactement comme lors de son dernier passage.
La preuve est faite ici de mon propos, dira Me Larroze, partie civile. Mes clients vivent un vritable enfer. Aurlie, la petite-fille, la voix casse par les sanglots, viendra dcrire le calvaire de ses grands-parents et de sa famille : Ma petite de 7 ans a peur de lui. Tout le monde a peur. On n'en peut plus d'tre insult, rabaiss, de recevoir des coups. On n'en peut plus. On ne demande pas d'argent, on demande que a s'arrte. L'argent ne peut pas rparer l'irrparable.
La prsidente explique aux victimes : Si jamais il bouge encore une oreille, appelez tout de suite le tribunal. Il ira en prison directement pour 2 mois. Mme 86 ans. a ne peut plus durer. Il faut qu'il le comprenne.
L'hebdomadaire France Football a lev une somme d'interrogations sur les conditions d'attribution du Mondial-2022, en dnonant un "Qatargate", mlant corruption et arrangements, dans son dition de mardi.
Le titre s'tale la Une, en lettres blanches sur fond noir: "Mondial 2022, le Qatargate". Le journal souligne que cette dsignation "dgage une odeur de scandale qui oblige se poser la seule question qui vaille: ce vote doit-il tre annul?"
France Football entame sa dmonstration en ressuscitant un mail interne la Fifa dans lequel le secrtaire gnral de la Fdration internationale de football Jrme Valcke dclare: "ils ont achet le Mondial-2022". M. Valcke a par la suite plaid la mprise et assur que le ton de son mail tait "lger".
L'hebdomadaire cite aussi le Suisse Guido Tognoni. Cet ex-directeur de la communication de la Fifa, exclu en 2003, estime qu'il "existe de forts soupons de compromissions" autour des membres de la Fdration internationale qui ont vot le 2 dcembre 2010 pour le Qatar, dont la candidature tait porte par un budget (record) de 33,75 millions d'euros.
Ainsi, le Qatar se serait appuy sur de puissants relais, comme le prsident de la Fdration asiatique Mohammed Bin Hammam, dfinitivement radi vie en dcembre dernier, le prsident de la Fdration argentine et vice-prsident de la Fifa Julio Grondona ou l'ex-prsident de la Fdration brsilienne (CBF) Ricardo Texeira, qui a dmissionn en mars du comit de la Fifa et de la CBF sur fond d'accusations de corruption.
L'hebdomadaire pointe aussi le prsident paraguayen de la Confdration sud-amricaine de football (Conmebol), Nicolas Leoz, qui avait dmenti il y a quinze jours de prcdentes accusations d'achat de vote publies dans la presse allemande.
France Football voque galement "une runion secrte" au Palais de l'Elyse, le 23 novembre 2010, une dizaine de jours avant le vote de la Fifa, entre le prsident de la Rpublique franaise Nicolas Sarkozy, le prince du Qatar, Tamin bin Hamad al-Thani, Michel Platini, prsident de l'UEFA, et Sbastien Bazin, reprsentant de Colony Capital, propritaire du Paris SG, (alors) en proie de grosses difficults financires.
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