Directeur de la thèse :
Monsieur Stéphane DOUAILLER
Résumé:
En prenant comme point de départ la généralisation contemporaine d'un impératif de « mise à jour», le Foucault de Gilles Deleuze et ses textes sur le « contrôle », cette thèse étudie ce que nous comprenons comme les « temporalités du présent » à trois niveaux : le premier, relatif au temps des dispositifs et des « avenirs » qu’ils agencent ; le deuxième, concernant les temps subjectifs et vitaux entendus comme une reformulation du problème des puissances, des possibles, et de la différenciation ; et, finalement, le troisième, concernant la conception du temps selon une configuration épistémique relative aux ontologies de la science contemporaine et sa conception du devenir. Pour faire cela, notre thèse gravite autour de trois objets ou mots qui soutiennent notre analyse : la communication contemporaine et les « espaces » qui découlent de son extension, l'organisation et sa théorisation par le management néolibéral et, finalement, les sciences proches de la cybernétique. Dans chacun de ces objets, notre thèse trouve une matrice d'opérations différenciantes que nous identifions avec la synchronisation, la prévention et l'optimisation, trois « figures temporales » qui correspondent avec des « utopies du pouvoir » comprises comme des cadres de perfectibilité épistémiques et gouvernementales. On descelle ainsi le danger d’une tendance vers un idéal qui capture dynamiquement le possible collectif au niveau de sa gestion et que détermine des formes de l’imagination politique.
Membres du Jury :
Monsieur Ricardo VISCARDI
Monsieur Matthieu RENAULT
Madame Marie CUILLERAI
Madame Laura LLEVADOT
Monsieur Jordi CARMONA HURTADO