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unread,Mar 24, 2011, 9:42:26 PM3/24/11Sign in to reply to author
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to infos : administration, production et politique culturelle
Le mécénat populaire, des particuliers et PME, à destination des
opérations de sauvegarde du patrimoine de proximité, qui a doublé en
deux ans, a le vent en poupe. Tel est le constat de la Fondation du
patrimoine, créée en 1996, déclarée d'utilité publique en 1997. Avec
ses 450 bénévoles présents dans toute la France, cette fondation a
récolté, en 2010, par le biais de souscriptions locales, 8,3 millions
d'euros de dons, soit 26 % de plus qu'en 2009. Cette envolée se
poursuit avec une progression de 25 % enregistrée de janvier à mars,
dopée par le don en ligne, désormais possible sur son site Internet.
"Point d'ancrage"
Comment expliquer ce succès grandissant ? "Dans ce domaine, il
n'existe pas d'organisme équivalent, précise Frédéric Néraud,
directeur général de la Fondation du patrimoine. Beaucoup
d'associations ont recours à nous comme caution nationale. Les
garanties en termes de transparence et de traçabilité des dons
affectés à une opération particulière achèvent de convaincre les plus
sceptiques." Les frais de gestion, qui ne sont que de 3 %, contre les
15 % généralement retenus, sont un argument supplémentaire. Ultime
garantie : les versements des fonds ne sont effectifs que sur
présentation de factures acquittées.
Saisie d'un projet par une commune ou une association, la Fondation
pour le patrimoine lance une souscription. Si la population y répond
favorablement en apportant au minimum 5 % du coût du projet, la
subvention est déclenchée sur les fonds propres de la fondation -
provenant des successions en déshérence, dotation versée par l'Etat, à
laquelle s'ajoute celle des collectivités territoriales.
"Plus que jamais, le patrimoine local est un point d'ancrage, un
repère : les gens sont un peu perdus avec la globalisation", analyse
M. Néraud. La proximité des opérations menées sur le terrain, sans
marketing ni campagne de pub, par le bouche-à-oreille et la presse
locale, séduit." 770 nouvelles souscriptions en 2010 (sur 2 000
projets en cours) - contre 400 deux ans plus tôt - ont été
enregistrées : de l'église de campagne à la fontaine, du lavoir
communal à la locomotive à vapeur ou au bateau de pêche. Objets
mobiliers, véhicules motorisés, mais aussi espaces naturels sensibles,
comme la réhabilitation d'anciennes tourbières, aménagement de berges
et canaux sont concernés.
La principale demande porte sur le patrimoine religieux, qui
représente 70 % des dossiers traités. Suit le patrimoine lié à l'eau
ou à l'industrie, les usines désaffectées comme les belles mécaniques.
"Les besoins sont immenses", souligne M. Néraud. Nombre d'églises
rurales n'ont pas été entretenues depuis des lustres. Lorsque le
clocher ou la voûte donnent des signes de faiblesse, il est grand
temps.
Florence Evin Article paru dans l'édition du Monde 25.03.11