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La légende musulmane d’un Mahomet, qui, partant de Jérusalem, est monté au ciel pour aller chercher le Coran avant de revenir en Arabie sur la jument ailée, qui lui avait déjà servi de moyen de transport à l’aller. Contrairement à cette légende, Edouard-Marie Gallez fait le point de tout ce que la recherche vraiment scientifique sait des origines de l’Islam mais aussi sur les textes de la mer Morte : Le prédicateur Mahomet n'annonçait que le retourterrestre et imminent du Messie Jésus à Jérusalem, après la reconstruction du temple ... qui devrait procurer à tous les combattants le pouvoir pour diriger le monde et combattre le mal.
ORIGINE DU JUDÉO-NAZAREÏSME C’est à la suite de la destruction du Temple de 70 que l’idéologie judéo-nazaréenne se structura en vision cohérente du Monde et de l’Histoire, construite sous l’angle de l’affrontement des « bons » et des « méchants », les premiers devant être les instruments de la libération de la Terre.Le recoupement des données indique que c’est en Syrie, chez les judéo-chrétiens qui refusèrent de rentrer en Judée après 70 et réinterprétèrent leur foi, que cette idéologie de salut – la première de l’Histoire – s’est explicitée.
Les judéo-nazaréens reconnaissaient Jésus non pas comme le Fils de Dieu venu visiter son peuple, mais seulement comme le Messie suscité par Dieu. Ce n’est pas de sa faute si ce dernier n’a pu établir le Royaume de Dieu : Les Grands-Prêtres se sont opposés à lui et vont même vouloir le tuer. Mais Dieu ne pouvait permettre que son Messie fût crucifié, Il l’enlève donc à temps au Ciel, et c’est une apparence – un autre homme ou une illusion – qui est clouée sur la croix à sa place. Divers textes apocryphes disent cela bien avant le [Coran IV:157], et certains imaginent même que c’est Simon de Cyrène, celui qui avait aidé Jésus à porter sa croix, qui se retrouve dessus par erreur. L’important, c’est que Jésus, lui, soit gardé « en réserve » au Ciel. Mais il ne peut redescendre que lorsque le Pays sera débarrassé de la présence étrangère et que le Temple sera rebâti par les vrais croyants. Pour que le salut du monde advienne, la recette est donc évidente : Il suffira de prendre Jérusalem – qui doit devenir la capitale du monde – et de reconstruire le Temple. Le « Messie-Jésus » – une expression gardée dans le Coran que nous avons – imposera alors le Royaume de Dieu sur toute la terre.
Avant l’Hégire, s’était jouée « la première partie de la carrière de Mahomet », en Syrie. C'est en Syrie, qu’ont commencé l’endoctrinement et l’enrôlement des premiers Arabes, au cours de la génération qui a précédé Mahomet, c’est-à-dire au temps de son enfance. On pourrait encore aller voir les lieux où Mahomet a vécu, ils sont connus des géographes modernes et même de certains anciens, comme par exemple le lieu-dit « caravansérail des Qoréchites », c’est-à-dire rien de moins que la base arrière de sa tribu, adonnée au commerce caravanier. Mahomet lui-même participa à ces caravanes, dans sa jeunesse, ainsi que les traditions nous l’indiquent sans qu’il existe la moindre raison d’en douter. Et sur une carte toponymique (voir à la page 278 du volume deux de mon ouvrage), vous pouvez repérer d’autres noms de lieux très significatifs également puisqu’on les retrouve à La Mecque: ce même nom, La Mecque justement, se trouve en Syrie; de même Kaaba, ou encore Abou Qoubays – qui est le nom de la montagne renommée jouxtant La Mecque en Arabie. L'enseignement de Mahomet était axé sur le retour matériel, d’un avènement politique du Messie, non d’une Venue dans la gloire comme la foi chrétienne l’enseigne… Mais quel est le but de Mahomet, de fonder une oumma ? Pour cela, il aurait fallu qu’une oumma nouvelle ait été fondée! La question de l’Hégire permet d’entrevoir immédiatement ce qui s’est passé. L’Hégire ou Émigration à l’oasis de Yathrib situé en plein désert est un événement très significatif de la vie du Mahomet historique. (Coran 4 verset 159) : « Par Celui qui tient mon âme en sa main, la descente de Jésus fils de Marie est imminente ; il sera pour vous un arbitre juste, il cassera la croix et tuera les porcs. Il mettra fin à la guerre et il prodiguera des biens tels que personne n'en voudra plus. En ce moment-là, une seule prosternation sera meilleure que le monde et son contenu ». C’est à cause et en vue de cette attente que le vin et toute boisson fermentée ou provenant du raisin était interdite par les judéo-nazaréens : Ils appliquaient la consigne de la Bible relatif à ceux qui font un vœu à Dieu (c’est-à-dire qui se consacrent à Lui pour un temps, les [nazirs], lisons l'ancien testament dans le livre des nombres : (Livre des Nombres 6 verset 1 à 3) : « Parle aux fils d’Israël et dis-leur : Lorsqu’un homme ou une femme s’engage par vœu de (naziréat] à se consacrer à YHWH, ce [nazir] s’abstiendra de vin (yayin) et de boissons alcoolisées (shékâr) : …; il ne boira aucun jus (mišerâh) du raisin et ne mangera ni raisins frais ni raisins secs ». Selon leurs [nazaréens] écrits, ils interdisaient l’usage du vin et de tout ce qui s’en rapproche (alcool ou tout dérivé de la vigne) et des témoignages chrétiens anciens précisent que, dans leurs célébrations « liturgiques », ils remplaçaient le vin par de l’eau. En fait, ils voulaient réserver le vin des réjouissances pour le jour du retour (matériel selon eux) du « Messie-Jésus ». Ces témoignages renvoyaient à leur interprétation matérielle de ces paroles de Jésus, dans l'évangile de Mathieu : (Mathieu 26 verset 29) : « Je [Jésus] vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai avec vous, nouveau, dans le Royaume de mon Père ». Sauf que la « seconde venue » est annoncée par Mohamed et les judéonazaréens, dans une perspective guerrière et apocalyptique : « Il n’est question que d’effusion du sang des hommes », écrit Abraamès ; Une telle perspective n’est pas celle des chrétiens mais des judéo-nazaréens. De tels discours eschatologiques et guerriers, Mohamed en tint assurément à Médine avant d’engager ses troupes dans la ou les tentatives de conquête de la Palestine ; probablement même en tint-il dès son arrivée à Yatrib en 622 comme la Chronographie de Théophane le suggère, et sans doute jusqu’à sa mort. La Doctrina Jacobi en est un témoin indirect, mais contemporain.
Il s’agit au départ lorsque commence l’aventure de Mahomet, d’Arabes chrétiens – ils sont, pour les judéo-nazaréens, ces « associateurs » dont parle le texte coranique –, même s’ils sont baptisés depuis peu. Leur conversion au christianisme fut en particulier le fruit des efforts de l’Église jacobite qui va même aménager pour eux des lieux-églises en plein air. Un signe de cette conversion ? Au début du 6e siècle, les Qoréchites étaient encore connus pour être d’abominables pillards sévissant du côté de la Mésopotamie ; Et voilà qu’à la fin de ce même 6e siècle, au temps de l’enfance de Mahomet, ce sont de pacifiques caravaniers, spécialistes du transport depuis la façade syrienne de la Méditerranée vers la Mésopotamie et l’Asie. Entre-temps, ils étaient devenus chrétiens, et c’est bien à des chrétiens que s’adressent les harangues de l’auteur des feuillets coraniques primitifs traduits en arabes par les judéo-nazaréens. Les qoréchites avaient conscience que le Saut a une histoire, racontée dans la Bible. Avec la prédication protoislamique, ils découvrent, par des judéo-nazaréens, qu’ils sont des fils d’Abraham selon le chapitre 25 de la Genèse. Or, il n’est même pas écrit dans la Bible qu’Ismaël est leur ancêtre! René Dagorn a bien montré que cette légende des apocryphes juifs était encore inconnue ou, du moins, indifférente aux Arabes chrétiens de l’époque de Mahomet. Les judéo-nazaréens sont habiles envers les qoréchites. Ils ont compris que, sans l’aide d’Arabes, qui forment la réserve militaire d’appoint, autant pour l’Empire byzantin que pour celui des Perses, ils ne parviendraient jamais à prendre et garder Jérusalem. Pour faire advenir l’Ère messianique qu’ils attendaient, ils eurent l’idée de circonvenir les Arabes au nom de la descendance d’Ismaël, en étendant à eux les promesses de domination universelle que l’on trouve dans leurs livres apocalyptiques, par exemple dans le IVème livre d’Esdras où l’on peut lire: (...) « Seigneur, tu as déclaré que c’est pour nous que tu as créé le monde. Quant aux autres nations, qui sont nées d’Adam, tu as dit qu’elles ne sont rien (...) Si le monde a été créé pour nous, pourquoi n’entrons-nous pas en possession de ce monde qui est notre héritage ? » [VI, 55 sq]. Et plus loin, dans le même texte, voici une formule qui nous renvoie tout naturellement au texte de la Sourate VII que nous venons de citer, sur la terre qui appartient aux pieux : « Cherche à savoir comment seront sauvés les justes, à qui appartient le monde et pour qui il existe, et à quelle époque ils le seront » [IX, 13b]. (...)
Dans leur vision de l’Histoire, la reconquête de la Terre d’Israël est liée à la venue de l’Ère Nouvelle. Elle est une étape. Une étape indispensable au Salut. Régis Blachère a bien compris que cette « terre que Dieu vous a destinée » [(Coran. V, 21)] désigne la Palestine, et il en est ainsi 18 autres fois du mot « terre » dans le Coran. Et tel fut bien le but poursuivi par l’expédition des guerriers de Mahomet dès l’année 629, un fait connu des historiens mais habituellement passé sous silence dans les articles pour le grand public, alors qu’il s’agit de la seule donnée de la vie de Mahomet qui soit à la fois totalement sûre et bien datée. En cette année-là, à la tête de ses troupes, Mahomet est battu par les Byzantins (qui s’appelaient encore Romains) à l’est du Jourdain, à Mouta. C’est évidemment là qu’on l’attendait, puisque selon l’image biblique de la libération de la Terre, il faut nécessairement passer le Jourdain. Seulement, c’est l’unique expédition que Mohamed mènera de son vivant dans cette direction : La coalition nazaréo-arabe eut du mal à se remettre de cette défaite. Un passage du Coran se réfère à ces événements : le début de la sourate Ar-Rûm (les Romains). Il datent donc de l’année 630, à la fin de la période médinoise, dans les suites immédiates de cette défaite, son propos étant de relever les courages… Sourate Les Romains (30 verset 2 à 5) : « Les Romains ont vaincu (g°alabat) au plus proche de la Terre. Eux, après leur victoire (g°alibi-him), seront vaincus (sayag°labûna) dans quelques années. À Dieu appartient le Sort dans le passé comme dans le futur. Alors les Croyants se réjouiront du secours de Dieu ».
Les deux Empires de l’époque, les Grecs byzantins et les perses sassanides, sont épuisés par des querelles internes et par les campagnes militaires montées l’un contre l’autre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se comprend l’Hégire, selon l’année probable: ceux qui quittent la Syrie en 622 pour le désert n’avaient sans doute pas envie de rencontrer les armées d’Héraclius, qui commençait la reconquête de l’Est de son Empire pris huit ans plus tôt par les Perses. Les campagnes avaient alors lieu l’été, puis on se donnait rendez-vous pour l’année suivante. En 628, les Perses finissent par être complètement battus, et l’on peut penser que certains stratèges liés aux Perses, arabes ou non, rejoignirent alors Yathrib pour se mettre au service du projet que montent les judéonazaréens et leurs alliés arabes autour de Mahomet. Mais l’expédition de 629 est un échec, comme on l’a vu. Manifestement, certains passages du Coran témoignent du souci que l’auteur eut alors de remonter le moral des troupes, et l’un d’eux évoque clairement cet épisode [Coran XXX, 1-5] selon la voyellisation correcte rétablie par Blachère). Et neuf ans plus tard, (après la mort de Mahomet), que Umar entrera finalement dans Jérusalem, alors que le pays était déjà sous contrôle depuis quatre années – seule Jérusalem résistait encore. Pour tous ces gens, la prise de la Palestine et de la Ville apparaît alors comme le gage de la conquête du monde. Sophrone, le Patriarche de Jérusalem, l’avait bien compris puisqu’il écrivit en 634 déjà dans un sermon sur le baptême que les Arabes « se vantent de dominer le monde entier, en imitant leur chef continûment et sans retenue ». C’est une telle perspective, beaucoup plus large que celle de la seule Terre d’Israël, qui est exprimée dans la Sourate VII : « La terre appartient à Dieu, il en fait hériter qui il veut parmi ses créatures et le résultat appartient aux pieux » (v. 128).
La recette de l’accomplissement de l’Histoire est fournie : « La Terre appartient aux pieux ». Ceux qui la possèdent sont donc les sauveurs du monde, et Dieu n’a plus grand-chose à faire dans cette Histoire où la victoire finale des « bons » est pour ainsi dire programmée et inscrite : les explications déterministes modernes trouvent là leur source. Ce que d’aucuns appellent le fatalisme musulman est un autre aspect de ce déterminisme, mektoub. Mais attention : la « foi » – religieuse ou non – en ce déterminisme n’entraîne pas nécessairement la passivité ; elle peut entraîner aussi bien l’activisme, au sens où l’on se croit investi d’une mission de Dieu qui place au-dessus des autres hommes ; le Coran expose cette idée (par exemple III, 110) mais, « Dieu » mis à part, elle a également été celle des militants marxistes. Pour en revenir à l’attente judéonazaréenne du Messie-Jésus, Et le Messie Jésus n’est pas redescendu du Ciel en 638. En 639 non plus. En 640, l’espérance de le voir redescendre du Ciel apparut clairement être une chimère. C’est la crise entre les arabes et les judo-nazaréens.
Il est invraisemblable que Mahomet ait massacré des juifs rabbanites (orthodoxes ndlr) comme le souligne la tradition islamique, dont les judéonazaréens aussi bien que leurs alliés Arabes avaient besoin de la neutralité, au moins. Mais après 640, c'est Umar puis son successeur Uthman qui ont voulu se défaire d’alliés devenus encombrants. Ironie de l’histoire : les « fils d’Israël » – au moins leurs chefs – sont massacrés par ceux qu’ils avaient eux-mêmes convaincus d’être les « fils d’Ismaël » ! En fait, le problème se posait aux Arabes de justifier d’une manière nouvelle le pouvoir qu’ils avaient pris sur le Proche-Orient. C’est dans ce cadre qu’apparut la nécessité d’avoir un livre propre à eux, opposable à la Bible des juifs et des chrétiens, et qui consacrerait la domination arabe sur le monde… et qui contribuerait à occulter le passé judéo-nazaréen.
Le Calife basé à l’oasis de Médine ne disposait, en fait de « textes » en arabe, que des papiers que les judéonazaréens y avaient laissés. Même si l’on y ajoute les textes plus anciens laissés en Syrie, cela ne fait pas encore un choix énorme. Et il fallait choisir, dans la hâte, des textes répondant aux attentes des nouveaux maîtres du Proche-Orient ! Autant dire que, quel qu’il fût, le résultat du choix ne pouvait guère être satisfaisant, même si on choisissait les textes présentant le moins d’allusions au passé judéonazaréen. C’est ainsi que les traditions musulmanes ont gardé le souvenir de « collectes » ou assemblages du Coran divergents entre eux et concurrents – parce qu’ils fournirent évidemment à des ambitieux l’occasion de se pousser au pouvoir. Umar fut assassiné. Son successeur également, et il s’ensuivit une véritable guerre intra-musulmane, aboutissant au schisme entre « chiites » et « sunnites ». Quant aux textes assemblés dans ce qu’on nomma le « Coran », ils continuèrent d’être adaptés à ce qu’on attendait d’eux, dans une suite de fuites en avant : apporter des modifications à un texte, c’est souvent se condamner à introduire de nouvelles pour pallier les difficultés ou les incohérences induites par les premières, etc. Un texte ne se laisse pas si facilement manipuler. Surtout qu’il faut chaque fois rappeler les exemplaires en circulation, les détruire et les remplacer par des nouveaux – ce dont les traditions musulmanes ont gardé le souvenir et situent jusqu’à l’époque du gouverneur Hajjaj, au début du VIIIe siècle encore ! Quand il devint trop tard pour le modifier encore en ses consonnes, sa voyellisation puis son interprétation furent à leur tour l’objet d’élaborations (parfois assez savantes). Ainsi, à force d’être manipulé, le texte coranique devint de plus en plus obscur, ce qu’il est aujourd’hui. Mais il était tout à fait clair en ces divers feuillets primitifs c’est-à-dire avant ces feuillets primitifs c’est-à-dire avant que ceux-ci aient été choisis pour constituer un recueil de 114 parties – le même nombre que de logia de [l’évangile de Thomas], nombre lié aux besoins liturgiques selon Pierre Perrier. Le Coran utilisé aujourd'hui par des musulman est le Coran d'Hajjaâj remanié, à partir d'une version dite d'Othman, considérée par les musulmans, comme un faux et par les érudits comme un mythe, une fable, une légende. La legende principale du texte coranique est la légende d'Alexandre Legrand. L'important n'étant pas la vérité des écritures saintes antécédentes et encore moins la spiritualité, mais la servilité au pouvoir tyrannique des califes.
L'an 622 semble-t-il – a été tenue pour l’an 1 du calendrier du groupe formé autour de Mahomet (ou plutôt du groupe dont il était lui-même un membre). Or, la fondation d’un nouveau calendrier absolu ne s’explique jamais que par la conscience de commencer une Ère Nouvelle, et cela dans le cadre d’une vision de l’Histoire. Quelle ère nouvelle ? D’après les explications musulmanes actuelles, cette année 1 se fonderait sur une défaite et une fuite de Mahomet, parti se réfugier loin de La Mecque. Mais comment une fuite peut-elle être sacralisée jusqu’à devenir la base de tout un édifice chronologique et religieux? Cela n’a pas de sens. Si Mahomet est bien arrivé à Yathrib – qui sera renommé plus tard Médine En 622, ce ne fut pas seulement avec une partie de la tribu des Qoréchites, mais avec ceux pour qui le repli au désert rappelait justement un glorieux passé et surtout la figure de la promesse divine. Alors, le puzzle des données apparemment incohérentes prend forme, ainsi que Michaël Cook et d’autres l’on entrevu. Le désert est le lieu où Dieu forme le peuple qui doit aller libérer la terre, au sens de ce verset : « Ô mon peuple, entrez dans la terre que Dieu vous a destinée » [(Coran V, 21)]. Nous sommes ici dans la vision de l’histoire dont le modèle de base est constitué par le récit biblique de l’Exode, lorsque le petit reste d’Israël préparé par Dieu au désert est appelé à conquérir la terre, c’est-à-dire la Palestine selon la vision biblique. Telle est la vision qu’avaient ceux qui accompagnaient et en fait qui dirigeaient Mahomet et les autres Arabes vers Yathrib en 622. Et voilà pourquoi une année 1 y est décrétée : Le salut est en marche. Dans l’oasis de Yathrib d’ailleurs, la plupart des sédentaires sont des « juifs » aux dires mêmes des traditions islamiques. Et pourtant les traditions rabbiniques ne les ont jamais reconnus comme des leurs : Ces « juifs » et ceux qui y conduisirent leurs amis arabes sont en réalité ces « judéo-chrétiens » hérétiques. Ils appartenaient à la secte de « nazaréens » dont parle le Coran à la [sourate 5, verset 82].
[1] Les judéo-nazaréens ne sont pas des « juifs » de l’Ancien Testament (qui auraient alors sept siècles de retard), mais d’ex-judéo-chrétiens bien de leur temps, qui se disaient 100% juifs et 100% chrétiens. [2] Les qoréchites sont les arabes chrétiens de l’époque de Mahomet et ne sont pas des polythéistes comme le fait croire le texte coranique. [3] Les nassaras (mot beaucoup utilisé dans le Coran pour désigner les chrétiens) sont, en fait, les judéo-nazaréens et non les chrétiens comme le prétend le Coran actuel des califes. Les chrétiens étant désignés dans le texte coranique sous l'appelation, les associateurs. [4] La Mecque et Médine n'ont jamais existé du temps de Mahomet, l'Hégire [exode] s'est fait de la Syrie à Yatrib et de Yatrib était prévue l'Hégire vers Jérusalem, la terre promise. Contrairement à la falsification des califes, que laisse croire le Coran de Médine à la Mecque. De plus c'est Yatrib qui deviendra Médine plus tard, que la mort de Mahomet. Cordialement,
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