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Bonjour Pierre Yves,
J'espère que ce message te trouve bien portant, de même que tes activités.
A propos de la traduction d'Ubuntu, j'aimerais savoir si tu as définitivement mis de coté ton projet de création d'une plate-forme de traduction français-lingala ou décidement tu présente un projet de traduction de logiciels au moyen des plates-formes existantes.
Car si la traduction d'Ubuntu est envisagée avec la nouvelle plate-forme en cours d'élaboration alors il faudra attendre la fin de son développement ou décidément Rosetta et Pootle ont conquis ton cOEur et t'ont ramenés aux bons sentiments.
Concernant ta projet de création d'une plate-forme de traduction, je pense que si elle s'inscrit dans la même logique que Rosetta ou Pootle, alors il faudrait bien réfléchir pour dénicher au préalable les insuffisances de ces plates-formes afin de proposer mieux car, ma foi, ces deux plates-formes ont bien faciliter le travail de traduction. C'est à toi de voir les choses et probablement avec les développeurs de ces plates-formes.
Concernant la question de la terminologie informatique, je suis avec beaucoup d'intérêt le débat qui a élu domicile. Je tiens tout de même à vous rappeler que la critique est facile mais l'art est difficile. Mon silence est parfois dû à la réaction stupide des détracteurs de ce document (surtout au Congo). Le lexique informatique en lingala a été élaboré dans un contexte très difficile et par rapport à certaines analyses et réflexions menées sur le lingala ; je rappelle qu'il est un document de base pour un travail sérieux de création d'une terminologie définitive (quoique les termes puissent évoluer au gré de l'innovation) en tenant compte des règles et facilité prévues par cette langue pour la création de nouveaux termes (concepts) afin de la rendre apte à exprimer la modernité. Rejeté en bloc un travail qu'on a pas été à même de réaliser soi-même est une attitude dangereuse et à la limite irresponsable. J'ai avant la publication de ce document (en 2004, au cours la première traduction d'Abiword2.0) travaillé avec une terminologie courante à Kinshasa, qui très vite a fait l'objet de vives critiques de la part des experts de la langue (linguistes classiques), arguant qu'il était impossible d'exprimer certains concepts à travers le choix de la variante du lingala (argot, selon eux). Je suis sans ignorer que la langue évolue dans le temps et l'espace. A ce titre nous sommes entrain d'abattre un travail profond d'aménagement de la terminologie créée à partir de la nouvelle approche découvert avec la création en cours d'une terminologie informatique en tshiluba. Le travail opéré avec le tshiluba, ma langue, est formidable car partant d'un radical nominal, on peut par préfixation ou suffixation créer une famille de mot et concepts très voisins (à la limite ayant deux syllabes, et on peut pour la circonstance se passer des épithètes qui rendent très long les mots et moins compétitifs vis-à-vis d'autres langues, notamment l'anglais). C'est malheureusement le cas du lingala qui impose à ce que l'on dise ce qu'une chose est ou donner simplement sa fonction. A cela intervient un questionnement simple, comment faire désigner judicieusement des concepts en des termes et sans leur faire perdre le sens profond. C'est un exercice qui procède de la réflexion et non de la spéculation, mes chers amis. Ce que le tshiluba permet est plus proche du travail réalisé en Sango et en Wolof. Cela n'est malheureusement pas le cas en lingala. Et si on veut comprendre la face cachée du lingala, mieux connaître le mécanisme le plus facile utilisé par les créateurs de cette langue, il faut une étude sérieuse et non une spéculation de rue ! J'ai pu parcourir les travaux réalisés par certains experts de la langue avant notre lexique, c'est pas évident que produire des nouveaux termes courts et plus compréhensibles sinon on verse dans trop de métaphore et à l'emprunt ! Je suis sans ignorer que le travail de création de la terminologie informatique procède de l'ingénierie de la langue et non de la sémiotique pure et simple. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas les linguistes traditionnels qui peuvent réaliser un tel travail car ils ont l'art de caresser les mots (termes), vouloir découvrir leur origine, les considérant comme des objets non altérables tandis qu'en ingénierie de la langue les mots sont considérés comme des outils que l'on peut modeler à sa guise pour autant qu'ils conservent leur capacité à lier la pensée humaine à des concepts spécifiques. Je suis ouvert à un débat objectif plutôt que subjectif et épidermique comme c'est le cas à Kinshasa et ici et là où certaines gens estiment que le fait d'avoir réalisé un tel travail sans leur accord ou encore leur participation lui dénie toute valeur. J'entends trop dans ce sens et c'est la raison pour laquelle je les honore par mon silence de temps à autres.
Je suis donc attentif à des critiques sérieuses et pertinentes.
De bonnes choses__________________________________________________
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Bandeko wa biso, Si tous les humains parlaient la même langue, nous ne serions même pas à débattre de ce sujet. ll semble que les humains étant devenus orgueilleux, Dieu s'est amusé à confondre leur langue afin qu'il ne puissent pas finir la construction de leur oeuvre commune: construire une tour dont le sommet atteindrait le ciel! Le métier de traducteur est né. Mais à ce niveau là aussi, entre traducteur, il faut s'attendre au même syndrome de Babbel. Ainsi, mis devant un tel danger, l'entreprise commune de traduction exige d'accepter l'imparfait pour ne pas compromettre le tout. Nous devons accepter de gérer l'imparfait et de peaufiner le travail par la suite. Il es préférable d'avoir une version de Ubuntu en lingala et au fur et à mesure que les utilisateurs nous donneront leurs feed-back, les versions s'amélioreront. Il y a un travail d'éducation ( de la part du professionnel qui crée les néologismes pour combler le manque ) et un travail d'écoute du même professionnel des utilisateurs de ses outils. Même en anglais, les Brits, les amerlocks et les Canadiens ne parlent déjà pas le même anglais. M/S Words en français a dû accepter les correcteurs orthographiques en français de France, de la Belgique, de la Suisse, ....et... du Congo! Le syndrome de Babbel n'a pas eu raison d'eux ( de toutes les façons, Microsoft voulaient accommoder tous le monde et l'informatique lui en donnait la possibilité... why not then?) A méditer, puis allons de l'avant... Cyrille --- En date de : Sam 19.4.08, Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com> a écrit : |
On 16/04/2008, Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com> wrote:
> Le projet est bon, il existe déjà un lexique informatique en lingala made by
> Acoull mais moi personnellement je ne l'ai pas trouvé très utile dans la
> mesure où le lingala parlé dans cette langue concerne une partie de la
> république démocratique du congo, et la plupart des mots son des néologisme
> qu'aucune personne parlant la variante actuelle du lingala la plus répandu
> ne saura comprendre sans fournir des efforts de mémorisation. Pourtant,
> l'objectif du lexique n'est pas d'apprendre aux gens le lingala, mais plutôt
> de figer des expressions existantes, une sorte de standardisation, je pense
> de ma part que ça ne vaut pas la peine d'inventer des nouveaux mots pour la
> langue, parce que la langue ne s'invente pas, elle grandit au fil du temps
> et librement comme un être humain. Voilà ce que je pense du lexique existant
> et à venir.
Utiliser exclusivement le lingala de Kinshasa va créer les mêmes
problèmes. Les personnes parlant une autre variante du lingala aurant
une multitude de termes à aprrendre.
De toute façon, étant donné que le domaine est nouveau en lingala,
l'apprentisage de nouveau terme est inévitable. Ce qu'il faut éviter
c'est l'apprentissage de terme qui ont déjà un synonyme connu.
Serait-il plutôt possible d'avoir des traductions en lingala
compréhensible par le plus grand nombre sans pour autant se limité à
une variante ? N'est-ce pas le travail que font déjà certains médias,
comme Radio Okapi ?
Une telle discussion sur les problèmes posés est la bonne approche.
C'est vraiment dommage d'avoir baissé les bras.
Pourquoi ne pas l'avoir mentionné plus tôt ?
> Si je t'avais demandé de passer la lexique en GNU FDL, c'était justement
> pour que la fondation Maracouja puisse l'adapter au lingala de Kinshasa. Si
> je suis aussi détracteur que ça, je n'aurai pas basé notre travail sur ton
> lexique. Je dois encore rappeler que tu n'as jamais répondu à cette requête.
> Je te prie de vouloir prendre les choses de manière objective, sinon nous
> tomberons dans des flamewars. Tout le monde aime de la reconnaissance pour
> son travail, mais si tu es amis du libre comme je le suis, tu devrais
> reconnaître que pour nous, c'est un travail partagé qui crée une plus grande
> reconnaissance.
Trop souvent les détracteurs trouvent un point qu'ils n'apprécient pas
dans le travail fait par EDUC et le rejette sans donner de critiques
constructives. On ne peut pas avancer de cette façon.
Le travail fait est un point de départ, il ne sera jamais parfait mais
c'est en discutant et en participant qu'on peut le faire avancer.
Si des termes du lexique produit sont trop compliqués, ou si d'autres
traductions existent et sont déjà utilisées, il faut aborder le sujet.
> Amicalement,
>
> Emmanuel Gontcho
La variante du lingala à utiliser dans les traductions est un sujet
très important.
Pouvoir travailler ensemble serait plus utile que de travailler chacun
de son côté à cause de différences de point de vue sur quelques
technicalités.
Je pense que chacun devrait être prêt à faire des concessions pour
pouvoir arriver à un consensus. Se limiter à une seule variante du
lingala ne peut conduire qu'à l'exclusion d'une partie des
lingalaphones. Un lingala trop familié ne paraitrait pas professionel,
mais un lingala trop académique serait trop difficile pour un grand
nombre.
Avec du travail, il est possible d'arriver à une standardisation des
termes ou des règles de grammaire à utiliser dans les traductions de
logiciels. Certains médias utilisent déjà un lingala modifié pour être
compris par le plus grand nombre, sans pour autant se limité au
lingala de Kinshasa ou celui de l'Équateur.
> --
> !!!!! Gem !!!!!
>
> gemasgeek.canalblog.com
>
--
Denis Moyogo Jacquerye --- http://home.sus.mcgill.ca/~moyogo
Nkótá ya Kongó míbalé --- http://info-langues-congo.1sd.org/
DejaVu fonts --- http://dejavu.sourceforge.net/
Unicode (UTF-8)
"Emancipate yourself from mental slavery"; Bob Marley moto ayémbákí yangó.
Nous sommes une génération déjà mal 'formatée', il est souvent trop tard
pour faire comprendre pas mal de choses à la majorité d'entre nous. Par
contre, nous pourrions dignement contribuer à l'indispensable réveil
culturel si nous léguons aux enfants des Congo les outils pour une
instruction dans la langue qu'ils utilisent à la maison, dans la rue et
jusque dans la cour de récréation. Ceux-là, qui apprendront à lire et écrire
dans leur première langue sans référence aucune à l'orthographe du français
ou à je ne sais quelle traduction de la bible dans leur langue, l'esprit
encore vierge de tout formatage culturel, ceux-là donc ne trouveront ni
facile, ni difficile la notation des accents et des voyelles ouvertes. Ils
apprendront avec, c'est tout. Cette notation, faut-il le rappeler, n'est pas
un délire de linguiste, mais une transcription fidèle des faits
phonologiques distinctifs de la langue. En guise de comparaison, les
tentatives de noter le chinois autrement qu'avec des idéogrammes sont un
souci principalement 'occidental'. Même l'avènement du clavier (qwerty,
azerty ou autres) ne brise pas leur singularité.
La situation dans bon nombre de pays d'Afrique est malheureusement
l'inverse. On est pratiquement réduit à se demander si on a l'autorisation
de noter les langues locales autrement que comme la langue "héritée" de la
colonisation / évangélisation, langue qui a un système phonologique très
différent, et qui draine avec elle un lourd passé écrit, donc plus lent dans
l'évolution que l'oral (d'où une complication de l'orthographe). Même les
noms de famille (surtout en R. du Congo, au Gabon...) sont défigurés.
Suivre l'opinion de la majorité des gens est certes démocratique, mais cela
ne mène pas toujours au meilleur résultat. Il faut parfois aussi chercher
les raisons profondes qui font aboutir à telle opinion majoritaire.
Je n'interviens pas souvent dans ce forum, mais je tenais à préciser cela.
Ceci dit, il est vrai que pour l'instant, saisir les voyelles ouvertes ou
parfois les tons, techniquement, ce n'est pas l'option la plus facile. Et
vos démarches de traduction ne s'adressent pas directement aux écoles
primaires. Mais le temps viendra, je l'espère, où vos réalisations seront
des outils parmi d'autres pour l'ensemble du système éducatif. Le temps
viendra où il y un meilleur accès aux ordinateurs, moins de coupures de
courant, et où les gens aux Congo iront volontiers sur internet pour faire
davantage que consulter leur boîte email. Il faudra alors avoir une notation
exemplaire ou alors prévoir la mise à jour de vos notations.
Bótíkala malámu.
Jacky Maniacky
On 4/20/08 1:20 PM, "Petelo" <pyde...@gmail.com> wrote:
> Je pense qu'Emmanuel n'a pas tort dans ce qu'il dit, car le lingala
> actuel et les personnes qui le parlent comprennent plus facilement
> celui sans les accents et les lettres "particulières"...
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Je crois qu'on emploi les mêmes mots sans parler la même langue.
Dépassé, mon "discours"? Ou jamais appliqué? Relisez-le en tout cas, car
pour votre test, vous verrez qu'il ne sert à rien puisque justement, je vous
ai dit que notre génération est déjà "formatée". La majorité pense ceci,
cela... Et alors? La majorité pense que l'Afrique est pauvre. Est-ce pour
autant vrai? Nous n'avons pas le même objectif. Votre souci c'est cette
génération "formatée" (tant mieux pour elle) et la disparition du lingala.
Ok, mais croyez-vous raisonnable de proposer comme solution, un lingala
light?
Vous croyez que c'est via les outils internet que votre sauvetage d'urgence
du lingala aura le plus d'impact? Dans vos exemples, effectivement, on
arrive à lire même sans les accents. Mais outre le fait que cela fasse
perdre un potentiel pédagogique (seul celui qui connaît déjà un mot saura
réellement le prononcer), cela ne constitue en rien un argument. Dans la
phrase "Chaque ete, on achete des chevres", vous avez tout compris, pourtant
tout le monde vous dira qu'il manque des accents. Enfin, tout le monde...
Peut-être pas ceux qui n'écrivent plus qu'en language sms! C'est ça
l'évolution? Sans moi! Je me répète (cf. Le beau discours), le principe
d'une orthographe, lorsqu'on part de rien, c'est de coller au plus près du
système phonologique (pas phonétique), ce n'est pas d'instaurer une notation
faites de caprices, que l'on utiliserait avec parcimonie. On pourrait à
juste titre imaginer un système d'écriture économique qui, à l'image de
l'espagnol ou du portugais avec l'accent seulement lorsqu'il n'est pas situé
là où on l'attendrait, marquerait le ton (haut) uniquement en cas
d'existence d'une paire minimale. Mais cela ne fait pas baisser le nombre de
voyelles :). móto (feu) et moto (personne) me laissent sur ma faim. Je sais
qu'une langue comme l'anglais s'en sort avec une orthographe complètement
déphasée par rapport à la prononciation. Mais il y a des raisons pour cela,
et surtout bien d'autres exemples à suivre. Pour revenir à l'Afrique, au
Rwanda il y a à présent deux tendances: notation avec ton (universitaires)
et sans ton. En Afrique australe il existe aussi des orthographes
standardisées pour d'autres langues bantu. Et c'est vrai que là aussi, les
solutions adoptées sont peu originales. Le poids du passé récent est surtout
colonial en Afrique, en linguistique comme en droit, en administration...
Pourtant il y a bien des valeurs qui auraient du être reprises ou initiées
sans besoin d'imitation systématique. Mais bon, je recommence le même
discours...
Je ne vous embête plus. Bonne chance avec vos wikipédistes. Courage dans
toutes ces démarches pour un Web diversifié. Merci aussi aux autres du forum
pour les activités en faveur des langues locales.
Jacky Maniacky
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Il ne faut pas confondre les deux problèmes. L'un concerne
l'orthographe, l'autre la grammaire et le vocabulaire, c'est à dire la
variante de lingala utilisée.
L'orthographe à tons ou à 7 voyelles peut être utilisé avec toutes les
variantes de lingala, de façon rigoureuse. Une utilisation moins
rigoureuses des tons peut être faite mais il faut définir quelles sont
les règles sinon les ambigüités persistent. L'avantage de
l'orthographe rigoureuse est d'avoir des règles bien définies _et_
communes avec plusieurs autres langues de la région.
Pour la variante de lingala, il est clair que le lingala classique
n'est pas la meilleure solution. Libre à chacun de modifier Wikipédia
en lingala lorsque cela lui semble nécessaire. Wikipédia est un projet
communautaire, ses utilisateurs choisissent ses normes.
Les traductions de logiciel peuvent être faites dans plusieurs
variantes, comme certains veulent le faire, mais cela semble
contredire leurs désir de standardisation ou encore l'intérêt de
l'ensemble des lingalaphones. Écrire en lingala classique est sans
doute une erreur, il vaut sans doute mieux écrire dans la variante
parlée et comprise par un plus grand nombre.
variante=2000, pas exactement. Certains diront "ya bísó" encore aujourd'hui.
> Je pense qu'il y a ici deux tendances, la première, savante et conservatrice
> qui tient mordicus à bakanja et compagnie <apologie>Excusez-moi mon
> sarcasme</apologie>.
Le sarcasme passe souvent mal pour courrier électronique.
> La seconde, moderne et ouverte tient plutôt à
> l'actuelle variante de lingala.
Il n'y a pas une unique variante actuelle de lingala, il y en a plusieurs.
Je pense que tout le monde est d'accord sur le fait qu'il faut
utiliser la langue que les gens parlent et comprennent.
Mais lorsqu'on parle de nouveaux vocabulaires, rien n'exclu de tenter
d'utiliser des termes à racines bantoues plutôt que les emprunts
directs ou indirects.
> Le fait que le lexique de Léon et son ami ait été trop critiqué devait leur
> mettre la puce à l'oreille. S'il était si nécessaire que ça qu'on parle tous
> cette version du ln, les gens devaient se réjouir d'en recevoir un lexique
> informatique, mais il me semble que ça ne réjouit que Léon, ses amis que
> quelques linguistes, fiers d'obtenir un document dans une langue qu'ils
> préconisent, sans se rendre compte de son inadaptation aux populations
> visées.
EDUC est ouvert aux suggestions et aux critiques constructives.
Es-tu certain qu'ils n'ont pas tester leur lexique avec des utilisateurs ?
> Quant à l'exemple de Wikipedia, oui, c'est un document inutilisable. La
> plupart de lingalophones qui vont sur internet parle le français donc la
> variante du lingala proche du français, et par conséquent, ne comprendront
> pas grand chose de ses textes.
Wikipédia: cliquez sur modifier ou discussion.
> Sur la question des Témoins de Jéhovah et de leurs écrits en Lingala, ne
> vous tromper pas, la même guerre s'y retrouvent encore. Ancien témoins de
> jéhovah, je vais vous expliquer ce qu'y s'y passe. Dans les congrégations
> lingalophones, ils reçoivent un grand lot de "Linongi ya Mosenzeli" (Tour de
> garde) et consort. Mais à côté de ce lot vient un autre lot conténant
> environ la moitié du nombre de Linongi, mais cette fois en français. Tous
> les jeunes se disputes les Linongi en Français. Pendant, les études, un
> lecteur lit en lingala, quelque vieux essaient de parler ce lingala, mais
> les jeunes eux, ne parlent vraiment que le Frangala (je veux dire un lingala
> bouré des mots français). Ensuite ils vont en prédication. Ils emmènent des
> ouvrages en lingala et en français, mais avec leurs étudiants de la bible,
> ils parlent le Frangala. La plupart préfère les ouvrages en Français. Et
> dans les congrégations, ce sont des éternelles guerres des vieux qui
> reprochent aux plus jeunes de parler du Frangala. Conclusion :c'est un
> problème sérieux. Il ne faut le prendre à la légère.
"Dans ce cas, la plus simple de choses à faire c'est de parler comme
eux, et non leur imposer un façon de parler." (écrit quelques
paragraphes plus haut)
À un moment ou un autre il faut faire un choix sur quelles règles sont
utiliser dans son travail. Quelque soit le choix fait il y a toujours
des détracteurs.
Écrivez en lingala classique, on vous dira que c'est une variante
dépassée; en lingala commun, on vous dira que ce n'est pas le lingala
qu'on parle chez nous ou autre part; en lingala de X ou Y, on vous
dira qu'il n'est pas compris par tous ou est trop francisé; etc.
"Conclusion :c'est un problème sérieux. Il ne faut le prendre à la
légère." tout à fait d'accord là dessus. Faisons preuve de calme,
patience et diplomatie pour arriver à un consensus util au plus grand
Genèse 11. Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplacaient à l'orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar, et ils s'y établirent. Ils se dirent l'un à l'autre: "Allons! Faisons des briques et cuissons-les au feu!" La brique leur servire de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent:"Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux! Fasion-nous un NOM et ne soyons pas dispersés sur toute la terre!"
Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit: "Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises! Miantenant, aucun dessein ne leur sera irréalisable pour 4eux. Allons! DEscendons! Et là confondons leur langage pour qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres.".
Yahvé les dispersa de là su toute ka face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville.
+++++ (Bile de Jérusalen , Français)
Si vous avez les traductions Louis Segond, La bible du Semeur, la traduction du monde nouveau, la Bible en français courant, vous aurez le même message mais déjà pas les mêmes mots.
Pourquoi tant de traduction de la même Bible en la même langue? Pourquoi ne pas reunir tous ses traducteurs et leur imposer de s'entendre sur une même traduction pour tous les francophones?
C'est pourquoi je vous suit avec un sourire au coin des lèvres. Et mon espoir est que lorsque vous aurez fini avec la discussion, nous nous allons nous transformer en groupe de travail pour faire avancer la cause du lingala.
Il se peut que nous formerons des "écoles", des groupes de travail différents, selons nos tendances dans la manières dont nous voulons que nbos ordinatauer s'expriment en lingala. Il n' a pas lieu de s'affoler, de s'invectiver. Cela sera seulement la preuve que le lingala est riche et à des diverses variantes... ou que nous avons differentes options 'linguistques'.
La postérité aura matière à études dans leurs mémoires de fin d'études peut-être.
Bon week end à tous.
|
De: Jacky Maniacky <jacky.m...@africamuseum.be> |
Bonsoir Pierre Yves,
J’espère que ce message te trouve bien portant. Je tiens donc à apporter quelques précisions sur la manière dont je peux selon le besoin collaborer à l’élaboration de la base de données linguistique pour le lingála. Avant tout je tiens à faire quelques observations par rapport à la question du lingala du lexique informatique élaboré par EDUC et non ACOULL, et plus précisément la variante « dite de l’Equateur » ou « Makanza » pour certains ; laquelle semble aux yeux de certains d’entre nous si différente de celle de Kinshasa.
A ma connaissance, on peut par extrapolation considérer qu’il y a Kinshasa « un seul lingala » qui subi au quotidien plusieurs tortures, affectant ainsi l’orthographe, le vocabulaire (jargon), les constructions grammaticales, etc. Lorsque l’on arpente les rues de Kinshasa, on peut sans beaucoup d’efforts identifier entre autres :
- le lingala parlé par les catholiques, et que d’aucuns qualifient de lingala « Makanza ». Je tiens à vous rappeler que l’enseignement du lingala dans certaines écoles (au passage, j’ai enseigné le cours d’informatique dans 4 écoles de la capitale) de la capitale et en province tient compte de cette variante nous laissée par les missionnaires (premiers à réaliser l’œuvre de transcription de la langue quoique s’étant attardé pour certains sur 5 voyelles !) et pas l’argot qu’un entend facilement dans les rues de Kinshasa. D’aucuns s’accordent à l’appeler lingala classique car ayant inspiré les travaux de nombre de chercheurs et linguistes congolais de renom, en dépit des aménagements apportés. Et c’est encore la substance de ce lingala qui est enseignée dans les facultés de lettres et centres de linguistiques. Le couac est que le lingala des catholiques est le plus souvent écrit sans le marquage des accents. Cependant, le paradoxe est que lorsqu’un connaisseur de la langue le parle, il respecte les tons réclamés par certains mots. Nombre de linguistes de renom marquent les tons en lingala.
En outre, le journal télévisé congolais en lingala peut être qualifié par certains de journal destiné aux ressortissants de l’Equateur car nombre d’entre nous ne comprendrons absolument rien, non pas que la langue ait changée mais simplement sa méconnaissance.
- le lingala Indubil (Indusa + Buffalo Bill) ce lingala appelé « lingála ya ba yanké », est identifié comme un lingala des voyous, des shégués (enfants de la rue), des hommes et femmes de sales besognes, des fumeurs de chanvre, des personnes subversives. Sa caractéristique première est la déformation pure et simple de la langue et en intégrant des termes et expressions ésotériques. On aboutit un système de codes et un vocabulaire dont seuls les initiés en comprennent le sens. Actuellement, Monsieur Zacharie Bababaswe (animateur, chroniqueur culturel RDC) en est le chantre. Ce dernier a initié en son temps un projet de présentation du journal télévisé dans ce lingala ; mais le manque de moralité, de décence avait conduit l’interdiction de ce journal par la Haute Autorité des Médias et, la suspension pour 3 mois de Monsieur Zacharie Bababaswe. Il a initié aussi un projet de rédaction d’un lexique pour ce jargon…. Je ne sais pas où il en est en ce moment. Son travail a beaucoup intéressé les chancelleries occidentales car c’était pour elles le moyen de pouvoir comprendre le jargon utilisé par les congolais à l’étranger et, qui échappe aux services d’immigration. Actuellement, ledit Monsieur a repris son projet mais cette fois avec un lingala épuré mais proche de celui de la rue.
- le lingala de l’armée et de la police, caractérisé par un vocabulaire truffé de codes propres aux militaires et policiers. Il a une structure grammaticale assez particulière. C’est le lingala des hommes de troupe bien entendu. Exemples : Kotrézé, vient du chiffre 13 et qui veut dire soumettre à une fouille systématique. 69, à lire « six, neuf » et non « soixante-neuf » et qui veut « déséquilibré mental ». Kokata mandefu ya mokonzi, soudoyer le chef militaire.
- le lingala vulgaire ou lingala de la rue, pour lequel aucune forme de politesse n’est requise, et qui renferme toutes sortes de vocables et insanités. On procède de manière intempestive à l’emprunt de mots d’autres langues, à la métaphore, à la métonymie, suivi d’une adaptation orthographique ou phonétique. Exemples : Palé = maison, autrefois. Aujourd’hui on dit « Palestine ». Paris= Panama Kolomba= monnayer Kokweya= arriver à un endroit donné Epakolami=l’argent qu’on gagne de n’importe quelle manière
- Et la liste est longue
A l’avènement du pouvoir Kabila, en 2007, un effort systématique de boycott du lingala avait été initié par le nouveau régime au motif qu’il n’était qu’une langue vulgaire, et qui canalisait facilement les antivaleurs au sein des populations. A ce jour, Kabila fils ne fournit aucun effort pour parler le lingala de Kinshasa !
Puisse que il s’avère que le débat de fond a été celui du marquage des tons et l’utilisation de 7 voyelles en lieu et place de cinq, j’aimerais à cet effet vous demander un petit exercice, celui de me traduire les mots suivants en lingala :
- écrire - débuter - coller - arriver à (endroit quelconque) - couci-couça - intelligence - gars (dans le lingala de Kinshasa) - tête - feu
Je me fais le chantre du marquage des tons (même si je ne le maîtrise pas à 100%) car ce n’est pas par convenance personnelle, mais c’est la langue que le commande, l’instar du Sangho, du Wolof, etc. Beaucoup de mots lingala sont en souffrance du fait du non marquage de tons (usage des accents), privant ainsi la langue de sa souplesse, sa flexibilité et de son évolutivité. Ce qui pousse bien entendu ses détracteurs à dire de lui qu’il n’est pas riche en vocabulaire et, à justifier le trop d’emprunt extérieur auquel il doit recourir. Ce qui est faux.
Lorsque j’ai débuté le projet « Liboké ya Congo », la question des tons m’ennuyait fortement à tel point que les termes retenus dans la traduction d’Abiword en 2003-2004 n’avaient aucun accent. Nous avions essuyé des critiques de toute part. Avec le temps j’ai appris à comprendre l’incontournabilité des accents pour le lingala. Il est des mots qui ne sont plus d’usage parce que confondus à d’autres. Or les accents contournent cet obstacle majeur. Je me souviens de l’entretien avec le regretté Chercheur Edema Atibakwa (Linguiste-terminologuen et décédé en Avril 2007) au Centre de Linguistique Théorique et Appliqué (CELTA), au cours duquel il m’a répété l’absurdité d’un travail sans un marquage de ton qui constituait une perte consacrée de l’identité du lingala qui est une langue vivante dotée de variations de style et de tons.
Au cours de l’élaboration du lexique, il a été question pour nous d’opter pour une approche déterminée. Voir si nos langues peuvent exprimer la modernité. Pour cela, nous sommes basé sur l’approche dégagée conjointement par les chercheurs Edema, Mbodj et Diki-Kidiri, notamment « l’expression d’un même savoir dans plusieurs langues africaines ! » La démarche de base était celle d’explorer la richesse de nos langues et mettre en exergue les mécanismes de création de termes pouvant désigner des réalités nouvelles (informatique, en l’occurrence). Ce que je considère à mon humble avis comme un travail de d’aménagement positif de nos langues africaines que d’aucuns s’efforcent de considérer comme intrinsèquement pauvre. Adhérer à une telle affirmation constitue le sacre des langues coloniales au détriment des langues locales. Croyez moi, une décolonisation mentale et culturelle est nécessaire pour certains d’entre nous ! J’ai au cours d’un entretien avec feu le prof Edema compris cet aspect de chose car, me disait-il, la francophonie voit d’un mauvais œil la percée des langues africaines ! (Il était le directeur général adjoint de la cellule de la francophonie au Ministère des Affaires étrangères de la RDC). Et toutes les initiatives en faveur de la promotion des langues locales étaient systématiquement découragées de manière très polie.
Il a été plus aisé pour nous de considérer le lingala dans sa dimension plurielle. A ce titre, il était inconcevable de lui priver l’usage de certaines de ses voyelles dans le cadre d’un tel travail qui, nous le pensons, contribue un tant soit peu à son aménagement linguistique. La graphie utilisée n’est pas une invention d’EDUC ! Mathématiquement parlant, lorsque l’on veut définir un ensemble l’on doit énumérer toutes les propriétés de cet ensemble, ce qui permet à tout le monde de l’identifier tel quel. Présenter donc un travail tronqué (par rapport à nos propres convenances) n’aurait pas été honnête et lui aurait dénié toute valeur scientifique. Aussi l’ésotérisme dont mention a été faite ici et là n’est pas à rechercher dans ce que nous avons proposé. Tenez, il est plus facile pour les tenants du lingala moderne d’accepter des termes comme « bompikiliki », « jolibilité », « nguasuma » et tant d’autres …… qui sont proposé par l’homme de la rue et les musiciens congolais, et qui selon mon entendement n’ont aucun sens. Le seul avantage qu’ils ont sur tous les termes pouvant être proposés par les experts de la langue (linguistes, terminologues, etc) est que jour et nuit ils sont martelés dans les oreilles des congolais à travers des programmes de télévision bidon. Au Congo, on chante et danse pour la bière ! Il y a des publicités qui prennent 20 à 30 min ! Ce sont des documentaires publicitaires ! Il va sans dire que les insanités on plus de chance d’être ressassées pour le congolais moyen, que tout autre terme nouvellement créé.
La faute incombe à l’Etat qui ne dispose pas d’une politique de promotion des langues locales. Rien n’est fait pour permettre à la population de mieux les connaître afin de mieux les parler et les écrire. Figurez-vous qu’au cours de la Transition, les documents officiels n’étaient pas remis aux centres de recherche linguistiques pour traduction ! A ce titre j’affirme que le lingala est une langue à apprendre aux congolais ! Toute nouvelle création de terme devra faire l’objet d’une promotion adéquate. C’est dans ce cadre que je milite pour la création d’une commission nation de néologie et terminologie informatique.
Je travaille actuellement sur la création de terminologie informatique en tshiluba, non pas que tout a été fait en lingala, mais plutôt dans une démarche de découverte des liens qui existent entre nos langues et voir dans quelle mesure profiter des facilités de création des termes offertes par certaines d’entre elles au profit des autres. C’est dans démarche que j’ai fait la connaissance de Monsieur Mukendi Kalala, qui est le seul au Congo a être parvenu à isoler le sens de chaque voyelle utilisée par le tshiluba. Tenez, la voyelle « a » exprime « une stabilité » et je vous avoue que j’ai parcouru le vocabulaire luba ayant cette voyelle, sans contredire cette affirmation.
Je suis à ce stade convaincu que chaque voyelle utilisée par nos langues a un sens (ou cache une réalité spatio-temporelle évidente). C’est partant de cette considération que nos ancêtres ont certainement pu nommer les réalités de leur vie quotidienne. N’avoir aucune considération pour le marquage des tons et les voyelles utilisées par une langue donnée dérive inquiétante pour la survie de langue, tout au moins de son vocabulaire. Les langues s’apprennent, aussi n’oublions pas que chaque langue a une certaine philosophie.
De bonnes choses
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Ezali mawa mingi po na intellectuel na ekeke 21 oyo azali kobimisa makanisi ya lolenge oyo na monoko na ye. Yeba ete Fondation Maracouja azali pe kokanisa "ces hommes et femmes de sales besognes", "voyous et shégués" po na komemela bango informatique. Ezali contribution na biso na botongi société. Tokofinga bango te lokola yo po oyebi te makambo nini ememaki bango na esika wana.
Content de vous avoir parmi nous, Léon.
Des pierres, Que pouvons nous en faire déjà?
... nous pouvons nous en servir pour lancer sur les autres et les blesser. ..Nous pouvons nous en servir pour chasser un animal dangereux de s'approcher de notre bambin imprudent, .. nous pouvons nous en servir pour BATIR une forteresse.
Bravo et merci pour cet apport à la discussion,
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De: Léon BUKASA TSHIBAKA <tshiba...@yahoo.fr> |
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Lexique Français, Anglais, Lingala en excel. Lorsque nious déciderons de bâtir la base de données, il sera plus facile de commencer avec ses plus de 2000 mots et expressions.
Je l'ai réalisé avec des macros, croyez-moi. |
De: Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com> |
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