Nouvelle liste de localisation lingala pour ubuntu

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Petelo

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Apr 17, 2008, 4:35:08 PM4/17/08
to Informatique et langues des deux Congo
Voila je viens de creer la liste de localisation pour ubuntu pour le
lingala ;)

ubuntu-...@lists.ubuntu.com

Voici l'adresse email ;)

Merci à tous

Petelo

Petelo

unread,
Apr 17, 2008, 4:37:08 PM4/17/08
to Informatique et langues des deux Congo
Pour vous y inscrire : https://lists.ubuntu.com/mailman/listinfo/ubuntu-l10n-lin

Bonne soirée à tous

On Apr 17, 10:35 pm, Petelo <pydes...@gmail.com> wrote:
> Voila je viens de creer la liste de localisation pour ubuntu pour le
> lingala ;)
>
> ubuntu-l10n-...@lists.ubuntu.com

Léon BUKASA TSHIBAKA

unread,
Apr 18, 2008, 8:20:54 AM4/18/08
to pyde...@gmail.com, info-lang...@googlegroups.com
Bonjour Pierre Yves,

J'espère que ce message te trouve bien portant, de même que tes activités.
A propos de la traduction d'Ubuntu, j'aimerais savoir si tu as définitivement mis de coté ton projet de création d'une plate-forme de traduction français-lingala ou décidement tu présente un projet de traduction de logiciels au moyen des plates-formes existantes.

Car si la traduction d'Ubuntu est envisagée avec la nouvelle plate-forme en cours d'élaboration alors il faudra attendre la fin de son développement ou décidément  Rosetta et Pootle ont conquis ton cœur et t’ont ramenés aux bons sentiments.

Concernant ta projet de création d'une plate-forme de traduction, je pense que si elle s'inscrit dans la même logique que Rosetta ou Pootle, alors il faudrait bien réfléchir pour dénicher au préalable les insuffisances de ces  plates-formes afin de proposer mieux car, ma foi, ces deux plates-formes ont bien faciliter le travail de traduction. C'est à toi de voir les choses et probablement avec les développeurs de ces plates-formes.

Concernant la question de la terminologie informatique, je suis avec beaucoup d'intérêt  le débat qui a élu domicile. Je tiens tout de même à vous rappeler que la critique est facile mais l'art est difficile. Mon silence est parfois dû à la réaction stupide des détracteurs de ce document (surtout au Congo). Le lexique informatique en lingala a été élaboré dans un contexte très difficile et par rapport à certaines analyses et réflexions menées sur le lingala ; je rappelle qu’il est un document de base pour un travail sérieux de création d'une terminologie définitive (quoique les termes puissent évoluer au gré de l’innovation) en tenant compte des règles et facilité prévues par cette langue pour la création de nouveaux termes (concepts) afin de la rendre apte à exprimer la modernité. Rejeté en bloc un travail qu’on a pas été à même de réaliser soi-même est une attitude dangereuse et à la limite irresponsable.  J'ai avant la publication de ce document (en 2004, au cours la première traduction d'Abiword2.0) travaillé avec une terminologie courante à Kinshasa, qui très vite a fait l'objet de vives critiques de la part des experts de la langue (linguistes classiques), arguant qu'il était impossible d'exprimer certains concepts à travers le choix de la variante du lingala (argot, selon eux). Je suis sans ignorer que la langue évolue dans le temps et l'espace. A ce titre nous sommes entrain d'abattre un travail profond d'aménagement de la terminologie créée à partir de la nouvelle approche découvert avec la création en cours d’une terminologie informatique en tshiluba. Le travail opéré avec le tshiluba, ma langue, est formidable car partant d'un radical nominal, on peut par préfixation ou suffixation créer une famille de mot et concepts très voisins (à la limite ayant deux syllabes, et on peut pour la circonstance se passer des épithètes qui rendent très long les mots et moins compétitifs vis-à-vis d’autres langues, notamment l’anglais). C’est malheureusement le cas du lingala qui impose à ce que l’on dise ce qu’une chose est ou donner simplement sa fonction. A cela intervient un questionnement simple, comment faire désigner judicieusement des concepts en des termes et sans leur faire perdre le sens profond. C’est un exercice qui procède de la réflexion et non de la spéculation, mes chers amis. Ce que le tshiluba permet est plus proche du travail réalisé en Sango et en Wolof. Cela n'est malheureusement pas le cas en lingala. Et si on veut comprendre la face cachée du lingala, mieux connaître le mécanisme le plus facile utilisé par les créateurs de cette langue, il faut une étude sérieuse et non une spéculation de rue ! J’ai pu parcourir les travaux réalisés par certains experts de la langue avant notre lexique, c’est pas évident que produire des nouveaux termes courts et plus compréhensibles sinon on verse dans trop de métaphore et à l’emprunt ! Je suis sans ignorer que le travail de création de la terminologie informatique procède de l'ingénierie de la langue et non de la sémiotique pure et simple. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas les linguistes traditionnels qui peuvent réaliser un tel travail car ils ont l'art de caresser les mots (termes), vouloir découvrir leur origine, les considérant comme des objets non altérables tandis qu'en ingénierie de la langue les mots sont considérés comme des outils que l'on peut modeler à sa guise pour autant qu'ils conservent leur capacité à lier la pensée humaine à des concepts spécifiques. Je suis ouvert à un débat objectif plutôt que subjectif et épidermique comme c'est le cas à Kinshasa et ici et là où certaines gens estiment que le fait d'avoir réalisé un tel travail sans leur accord ou encore leur participation lui dénie toute valeur. J’entends trop dans ce sens et c'est la raison pour laquelle je les honore par mon silence de temps à autres.

Je suis donc attentif à des critiques sérieuses et pertinentes.

De bonnes choses

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Emmanuel Gontcho

unread,
Apr 19, 2008, 5:15:12 AM4/19/08
to info-lang...@googlegroups.com
Salut Léon,

Je suis le "détracteur aux réactions stupides" de ton lexique (selon tes propres termes). Mais je pense que si tu observes toutes mes conversations autour du lexique, tu vas certainement (si honnêteté il y a) trouver de l'objectivité dans mes propos.

Je suis d'accord avec toi que le premier mérite d'un travail fait et qu'il ait été fait, je t'en félicite, mais je pense aussi que tu devrais être d'accord avec moi que dans le milieu intellectuel la remise en question est tout aussi naturel que le fait de respirer. Dans nos archives, tu trouveras certainement un message où je demandais les objectifs réels d'une telle entreprise (traduction du système d'exploitation) et mon problème se portait plus sur la version du lingala utilisé. J'étais un peu rebuté de voir des expressions on ne peut plus exotique sur launchpad dans la traduction d'Ubuntu en lingala. Mais après avoir relancé une nouvelle fois le débat, j'étais arrivé à une conclusion que je vais livrer maintenant : il faut qu'il existe deux variantes du lingala. C'est indispensable. Le même problème se pose aussi dans la presse où quand on parle le lingala, c'est la variante de l'équateur qui est utilisée pendant que beaucoup de personnes en dehors de cette province parle et comprennent mieux la variante du lingala issue essentiellement de Kinshasa et diffusée par la musique, le cinéma, le théâtre, bref, par l'art. C'est une situation très délicate et je pense que cette question doit être abordée avec beaucoup d'attention parce que si nous devons apporter aux gens une langue avec des expressions et des constructions ésotériques, je crains que l'objectif principal qui est finalement la diffusion de la science ne soit pas atteint.

Je respecte ton travail, mais je t'appelle à beaucoup plus d'humilité. Tu devrais être d'accord avec moi qu'il existe des grands projets ayant coûté du temps et de l'argent qui ont fini par un échec.

Toi comme moi, nous essayons de populariser le logiciel libre et l'informatique en général au Congo comme ailleurs en Afrique, la finalité est la même mais les moyens sont différents. Dans la fondation Maracouja, nous préparons des cours d'informatique depuis l'initiation jusqu'à la professionnalisation dans les langues locales d'une zone donnée. A Kinshasa par exemple, nous nous adresserons en Français, qui est la deuxième langue, ainsi qu'en lingala, qui est la première. Mais si ce lingala sera celui du lexique, je prévois déjà des grandes difficultés dans l'avenir parce que la forme du lingala parlée à Kinshasa, s'étant un peu écartée des autres langues congolaises rend maintenant difficile l'usage des expressions comme "boyengebene", "bompikiliki", "koluka nkayi", mais aussi l'usage des accents sur des lettres pour marquer des différences de tons. Si tu observes les quelques traductions que j'ai faites sur launchpad pour Ubuntu, tu te rendras comptes de la tendance kinoise de mon lingala malgré le petit effort que j'ai fourni pour rester classique. J'ai renoncé à ce projet parce que la langue que je parle ne correspond pas au lingala que vous préconisez.

Si je t'avais demandé de passer la lexique en GNU FDL, c'était justement pour que la fondation Maracouja puisse l'adapter au lingala de Kinshasa. Si je suis aussi détracteur que ça, je n'aurai pas basé notre travail sur ton lexique. Je dois encore rappeler que tu n'as jamais répondu à cette requête. Je te prie de vouloir prendre les choses de manière objective, sinon nous tomberons dans des flamewars. Tout le monde aime de la reconnaissance pour son travail, mais si tu es amis du libre comme je le suis, tu devrais reconnaître que pour nous, c'est un travail partagé qui crée une plus grande reconnaissance.

Amicalement,

Emmanuel Gontcho

Le 18/04/08, Léon BUKASA TSHIBAKA <tshiba...@yahoo.fr> a écrit :
Bonjour Pierre Yves,

J'espère que ce message te trouve bien portant, de même que tes activités.
A propos de la traduction d'Ubuntu, j'aimerais savoir si tu as définitivement mis de coté ton projet de création d'une plate-forme de traduction français-lingala ou décidement tu présente un projet de traduction de logiciels au moyen des plates-formes existantes.

Car si la traduction d'Ubuntu est envisagée avec la nouvelle plate-forme en cours d'élaboration alors il faudra attendre la fin de son développement ou décidément  Rosetta et Pootle ont conquis ton cOEur et t'ont ramenés aux bons sentiments.

Concernant ta projet de création d'une plate-forme de traduction, je pense que si elle s'inscrit dans la même logique que Rosetta ou Pootle, alors il faudrait bien réfléchir pour dénicher au préalable les insuffisances de ces  plates-formes afin de proposer mieux car, ma foi, ces deux plates-formes ont bien faciliter le travail de traduction. C'est à toi de voir les choses et probablement avec les développeurs de ces plates-formes.

Concernant la question de la terminologie informatique, je suis avec beaucoup d'intérêt  le débat qui a élu domicile. Je tiens tout de même à vous rappeler que la critique est facile mais l'art est difficile. Mon silence est parfois dû à la réaction stupide des détracteurs de ce document (surtout au Congo). Le lexique informatique en lingala a été élaboré dans un contexte très difficile et par rapport à certaines analyses et réflexions menées sur le lingala ; je rappelle qu'il est un document de base pour un travail sérieux de création d'une terminologie définitive (quoique les termes puissent évoluer au gré de l'innovation) en tenant compte des règles et facilité prévues par cette langue pour la création de nouveaux termes (concepts) afin de la rendre apte à exprimer la modernité. Rejeté en bloc un travail qu'on a pas été à même de réaliser soi-même est une attitude dangereuse et à la limite irresponsable.  J'ai avant la publication de ce document (en 2004, au cours la première traduction d'Abiword2.0) travaillé avec une terminologie courante à Kinshasa, qui très vite a fait l'objet de vives critiques de la part des experts de la langue (linguistes classiques), arguant qu'il était impossible d'exprimer certains concepts à travers le choix de la variante du lingala (argot, selon eux). Je suis sans ignorer que la langue évolue dans le temps et l'espace. A ce titre nous sommes entrain d'abattre un travail profond d'aménagement de la terminologie créée à partir de la nouvelle approche découvert avec la création en cours d'une terminologie informatique en tshiluba. Le travail opéré avec le tshiluba, ma langue, est formidable car partant d'un radical nominal, on peut par préfixation ou suffixation créer une famille de mot et concepts très voisins (à la limite ayant deux syllabes, et on peut pour la circonstance se passer des épithètes qui rendent très long les mots et moins compétitifs vis-à-vis d'autres langues, notamment l'anglais). C'est malheureusement le cas du lingala qui impose à ce que l'on dise ce qu'une chose est ou donner simplement sa fonction. A cela intervient un questionnement simple, comment faire désigner judicieusement des concepts en des termes et sans leur faire perdre le sens profond. C'est un exercice qui procède de la réflexion et non de la spéculation, mes chers amis. Ce que le tshiluba permet est plus proche du travail réalisé en Sango et en Wolof. Cela n'est malheureusement pas le cas en lingala. Et si on veut comprendre la face cachée du lingala, mieux connaître le mécanisme le plus facile utilisé par les créateurs de cette langue, il faut une étude sérieuse et non une spéculation de rue ! J'ai pu parcourir les travaux réalisés par certains experts de la langue avant notre lexique, c'est pas évident que produire des nouveaux termes courts et plus compréhensibles sinon on verse dans trop de métaphore et à l'emprunt ! Je suis sans ignorer que le travail de création de la terminologie informatique procède de l'ingénierie de la langue et non de la sémiotique pure et simple. Et c'est la raison pour laquelle ce ne sont pas les linguistes traditionnels qui peuvent réaliser un tel travail car ils ont l'art de caresser les mots (termes), vouloir découvrir leur origine, les considérant comme des objets non altérables tandis qu'en ingénierie de la langue les mots sont considérés comme des outils que l'on peut modeler à sa guise pour autant qu'ils conservent leur capacité à lier la pensée humaine à des concepts spécifiques. Je suis ouvert à un débat objectif plutôt que subjectif et épidermique comme c'est le cas à Kinshasa et ici et là où certaines gens estiment que le fait d'avoir réalisé un tel travail sans leur accord ou encore leur participation lui dénie toute valeur. J'entends trop dans ce sens et c'est la raison pour laquelle je les honore par mon silence de temps à autres.

Je suis donc attentif à des critiques sérieuses et pertinentes.

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Petelo

unread,
Apr 20, 2008, 7:20:43 AM4/20/08
to Informatique et langues des deux Congo
Je crois que tous les deux vous avez raison !

Je pense qu'Emmanuel n'a pas tort dans ce qu'il dit, car le lingala
actuel et les personnes qui le parlent comprennent plus facilement
celui sans les accents et les lettres "particulières"...

Ayant moi-meme etudié le lingala et appris à le parler je peux vous
affirmer que c'est bcp plus simple de l'apprendre sans tous les
accents...

Evidemment il ne faut pas oublier les origines ! C'est pour ca comme
Emmanuel je pensais faire un lingala à deux mouvements un plus
classique et un populaire

Le classique serait employé avec reserve, tandis que le populaire
serait employé dans tous les logiciels puisque finalement il faut
penser à l'utilisateur final qui va devoir employer tous ces
logiciels !!!

Mais je vous en prie mettons nous d'accord pour concevoir une base de
données évolutives et complète qui contiendrait toutes les
equivalences ainsi que les definitions lingala et francaise, une
partie lingala ya makanza

Comme ca un mot en populaire aurait sa version (ecriture) classique
puisque finalement il ne s'agit que d'une facon d'ecrire differente !!

Pour avoir souvent des publications en lingala entre les mains, le
lingala employé est on ne peut plus limpide, sans utilisation du
français ou vraiment sporadiquement !

Mais je vous rappel que le fait d'utiliser des mots d'autres langues
n'est pas mal en soit regarder l'exemple de l'anglais qui a une
mutlitude de mots francais dans leur langue !!! Mais il faut etre
raisonnable et savoir tirer profit de la richesse du lingala !

Finalement il faudra la confronter à la population et voir la
reaction ;) et pouvoir ainsi effectuer les reglages necessaires... par
la suite

Mais commencons par le commencement et je crois que tous commence en
reprenant l'excellent lexique de Leon, qu'il faudra completer,
modifier ainsi que mettre a jour... pour constituer une base de
données

Qu'en pensez-vous ?

Si nous pouvions nous plancher la-dessus je crois que nous aurons
alors un excellent point de depart pour toutes les traductions a
venir, si en plus nous y rajoutons des definitions, nous pourions nous
en servir comme source pedagogique

il faudrait se decider sur les champs à créer ainsi que des tables
pour en faire un outil efficace et professionel

Voila mon point de vue de blanc hi hihi

Nde tomonani bandeko

Onyxblue

unread,
Apr 20, 2008, 11:06:25 AM4/20/08
to info-lang...@googlegroups.com
Bandeko wa biso,

Si tous les humains parlaient la même langue, nous ne serions même pas à débattre de ce sujet. ll semble que les humains étant devenus orgueilleux, Dieu s'est amusé à confondre leur langue  afin qu'il ne puissent pas finir la construction de leur oeuvre commune: construire une tour dont le sommet atteindrait le ciel!

Le métier de traducteur est né. Mais à ce niveau là aussi, entre traducteur, il faut s'attendre au même syndrome de Babbel.

Ainsi, mis devant un tel danger, l'entreprise commune de traduction exige d'accepter l'imparfait pour ne pas compromettre le tout.

Nous devons accepter de gérer l'imparfait et de peaufiner le travail par la suite.

Il es préférable d'avoir une version de Ubuntu en lingala et au fur et à mesure que les utilisateurs nous donneront leurs feed-back, les versions s'amélioreront. Il y a un travail d'éducation ( de la part du professionnel qui crée les néologismes pour combler le manque ) et un travail d'écoute du même professionnel des utilisateurs de ses outils.

Même en anglais, les Brits, les amerlocks et les Canadiens ne parlent déjà pas le même anglais.
M/S Words en français a dû accepter les correcteurs orthographiques en français de France, de la Belgique, de la Suisse, ....et... du Congo!

Le syndrome de Babbel n'a pas eu raison d'eux ( de toutes les façons, Microsoft voulaient accommoder tous le monde et l'informatique lui en donnait la possibilité... why not then?)

A méditer, puis allons de l'avant...

Cyrille

--- En date de : Sam 19.4.08, Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com> a écrit :

Denis Jacquerye

unread,
Apr 22, 2008, 10:36:30 AM4/22/08
to info-lang...@googlegroups.com
Bonjour,

On 16/04/2008, Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com> wrote:
> Le projet est bon, il existe déjà un lexique informatique en lingala made by
> Acoull mais moi personnellement je ne l'ai pas trouvé très utile dans la
> mesure où le lingala parlé dans cette langue concerne une partie de la
> république démocratique du congo, et la plupart des mots son des néologisme
> qu'aucune personne parlant la variante actuelle du lingala la plus répandu
> ne saura comprendre sans fournir des efforts de mémorisation. Pourtant,
> l'objectif du lexique n'est pas d'apprendre aux gens le lingala, mais plutôt
> de figer des expressions existantes, une sorte de standardisation, je pense
> de ma part que ça ne vaut pas la peine d'inventer des nouveaux mots pour la
> langue, parce que la langue ne s'invente pas, elle grandit au fil du temps
> et librement comme un être humain. Voilà ce que je pense du lexique existant
> et à venir.

Utiliser exclusivement le lingala de Kinshasa va créer les mêmes
problèmes. Les personnes parlant une autre variante du lingala aurant
une multitude de termes à aprrendre.
De toute façon, étant donné que le domaine est nouveau en lingala,
l'apprentisage de nouveau terme est inévitable. Ce qu'il faut éviter
c'est l'apprentissage de terme qui ont déjà un synonyme connu.
Serait-il plutôt possible d'avoir des traductions en lingala
compréhensible par le plus grand nombre sans pour autant se limité à
une variante ? N'est-ce pas le travail que font déjà certains médias,
comme Radio Okapi ?

Une telle discussion sur les problèmes posés est la bonne approche.
C'est vraiment dommage d'avoir baissé les bras.
Pourquoi ne pas l'avoir mentionné plus tôt ?

> Si je t'avais demandé de passer la lexique en GNU FDL, c'était justement
> pour que la fondation Maracouja puisse l'adapter au lingala de Kinshasa. Si
> je suis aussi détracteur que ça, je n'aurai pas basé notre travail sur ton
> lexique. Je dois encore rappeler que tu n'as jamais répondu à cette requête.
> Je te prie de vouloir prendre les choses de manière objective, sinon nous
> tomberons dans des flamewars. Tout le monde aime de la reconnaissance pour
> son travail, mais si tu es amis du libre comme je le suis, tu devrais
> reconnaître que pour nous, c'est un travail partagé qui crée une plus grande
> reconnaissance.

Trop souvent les détracteurs trouvent un point qu'ils n'apprécient pas
dans le travail fait par EDUC et le rejette sans donner de critiques
constructives. On ne peut pas avancer de cette façon.
Le travail fait est un point de départ, il ne sera jamais parfait mais
c'est en discutant et en participant qu'on peut le faire avancer.
Si des termes du lexique produit sont trop compliqués, ou si d'autres
traductions existent et sont déjà utilisées, il faut aborder le sujet.

> Amicalement,
>
> Emmanuel Gontcho

La variante du lingala à utiliser dans les traductions est un sujet
très important.
Pouvoir travailler ensemble serait plus utile que de travailler chacun
de son côté à cause de différences de point de vue sur quelques
technicalités.
Je pense que chacun devrait être prêt à faire des concessions pour
pouvoir arriver à un consensus. Se limiter à une seule variante du
lingala ne peut conduire qu'à l'exclusion d'une partie des
lingalaphones. Un lingala trop familié ne paraitrait pas professionel,
mais un lingala trop académique serait trop difficile pour un grand
nombre.
Avec du travail, il est possible d'arriver à une standardisation des
termes ou des règles de grammaire à utiliser dans les traductions de
logiciels. Certains médias utilisent déjà un lingala modifié pour être
compris par le plus grand nombre, sans pour autant se limité au
lingala de Kinshasa ou celui de l'Équateur.

> --
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Petelo

unread,
Apr 23, 2008, 3:14:51 AM4/23/08
to Informatique et langues des deux Congo
Je suis tout à fait d'accord !

Il ne faut pas un lingala trop familier ni trop compliqué non plus
Je propose l'utilisation des 7 voyelles mais avec parcimonie,

Je vous invite à aller consulter ce site

http://www.watchtower.org/li/index.html ou vous verrez que les 7
voyelles ne sont quasiment pas utilisées, ce qui rend la comprehension
plus facile à tout le monde

puisque rappelons le mais le le lingala n'est pas appris a etre lu...
et comme sur l'ordinateur ce n'est que par la lecture que l'on
communique à l'utilisateur (le plus souvent) nous pouvons utiliser les
accents sur les 5 voyelles pour eviter les problemes peu frequent de
double sens !

Evidement l'utilisation des 7 voyelles est tres importantes d'un point
de vue culturelle... nous pourrions l'inclure mais vraiment peu
frequemment, je vous dit que je parle par experience car faisant
partie d'un groupe religieux en lingala, deja pour lire le lingala
sans accent dans notre traduciton de la bible en lingala ce n'est deja
pas facile, je ne vous raconte pas qd il faut lire dans la version du
haut fleuve en lingala ya makanza !!!!

Le tout est de definir le taux d'utilisation des 7 voyelles !

Voila je vous remercie

Ndeko Petelo

Emmanuel Gontcho

unread,
Apr 23, 2008, 5:17:49 AM4/23/08
to info-lang...@googlegroups.com
<Ne pas lire>
Je sens que le problème d'Acoull et son lexique doit dater de longtemps, c'est comme si c'est un vieux débat que je viens malheureusement et involontaire reveiller. C'est comme si c'est le côté qui fait mal. :-D
</Ne pas lire>
 
Bon d'accord, moi je n'ai pas de problème, je vais brancher le traducteur de la Fondation Maracouja sur la traduction et il va commencer le travail. <embrouille> Mais dommage pour le lexique, il va encore nous falloir beaucoup de temps pour en faire un comme celui de Léon, si seulement on pouvait le modifier </embrouille>. Le comble c'est qu'il ne se prononce même pas sur la question. Hakuna matata. Mais je l'ai quand même beaucoup aimé, ce lexique.
 
Bon travail à tous.
 
<Ne pas répondre>
Je dois m'acheter un nouveau sac, quelqu'un connaît un bon magasin ?
</Ne pas répondre>

 
2008/4/23, Petelo <pyde...@gmail.com>:

Jacky Maniacky

unread,
Apr 23, 2008, 6:19:46 AM4/23/08
to info-lang...@googlegroups.com
Chers tous,

"Emancipate yourself from mental slavery"; Bob Marley moto ayémbákí yangó.
Nous sommes une génération déjà mal 'formatée', il est souvent trop tard
pour faire comprendre pas mal de choses à la majorité d'entre nous. Par
contre, nous pourrions dignement contribuer à l'indispensable réveil
culturel si nous léguons aux enfants des Congo les outils pour une
instruction dans la langue qu'ils utilisent à la maison, dans la rue et
jusque dans la cour de récréation. Ceux-là, qui apprendront à lire et écrire
dans leur première langue sans référence aucune à l'orthographe du français
ou à je ne sais quelle traduction de la bible dans leur langue, l'esprit
encore vierge de tout formatage culturel, ceux-là donc ne trouveront ni
facile, ni difficile la notation des accents et des voyelles ouvertes. Ils
apprendront avec, c'est tout. Cette notation, faut-il le rappeler, n'est pas
un délire de linguiste, mais une transcription fidèle des faits
phonologiques distinctifs de la langue. En guise de comparaison, les
tentatives de noter le chinois autrement qu'avec des idéogrammes sont un
souci principalement 'occidental'. Même l'avènement du clavier (qwerty,
azerty ou autres) ne brise pas leur singularité.
La situation dans bon nombre de pays d'Afrique est malheureusement
l'inverse. On est pratiquement réduit à se demander si on a l'autorisation
de noter les langues locales autrement que comme la langue "héritée" de la
colonisation / évangélisation, langue qui a un système phonologique très
différent, et qui draine avec elle un lourd passé écrit, donc plus lent dans
l'évolution que l'oral (d'où une complication de l'orthographe). Même les
noms de famille (surtout en R. du Congo, au Gabon...) sont défigurés.
Suivre l'opinion de la majorité des gens est certes démocratique, mais cela
ne mène pas toujours au meilleur résultat. Il faut parfois aussi chercher
les raisons profondes qui font aboutir à telle opinion majoritaire.
Je n'interviens pas souvent dans ce forum, mais je tenais à préciser cela.
Ceci dit, il est vrai que pour l'instant, saisir les voyelles ouvertes ou
parfois les tons, techniquement, ce n'est pas l'option la plus facile. Et
vos démarches de traduction ne s'adressent pas directement aux écoles
primaires. Mais le temps viendra, je l'espère, où vos réalisations seront
des outils parmi d'autres pour l'ensemble du système éducatif. Le temps
viendra où il y un meilleur accès aux ordinateurs, moins de coupures de
courant, et où les gens aux Congo iront volontiers sur internet pour faire
davantage que consulter leur boîte email. Il faudra alors avoir une notation
exemplaire ou alors prévoir la mise à jour de vos notations.
Bótíkala malámu.

Jacky Maniacky

On 4/20/08 1:20 PM, "Petelo" <pyde...@gmail.com> wrote:

> Je pense qu'Emmanuel n'a pas tort dans ce qu'il dit, car le lingala
> actuel et les personnes qui le parlent comprennent plus facilement
> celui sans les accents et les lettres "particulières"...

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Petelo

unread,
Apr 24, 2008, 7:45:56 AM4/24/08
to Informatique et langues des deux Congo
Tres beau discours... mais je pense que c'est tres bien de vouloir
inculquer tout ca aux enfants, c'est meme louable
Mais c'est depassé !
Cela n'a rien avoir avec la technique... c'est juste que l'impact sera
plus grand si on utilise une orthographe actuelle... comme pour celle
du français qui a evoluée
Je n'ai pas dit qu'il fallait totalement l'oubliée mais l'utiliser
avec parcimonie.
Faites le test, donner un texte en lingala avec les deux différentes
façons d'écrire et vous verrez la réaction des gens
Pcq le problème n'est pas d'éduquer les enfants avec cela car cela
sera fait dans 10 ans si tout va bien... et dans dix ans le lingala
sera de moins en moins parlé
puisqu'il se franscillonise de maniere affolante.
Donc je vous le repete c'est bien beau de vouloir garder les 7
voyelles et gardons les mais de grace ne l'utiliser pas de trop et les
accents non plus

Tokoki koloba lingala ya ndenge ya kitoko kozanga kosalela yango !

Na ndakisa : moto ayémbákí yangó. Otiaki accent na voyelle nyonso,
tina na yango ezali nini?
moto ayembaki yango. Bokeseni ezali wapi? =>
ndenge ya kokoma eza petee, facilité ya kotanga ezali

Meme chose sur Wikipedia, toutes les personnes a qui j'ai demandé
d'aller voir le site me disent que c'est difficile à comprendre ! Les
styles d'ecriture et la grammaire sont trop anciennes, ce qui
restreint donc le champ d'action de ce site qui doit pouvoir atteindre
le plus de personnes !
Je vous repete que c'est super pour la culture d'avoir certains
articles dans un style plus ancien mais il faut savoir evoluer pour
ne pas mourir comme je crois que le lingala est en train de mourir...
voila

Jacky Maniacky

unread,
Apr 24, 2008, 9:04:49 AM4/24/08
to info-lang...@googlegroups.com
Cher Petelo,

Je crois qu'on emploi les mêmes mots sans parler la même langue.
Dépassé, mon "discours"? Ou jamais appliqué? Relisez-le en tout cas, car
pour votre test, vous verrez qu'il ne sert à rien puisque justement, je vous
ai dit que notre génération est déjà "formatée". La majorité pense ceci,
cela... Et alors? La majorité pense que l'Afrique est pauvre. Est-ce pour
autant vrai? Nous n'avons pas le même objectif. Votre souci c'est cette
génération "formatée" (tant mieux pour elle) et la disparition du lingala.
Ok, mais croyez-vous raisonnable de proposer comme solution, un lingala
light?
Vous croyez que c'est via les outils internet que votre sauvetage d'urgence
du lingala aura le plus d'impact? Dans vos exemples, effectivement, on
arrive à lire même sans les accents. Mais outre le fait que cela fasse
perdre un potentiel pédagogique (seul celui qui connaît déjà un mot saura
réellement le prononcer), cela ne constitue en rien un argument. Dans la
phrase "Chaque ete, on achete des chevres", vous avez tout compris, pourtant
tout le monde vous dira qu'il manque des accents. Enfin, tout le monde...
Peut-être pas ceux qui n'écrivent plus qu'en language sms! C'est ça
l'évolution? Sans moi! Je me répète (cf. Le beau discours), le principe
d'une orthographe, lorsqu'on part de rien, c'est de coller au plus près du
système phonologique (pas phonétique), ce n'est pas d'instaurer une notation
faites de caprices, que l'on utiliserait avec parcimonie. On pourrait à
juste titre imaginer un système d'écriture économique qui, à l'image de
l'espagnol ou du portugais avec l'accent seulement lorsqu'il n'est pas situé
là où on l'attendrait, marquerait le ton (haut) uniquement en cas
d'existence d'une paire minimale. Mais cela ne fait pas baisser le nombre de
voyelles :). móto (feu) et moto (personne) me laissent sur ma faim. Je sais
qu'une langue comme l'anglais s'en sort avec une orthographe complètement
déphasée par rapport à la prononciation. Mais il y a des raisons pour cela,
et surtout bien d'autres exemples à suivre. Pour revenir à l'Afrique, au
Rwanda il y a à présent deux tendances: notation avec ton (universitaires)
et sans ton. En Afrique australe il existe aussi des orthographes
standardisées pour d'autres langues bantu. Et c'est vrai que là aussi, les
solutions adoptées sont peu originales. Le poids du passé récent est surtout
colonial en Afrique, en linguistique comme en droit, en administration...
Pourtant il y a bien des valeurs qui auraient du être reprises ou initiées
sans besoin d'imitation systématique. Mais bon, je recommence le même
discours...
Je ne vous embête plus. Bonne chance avec vos wikipédistes. Courage dans
toutes ces démarches pour un Web diversifié. Merci aussi aux autres du forum
pour les activités en faveur des langues locales.

Jacky Maniacky

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24/4/2008 - Filtered through antispam by ICT

Petelo

unread,
Apr 25, 2008, 2:44:50 AM4/25/08
to Informatique et langues des deux Congo
Je vous comprends tout a fait et je suis en partie d'accord avec vous,
Mais comme vous le savez le lingala peut s'ecrire de plusieurs façons
aussi, je ne preconise pas totalement la suppression de tous les tons
ni des 7 voyelles
Loin de la, mais je propose une version moins lourde et moins
rebutante (pour la plupart des gens), s'il fallait ecrire avec le
style classique, il faudrait apprendre
Comme vous le disiez tres justement aux enfants à le lire comme
cela... mais bon entre nous ce n'est qu'un joli reve
malheureusement... c'est pq utilisons non pas une version light mais
plutot une version correcte qui ne surcharge pas trop l'ecriture ni la
lecture (cf l'exemple de site)
Pcq entre nous lisez le wikipedia, et dites moi si vous parlez le
lingala comme cela... il y a toujours moyen d'avoir un standard qui
puisse arranger tout le monde non??

Lokasa lia biso ==> lokasa ya biso

Enfin voila je pense que le fait d'avoir un lingala correcte simple et
unifié nous permettra de faire un travail plus efficace et plus
cohérent !

Qu'en pensez vous et surtout que proposez vous?

Emmanuel Gontcho

unread,
Apr 25, 2008, 6:21:56 AM4/25/08
to info-lang...@googlegroups.com
<correction language=ln variante=2000>
Likasa na biso
</correction>

Je pense qu'il y a ici deux tendances, la première, savante et conservatrice qui tient mordicus à bakanja et compagnie <apologie>Excusez-moi mon sarcasme</apologie> . La seconde, moderne et ouverte tient plutôt à l'actuelle variante de lingala. Chez les savants, on pense à "l'Afrique et à son avenir" comme si cela dépendait de ce qui est passé, oui, parce que ce lingala là n'est plus qu'un dialecte comme les autres. Le lingala national est celui qui a évolué. Je sens en eux la hargne de Cheick Anta Diop, cet illustre savant africain qui rêvait des pharaons noirs et d'une Afrique puissante. J'ai tendance à être d'accord avec lui sur la race des pharaons, et même plus, sur celle des juifs que je pense être noir comme la plupart d'entre nous. Et s'il est confirmé que les juifs sont des Egyptiens rebelles en fuite dans la partie orientale de l'Afrique appelée depuis la fin de la guerre froide "moyen orient", le thèse se confirme. Ils sont tous noirs, et peut être que c'est nous, dispersés dans le Bas Congo, Kasaï, Equateur, Zambie, Ethiopie etc.
Mais voyez vous que cela ne fera pas de notre Afrique, la grande Afrique que nous rêvons de construire. Le conservatisme est contraire au progrès, pourtant, nous ne jurons tous que par le progrès. Que le Français soit venu de la France ou d'outre-tombe, tant que c'est une langue qui nous permet de communiquer, il n'y a aucun mal à ça. les "complotistes" (les paranos du complot) y verront une tentative de domination, de manipulation et etc. C'est faux. La langue n'est qu'un support, c'est la mentalité qui lui donne tout son sens.

Que les langues congolaises convergent vers le français, il n'y a aucun mal à ça tant que c'est un processus naturel. Et vouloir s'y opposer c'est comme vouloir arrêter avec ses mains le mouvement d'une planète. Le problème à la fin semble ne pas être bien posé. Est-ce que nous cherchons à implémenter dans des langues africaines la science ou nous voulons communiquer la science à des africains dans les langues qu'ils parlent ? Réfléchissez profondément à cette question parce qu'à la première lecture on peut ne pas percevoir son sens. Pourquoi les "latinophones" ne font pas évoluer le latin ? Pourtant c'est une langue européenne de laquelle est issu le français. Si on n'y sent pas toujours la ressemblance c'est parce que dans l'évolution des langues latines beaucoup des chaînons ont déjà complètement disparus, lisez les écrits originaux de La Fontaine et vous sentirez la différence. Je n'ose pas dire par là que le lingala est une langue morte. Mon problème c'est qu'il faut se concentrer sur le deuxième problème que j'ai posé. Nous voulons "communique la science à une catégorie de personne qui parlent une langue donnée". Dans ce cas, la plus simple de choses à faire c'est de parler comme eux, et non leur imposer un façon de parler.

Le fait que le lexique de Léon et son ami ait été trop critiqué devait leur mettre la puce à l'oreille. S'il était si nécessaire que ça qu'on parle tous cette version du ln, les gens devaient se réjouir d'en recevoir un lexique informatique, mais il me semble que ça ne réjouit que Léon, ses amis que quelques linguistes, fiers d'obtenir un document dans une langue qu'ils préconisent, sans se rendre compte de son inadaptation aux populations visées.

Quant à l'exemple de Wikipedia, oui, c'est un document inutilisable. La plupart de lingalophones qui vont sur internet parle le français donc la variante du lingala proche du français, et par conséquent, ne comprendront pas grand chose de ses textes.

Sur la question des Témoins de Jéhovah et de leurs écrits en Lingala, ne vous tromper pas, la même guerre s'y retrouvent encore. Ancien témoins de jéhovah, je vais vous expliquer ce qu'y s'y passe. Dans les congrégations lingalophones, ils reçoivent un grand lot de "Linongi ya Mosenzeli" (Tour de garde) et consort. Mais à côté de ce lot vient un autre lot conténant environ la moitié du nombre de Linongi, mais cette fois en français. Tous les jeunes se disputes les Linongi en Français. Pendant, les études, un lecteur lit en lingala, quelque vieux essaient de parler ce lingala, mais les jeunes eux, ne parlent vraiment que le Frangala (je veux dire un lingala bouré des mots français). Ensuite ils vont en prédication. Ils emmènent des ouvrages en lingala et en français, mais avec leurs étudiants de la bible, ils parlent le Frangala. La plupart préfère les ouvrages en Français. Et dans les congrégations, ce sont des éternelles guerres des vieux qui reprochent aux plus jeunes de parler du Frangala. Conclusion :c'est un problème sérieux. Il ne faut le prendre à la légère.

Je propose que l'on transmette la science aux populations africaines dans des langues qu'elles parlent. C'est logique, c'est objectif et honnête. Cessons de nous leurrer et de nous caresser l'égo à cause de la maîtrise d'une langue rarement parlée, parce que la langue n'est pas un produit commercial, ça ne s'impose pas, son adoption peut prendre des siècles et son évolution est toute aussi lente.


Le 25/04/08, Petelo <pyde...@gmail.com> a écrit :

Jacky Maniacky

unread,
Apr 25, 2008, 7:22:32 AM4/25/08
to info-lang...@googlegroups.com
Cher Emmanuel,

Merci de ne pas me mettre dans le même sac que les fans Cheick Anta Diop. Autant j’apprécie le réveil qu’il suscite (même si ça mène souvent à des délires aussi ridicules que ceux de l’eurocentrisme), les interrogations qu’il s’est posé, autant je ne reconnaît pas en lui un bon linguiste comparatiste. Autre idée reçue de votre part, figurez-vous que likasa na biso  au lieu de likasa lya biso ne me gène pas, car c’est aussi le rôle du linguiste que de rendre compte des changements (vous, vous confondez académicien et linguiste). Là où je ne suis pas d’accord, c’est de pousser à l’officialisation d’une incompétence linguistique (code mixing) ou encore de vouloir réduire une langue à 5 voyelles ou sans ton alors que ces traits sont utilisés, prononcés... Même à Kin, les 7 voyelles ont cours. Donc ne donnez pas comme argument de tenir compte de la langue telle qu’elle est parlée! Avouez plutôt qu’il s’agit de saisir sur le web avec une orthographe plus adaptée aux azerty /qwerty!
Je vous cite: “"communiquer la science à une catégorie de personne qui parlent une langue donnée"” et “la plupart de lingalophones qui vont sur internet parlent le français”. Et bien alors, selon votre propre logique, pourquoi se fatiguer à traduire en lingala? :) Contentez-vous du français!
Po na makamabo ya ba “temoins de Jehovah”, nasi nayebisi bino que po na ngai, religion eza lokola colonialisme. Nabengaka yango “formatage culturel”.
Vous êtes content? Je n’ai pas mis de ton, j’ai utilisé 5 voyelles, et j’ai mis des mots français :)
Bonne continuation,

Jacky Maniacky
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25/4/2008 - Filtered through antispam by ICT

Petelo

unread,
Apr 25, 2008, 10:21:29 AM4/25/08
to Informatique et langues des deux Congo
Mais le contraire est aussi vrai si tu vas dans une salle en francais,
les gens parlent lingala avant et apres...

Et quoi babimisi yo na lisanga?

Pour en revenir avec le colonialisme il faut arreter 5 min... y'en a
aussi marre de l'afrique qui reproche le colonialisme tout le
temps !!!
J'ai jamais dit que c'etait bien, ni rien de cela, ce que je reproche
c'est toujours ce sentiment d'inferiorite... et tout le temps revenir
avec ca !

ici on parle justement de son evolution, et si ca continue comme ca,
ca n'evoluera jamais !! deja pour une simple question de langue il y a
tous ces problemes
pas etonnant qu'il y ait autant de probleme...

Moi je trouve ca une super idée de fournir les competences
informatiques aux populations locales dans leur langue, le tout c'est
qu'on trouve un bareme et qu'on le respecte, on le confronte aux
utilisateurs finaux et on le transforme suivant les besoins !

Je crois que cela fera plaisir aux gens de voir que dans leur langue
africaine, l'informatique à sa place, car souvent les gens trouvent
leur langue vulgaire et sans interet comparé aux langues europeenne
comme le francais ou l'anglais ! je crois que cela les mettra en
valeur aussi de voir que l'on se preoccupe de cela !

Il faudrait creer comme une sorte d'academie francaise mais pour les
langues africaines, car je ne vois pas pq on ne pourrait pas y arriver
avec ces dernieres aussi

Voila

;)

Emmanuel Gontcho

unread,
Apr 25, 2008, 4:11:57 PM4/25/08
to info-lang...@googlegroups.com
Babimisi ngai na lisange te, nasali retrait volontaire. Na baye coop'ango. Ez'ofuta kaka un petit noyau constitué des américains. Toz'olekisa heure pour rien. @suivre

Po na langue en tout cas, il faut tosala effort ya ko avancer. Po na sik'oyo toz'o perdre temps ebele. Lingala na nga eza cool tin ? Nayebi que bokoseka, et puis, ngai napreconizaka utilisation ya ba contraction. na révolutionnaire. Vive le lingala moderne.

2008/4/25, Petelo <pyde...@gmail.com>:

Denis Jacquerye

unread,
Apr 26, 2008, 1:30:21 AM4/26/08
to info-lang...@googlegroups.com
2008/4/25 Petelo <pyde...@gmail.com>:

Il ne faut pas confondre les deux problèmes. L'un concerne
l'orthographe, l'autre la grammaire et le vocabulaire, c'est à dire la
variante de lingala utilisée.
L'orthographe à tons ou à 7 voyelles peut être utilisé avec toutes les
variantes de lingala, de façon rigoureuse. Une utilisation moins
rigoureuses des tons peut être faite mais il faut définir quelles sont
les règles sinon les ambigüités persistent. L'avantage de
l'orthographe rigoureuse est d'avoir des règles bien définies _et_
communes avec plusieurs autres langues de la région.

Pour la variante de lingala, il est clair que le lingala classique
n'est pas la meilleure solution. Libre à chacun de modifier Wikipédia
en lingala lorsque cela lui semble nécessaire. Wikipédia est un projet
communautaire, ses utilisateurs choisissent ses normes.
Les traductions de logiciel peuvent être faites dans plusieurs
variantes, comme certains veulent le faire, mais cela semble
contredire leurs désir de standardisation ou encore l'intérêt de
l'ensemble des lingalaphones. Écrire en lingala classique est sans
doute une erreur, il vaut sans doute mieux écrire dans la variante
parlée et comprise par un plus grand nombre.

Denis Jacquerye

unread,
Apr 26, 2008, 1:53:08 AM4/26/08
to info-lang...@googlegroups.com
2008/4/25 Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com>:

> <correction language=ln variante=2000>
> Likasa na biso
> </correction>

variante=2000, pas exactement. Certains diront "ya bísó" encore aujourd'hui.

> Je pense qu'il y a ici deux tendances, la première, savante et conservatrice
> qui tient mordicus à bakanja et compagnie <apologie>Excusez-moi mon
> sarcasme</apologie>.

Le sarcasme passe souvent mal pour courrier électronique.

> La seconde, moderne et ouverte tient plutôt à
> l'actuelle variante de lingala.

Il n'y a pas une unique variante actuelle de lingala, il y en a plusieurs.

Je pense que tout le monde est d'accord sur le fait qu'il faut
utiliser la langue que les gens parlent et comprennent.
Mais lorsqu'on parle de nouveaux vocabulaires, rien n'exclu de tenter
d'utiliser des termes à racines bantoues plutôt que les emprunts
directs ou indirects.

> Le fait que le lexique de Léon et son ami ait été trop critiqué devait leur
> mettre la puce à l'oreille. S'il était si nécessaire que ça qu'on parle tous
> cette version du ln, les gens devaient se réjouir d'en recevoir un lexique
> informatique, mais il me semble que ça ne réjouit que Léon, ses amis que
> quelques linguistes, fiers d'obtenir un document dans une langue qu'ils
> préconisent, sans se rendre compte de son inadaptation aux populations
> visées.

EDUC est ouvert aux suggestions et aux critiques constructives.
Es-tu certain qu'ils n'ont pas tester leur lexique avec des utilisateurs ?

> Quant à l'exemple de Wikipedia, oui, c'est un document inutilisable. La
> plupart de lingalophones qui vont sur internet parle le français donc la
> variante du lingala proche du français, et par conséquent, ne comprendront
> pas grand chose de ses textes.

Wikipédia: cliquez sur modifier ou discussion.

> Sur la question des Témoins de Jéhovah et de leurs écrits en Lingala, ne
> vous tromper pas, la même guerre s'y retrouvent encore. Ancien témoins de
> jéhovah, je vais vous expliquer ce qu'y s'y passe. Dans les congrégations
> lingalophones, ils reçoivent un grand lot de "Linongi ya Mosenzeli" (Tour de
> garde) et consort. Mais à côté de ce lot vient un autre lot conténant
> environ la moitié du nombre de Linongi, mais cette fois en français. Tous
> les jeunes se disputes les Linongi en Français. Pendant, les études, un
> lecteur lit en lingala, quelque vieux essaient de parler ce lingala, mais
> les jeunes eux, ne parlent vraiment que le Frangala (je veux dire un lingala
> bouré des mots français). Ensuite ils vont en prédication. Ils emmènent des
> ouvrages en lingala et en français, mais avec leurs étudiants de la bible,
> ils parlent le Frangala. La plupart préfère les ouvrages en Français. Et
> dans les congrégations, ce sont des éternelles guerres des vieux qui
> reprochent aux plus jeunes de parler du Frangala. Conclusion :c'est un
> problème sérieux. Il ne faut le prendre à la légère.

"Dans ce cas, la plus simple de choses à faire c'est de parler comme
eux, et non leur imposer un façon de parler." (écrit quelques
paragraphes plus haut)
À un moment ou un autre il faut faire un choix sur quelles règles sont
utiliser dans son travail. Quelque soit le choix fait il y a toujours
des détracteurs.
Écrivez en lingala classique, on vous dira que c'est une variante
dépassée; en lingala commun, on vous dira que ce n'est pas le lingala
qu'on parle chez nous ou autre part; en lingala de X ou Y, on vous
dira qu'il n'est pas compris par tous ou est trop francisé; etc.


"Conclusion :c'est un problème sérieux. Il ne faut le prendre à la

légère." tout à fait d'accord là dessus. Faisons preuve de calme,
patience et diplomatie pour arriver à un consensus util au plus grand

Onyxblue

unread,
Apr 27, 2008, 7:35:40 AM4/27/08
to info-lang...@googlegroups.com

Genèse 11.

Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplacaient à l'orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar, et ils s'y établirent.

Ils se dirent l'un à l'autre: "Allons! Faisons des briques et cuissons-les au feu!"

La brique leur servire de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent:"Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux! Fasion-nous un NOM et ne soyons pas dispersés sur toute la terre!"

 

Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit: "Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises! Miantenant, aucun dessein ne leur sera irréalisable pour 4eux. Allons! DEscendons! Et là confondons leur langage pour qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres.".

 

Yahvé les dispersa de là su toute ka face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville.

 

 

+++++ (Bile de Jérusalen , Français)

 

Si vous avez les traductions Louis Segond, La bible du Semeur, la traduction du monde nouveau, la Bible en français courant, vous aurez le même message mais déjà pas les mêmes mots.

 

Pourquoi tant de traduction de la même Bible en la même langue? Pourquoi ne pas reunir tous ses traducteurs et leur imposer de s'entendre sur une même traduction pour tous les francophones?

 

C'est pourquoi je vous suit avec un sourire au coin  des lèvres. Et mon espoir est que lorsque vous aurez fini avec la discussion, nous nous allons nous transformer en groupe de travail pour faire avancer la cause du lingala.

 

Il se peut que nous formerons des "écoles", des groupes de travail différents, selons nos tendances dans la manières dont nous voulons que nbos ordinatauer s'expriment en lingala.

Il n' a pas lieu de s'affoler, de s'invectiver. Cela sera seulement la preuve que le lingala est riche et à des diverses variantes... ou que nous avons differentes options 'linguistques'.

 

La postérité aura matière à études dans leurs mémoires de fin d'études peut-être.

 

Bon week end à tous.



--- En date de : Ven 25.4.08, Jacky Maniacky <jacky.m...@africamuseum.be> a écrit :

De: Jacky Maniacky <jacky.m...@africamuseum.be>
Objet: Re: RE : Re: Nouvelle liste de localisation lingala pour ubuntu
À: info-lang...@googlegroups.com

Petelo

unread,
Apr 28, 2008, 3:32:19 AM4/28/08
to Informatique et langues des deux Congo
Mungongo ya bwanya mpe ya mayele !!

Tosengeli koyeba sikoyo, matambwisi nini tokobongola...

Nakanisi na VLC, Firefox, OpenOffice... Nasengi bakasa mpo na oyo
etali VLC kasi nazwi yango nanu te !

Soko bolingi, tobanda musala oyo eleki ntina ;)

Nde tomonani

Petelo

Léon BUKASA TSHIBAKA

unread,
Apr 28, 2008, 1:14:52 PM4/28/08
to pyde...@gmail.com, info-lang...@googlegroups.com

Bonsoir Pierre Yves,

 

J’espère que ce message te trouve bien portant.

Je tiens donc à apporter quelques précisions sur la manière dont je peux selon le besoin collaborer à l’élaboration de la base de données linguistique pour le lingála.

Avant tout je tiens à faire quelques observations par rapport à la question du lingala du lexique informatique élaboré par EDUC et non ACOULL, et plus précisément la variante « dite de l’Equateur » ou « Makanza » pour certains ; laquelle semble aux yeux de certains d’entre nous si différente de celle de Kinshasa.

 

A ma connaissance, on peut par extrapolation considérer qu’il y a Kinshasa « un seul lingala » qui subi au quotidien plusieurs tortures, affectant ainsi l’orthographe, le vocabulaire (jargon), les constructions grammaticales, etc. Lorsque l’on arpente les rues de Kinshasa, on peut sans beaucoup d’efforts identifier entre autres :

 

-         le lingala parlé par les catholiques, et que d’aucuns qualifient de lingala « Makanza ». Je tiens à vous rappeler que l’enseignement du lingala dans certaines écoles (au passage, j’ai enseigné le cours d’informatique dans 4 écoles de la capitale) de la capitale et en province tient compte de cette variante nous laissée par les missionnaires (premiers à réaliser l’œuvre de transcription de la langue quoique s’étant attardé pour certains sur 5 voyelles !) et pas l’argot qu’un entend facilement dans les rues de Kinshasa. D’aucuns s’accordent à l’appeler lingala classique car ayant inspiré les travaux de nombre de chercheurs et linguistes congolais de renom, en dépit des aménagements apportés. Et c’est encore la substance de ce lingala qui est enseignée dans les facultés de lettres et centres de linguistiques. Le couac est que le lingala des catholiques est le plus souvent écrit sans le marquage des accents. Cependant, le paradoxe est que lorsqu’un connaisseur de la langue le parle, il respecte les tons réclamés par certains mots. Nombre de linguistes de renom marquent les tons en lingala.

 

En outre, le journal télévisé congolais en lingala peut être qualifié par certains de journal destiné aux ressortissants de l’Equateur car nombre d’entre nous ne comprendrons absolument rien, non pas que la langue ait changée mais simplement sa méconnaissance.

 

-         le lingala Indubil (Indusa + Buffalo Bill) ce lingala appelé « lingála ya ba yanké », est identifié comme un lingala des voyous, des shégués (enfants de la rue), des hommes et femmes de sales besognes, des fumeurs de chanvre, des personnes subversives. Sa caractéristique première est la déformation pure et simple de la langue et en intégrant des termes et expressions ésotériques. On aboutit un système de codes et un vocabulaire dont seuls les initiés en comprennent le sens. Actuellement, Monsieur Zacharie Bababaswe (animateur, chroniqueur culturel RDC) en est le chantre. Ce dernier a initié en son temps un projet de présentation du journal télévisé dans ce lingala ; mais le manque de moralité, de décence avait conduit l’interdiction de ce journal par la Haute Autorité des Médias et, la suspension pour 3 mois de Monsieur Zacharie Bababaswe. Il a initié aussi un projet de rédaction d’un lexique pour ce jargon…. Je ne sais pas où il en est en ce moment. Son travail a beaucoup intéressé les chancelleries occidentales car c’était pour elles le moyen de pouvoir comprendre le jargon utilisé par les congolais à l’étranger et, qui échappe aux services d’immigration.

Actuellement, ledit Monsieur a repris son projet mais cette fois avec un lingala épuré mais proche de celui de la rue.

  

-         le lingala de l’armée et de la police, caractérisé par un vocabulaire truffé de codes propres aux militaires et policiers. Il a une structure grammaticale assez particulière. C’est le lingala des hommes de troupe bien entendu.

Exemples :

Kotrézé, vient du chiffre 13 et qui veut dire soumettre à une fouille systématique.

69, à lire « six, neuf » et non « soixante-neuf » et qui veut « déséquilibré mental ».

Kokata mandefu ya mokonzi, soudoyer le chef militaire.

 

-         le lingala vulgaire ou lingala de la rue, pour lequel aucune forme de politesse n’est requise, et qui renferme toutes sortes de vocables et insanités. On procède de manière intempestive à l’emprunt de mots d’autres langues, à la métaphore, à la métonymie, suivi d’une adaptation orthographique ou phonétique.

Exemples :

            Palé = maison, autrefois. Aujourd’hui on dit « Palestine ».

            Paris= Panama

            Kolomba= monnayer

            Kokweya= arriver à un endroit donné

            Epakolami=l’argent qu’on gagne de n’importe quelle manière

 

-         Et la liste est longue

 

A l’avènement du pouvoir Kabila, en 2007, un effort systématique de boycott du lingala avait été initié par le nouveau régime au motif qu’il n’était qu’une langue vulgaire, et qui canalisait facilement les antivaleurs au sein des populations. A ce jour, Kabila fils ne fournit aucun effort pour parler le lingala de Kinshasa !   

 

 

Puisse que il s’avère que le débat de fond a été celui du marquage des tons et l’utilisation de 7 voyelles en lieu et place de cinq, j’aimerais à cet effet vous demander un petit exercice, celui de me traduire les mots suivants en lingala :

 

-         écrire

-         débuter

-         coller

-         arriver à (endroit quelconque)

-         couci-couça

-         intelligence

-         gars (dans le lingala de Kinshasa)

-         tête

-         feu

 

Je me fais le chantre du marquage des tons (même si je ne le maîtrise pas à 100%) car ce n’est pas par convenance personnelle, mais c’est la langue que le commande, l’instar du Sangho, du Wolof, etc. Beaucoup de mots lingala sont en souffrance du fait du non marquage de tons (usage des accents), privant ainsi la langue de sa souplesse, sa flexibilité et de son évolutivité. Ce qui pousse bien entendu ses détracteurs à dire de lui qu’il n’est pas riche en vocabulaire et, à justifier le trop d’emprunt extérieur auquel il doit recourir. Ce qui est faux.

 

Lorsque j’ai débuté le projet « Liboké ya Congo », la question des tons m’ennuyait fortement à tel point que les termes retenus dans la traduction d’Abiword en 2003-2004 n’avaient aucun accent. Nous avions essuyé des critiques de toute part. Avec le temps j’ai appris à comprendre l’incontournabilité des accents pour le lingala. Il est des mots qui ne sont plus d’usage parce que confondus à d’autres. Or les accents contournent cet obstacle majeur. Je me souviens de l’entretien avec le regretté Chercheur Edema Atibakwa (Linguiste-terminologuen et décédé en Avril 2007) au Centre de Linguistique Théorique et Appliqué (CELTA), au cours duquel il m’a répété l’absurdité d’un travail sans un marquage de ton qui constituait une perte consacrée de l’identité du lingala qui est une langue vivante dotée de variations de style et de tons.

 

Au cours de l’élaboration du lexique, il a été question pour nous d’opter pour une approche déterminée.

Voir si nos langues peuvent exprimer la modernité. Pour cela, nous sommes basé sur l’approche dégagée conjointement par les chercheurs Edema, Mbodj et Diki-Kidiri, notamment « l’expression d’un même savoir dans plusieurs langues africaines ! »

La démarche de base était celle d’explorer la richesse de nos langues et mettre en exergue les mécanismes de création de termes pouvant désigner des réalités nouvelles (informatique, en l’occurrence). Ce que je considère à mon humble avis comme un travail de d’aménagement positif de nos langues africaines que d’aucuns s’efforcent de considérer comme intrinsèquement pauvre. Adhérer à une telle affirmation constitue le sacre des langues coloniales au détriment des langues locales. Croyez moi, une décolonisation mentale et culturelle est nécessaire pour certains d’entre nous ! J’ai au cours d’un entretien avec feu le prof Edema compris cet aspect de chose car, me disait-il, la francophonie voit d’un mauvais œil la percée des langues africaines ! (Il était le directeur général adjoint de la cellule de la francophonie au Ministère des Affaires étrangères de la RDC). Et toutes les initiatives en faveur de la promotion des langues locales étaient systématiquement découragées de manière très polie.

 

Il a été plus aisé pour nous de considérer le lingala dans sa dimension plurielle. A ce titre, il était inconcevable de lui priver l’usage de certaines de ses voyelles dans le cadre d’un tel travail qui, nous le pensons, contribue un tant soit peu à son aménagement linguistique. La graphie utilisée n’est pas une invention d’EDUC ! Mathématiquement parlant, lorsque l’on veut définir un ensemble l’on doit énumérer toutes les propriétés de cet ensemble, ce qui permet à tout le monde de l’identifier tel quel. Présenter donc un travail tronqué (par rapport à nos propres convenances) n’aurait pas été honnête et lui aurait dénié toute valeur scientifique. Aussi l’ésotérisme dont mention a été faite ici et là n’est pas à rechercher dans ce que nous avons proposé. Tenez, il est plus facile pour les tenants du lingala moderne d’accepter des termes comme « bompikiliki », « jolibilité », « nguasuma » et tant d’autres …… qui sont proposé par l’homme de la rue et les musiciens congolais, et qui selon mon entendement n’ont aucun sens.  Le seul avantage qu’ils ont sur tous les termes pouvant être proposés par les experts de la langue (linguistes, terminologues, etc) est que jour et nuit ils sont martelés dans les oreilles des congolais à travers des programmes de télévision bidon. Au Congo, on chante et danse pour la bière ! Il y a des publicités qui prennent 20 à 30 min ! Ce sont des documentaires publicitaires !

Il va sans dire que les insanités on plus de chance d’être ressassées pour le congolais moyen, que tout autre terme nouvellement créé.

 

La faute incombe à l’Etat qui ne dispose pas d’une politique de promotion des langues locales. Rien n’est fait pour permettre à la population de mieux les connaître afin de mieux les parler et les écrire. Figurez-vous qu’au cours de la Transition, les documents officiels n’étaient pas remis aux centres de recherche linguistiques pour traduction ! A ce titre j’affirme que le lingala est une langue à apprendre aux congolais !  Toute nouvelle création de terme devra faire l’objet d’une promotion adéquate. C’est dans ce cadre que je milite pour la création d’une commission nation de néologie et terminologie informatique.

 

Je travaille actuellement sur la création de terminologie informatique en tshiluba, non pas que tout a été fait en lingala, mais plutôt dans une démarche de découverte des liens qui existent entre nos langues et voir dans quelle mesure profiter des facilités de création des termes offertes par certaines d’entre elles au profit des autres. C’est dans démarche que j’ai fait la connaissance de Monsieur Mukendi Kalala, qui est le seul au Congo a être parvenu à isoler le sens de chaque voyelle utilisée par le tshiluba. Tenez, la voyelle « a » exprime « une stabilité » et je vous avoue que j’ai parcouru le vocabulaire luba ayant cette voyelle, sans contredire cette affirmation.

 

Je suis à ce stade convaincu que chaque voyelle utilisée par nos langues a un sens (ou cache une réalité spatio-temporelle évidente). C’est partant de cette considération que nos ancêtres ont certainement pu nommer les réalités de leur vie quotidienne. N’avoir aucune considération pour le marquage des tons et les voyelles utilisées par une langue donnée dérive inquiétante pour la survie de langue, tout au moins de son vocabulaire.

Les langues s’apprennent, aussi n’oublions pas que chaque langue a une certaine philosophie.

 

De bonnes choses    

 

Petelo

unread,
Apr 29, 2008, 2:49:36 AM4/29/08
to Informatique et langues des deux Congo
Le tout est de maintenant determiner comment créer notre base de
données pour quelle soit la plus complete possible ainsi
qu'efficace ;)

Tosengeli kosala raka raka mpamba te nasengeli kosilisa musala ya
nsuka ya kelasi na ngai... na nsuka ya sanza ya mitano ...

Salisa ngaiiiii

Natondi bino mingi

Emmanuel Gontcho

unread,
Apr 29, 2008, 5:39:42 AM4/29/08
to info-lang...@googlegroups.com
Losako Léon,
 
Longonia pona elakiseli ya bwanya oyo osaleli biso. Na mawa nyonso, nasenglei komonisa yo ete ozali kosala ata bokasi moko te po na ko kososola tina ya lisolo na biso. Nakanisi ete na maloba na ngai maleki, namonisaki na polele ete moto nyonso azali na lotomo ya koloba lolaka oyo asepeli na yango. Pe likambo ya tina mingi ezali ya kosala ete bato oyo tozali kokende epai na bango ba yamba pe ba yamba informatique elongo na biso na minoko na bango. Soki osepeli kosolola na balobi ya lolenge na yo ya lingala, bonsomi ezali na yo moko.Ngai pe, na kanisi ete ezali na tina po na ngai kosolola na bato epai ya banani nazali kokende na lolaka na bango. Mokolo ekozala bato ya lolaka na yo, nakosalela yango.
 
Bokeseni oyo osali ya lingala, na mawa nyonso otikali kokanisa te ete lolaka nyonso ezalaka na ba lolaka oyo ebimaka na yango, ba bengaka yango sling, jargon, argot, créole, pe mingi lisusu... Obosani ete bato nyonso oyo balobaka ba version misusu oyo nawuti kotanga, baloba pe lolaka mama (langue mère ou source) oyo eboti ba version wana oyo ebimaka na kotalaka lisanga ya bato oyo bazali koloba yango pe, mosala oyo basalaka, to pe makambo oyo bango batiaka na makanisi na bango. Na ndakisa : Français oyo elobami na France, ata ba antillais bakoki ko comprendre yango malgré créole ya Français oyo bango balobaka. Lingala oyo elobami na Kinshasa, ezala Shégué to pe bato mosusu oyo balobaka argo to indubill bakoki ko comprendre yango. Na sepeli pe te na lolendo pe bozangi limemia oyo omonisi na tina ya bato oyo obengi ba voyous to pe bato bazanga tina. Pona kobandela yo :
 
est identifié comme un lingala des voyous, des shégués (enfants de la rue), des hommes et femmes de sales besognes, des fumeurs de chanvre, des personnes subversives

Ezali mawa mingi po na intellectuel na ekeke 21 oyo azali kobimisa makanisi ya lolenge oyo na monoko na ye. Yeba ete Fondation Maracouja azali pe kokanisa "ces hommes et femmes de sales besognes", "voyous et shégués" po na komemela bango informatique. Ezali contribution na biso na botongi société. Tokofinga bango te lokola yo po oyebi te makambo nini ememaki bango na esika wana.

Pona lingala oyo obengi ya balabala, yeba ete ezalaka te (ça n'existe pas), lolaka ekomaka oyo balobi na yango basalaka yango, soki makanisi na bango eza bozangi limemya, bakolakisa yango na elobeli na bango, kasi elobeli wana ekomi lolaka te. Ezali bobele lolenge moko ya koloba lolaka wana.
 
Nasengeli pe komonisa na yo ke osengeli kosala makasi otalela lisusu bizaleli na yo. Mokolo asalaka lolenge wana te. Natunaki yo makambo oyo otikala kopesa ngai eyano te. Obimisaki maloba ya bozangi limemia na tina na ngai kasi otikali kosenga bolimbisi te to pe komikitisa. Nasosoli na lolenge na ngai ete ozali lolenge ya ba congolais oyo balukaka lokumu pe mosolo na kobatamaka na sima ya ba projet à but non lucratif. Mabanzo na ngai ezali ete mosala ya Fondation Maracouja ekende liboso malgré ba difficultés oyo tozali na yango. Pe okomona bokeseni na lolenge na biso ya mosala.
 
Natiki mosala ya libongoli elongo na lisanga na bino, nako koba kaka libongoli ya mikanda ya Fondation Maracouja. Pe natombeli bino mosala malamu.
 
2008/4/29, Petelo <pyde...@gmail.com>:

Petelo

unread,
Apr 29, 2008, 8:48:49 AM4/29/08
to Informatique et langues des deux Congo
Bolamuka !!!!

Tosengeli koyokana, toza ebele te mpo na kosala musala oyo...

Soki toyokani te, moyen ya kosala musala ya bien ekozala te !!!

Fondation maracuja ekoki kosalisa biso, biso mpe tokoki kosalisa
bino !

Na nsuka, eza nde bolamu ya bato na oyo tozali kosakana !!! Toza na
mokumba moko kitoko !!!

Merci

Onyxblue

unread,
Apr 29, 2008, 9:54:17 PM4/29/08
to info-lang...@googlegroups.com

Content de vous avoir parmi nous, Léon.

 

Des pierres,

Que pouvons nous en faire déjà?

 

... nous pouvons nous en servir pour lancer sur les autres et les blesser.

..Nous pouvons nous en servir pour chasser un animal dangereux de s'approcher de notre bambin imprudent,

.. nous pouvons nous en servir pour BATIR une forteresse.

 

Bravo et merci pour cet apport à la discussion,

 

 

 



--- En date de : Lun 28.4.08, Léon BUKASA TSHIBAKA <tshiba...@yahoo.fr> a écrit :

De: Léon BUKASA TSHIBAKA <tshiba...@yahoo.fr>
Objet: Mon petit avis
À: pyde...@gmail.com, info-lang...@googlegroups.com
Date: Lundi 28 Avril 2008, 14h14

Bonsoir Pierre Yves,

 

J'espère que ce message te trouve bien portant.

Je tiens donc à apporter quelques précisions sur la manière dont je peux selon le besoin collaborer à l'élaboration de la base de données linguistique pour le lingála.

Avant tout je tiens à faire quelques observations par rapport à la question du lingala du lexique informatique élaboré par EDUC et non ACOULL, et plus précisément la variante << dite de l'Equateur >> ou << Makanza >> pour certains ; laquelle semble aux yeux de certains d'entre nous si différente de celle de Kinshasa.

 

A ma connaissance, on peut par extrapolation considérer qu'il y a Kinshasa << un seul lingala >> qui subi au quotidien plusieurs tortures, affectant ainsi l'orthographe, le vocabulaire (jargon), les constructions grammaticales, etc. Lorsque l'on arpente les rues de Kinshasa, on peut sans beaucoup d'efforts identifier entre autres :

 

-         le lingala parlé par les catholiques, et que d'aucuns qualifient de lingala << Makanza >>. Je tiens à vous rappeler que l'enseignement du lingala dans certaines écoles (au passage, j'ai enseigné le cours d'informatique dans 4 écoles de la capitale) de la capitale et en province tient compte de cette variante nous laissée par les missionnaires (premiers à réaliser l'OEuvre de transcription de la langue quoique s'étant attardé pour certains sur 5 voyelles !) et pas l'argot qu'un entend facilement dans les rues de Kinshasa. D'aucuns s'accordent à l'appeler lingala classique car ayant inspiré les travaux de nombre de chercheurs et linguistes congolais de renom, en dépit des aménagements apportés. Et c'est encore la substance de ce lingala qui est enseignée dans les facultés de lettres et centres de linguistiques. Le couac est que le lingala des catholiques est le plus souvent écrit sans le marquage des accents. Cependant, le paradoxe est que lorsqu'un connaisseur de la langue le parle, il respecte les tons réclamés par certains mots. Nombre de linguistes de renom marquent les tons en lingala.

 

En outre, le journal télévisé congolais en lingala peut être qualifié par certains de journal destiné aux ressortissants de l'Equateur car nombre d'entre nous ne comprendrons absolument rien, non pas que la langue ait changée mais simplement sa méconnaissance.

 

-         le lingala Indubil (Indusa + Buffalo Bill) ce lingala appelé << lingála ya ba yanké >>, est identifié comme un lingala des voyous, des shégués (enfants de la rue), des hommes et femmes de sales besognes, des fumeurs de chanvre, des personnes subversives. Sa caractéristique première est la déformation pure et simple de la langue et en intégrant des termes et expressions ésotériques. On aboutit un système de codes et un vocabulaire dont seuls les initiés en comprennent le sens. Actuellement, Monsieur Zacharie Bababaswe (animateur, chroniqueur culturel RDC) en est le chantre. Ce dernier a initié en son temps un projet de présentation du journal télévisé dans ce lingala ; mais le manque de moralité, de décence avait conduit l'interdiction de ce journal par la Haute Autorité des Médias et, la suspension pour 3 mois de Monsieur Zacharie Bababaswe. Il a initié aussi un projet de rédaction d'un lexique pour ce jargon.... Je ne sais pas où il en est en ce moment. Son travail a beaucoup intéressé les chancelleries occidentales car c'était pour elles le moyen de pouvoir comprendre le jargon utilisé par les congolais à l'étranger et, qui échappe aux services d'immigration.

La démarche de base était celle d'explorer la richesse de nos langues et mettre en exergue les mécanismes de création de termes pouvant désigner des réalités nouvelles (informatique, en l'occurrence). Ce que je considère à mon humble avis comme un travail de d'aménagement positif de nos langues africaines que d'aucuns s'efforcent de considérer comme intrinsèquement pauvre. Adhérer à une telle affirmation constitue le sacre des langues coloniales au détriment des langues locales. Croyez moi, une décolonisation mentale et culturelle est nécessaire pour certains d'entre nous ! J'ai au cours d'un entretien avec feu le prof Edema compris cet aspect de chose car, me disait-il, la francophonie voit d'un mauvais OEil la percée des langues africaines ! (Il était le directeur général adjoint de la cellule de la francophonie au Ministère des Affaires étrangères de la RDC ). Et toutes les initiatives en faveur de la promotion des langues locales étaient systématiquement découragées de manière très polie.

 

Il a été plus aisé pour nous de considérer le lingala dans sa dimension plurielle. A ce titre, il était inconcevable de lui priver l'usage de certaines de ses voyelles dans le cadre d'un tel travail qui, nous le pensons, contribue un tant soit peu à son aménagement linguistique. La graphie utilisée n'est pas une invention d'EDUC ! Mathématiquement parlant, lorsque l'on veut définir un ensemble l'on doit énumérer toutes les propriétés de cet ensemble, ce qui permet à tout le monde de l'identifier tel quel. Présenter donc un travail tronqué (par rapport à nos propres convenances) n'aurait pas été honnête et lui aurait dénié toute valeur scientifique. Aussi l'ésotérisme dont mention a été faite ici et là n'est pas à rechercher dans ce que nous avons proposé. Tenez, il est plus facile pour les tenants du lingala moderne d'accepter des termes comme << bompikiliki >>, << jolibilité >>, << nguasuma >> et tant d'autres ...... qui sont proposé par l'homme de la rue et les musiciens congolais, et qui selon mon entendement n'ont aucun sens.  Le seul avantage qu'ils ont sur tous les termes pouvant être proposés par les experts de la langue (linguistes, terminologues, etc) est que jour et nuit ils sont martelés dans les oreilles des congolais à travers des programmes de télévision bidon. Au Congo, on chante et danse pour la bière ! Il y a des publicités qui prennent 20 à 30 min ! Ce sont des documentaires publicitaires !

Il va sans dire que les insanités on plus de chance d'être ressassées pour le congolais moyen, que tout autre terme nouvellement créé.

 

La faute incombe à l'Etat qui ne dispose pas d'une politique de promotion des langues locales. Rien n'est fait pour permettre à la population de mieux les connaître afin de mieux les parler et les écrire. Figurez-vous qu'au cours de la Transition , les documents officiels n'étaient pas remis aux centres de recherche linguistiques pour traduction ! A ce titre j'affirme que le lingala est une langue à apprendre aux congolais !  Toute nouvelle création de terme devra faire l'objet d'une promotion adéquate. C'est dans ce cadre que je milite pour la création d'une commission nation de néologie et terminologie informatique.

 

Je travaille actuellement sur la création de terminologie informatique en tshiluba, non pas que tout a été fait en lingala, mais plutôt dans une démarche de découverte des liens qui existent entre nos langues et voir dans quelle mesure profiter des facilités de création des termes offertes par certaines d'entre elles au profit des autres. C'est dans démarche que j'ai fait la connaissance de Monsieur Mukendi Kalala, qui est le seul au Congo a être parvenu à isoler le sens de chaque voyelle utilisée par le tshiluba. Tenez, la voyelle << a >> exprime << une stabilité >> et je vous avoue que j'ai parcouru le vocabulaire luba ayant cette voyelle, sans contredire cette affirmation.

 

Je suis à ce stade convaincu que chaque voyelle utilisée par nos langues a un sens (ou cache une réalité spatio-temporelle évidente). C'est partant de cette considération que nos ancêtres ont certainement pu nommer les réalités de leur vie quotidienne. N'avoir aucune considération pour le marquage des tons et les voyelles utilisées par une langue donnée dérive inquiétante pour la survie de langue, tout au moins de son vocabulaire.

Les langues s'apprennent, aussi n'oublions pas que chaque langue a une certaine philosophie.

 

De bonnes choses    

 

Etienne Ruedin

unread,
May 1, 2008, 11:35:52 AM5/1/08
to Informatique et langues des deux Congo
Permettez-moi de revenir sur certains points:

• Je suis très d'accord avec Denis en ce qui concerne la différence
entre orthographie et vocabulaire. Pendant que le dernier évalue, la
première reste garante de la continuité. Ainsi on écrit p.ex.
l'allemand toujours selon les règles de 1901 (ayant renoncé les
éditeurs à la pluparts des réformes de 1996-200?) ou l'italien (règles
du 17e siècle, comme le lingála phonologique). En plus, il existe pour
le lingála une base officielle à cette question: la concention de
1974.

• Les accents: Là aussi, la concention de 1974 donne une réponse
claire. Mon expérience personnel (en fraçais): écrire les accents et
beaucoup plus difficile que de les comprendre (parce que en principe,
on pourra les souvant laisser à côté). Il s'agit des menus de
logiciels, donc de la lécture et non de la formation des gens à
l'écriture du lingála selon une règle ou une autre. Une orthographie
doit soutenir la lécture et – n'oublions pas – 80% des connaissances
d'une langue sont passives et que 20% actives, donc beaucoup plus est
compréhensible qu'applicable.

• Le vocabulaire: Il existe toujours une différence entre la langue
parlée et la langue écrite. Si vous avez appris l'anglais, vous ne
comprendriez rien de la série télévisé East Enders de la BBC (en argot
de Londres). Tout Bruxellois, Genevois ou Marsaillais accepte que son
ordinateur "parle" le français écrit de Paris et aucun Zurichois,
Viennois ou Berlinois demande une vérsion localisée vu que l'allemand
standard n'est parlé nulle part.
Si je prends la liste de Léon (merci!) et je trouve
- lingala parlé par les catholiques (enseigné à l'école)
- lingala Indubil (voyous, shégués)
- lingala militaire (armée, police)
- lingala de la rue (et vulgaire)
il faut se poser deux questions:
1 qui est la population ciblée (les écoles, les yoyous, l'armée)
2 lesquels de ces langues sont soumis à un changement très rapide
(plus rapide que l'on peu adapter la traductions) et lesquels
garantissent une certaine stabilitée (bienentendu toujours avec
l'évaluation normale).
[catholiques = 42% de la population, dont pas tous parlent le
lingála bien entendu.]

Etienne


NB: Il est peut-être interessant de comparer la situation avec une qui
est similaire: L'alémanique qui a une orthographie officieuse de 1938
qui n'est respecté que par les linguistes et quelques rares éditeurs.
Par contre si vous donnez un text écrit dans l'orthographie de 1938 à
n'importe qui (étant en allemand les écoles, ni celle ni la langue
sont enseignés), il s'adapte très vite à le lire facilement. J'en ais
fait de tels essais dans plusieurs collèges primaires dans les années
1990.

Emmanuel Gontcho

unread,
May 1, 2008, 4:26:11 PM5/1/08
to info-lang...@googlegroups.com
Bonjour la liste,

Je tenais à vous dire que je crois que je suis tombé très mal dans ce projet et que vraisemblablement, je ne saurais rien apporter de bon sinon des ennuis. Votre travail est à féliciter, je vous encourage à continuer et à le mener à bout.

Je ne participerai plus mais je reste tout de même abonné pour suivre l'évolution de vos activités. Pour le reste, je garde contact avec vous et contacterai les associations et ONG auxquels vous appartenez respectivement au besoin.

Puisse votre labeur porter ses fruits.

Mes amitiés

Emmanuel Gontcho

Le 01/05/08, Etienne Ruedin <rue...@gmx.net> a écrit :

Onyxblue

unread,
May 2, 2008, 9:27:00 AM5/2/08
to info-lang...@googlegroups.com

Lexique Français, Anglais, Lingala en excel.

Lorsque nious déciderons de bâtir la base de données, il sera plus facile de commencer avec ses plus de 2000 mots et expressions.

 

Je l'ai réalisé avec des macros, croyez-moi.

--- En date de : Jeu 1.5.08, Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com> a écrit :

De: Emmanuel Gontcho <gon...@gmail.com>
Objet: Re: Mon petit avis
À: info-lang...@googlegroups.com
Date: Jeudi 1 Mai 2008, 17h26

Bonjour la liste,

Je tenais à vous dire que je crois que je suis tombé très mal dans ce projet et que vraisemblablement, je ne saurais rien apporter de bon sinon des ennuis. Votre travail est à féliciter, je vous encourage à continuer et à le mener à bout.

Je ne participerai plus mais je reste tout de même abonné pour suivre l'évolution de vos activités. Pour le reste, je garde contact avec vous et contacterai les associations et ONG auxquels vous appartenez respectivement au besoin.

Puisse votre labeur porter ses fruits.

Mes amitiés

Emmanuel Gontcho

Le 01/05/08, Etienne Ruedin <rue...@gmx.net> a écrit :

Permettez-moi de revenir sur certains points:

* Je suis très d'accord avec Denis en ce qui concerne la différence

entre orthographie et vocabulaire. Pendant que le dernier évalue, la
première reste garante de la continuité. Ainsi on écrit p.ex.
l'allemand toujours selon les règles de 1901 (ayant renoncé les
éditeurs à la pluparts des réformes de 1996-200?) ou l'italien (règles
du 17e siècle, comme le lingála phonologique). En plus, il existe pour
le lingála une base officielle à cette question: la concention de
1974.

* Les accents: Là aussi, la concention de 1974 donne une réponse

claire. Mon expérience personnel (en fraçais): écrire les accents et
beaucoup plus difficile que de les comprendre (parce que en principe,
on pourra les souvant laisser à côté). Il s'agit des menus de
logiciels, donc de la lécture et non de la formation des gens à
l'écriture du lingála selon une règle ou une autre. Une orthographie
doit soutenir la lécture et - n'oublions pas - 80% des connaissances

d'une langue sont passives et que 20% actives, donc beaucoup plus est
compréhensible qu'applicable.

* Le vocabulaire: Il existe toujours une différence entre la langue
Lexique

Etienne Ruedin

unread,
May 10, 2008, 10:44:42 AM5/10/08
to Informatique et langues des deux Congo
On 23 Apr., 09:14, Petelo <pydes...@gmail.com> wrote:
> Il ne faut pas un lingala trop familier ni trop compliqué non plus
> Je propose l'utilisation des 7 voyelles mais avec parcimonie,

> et comme sur l'ordinateur ce n'est que par la lecture que l'on
> communique

> nous pouvons utiliser les accents [...] pour eviter les problemes

• Je suis tout à fait d'accord! Si je sais le lingala, mais pas les
accents, je peux bien les ignorer, par contre nous avons le soutien
des milieux académics (linguistes, etc.). [Si Petelo ou moi-même
partiellement ne mettons pas les accents en écrivant ici, tout le
monde le comprends, mais ce ne serait jamais une raison de les
abandonner — de même: les accents dans les menus d'un logiciel en
lingala ne force personne de les écrire ;-) ]

• Autre raison pour soutenir le vérsion plutôt classique: nous avons
le fameux lexique qui a été créé avec le sooutien de linguistes, a été
utilisé pour des logiciels lingala existants et qui n'est pas une
éphémère — devant moi la 3e édition augmenté et amélioré. Ceci permet
d'avancer assez vite.

• Ce qui fut mentionné ici concernant les differentes variantes du
lingala, est pour moi plutôt un signe de créer deux, trois variantes
de correcteurs d'orthographe (classique, Kin, Brazza, frangala, .... à
vous de jouer) — mais ceci n'est ni pour demain, ni le premier pas.
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