Mars nous montre son venin. »
Hugo Septier | Le 10/03/2024 à 7:51
Xavier Dupont de Ligonnès - Image d'illustration - RMC
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Christine Dupont de Ligonnès estime plausible que son frère ait fait partie des services de renseignements et soutien que la thèse de l'exfiltration n'est pas à écarter.
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Christine Dupont de Ligonnès estime plausible que son frère ait fait partie des services de renseignements et soutient que la thèse de l'exfiltration n'est pas à écarter.
"J’essaie de restaurer son vrai visage." Invitée samedi 9 mars du programme
"Quelle époque!" sur France2, Christine Dupont de Ligonnès, sœur de Xavier, principal suspect dans l'affaire qui porte le même nom, souhaite défendre ce dernier. Interrogée en marge de la sortie de son livre nommé Xavier, mon frère, présumé innocent, elle
défend la théorie de la mise en scène dans le quintuple meurtre survenu en avril 2011.
"Aucune raison de le croire suicidé"
Selon elle, toute cette affaire n'est qu'une couverture organisée afin de permettre à la famille Dupont de Ligonnès d'être exfiltrée, comme Xavier l'avait
écrit à sa famille dans une lettre peu avant sa disparition.
"Dans cette lettre, Xavier me dit que clairement qu'il est du renseignement depuis X années, chose que je ne peux pas vérifier mais qui me parle.
J’avais des interrogations sur certaines petites choses qui juraient, que je ne m’expliquais pas. Il y a des éléments que je m’explique pas dans sa vie que cette lettre vient éclairer ", dit-elle.
Alors, toujours selon Christine Dupont de Ligonnès, qui souligne
"ne rien y connaître en exfiltration" et "ne rien imposer à personne",
"des gens ont participé à ce scénario" de fuite.
"Certainement c'est une mise en scène [...] Je comprends bien qu’on trouve ça farfelu, c’est une hypothèse qui a été balayée, mais les arguments
qu’on m’oppose n’ont pas tant de poids que ça", assure-t-elle encore.
Xavier Dupont de Ligonnès s'est-il inspiré de l'Américain John List, un père qui s'est volatilisé après avoir tué sa famille?
De plus, lors de cette prise de parole de samedi sur France 2, la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès l'assure, son frère "est vivant."
" Je n’en sais strictement rien (d'où il est, NDLR). S’il dit qu’il est aux États-Unis je pense qu’il n’y est pas. On a aucune raison de le croire
suicidé", termine-t-elle.
Ce n'est pas la première fois que Christine Dupont de Ligonnès assure que son frère n'est finalement pas mort. Toutefois, pour
les enquêteurs, parmi les pistes envisagées figurent les problèmes d'argent rencontrés par le couple tandis que les échecs professionnels s'enchaînent pour le père de famille, qui réclame de l'argent à ses proches ou qui puise dans l'héritage de sa femme.
Treize ans après la disparition de son frère suspecté d’avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants en avril 2011, Christine
Dupont de Ligonnès reste convaincue de son innocence et livre sa théorie dans un livre
« Xavier : mon frère présumé innocent », qui sortira le 13 mars.
Christine Dupont de Ligonnès sort un livre « Xavier : mon frère présumé innocent », le 13 mars. - Photo MIGUEL MEDINA / AFP
Par H. D. | Publié le 10 Mars 2024 à 14h25
Le 21 avril 2011, cinq corps sont retrouvés enroulés dans des draps et recouverts de chaux sous la terrasse d’un pavillon, situé à Nantes. Il s’agit
d’Agnès, 48 ans, et ses quatre enfants : Benoît, Anne, Thomas, Arthur, âgé de 13 à 21 ans. La famille Dupont de Ligonnès n’avait plus donné de signes de vie depuis plusieurs jours lorsque le parquet a ouvert une enquête pour disparition inquiétante.
Chacun a reçu au moins deux balles tirées en pleine tête dans la nuit du 3 au 4 avril, et Thomas probablement le 5 avril 2011. Les autopsies
révéleront qu’ils ont été victimes d’une « exécution méthodique », selon les mots du procureur de la République de Nantes à l’époque, Xavier Ronsin. Xavier Dupont de Ligonnès, le père, devient immédiatement le principal suspect.
Treize ans de questions
Il a été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011, s’éloignant du Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (Var) à pied avec un sac sur le dos. Depuis, plus
rien. S’est-il suicidé ? A-t-il entamé une cavale depuis tout ce temps ? Ces questions restent sans réponses depuis treize ans et ont déclenché une fascination pour l’affaire.
La petite soeur de
« XDDL », Christine Dupont de Ligonnès et son mari Bertram de Verdun, étaient ce samedi 9 mars sur le plateau de l’émission de France 2 « Quelle époque ! », à l’occasion de la sortie de leur livre « Xavier : mon frère présumé innocent » pour défendre
leur thèse, celle d’une « mise en scène » avec la complicité de la police « d’une exfiltration de Xavier Dupont de Ligonnès » car « il faisait du renseignement aux USA ». Dans un courrier envoyé à plusieurs proches dont sa sœur, en avril 2011, « XDDL » affirmait
travailler pour les renseignements et avoir été exfiltré aux États-Unis.
« Une mise en scène »
Pour le couple, « XDDL » a joué un « rôle de suspect » dans une « mise en scène » visant à faire disparaître la famille pour leur sécurité. D’ailleurs,
ils pensent même que les cinq corps retrouvés et pourtant authentifiés ne sont pas ceux de l’épouse et des enfants.
« Petit à petit, je me dis, certainement c’est une mise en scène. Parce que moi, je n’y connais rien aux pratiques d’exfiltration etc. Finalement, puisque
je crois à mon frère, je l’ai eu au téléphone tout récemment (à l’époque de sa disparition), il n’avait pas du tout la voix d’un assassin. Je connais quand même son fonctionnement », déclare sa petite sœur ajoutant qu’il y « a tout un raisonnement et d’autres
éléments que je ne peux pas donner ici parce qu’il faut vraiment se reporter au livre pour avoir la thèse dans son ensemble ».
« Je pense qu’il est vivant »
Et concernant les éléments à charge (l’achat d’une boîte de munitions, d’un silencieux, de sacs de ciment, de gravats et de chaux vive les jours précédents),
sa sœur répond : « Ce qui est très intrigant, c’est que s’il a tué toute sa famille, pourquoi il fait ces achats avec sa carte bancaire. C’est quand même pas très malin. » Pour « étayer » la thèse de la mise en scène, son époux ajoute « C’est le fait qu’il
ait acheté de la chaux vive qui a envoyé les policiers sonder sous la terrasse. ».
Interrogée sur les enfants qu’on ne voit pas sur la dernière vidéo dans laquelle apparaît son frère, elle répond : « Ils ont pu partir indépendamment
puisqu’ils disparaissent des radars dans la fameuse semaine. »
Christine Dupont de Ligonnès, qui a été au cœur d’une enquête pour des soupçons de dérives sectaires, pense que son frère est « vivant » et défend toujours
son innocence même si elle comprend « qu’on puisse trouver ça totalement farfelu ». « Il y aura toujours des zones d’ombre jusqu’à ce que Xavier nous dise ce qu’il s’est passé », dit-elle sans vraiment y croire : « C’est très improbable. »
Thème astral et carte du ciel de Xavier Dupont de Ligonnès
Né le : lundi 9 janvier 1961 à 11h15
à : Versailles (78) (France)
Soleil : 18°56' Capricorne AS : 18°24' Poissons
Lune : 10°45' Balance MC : 25°02' Sagittaire
Dominantes : Capricorne, Poissons, Balance
Saturne, Neptune, Vénus
Maisons 11, 12, 7 / Terre, Eau / Cardinal
Astrologie Chinoise : Rat de Métal
Numérologie : chemin de vie 9
Taille : Xavier Dupont de Ligonnès mesure 1m82 (5' 11½")
Vues : 57 033 AA
Fiabilité
Source : acte de naissance ou registre d'état-civil
Contributeur : Marc Brun
Christine DUPONT de LIGONNÈS
Christine DUPONT de LIGONNÈS Christine de Verdun
Née en 1966 - Versailles, 78000, Yvelines, Île-de-France, France
Âge : 58 ans
Porteuse de la parole divine de l’Eglise de Philadelphie
Parents
Hubert DUPONT de LIGONNÈS 1931-2011
Geneviève MAÎTRE
Union(s)
Mariée avec Bertram de VERDUN ca 1980
Fratrie
Dix ans après la tuerie, le mystère Dupont de Ligonnès reste total
Xavier Dupont de Ligonnès est-il mort ou vivant ? Dix ans après la découverte des corps de sa femme et de ses quatre enfants enterrés sous la terrasse de leur maison, le mystère reste entier autour de la « tuerie de Nantes ».
Publié: 27 Mars 2021 à 13h28
Avril 2011. Un couple et leurs enfants âgés de 13 à 21 ans n’ont plus donné de signes de vie depuis plusieurs jours lorsque le parquet ouvre une enquête
pour disparition inquiétante.
Puis l’horreur apparaît sous les yeux des enquêteurs qui trouvent, enroulés dans des draps et recouverts de chaux, les corps de Benoît, Anne, Thomas,
Arthur et Agnès, abattus avec chacun au moins deux balles tirées en pleine tête.
Vu pour la dernière fois le 15 avril 2011
Les autopsies révéleront qu’ils ont été victimes d’une « exécution méthodique », selon les mots du procureur de la République de Nantes à l’époque,
Xavier Ronsin.
C’est dans le Var que « XDDL » a été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011, s’éloignant du Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens à pied avec un sac
sur le dos.
« Des moyens judiciaires considérables ont été déployés et rien n’a été négligé dans la limite du possible puisqu’évidemment chaque centimètre carré
de terrain n’a pas pu être étudié dans les montagnes, grottes et recoins proches » de l’hôtel, explique M. Ronsin.
Depuis, plus rien. S’est-il suicidé ? A-t-il entamé une cavale qui dure depuis maintenant dix ans ? Ces questions restent sans réponses et ont déclenché
une fascination pour l’affaire, qui dépasse les frontières de l’Hexagone.
Des signalements parfois crédibles
« Les hypothèses les plus variées prospèrent et tout un chacun projette ses fantasmes ou ses émotions sur un scénario dont le dénouement n’est pas encore
connu », souligne Xavier Ronsin, qui se souvient de signalements où le suspect a été vu « dans les lieux les plus improbables ».
En une décennie, cet homme né à Versailles le 9 janvier 1961, a été « vu » à d’innombrables reprises et les enquêteurs ont pu croire qu’ils étaient
sur la bonne piste, lorsque des ossements ont été découverts en 2015 près de Fréjus, puis quand des fidèles d’un monastère varois ont signalé fin 2017 la présence d’un moine ressemblant au père de famille.
Mais les ossements n’étaient pas les siens et le moine n’était pas Xavier Dupont de Ligonnès.
L’ADN a aussi prouvé qu’un retraité français, arrêté sur la base d’une « dénonciation anonyme » à l’aéroport de Glasgow en octobre 2019, n’était pas
non plus le suspect du quintuple assassinat.
Une famille « classique »
Si l’on ne sait pas où il se trouve, le temps a, en revanche, permis de fouiller les moindres recoins du passé d’un homme criblé de dettes, catholique
pratiquant et issu de la vieille noblesse.
Xavier Ronsin relève que les six habitants du 55, boulevard Robert-Schuman formaient une famille « classique » et « insérée », et évoque « un environnement
familial presque banal, classique, de classe moyenne française ».
Les caractéristiques d’une telle affaire font aussi que chacun peut se retrouver dans la position « d’épier son voisin de train, de bar, de lieu de
séjour afin de démasquer celui qui a disparu », relève-t-il.
Un groupe de prières qui intrigue
Les documentaires ont été nombreux et le succès de l’enquête de Society parue en août 2020 montre que le mystère XDDL continue de fasciner.
À chaque fois, son entourage est évoqué et notamment sa mère Geneviève et sa sœur Christine, qui animent un groupe de prières « Philadelphie », d’inspiration
catholique traditionaliste, soupçonné de dérives sectaires.
Une enquête préliminaire a été ouverte pour « abus de faiblesse » en 2019 et elle est toujours en cours, selon le parquet de Versailles.
Terrible nuit du 3 avril
Autre thème récurrent : l’intérêt de XDDL pour les États-Unis, où il affirme avoir été exfiltré dans un courrier reçu par plusieurs proches début avril
2011.
Ce courrier et tous les éléments connus de son agenda, comme lorsqu’il demande à son fils Thomas, étudiant à Angers, de prendre le train pour revenir
à Nantes le 5 avril 2011, ont été passés au peigne fin, sans permettre d’expliquer le mobile des crimes.
Les enquêteurs estiment qu’Agnès, Benoît, Anne et Arthur ont été tués dans la nuit du 3 au 4 avril, et Thomas probablement le
5 avril 2011.