Re: [haiti-nation.com] Fwd: L'EXECUTION DES DIX-NEUF OFFICIERS (A Mr. Gregory Paulemon, Jacques Thard et autres)

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JACQUES Theard

unread,
May 15, 2011, 3:24:07 PM5/15/11
to haiti-...@googlegroups.com
Mr Simeon, a part la fausse declaration "de menace de mort contre son pere" par Marie Denise, le recit est tout a fait correcte. Il rejoint le mien avec simplement plud de details veridiques

On Sun May 15th, 2011 11:05 AM EDT Frantz Simeon wrote:

>A Mr. Gregory Paulemon, Jacques Théard et autres
>
>Voici le récit de monsieur Charles Dupuy sur le sujet qui nous interesse. Je
>voudrais lire vos commentaires la-dessus dans le cadre de mes investigations
>pour ma publication des bandes dessinées.
>
>Patriotiquement
>
>Frantz Siméon
>
>Pour visiter le site de First Black Studios, cliquez ici:
>www.haitiancomicbook.com
>
>
>
>
>---------- Forwarded message ----------
>From: Frantz Simeon <cacos...@gmail.com>
>Date: 2010/6/10
>Subject: L'EXECUTION DES DIX-NEUF OFFICIERS
>To: Joel R Deeb <dee...@omegamilitaryconsultant.com>, Junior Deeb <
>dee...@aol.com>, dejeanb...@hotmail.com
>
>
>*L'EXECUTION DES DIX-NEUF OFFICIERS des FADH le 8 Juin 1967 ( un récit **
>de Charles Dupuy ) *
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>*L'EXECUTION DES DIX-NEUF OFFICIERS*
>
>
>LE NOUVELLISTE
>No. 36678 Jeudi 8 mai 2003 Page 6
>SOCIETE/Le
>Coin de l'Histoire
>Par Charles Dupuy
>
>Quand, en 1967, Duvalier ordonna l'exécution de dix-neuf de ses plus proches
>officiers, il vivait dans la crainte paranoïaque d'un complot contre sa
>personne, d'une
>conjuration militaire ourdie de l'intérieur. Le Palais était alors divisé en
>deux clans hostiles, celui de *Max Dominique *et celui de *Luc-Albert
>Foucard*, les deux gendres du chef de l'Etat. Bel officier sachant jouer de
>son charme, Max Dominique se pavanait en affectant les airs avantageux du
>militaire sûr de soi qui, un jour ou l'autre, allait fatalement hériter du
>pouvoir que son beau-père, François Duvalier, promettait à la jeunesse. De
>son côté, sa nouvelle femme, *Marie-Denise Duvalier*, voulait à toute force
>remplacer Madame *Francesca Saint-Victor *au titre de secrétaire particulier
>du président. Cette dernière, la sœur de Luc-Albert Foucard, n'entendait
>absolument pas renoncer à son poste sans combattre. A partir de ce moment,
>le Palais baigna dans une atmosphère d'intrigues, de luttes d'influence et
>d'affrontements personnels dont profita *Radio Vonvon*, la radio de
>l'opposition haïtienne de New York, pour intoxiquer les duvaliéristes de sa
>propagande insidieuse et introduire une véritable psychose de la
>conspiration dans l'entourage présidentiel.
>
>De ce duel politique, c'est Madame Saint-Victor qui remporta la première
>manche. Comme quelques bombes avaient lâcheusement fait explosion à Port au
>Prince, dont une au Casino International qu'exploitait à l'époque Max
>Dominique, Madame Saint-Victor parvint habilement à convaincre Duvalier que
>son beau-fils, le colonel Dominique, lequel voyageait beaucoup à travers le
>pays et semblait cultiver tout à coup des amitiés parmi les hauts gradés,
>fomentait un complot militaire. Duvalier n'en demanda pas plus pour
>considérer celui-ci comme le dernier des renégats. Lorsque Duvalier apprend
>au même moment que, selon toute apparence, sa fille *Simone* avait une
>aventure avec le major *Harry Tassy*, on peut dire que le destin de celui-ci
>était scellé. Homme de confiance de Duvalier, Harry Tassy était tenu courant
>des secrets d'Etat, représentait le président aux cérémonies officielles et
>dirigeait sa police politique. C'est à peu près vers ce temps-là qu'un soir,
>le Palais fut brusquement plongé dans l'obscurité à cause d'une panne
>d'électricité. Duvalier courut se dissimuler derrière les épaisses tentures
>de son bureau, lorsqu'il vit passer Harry Tassy suivi de quelques autres
>officiers de sa garde, lesquels le cherchaient partout, fous de panique et
>l'arme au poing. Persuadé de la félonie de ses propres gardiens, le
>président déclencha la sirène d'alarme afin d'alerter sa milice tout en
>jurant de se défaire au plus tôt de ces traîtres assassins qui
>l'entouraient.
>
>Flairant la trahison partout, Duvalier éloigna du Palais les officiers qu'il
>soupçonnait de complot et, dans les semaines qui suivirent, fit refouler
>vers le Cap tous les simples soldats originaires du Nord. Duvalier prit
>alors plaisir à jouer au chat et à la souris avec les supposés officiers
>rebelles. Il leur dédicaçait de sa grande écriture ses Oeuvres Essentielles,
>ordonnait aux uns d'arrêter les autres et fit appréhender les derniers
>suspects au Palais National même, alors qu'ils montaient fidèlement la garde
>devant ses appartements privés. Le Colonel *Charles Lemoine*, qui ramenait
>fièrement à Port au Prince le capitaine *Donald Manigat *qu'il venait
>d'arrêter aux Cayes, reçut un tel choc lorsqu'il fut lui-même menotté et
>conduit en prison, qu'il en perdit l'usage de la parole. Le cas le plus
>dramatique est sans doute celui du capitaine *Serge Hilaire *qui, après
>avoir tapé la liste des condamnés, commit l'imprudence d'avertir la femme du
>capitaine *Joseph Laroche *laquelle se rendit en catastrophe au Palais pour
>en savoir plus sur la liste secrète. Duvalier la rassura habilement et lui
>demanda qui l'avait informée de l'existence d'une telle liste. Le capitaine
>Hilaire, une fois dénoncé par ceux-lB même qu'il voulait protéger, plus
>rien ni personne ne pouvait le soustraire à la vindicte présidentielle.
>Duvalier lui fit rajouter lui-même son nom à la fameuse liste, et demeura
>inflexible malgré l'intervention du père *Luc Hilaire*, frère du capitaine
>et aumônier du Palais. Le père Hilaire courut alors se réfugier à
>l'ambassade du Chili, imitant ainsi le très influent lieutenant-colonel *Jean
>Tassy*, lequel avait déjà gagné l'ambassade du Brésil, de même qu'une
>cinquantaine de politiciens et de personnes proches des inculpés.
>
>Le procès des militaires se déroula aux casernes Dessalines. Accusés de
>complot contre la sûreté intérieure de l'Etat, de mutinerie et de tentative
>d'assassinat du
>président de la République, ils furent tous déchus de leur grade et
>condamnés à la peine capitale. Pour les transporter aux séances de la Cour
>martiale, Duvalier les faisait trimbaler en camion à travers Port-au-Prince
>les menottes aux poignets, les pieds nus et le crâne rasé. Le *8 juin 1967*,
>le président convoqua ministres
>et hauts gradés et, vers 13 heures, se rendit au *Fort-Dimanche *en leur
>compagnie. Arrivé à destination, Duvalier, en uniforme de simple soldat,
>s'installa sur une chaise et disposa en face des officiers qu'il destinait à
>la fusillade les membres du haut Etat-major de l'armée avec, derrière eux,
>les soldats de la Garde présidentielle.. Ensuite, s'alignaient les miliciens
>du Palais national et, enfin, pour former la dernière rangée, les miliciens
>de Fort-Dimanche commandés par la redoutable *Madame Max Adolphe*. Parmi les
>civils qui assistaient à l'exécution,, on remarquait *Fritz Cinéas*, *Max
>Adolphe*, *Webert Guerrier*, de même que les secrétaires d'Etat *René
>Charlmers*, *Edouard Berrouet*, *Adrien Raymond* et les autres. Agissant
>comme maître de cérémonie, le colonel *Gracia Jacques *distribua des armes
>au général *Gérard Constant*, aux colonels *Breton Claude*, *Claude Raymond*,
>ainsi qu'à tous les autres membres du haut Etat-major qu'il posta chacun
>vis-à-vis du condamné qu'il devait exécuter. Le colonel *Jacques
>Laroche*fut ironiquement placé devant le capitaine
>*Joseph Laroche*, le colonel *Jean-Baptiste Hilaire *devant le capitaine *Serge
>Hilaire*, tandis que *Max Dominique* se retrouva devant son cousin *Harry
>Tassy*, à la demande insistante de celui-ci d'ailleurs.
>
>Pendant toute la durée de la macabre opération, Duvalier resta assis,
>imperturbable. Entouré de ses miliciens. Avant de faire attacher les
>condamnés au poteau d'exécution, le président les fit défiler devant lui,
>l'un après l'autre, pour leur adresser ses dernières remontrances. A *Donald
>Manigat*, il déclara: "Levez les yeux au ciel, capitaine Manigat! Vous allez
>regarder pour la dernière fois le soleil d'Haiti…"Quand arriva son tour, *Sony
>Borges *écouta distraitement les reproches que lui adressait Duvalier avant
>de lui répondre: "Président! Vous savez que je ne vous ai pas trahi, je ne
>fais que payer pour mes fautes passées". Les condamnés une fois garrottés,
>un grand silence s'établit pendant lequel on attendit que Duvalier donnât
>l'ordre de tirer. Après qu'il eut commandé au peloton de mettre en joue les
>condamnés, le dictateur fit semblant de se raviser en lâchant mollement
>"Autant". Un des condamnés, qui espérait obtenir la grâce présidentielle,
>s'écria alors: "Vive Duvalier!". "Trop tard!" répondit le président qui, à
>ce moment précis, ordonna de faire feu..
>
>Après l'exécution des condamnés, on les détacha du poteau. Le major *Franck
>Romain *sortit alors son revolver et courut donner le coup de grâce au
>premier qui lui tomba sous la main. Il fut brutalement interrompu dans la
>sinistre besogne qui lui était assignée par Duvalier lui-même qui,
>suffoquant de colère, lui cria: "Major Romain! Qui vous a donné l'ordre de
>faire ça? Garde-à-vous! Rompez!" Les cadavres furent alors ensevelis dans
>une tranchée creusée par un bulldozer. Pendant ce temps, Duvalier se levait
>et quittait les lieux suivi de ses dignitaires abasourdis d'épouvante et
>tremblant de frayeur. L'exécution des dix-neuf officiers fut rapportée par
>les grandes agences de presse internationales et terrorisa toutes les
>catégories sociales au pays, en particulier les membres de la classe
>politique duvaliériste qui craignaient plus que tout d'encourir la disgrâce
>du chef, de tomber sous le coup de sa fureur démentielle, de sa vengeance
>inexorable.
>
>L'homme que Duvalier aurait aimé vraiment mettre à mort ce jour-là, le
>vingtième officier, c'est bien son propre beau-fils, Max Dominique, qu'il
>croyait à la tête d'une conspiration militaire visant à le renverser du
>pouvoir. S'il n'eût tenu qu'à lui, Duvalier l'aurait soumis aux plus atroces
>représailles avant de le faire fusiller avec les autres. Si Max Dominique
>fut épargné du massacre, ce fut gre¢ce à l'énergique intervention de
>Marie-Denise Duvalier, sa femme, qui alla jusqu'à menacer son père de mort
>pour sauver son mari. Elle ne peut cependant empêcher qu'au Cap, *Alexandre
>Dominique*, le père de Max, fût jeté en prison, ainsi que tous les proches
>parents et amis de ce dernier. C'est du reste bien à contrecœur que Duvalier
>accepta la fuite en exil de son gendre, qui, quelques jours plus tard,
>quittait la capitale sous la protection personnelle de sa femme,
>Marie-Denise Duvalier.
>
>Quinze jours après, le 22 juin 1967, le président fêtait devant ses
>partisans cette nouvelle victoire de la Révolution duvaliériste. A cette
>occasion, il procéda d'une voix glacée à l'appel des dix-neuf officiers
>exécutés. "Major *Harry Tassy *où êtes-vous? Venez auprès de votre
>bienfaiteur. Absent. Capitaine *Donald Manigat*, venez. Absent.
>Capitaine *Probus
>Monestime*. Absent. Lieutenant *Mérizier Geffrard*. Absent. Major *Jose
>Borges*. Absent. Lieutenant [b:2a9a82
>d330]Josma Valentin. Absent. Lieutenant *Venard Casimir*. Absent.
>Adjudant *André
>Desrosiers*. Absent. Capitaine *Joseph Laroche*. Absent. Colonel *Charles
>Lemoine*. Absent. Major *Pierre Thomas*. Absent. Capitaine *Serge Madiou*.
>Absent. Lieutenant *Marc Monestime*. Absent. Lieutenant *Franck Monestime*.
>Absent. Lieutenant *Alix Rémy*. Absent. Capitaine *Michel Obas*. Absent.
>Capitaine *Serge Hilaire*. Absent. Lieutenant *Grégoire Monestime*. Absent.
>Adjudant *Joseph Alcéna*. Absent. Tous ont été passés par les armes".
>Duvalier n'oublie pas d'appeler le lieutenant-colonel *Jean Tassy*, le major
>*Malherbe Eyma*, le capitaine *Léon Veillard*, les lieutenants *Joseph
>Laforest* et *Evans Guillaume*, ainsi que le député du Cap, *Pierre Giordani
>*, "qui ont pris la fuite après avoir bénéficié des faveurs de César. Ils ne
>sont plus des Haïtiens! Proclame-t-il. Dès demain, la Cour martiale générale
>recevra l'ordre de travailler en vue de leur jugement conformément à la loi.
>Car les civilisés, c'est nous!" Grimaçant un rictus amer, Duvalier déclara
>enfin: "Je suis tel un bras d'acier frappant sans pitié… sans pitié… sans
>pitié. J'ai fait fusiller ces officiers dans le but de protéger la
>Révolution et ceux qui la servent. Je m'aligne en compagnie des grands
>meneurs de peuples tel Ataturk, Lénine, N'Krumah, Lumumba, Azikiwe,
>Mao-Tsé-Toung".
>
>Bien des mois plus tard, Duvalier allait se rendre à l'évidence et
>comprendre enfin qu'il n'y avait jamais eu ni complot ni conspiration et
>qu'il avait inutilement sacrifié des officiers fidèles à sa cause. Duvalier
>avait été le jouet d'intrigues, de querelles personnelles et de
>tiraillements courtisans. Comme pour se repentir de son injustice et de sa
>cruauté, il fit revenir en Haïti sa fille Marie-Denise qui débarqua en toute
>quiétude avec son mari dans la capitale. Après quoi, Madame Saint-Victor
>tomba en défaveur et, par un juste retour des choses, alla s'expatrier aux
>Etat-Unis. Marie-Denise accapara la place qu'elle laissait vide au Palais
>national et, peu après Max Dominique fut nommé ambassadeur à Paris. Si
>Duvalier ne reconnut jamais publiquement son erreur, nous savons toutefois
>qu'il exprima son avis devant témoins. A quelque temps de là en effet,
>Duvalier recevait dans son bureau son indispensable conseiller
>politique *Gérard
>de Catalogne*, lequel était accompagné de son ami, l'avocat *Henri Dugué*.
>Au cours de la conversation à bâtons rompus entre les trois hommes, Duvalier
>aborda délibérément la question des dix-neuf loyaux officiers…" Dix-neuf
>loyaux officiers duvaliéristes dont la mort n'avait pas
>beaucoup fait pleurer la nation.
>
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