Fw: Possibilité de Contourner la Dépendance Servile Pluriforme de la République d’Haïti. Par : Emmanuel MONTASSE

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Joel Lorquet

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Apr 30, 2024, 9:29:19 PMApr 30
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BONNE NOUVELLE !!!

L’ouvrage de 536 pages en format 6x9 du Dr. Joël Lorquet intitulé « Le canal de la rivière Massacre, une opportunité pour renforcer la production nationale et entamer le développement endogène », est désormais disponible en stock limité au prix spécial de 2.000 Gourdes seulement.

 

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Ce livre comportera trois parties :

1-Une analyse de la situation actuelle par l’auteur,

 

2-La publication des différentes opinions recueillies de la part des spécialistes de la question et

 

3-Les résultats d’un travail scientifique réalisé à partir d’une enquête autour de la position des Haïtiens sur la construction de ce canal. Cet ouvrage de 536 pages servira de guide et de repère aux chercheurs et investisseurs intéressés à faire de la production nationale une réalité en Haïti.

 

L’article suivant rédigé par : Emmanuel Montasse figure dans cette importante publication.

 

Bonne lecture

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Possibilité de Contourner la Dépendance Servile Pluriforme

de la République d’Haïti.

 

Par : Emmanuel MONTASSE

 

Contexte

 

Rivière Massacre, cours d’eau international, dont les parties se trouvent dans deux (2) États différents d’un côté pour la République d’Haïti, la rivière Massacre et de l’autre côté, pour la République dominicaine, la rivière Dajabòn. Le nom quel qu’il soit est régi par la Convention de 1997 des Nations Unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des utilisations autres que la navigation.

 

Ces deux (2) États sont tenus de respecter les grands principes reconnus dans cet instrument juridique. Cependant, le cadre juridique bilatéral de gestion des cours d’eau transfrontaliers se retrouve essentiellement dans trois (3) instruments juridiques, à savoir : le Traité de Paix, d’Amitié et d’Arbitrage du 20 février 1929, l’Accord d’Amitié et d’Arbitrage du 27 février 1935 et le Protocole Additionnel au Traité du 21 janvier 1929 sur la délimitation de la frontière entre la République d’Haïti et la République dominicaine du 9 mars 1936.

 

Tenant compte de ces considérations antérieures, la République dominicaine n’a pas la raison d’être de faire des provocations inutiles à l’endroit de la République d’Haïti à cause de la construction d’un canal d’irrigation et, peut-être même industriel sur la rivière Massacre. La République dominicaine a déployé de son côté, son arsenal répressif le long de ladite rivière, fermé les quatre (4) voies ou passages officiels, marquant la traversée de la République d’Haïti pour pouvoir l’impressionner ou l’intimider. Alors que la République dominicaine a déjà construit onze (11) canaux sur le lit de la rivière. De plus, elle a procédé à la maltraitance des ressortissants haïtiens légaux comme illégaux de l’autre côté de la frontière Haïtiano-Dominicaine. De tels comportements inacceptables constituent non seulement un accroc, mais aussi une violation des droits des parties de sa part.

 

Opportunités et Vision des Dirigeants Haïtiens

 

Nos dirigeants étatiques devraient saisir l’occasion des turbulences et tumultes de la République dominicaine à l’égard de la République d’Haïti pour changer la donne en se servant d’un programme d’action claire, et nette, afin d’épargner notre pays de cette dépendance servile et pluriforme au profit de la collectivité haïtienne. Pour ce faire, de nombreuses décisions doivent être prises.

 

Diversification de ses Sources d’Approvisionnements

 

À court et moyen termes, l’État de la République d’Haïti aurait intérêt de procéder à une tournée de prospection dans d’autres pays, tenant compte du binôme coût-qualité des produits de toutes sortes pour pouvoir court-circuiter l’accès au marché haïtien les fatras dominicains.

 

Renforcement du Système de Sécurité Haïtien

 

La mise en œuvre sera concrétisée comme suit :

La police et l’armée, toutes deux (2) sont des forces répressives au service de l’État. Il faut actualiser les règlements régulant ces deux (2) forces ; assurer la maintenance de la quantité de policiers et de soldats existée dans les différentes forces ; procéder à leur vetting de façon continue soit chaque année, afin de prévenir forfaits et dégâts en leur sein et recruter de nouveaux postulants pour chacune d’elle selon les normes préétablies dans les règlements ; pratiquer les arts martiaux dans chacune d’elle constituent une nécessité, afin de maintenir en santé les agents physiquement ; mettre en place un système national de renseignements hiérarchisé pour pouvoir prévenir certains écarts et événements ; enfin, armer les ports et aéroports des matériels et équipements nécessaires pour que les capitaux humains en place puissent concrétiser leurs missions.

 

Agriculture

 

Retour de ferme-école en vue de revitaliser notre système agricole. Réouverture des crédits agricoles au taux préférentiel dans le but de transformer les agriculteurs en entrepreneurs agricoles. – Redistribution sur le terrain des agents et techniciens agricoles sous la supervision des agronomes en vue de mieux encadrer les entrepreneurs agricoles (agriculteurs). – Organisation du système d’irrigation au profit de tous ces entrepreneurs moyennant une certaine contribution à l’État haïtien.- Disponibilité dans les fermes, écoles des semences, matériels et équipements agricoles pouvant aider ces entrepreneurs à moderniser leurs champs. – Diversification des produits agricoles simultanément. – Démarchage des produits agricoles supplémentaires et  quête de marchés pour pouvoir les écouler.

 

Éducation

 

Écoliers et étudiants devraient se procurer d’un savoir et même d’un savoir-faire universel. – Consolidation de la formation technique et socioprofessionnelle via les coopérations diplomatiques. – Formation continue des maîtres ou instituteurs et des professeurs pour répondre aux exigences du moment. – Construction d’au moins deux (2) écoles classiques par section communale, une école technique,  un centre universitaire par commune, etc. – Mise en place de deux (2) bibliothèques par commune et de deux (2) centres de lecture par section communale. - Recherche d’opportunités au niveau diplomatique pour venir à la rescousse de notre système éducatif.

 

Économie et Finances

 

Nécessité de revitaliser et de moderniser le système économique haïtien. – Promotion du système de crédit et non la spéculation économique et financière, une pratique des banques commerciales. – Réforme du système fiscal, afin de contraindre les contribuables de manière impartiale à honorer leur obligation en vers le fisc. – Politique favorable à l’érection ou au montage des petites et moyennes entreprises (PME). – Pro activité de la banque des banques, afin de mieux cerner les écarts et déphasages économiques et financiers. – Mobilité accélérée des institutions servant d’outils comme  inspection générale des finances, … etc. à faire leur boulot sans contrainte. – Franchises délivrées aux institutions ou organisations internationales devraient être mieux gérées, afin de faire face aux besoins, existant dans le pays. Limitation de la circulation massive de l’argent liquide en utilisant la monnaie électronique et d’autres instruments para monétaires.

 

Commerce et Industrie

 

Recherche du bien-être de la collectivité, comme en empêchant la situation de monopole et la contrebande,  en faisant la promotion de l’équité et l’éthique des commerçants en vue de combattre la concurrence déloyale et en contrôlant la qualité des produits quel qu’ils soient. Protection de la production nationale. – Coup d’œil sur la flambée des prix des produits de première nécessité. – Enregistrement des marques et raisons sociales des entreprises et industries. – Livraison des permis de fonctionnement et patentes aux entreprises et industries. –

 

Organisation Sociale de la Population

 

L’organisation sociale est une entité qui prend en charge au nom de l’État l’assistance des gens démunis et, ou pauvres qui ont un handicape quelconque. – Met en place des centres d’accueil pour loger et doter les enfants des rues d’une profession selon leur aptitude  et  leur degré d’intelligence jusqu’à un certain âge.– Met à exécution des centres d’hébergements pour les gens pauvres et démunis du troisième âge jusqu’à  leur dernier demeure. – Elle régule et supervise les orphelinats et le système d’adoption des enfants via le bien-être social. – Elle délivre des permis en faveur des couples qui vont se marier (bien-être social)  et des laissez-passer aux syndicats et associations pour pouvoir détenir une certaine légitimité par l’intermédiaire du bureau du travail. – Elle procède aux subventions sociales en période spéciale comme la réouverture des classes et les fêtes de fin d’année.- De plus, elle s’occupe de la sécurité sociale au plan sanitaire et en matière de pension des employés du secteur privé.- Enfin, cette organisation transpire la politique sociale de l’État.

 

Conseil Supérieur de Politique Judiciaire

 

Comme son nom l’indique, il devrait déterminer la politique judiciaire de l’État qui pourrait être améliorée au fur et à mesure.- Notre système judiciaire comporte dix-huit (18) juridictions, à savoir : Cour de cassation – Cour supérieure des comptes et du contentieux administratifs- Unité de lutte contre la corruption  – Unité contre crimes économiques, financières et  blanchiment des avoirs – Tribunaux des dix-huit (18) juridictions – Gestion des pénitenciers. Disponibilité des accessoires, matériels et  équipements nécessaires à la concrétisation des travaux judiciaires. Formation continue au profit des juges et de la force répressive, afin de bien monter leurs dossiers et École de la magistrature pour former des magistrats et de procéder à la mise à niveau d’autres personnels du système judiciaire. Tout cet appareillage devrait être disponible pour sanctionner : impunités, infractions, contraventions, délits et crimes. Enregistrement des états civils.

 

Perspectives, Recommandations et Conclusion

 

À l’heure où les priorités budgétaires ne sont autres que l’éducation qui elle dépend du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, et les travaux publics qui relèvent du ministère des travaux publics, transports et communications. On se demande si les infrastructures agricoles comme les canaux d’irrigation qui relèvent du ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural et de celui de l’environnement ne font-ils pas partie des travaux publics ?

 

Saisir du spectacle de la République dominicaine en réaction à la concrétisation du canal d’irrigation de Ouanaminthe, l’État haïtien dans le cadre de protéger ses citoyens en termes de coût-qualité aurait l’occasion d’encourager la production nationale en mettant son expertise via, le ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural au profit de la collectivité, afin de l’encadrer. Il est aussi l’heure de porter l’amélioration aux travaux rudimentaires des agriculteurs actifs en les remplaçant par la mécanisation du système agricole.

 

Pour cela, les entités du ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural devraient être plus proactives dans les endroits où les infrastructures agricoles existent ou méritent d’être existées dans le but de maintenir et de motiver les agriculteurs à faire mieux. Cependant, les ministères de l’agriculture et des travaux publics seraient condamnés à agir en synergie pour permettre aux entrepreneurs agricoles de distribuer sain et sauf leurs produits.

 

Visite des fermes, et écoles demeure une source de motivation aussi bien pour les agriculteurs, les écoliers et certains étudiants, chacun en ce qui le concerne. L’organisation sociale et le système éducatif doivent inciter les gens à s’intéresser à l’agriculture soit comme transformateurs et, ou gestionnaires de produits agricoles.

 

Parodions Brasserie nationale d’Haïti versus Heineken sur le réseau social X du 15 septembre 2023 « Investir dans les femmes rurales, c’est investir dans l’avenir de nos communautés, afin de créer un monde plus solidaire, égalitaire pour tous et toutes». De plus, expliquons « Lorsque ces femmes prospèrent, elles créent des emplois, améliorent les conditions de vie et inspirent les générations futures à rêver grand». Si la politique est l’art de gérer la cité, les programmes d’investissement publics doivent être aussi bien construits que coordonnés par les ministères de la planification et des finances. Dans le cas contraire, ce serait la catastrophe. Les ministères de l’intérieur et de la justice devraient travailler côte à côte en vue de mettre en place les balises nécessaires pour contraindre les malfrats ou chenapans à ne pas commettre des impairs selon les lois en vigueur dans le pays. Puisque les ressources sont limitées. Les ministères des affaires étrangères et des finances devraient agir en synergie, une fois les besoins identifiés pour combler le vide à travers les coopérations diversifiées (Sud-Sud et Nord-Sud). Et n’oublions jamais qu’à ce niveau, il est question d’intérêts et le développement devrait partir des sections communales de l’île d’Haïti.

 

Les ministères de l’agriculture et de l’environnement devraient s’entendre et d’ailleurs, ils sont complémentaires pour renforcer l’environnement des habitats et ajouter un certain bien-être au niveau des communautés. Tous deux (2) peuvent se servir des déchets organiques ou ceux tirés des végétaux en vue de fortifier le sol en présence, propice à l’agriculture ; sans oublier que la pratique de l’élevage mérite une attention particulière.

 

Il est à remarquer dans l’environnement, quel qu’il soit, tout a un coût. À l’État de conscientiser et de contraindre les communautés à apporter leur participation au moyen du fisc, pour aménager l’espace, créer des loisirs, stimuler les investissements internes et externes et enfin garantir le système cadastral dans l’objectif de mettre en confiance ses investisseurs. Au sein de l’État, on ne compte pas seulement des privilèges mais aussi des obligations, formant ce cocktail. On dirige pour la communauté et non pour soi-même.

 

Nous tenons à signaler que les infrastructures agricoles de Ouanaminthe à elles seules ne suffisent pas pour booster la production nationale. Pourtant, elles apporteraient un plus à notre déficience alimentaire. Notre pays dispose de plusieurs systèmes d’irrigation, tels que celui de Préchet du côté de Belle-anse, pouvant électrifier et même irriguer toute la plaine de Mapou, celui de Pedernales vers Anse-à-Pitres, capable d’arroser la plaine d’Anse-à-Pitres, pour ne citer que ceux-là. Beaucoup de rivières se jettent directement dans la mer alors que les paysans auraient besoin de l’eau, soit pour produire de l’énergie électrique, soit pour arroser leurs champs.

 

Face à de pareilles ressources naturelles, l’État devrait se comporter d’une autre manière. La gestion de l’eau est l’apanage qui doit préoccuper l’État au bénéfice de la collectivité. Notre pays en matière de population détient la forme d’un triangle équilatéral dont plus de 50% en hauteur constitue des jeunes avec leur force de travail vierge. Si l’explosion démographique, crée un problème, un malaise, pourquoi ne pas faire de ce problème une opportunité comme l’aigle ? Par conséquent, les infrastructures de Ouanaminthe ne sont autres qu’un élément de l’ensemble. Tout doit être intégré dans un programme où la continuité est de rigueur.

 

Au timon des affaires de l’État, nos potentiels dirigeants devraient être munis d’un programme d’action comme guide, où les différents secteurs qui le tissent, détiennent une feuille de route précise et claire tirée du document en question. Toutefois, les activités doivent être évaluées de manière continue, afin d’identifier les forces de l’œuvre et d’en corriger ses faiblesses. Pour ce faire, les entités autonomes de l’État doivent être à pied d’œuvre pour chercher la raison d’être des écarts par rapport aux normes préétablies. D’où, la reddition des comptes constitue une nécessité. À noter qu’on dirige avec le cerveau et non avec les pieds. Le footballeur se sert d’abord, de son cerveau et ensuite, de ses pieds. Haïti nécessite un État de service et non un glouton où la population est pénalisée. Tout doit être réglementé pour pouvoir mieux servir. Ainsi, pourrons-nous échapper bel et bien de la forme de dépendance précitée dans la dignité, tout en sauvegardant notre identité et notre personnalité.

 

Bibliographie

 

Maismy-Mary FLEURANT, Ph.D.

« Comprendre la question du canal d’irrigation sur la rivière Massacre au regard du droit international » in Alter-Presse. 13 septembre 2023.

 

 

Emmanuel Montasse

Spécialiste ès Sciences du Développement

Le15 octobre 2023

 


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