Re: Article Le Monde

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Didier Vanhoutte

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Aug 24, 2025, 5:42:32 AMAug 24
to Maguy Sauvagnac, GooglegroupeNSAE, Groupe Evangile et Société, mouvance...@googlegroups.com
Un grand merci, Maguy! Oui, superbe. Et pas seulement pour des gens nés là-bas, comme toi et moi. Mais pour rappeler que la fraternité humaine dépasse les frontières nationales et convictionnelles, et qu'elle les transcende d'ailleurs. Dépasser les textes dits fondateurs, écrits par d'autres que ceux qui les ont inspirés, pour viser l'inaccessible étoile qui nous aspire vers l'effusion universelle, c'est peut-être ce qui nous interpelle au plus profond.
Tous frères et soeurs...
Fidélité,
Didier
PS : 
1 - Quand il arrive que l'on me demande d'où je suis, je dis que je suis "africain". Evidemment, puisque je suis né à la clinique de La Croix Rouge, en haut de la Casbah, à côté de la prison Barberousse (noms de l'époque) à Alger, où j'ai passé toute ma jeunesse, comme toi. Mais ne sommes-nous pas tous les descendants d'une origine africaine?
2 - Je me permets de diffuser ce texte à d'autres amis, car je trouve qu'il le mérite. Ne m'en veux pas, s'il te plaît...


Le sam. 23 août 2025 à 19:13, Maguy Sauvagnac <maguy.s...@orange.fr> a écrit :

Envoyé de mon iPhone

Début du message transféré :

De: Maguy Sauvagnac <maguy.s...@orange.fr>
Date: 23 août 2025 à 18:55:07 UTC+2
À: Géno Barthes <geno...@yahoo.fr>
Objet: TR : Article Le Monde


Envoyé de mon iPhone bonsoir Didier : enfin un article du monde, daté du 25  août purement positif sans critiques d’aucun ordre. c’est tellement réconfortant.!! Affectueusement. Maguy

Début du message transféré :

De: Marc Sauvagnac <marc.sa...@yahoo.fr>
Date: 23 août 2025 à 18:49:36 UTC+2
À: Maman <maguy.s...@orange.fr>
Objet: Article Le Monde

Seule la fraternité pourra dessiner un avenir solide entre la France et l’Algérie

« Nos peuples ne doivent pas être les victimes collatérales des crispations diplomatiques » entre les deux pays, affirment Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, et Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger élevé au rang de cardinal
Chems-Eddine Hafiz
Jean-Paul Vesco

Face à la grave crise qui obscurcit les relations entre la France et l’Algérie, nous, recteur de la Grande Mosquée de Paris et archevêque d’Alger, ressentons le besoin de dire haut et fort, en notre nom propre et dans l’humilité de nos responsabilités, ce qui nous unit : nous sommes des frères.

Cette fraternité n’est pas une formule, mais une expérience. Elle naît de nos histoires personnelles et collectives, de nos appartenances religieuses et culturelles, de nos fidélités à deux peuples et à deux patries. Elle nous a conduits, chacun par un chemin singulier, à porter la voix d’une communauté de foi et à la faire dialoguer avec l’ensemble de la société.

Frères dans la foi et la différence Nous sommes frères en tant que responsables religieux. Nos communautés, très différentes en nombre, partagent une même condition : vivre en situation de minorité dans des sociétés marquées par d’autres traditions. Loin d’être une fragilité, cette situation nous apprend la vigilance et la fécondité de la rencontre.

Nous affirmons que la différence est une chance. Etre citoyen à part entière n’implique pas de se dépouiller de sa foi, mais de la vivre dans un esprit de responsabilité et de respect.

Frères dans la double appartenance Nous sommes aussi frères parce que nous nous reconnaissons dans cette condition particulière : être franco-algériens. Non pas au sens administratif, mais dans la chair de nos vies. Nous ne sommes ni moins français ni moins algériens, mais pleinement les deux.

A l’image de saint Augustin, Africain enraciné dans l’Algérie antique et universel par sa pensée, nous voulons montrer que l’identité n’est pas un bloc fermé, mais une réalité vivante, toujours en relation. C’est pourquoi nous refusons d’être considérés comme des étrangers dans l’un ou l’autre pays. Nous exerçons nos responsabilités dans des terres qui ne sont pas celles de nos origines, mais que nous aimons d’un amour véritable.

Frères en humanité Au-delà de nos traditions, nous sommes frères en humanité. Cette fraternité ne dépend pas de nos titres, mais de notre condition d’êtres créés par un Dieu unique. L’émir Abd El-Kader en demeure un témoin lumineux. Chef militaire et mystique, il fut aussi protecteur des prisonniers, rappelant que la foi est authentique lorsqu’elle se traduit en hospitalité et en dignité pour l’autre.

Etre frères en humanité signifie refuser toute frontière qui enferme la fraternité dans l’ethnie, la religion ou la nation. Cela signifie choisir de la vivre comme une vocation universelle, fragile et exigeante.

Frères dans le droit Il se trouve enfin que nous sommes confrères : nous avons tous deux porté la robe d’avocat. Dans le silence des prétoires, nous avons appris que la justice exige que chacun soit entendu, que les discriminations soient gommées pour que seule la dignité humaine demeure. Cette robe fut pour nous une école de vérité. Elle nous rappelle aujourd’hui qu’il faut défendre la justice entre nos deux peuples avec la même intransigeance que devant le juge.

Un passé qui appelle des paroles de vérité Nous ne pouvons que constater que la dégradation actuelle des relations entre la France et l’Algérie plonge ses racines dans un passé douloureux, lesté de blessures qui n’ont pas été dites avec la vérité nécessaire. Des paroles de réconciliation ont manqué. Elles auraient permis d’ouvrir un avenir apaisé. Elles sont encore possibles.

La tentation est grande d’instrumentaliser la mémoire pour en faire un champ de bataille. Mais comme le rappelait le président sud-africain Nelson Mandela [1918-2013] : « La réconciliation ne signifie pas oublier, mais ne pas en être prisonnier. » Nous croyons que la vérité historique, lorsqu’elle est assumée sans humiliation, est un chemin vers l’avenir et non un retour en arrière.

Un appel à la paix et à la fraternité Ensemble, nous appelons à ne pas ajouter de la tension à la tension. Nos peuples ne doivent pas être les victimes collatérales des crispations diplomatiques. Ni les citoyens algériens en France, ni les Français en Algérie, ni les musulmans, ni les chrétiens ne doivent porter les stigmates d’une rivalité d’Etat à Etat.

Nous affirmons que notre avenir compte plus que notre passé. Etre porteurs de paix n’est pas une option pieuse : c’est une responsabilité politique, spirituelle et humaine. Comme l’affirmait l’écrivain André Malraux [1901-1976], « le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas ». Nous voulons ajouter : il sera fraternel ou ne sera pas.

Seule la fraternité, enracinée dans nos traditions religieuses et inscrite dans la devise laïque de la République française, pourra dessiner un avenir solide. Une fraternité qui se refuse aux stigmatisations, qui s’offre à tous indistinctement. Une fraternité qui fait de la diversité non une menace, mais une chance.

C’est ce pari que nous choisissons de porter, non comme un idéal abstrait, mais comme une tâche quotidienne, une discipline de la parole, un engagement au service des peuples. Nous savons qu’il y faudra patience et courage. Mais nous croyons que c’est là le seul chemin digne de nos deux pays.

Chems-eddine Hafiz, Franco-Algérien, avocat honoraire, est recteur de la Grande Mosquée de Paris depuis janvier 2020 ; Jean-Paul Vesco, Franco-Algérien, créé cardinal par le pape François en décembre 2024, est archevêque d’Alger, après avoir été archevêque d’Oran en Algérie

Envoyé de mon iPhone

Gabriel CHEL

unread,
Aug 24, 2025, 5:50:04 AMAug 24
to dvanho...@gmail.com, group...@googlegroups.com, mouvance...@googlegroups.com, maguy.s...@orange.fr


En complément, à propos de Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris


https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/04/21/chems-eddine-hafiz-recteur-de-la-grande-mosquee-de-paris-avec-francois-l-eglise-catholique-a-reinvesti-l-amour-du-prochain_6598610_3232.html 

Que j'ai complété par https://reuters-fr.com/news/?id=26949 car je ne suis pas abonné à ''Le Monde''


Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris :
       « Avec François, l’Église catholique a réinvesti l’amour du prochain »

Tribune :  Chems-eddine Hafiz Recteur de la Grande Mosquée de Paris

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris rend hommage, dans une tribune au « Monde », au pape défunt, qui l’a reçu à Rome en février.
Le responsable musulman loue particulièrement la foi de François dans la fraternité interreligieuse.

Publié le 21 avril 2025


Au matin du 10 février, je franchis les portes de la résidence Sainte-Marthe où, souffrant, le pape François préfère recevoir ses invités du jour. J’ai le privilège d’être reçu pour la deuxième fois par le Saint-Père. Marqué par la fatigue, il n’a rien perdu de son aura. Ni de son regard qui, avant les mots, saisit en profondeur ses interlocuteurs et navigue en eux, au-delà de leurs propres attentes.

Je suis accompagné de membres du Conseil de coordination européen Ammale (Alliance des mosquées, associations et leaders musulmans en Europe), une nouvelle instance créée à mon initiative pour réunir les représentants musulmans de plus de 20 pays du continent. Nous venons humblement lui soumettre l’idée d’une rencontre annuelle pour la fraternité des chrétiens et des musulmans d’Europe, que nous proposons d’organiser à Paris en 2025 sous l’égide de saint Augustin, figure de convergence entre les terres d’Orient et d’Occident, dans l’esprit des rencontres interreligieuses d’Assise (Italie) initiées en 1986.

Le pape écoute attentivement, accueille la proposition avec gravité, bienveillance et enthousiasme. Il comprend immédiatement la portée d’un tel événement et charge le dicastère pour le dialogue interreligieux de s’emparer du projet. Que le pape François se soit montré favorable à une telle proposition n’étonnera pas ceux qui ont suivi de près sa pensée et ses engagements.
Avec lui, l’Église catholique a réinvesti l’amour du prochain. Il a appelé sans relâche à l’aide aux plus vulnérables, à l’expression de la foi dans l’humanisme, à la sauvegarde de notre maison mère. Et au dialogue des religions.


Coexistence fraternelle

En 1965, l’Église catholique redéfinissait la tolérance entre les croyants. La déclaration Nostra Aetate du concile Vatican II discernait alors un monde « où le genre humain devient de jour en jour plus étroitement uni ». Cette aspiration est devenue tradition et, un demi-siècle plus tard, François lui a donné un souffle nouveau. En 2020, son encyclique Fratelli tutti a transformé l’idéal de « nous sommes tous frères » en exigence spirituelle et morale. La fraternité des croyants en Dieu, et de tous les hommes, leur offre une chance de se reconnaître membre d’une même famille de foi et de valeurs profondes. Cette chance, fragile, précieuse, doit être saisie à la moindre occasion.

___ FIN ___



envoyé : 24 août 2025 à 09:11
de : Didier Vanhoutte <dvanho...@gmail.com>
à : Maguy Sauvagnac <maguy.s...@orange.fr>
cc : GooglegroupeNSAE <group...@googlegroups.com>, Groupe Evangile et Société <evangile-...@googlegroups.com>, "Mouvance...@googlegroups.com" <mouvance...@googlegroups.com>
objet : [Mouvance-partenia] Re: Article Le Monde

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