Matthias Wirz / Adaptation: Carole Pirker
«Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent» (Mt 6, 24). À travers de nombreuses paraboles, l’Évangile ne se prive pas de critiquer l’asservissement par l’argent et s’oppose à la propriété comme jouissance exclusive, de même qu’il rejette le pouvoir perçu comme maîtrise d’autrui. Selon le Christ, nos biens et nos statuts ne nous appartiennent pas vraiment mais sont des dons à partager.
C’est ce que Guillaume Dezaunay appelle «la force révolutionnaire de l’Évangile». Dans Le Christ rouge, ce professeur de philosophie (enc. 1) au ton vif et incisif nous en livre une lecture politique et percutante.
Est-ce que le Christ était un communiste avant l’heure?
Guillaume Dezaunay: oui, même si le mot peut être un peu effrayant, je dirais qu’il est communiste dans le sens où il refuse l’appropriation privative des biens. Il y a énormément de paraboles économiques dans l’Évangile qui vont dans cette direction. Elles consistent à dire qu’il y a un problème lorsqu’on s’approprie les biens pour soi-même et pour son profit. Le Christ est communiste dans ce sens qu’il affirme que les biens sont à tous, pour tous, et que celui qui cherche à les garder pour lui et son profit personnel est injuste.
Donc, l’Évangile appelle à la révolution?
Dans un certain sens, oui, mais il n’appelle pas à une révolution violente, plutôt à un renversement des valeurs. Celles que les hommes placent habituellement en haut, à savoir la gloire, l’honneur, le pouvoir et la possession. L’Évangile fait l’éloge de valeurs inverses. Il dit: «heureux les pauvres», «les derniers seront les premiers», les prostituées méritent d’être traitées avec dignité et les étrangers d’être accueillis. En outre, la plupart des paraboles sont remplies de figures économiques: des intendants, des marchands, des gens endettés, des responsables d’entreprises, etc. Les questions économiques sont donc centrales dans la Bible. Je me demande dès lors pourquoi l’Église parle autant de morale sexuelle et si peu de morale économique.
«La plupart des paraboles sont remplies de figures économiques: des intendants, des marchands, des gens endettés.»
Le christianisme passe donc à côté de sa vocation?
Je le pense, oui, car tout l’Évangile est une charge contre l’hypocrisie et c’est terrible de me dire que parfois, le lieu où je vois le plus d’hypocrisie, c’est à l’église, notamment sur la question de la pauvreté (enc. 2). Il suffit de rentrer dans une église pour se sentir mal à l’aise. Parce que vraiment, il n’y a que des textes qui disent: «Heureux les pauvres». Si l’on regarde l’assemblée, ce sont globalement des riches, qui pratiquent parfois un mépris de classe que je connais bien, puisque je viens, moi aussi, du milieu de la bourgeoisie catholique. Je crois que les chrétiens doivent lutter contre l’appropriation privée du monde et faire en sorte qu’il y ait des structures de partage des richesses plus efficaces. Cela me paraît central.
En faisant une lecture trop spirituelle ou spiritualiste, on neutralise finalement la force que ces textes peuvent contenir?
Absolument. Il y a selon moi deux risques à une lecture trop spiritualiste: celui de sombrer dans l’imaginaire et aussi de faire de la religion une sorte d’opium, alors qu’on doit travailler sur la mise en œuvre du règne de justice, qui commence dès ici-bas!
Selon vous, on peut aussi traduire le sens de l’amour par le mot justice…
C’est une question vraiment importante, parce qu’il me semble que l’amour dont parle l’Évangile vise toujours la mise en œuvre de la justice. Il s’agit toujours de réintégrer dans la société des gens qui en sont exclus ou qui y sont dominés. Le sens de la justice serait selon moi l’insertion sociale de tous dans une unité où chacun trouve sa dignité, et l’amour évangélique, un amour qui rend possible la justice.
«L’Évangile fait constamment l’éloge de la gratuité.»
L’Évangile est un évangile de la gratuité. Le Christ serait rouge de colère face à nos appétits mercantiles…
Absolument! L’Évangile fait constamment l’éloge de la gratuité. Il contient une seule scène de réelle colère du Christ, celle où il chasse les marchands du temple. Cette figure du marchand du temple a pour lui quelque chose d’assez horrifiant lorsqu’elle empiète sur le sacré, c’est-à-dire les plus fragiles. L’Évangile nous dit: «ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement». Il va contre notre tendance appropriative, très ancrée en nous. L’Évangile est une proposition pour lutter contre cette tendance, pour réinstaurer en nous et entre nous l’esprit de gratuité, pour y trouver la joie du partage.
Et donc la propriété privée n’existe pas, selon l’Evangile?
C’est la proposition d’interprétation que je fais des paraboles des intendants. Finalement, personne n’est réellement propriétaire, puisque le statut donné aux hommes est celui d’intendant. Il n’est pas le propriétaire. Ce qu’il a reçu n’est pas vraiment pour lui, mais pour servir d’autres gens. Dans un certain sens, la propriété n’existe pas. Les Pères de l’Église, aussi, disaient que si tu ne donnes pas quelque chose à un pauvre, toi qui es riche, ce n’est pas que tu as manqué de générosité envers lui, mais que tu l’as volé, parce que ce que tu as n’est pas à toi, mais à lui. Il y avait cette idée très forte que ce que l’on possède est pour tous.
Vous citez le philosophe anarchiste français du XIXᵉ siècle, Pierre-Joseph Proudhon, pour qui la propriété, c’est du vol. En quoi est-ce mal de s’approprier quelque chose reçu par héritage, un don reçu de nos parents?
Cette formule est polémique, mais si je dis l’esclavage, c’est du meurtre, personne ne s’opposera à cette phrase. Mais lorsque je dis que la propriété, c’est du vol, tout le monde dira que je suis un fou furieux, particulièrement dangereux. Proudhon savait que sa formule était très provocatrice, mais elle est finalement assez proche de celle des Pères de l’Église.
Vous écrivez que le capitalisme peut être qualifié de «structure de péché». C’est une affirmation forte…
Je ne suis pas le premier à l’affirmer. Des papes l’ont fait avant moi, même s’ils parlaient plutôt du capitalisme libéral et très dérégulé. Il suffit de regarder ce qu’il se passe quand on a envie d’effectuer un travail utile, comme améliorer les objets qu’utilisent les gens, pour un ingénieur. Or, à l’intérieur du système capitaliste contemporain, les personnes de bonne volonté se retrouvent à faire parfois n’importe quoi, voire à devenir néfastes. L’ingénieur produit des fois des objets dont on n’a pas besoin ou développe des applications dont le but est de rendre les gens addicts, parce qu’il est dans une entreprise capitaliste dont le but est de s’enrichir. Un infirmier va maltraiter des patients car il n’a pas assez de temps pour bien s’en occuper. Ils se retrouvent malgré eux bloqués dans ce système. Dans ce sens-là, le capitalisme est une structure de péché, car des gens de bonne volonté se retrouvent malgré eux à faire du mal. Et on est beaucoup dans ce cas-là…
Selon vous, l’Évangile contient une charge contre l’appropriation privative et la maîtrise des autres. On touche donc aussi à la question du pouvoir.
Absolument, notamment avec cette phrase très explicite dans l’Évangile: «Ne vous faites pas appeler Maître, ne vous faites pas appeler Père.» L’appropriation concerne souvent l’appropriation des biens, mais le pouvoir peut aussi devenir l’appropriation des volontés des personnes. Souvent les deux vont de pair, parce que l’argent est une forme de pouvoir. Ainsi, l’appel évangélique à la désappropriation est aussi un appel à ne pas mettre la main sur les autres, sur leur liberté et leur volonté. Le Christ demande souvent aux gens ce qu’ils veulent et refuse de leur imposer quoi que ce soit. Il a un respect perpétuel de leur volonté, un amour particulier pour les fragiles sans pouvoir. Si j’étais provocant, je dirais que l’anarchie est un mot qui, dans l’esprit de beaucoup, signifie le chaos. Mais ce n’est pas le sens que leur donnent les intellectuels anarchistes. Selon Proudhon, l’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir. En fait, cela ne me paraît pas si loin de l’expression «règne de Dieu». (cath.ch/mw/cp/bh)
Le Christ rouge, Guillaume Dezaunay, Ed. Salvator, 2023, 170 p.
1/ Un catholique tendance rouge révolutionnaire
Professeur agrégé de philosophie, Guillaume Dezaunay a grandi en Charente et enseigne cette discipline dans un lycée à Metz, au nord de la France, ainsi qu’en maison d’arrêt. Ce catholique trentenaire a publié en 2018 un premier roman, La mort est un problème à résoudre (Ed. Balland). Avec Le Christ rouge (Ed. Salvator),il propose une exégèse subversive et politique des Évangiles. CP
2/ Une religion de riches parlant de pauvreté
«L’Eglise catholique me paraît une religion de riches parlant de pauvreté avec des trémolos dans la voix sans convaincre grand monde, une force réactionnaire lisant chaque dimanche des textes révolutionnaires sans s’inquiéter outre mesure de la déflagration que cela devrait déclencher dans le cœur des fidèles et dans les structures sociales.» Guillaume Dezaunay, Le Christ rouge CP
En complément du ''Christ rouge'' :
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« Posséder plus que nécessaire, c'est voler les pauvres ».
Saint Basile de Césarée (327-379)
« La propriété, c'est le vol ! ».
Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865)
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http://remacle.org/bloodwolf/eglise/basile/avarice.htm[Extraits]
Saint Basile de Césarée (327-379)
[…]
Tels sont les riches. Des biens qui sont communs, ils les regardent comme leur étant
propres, parce qu'ils s'en sont emparés les premiers.
Que si chacun, après avoir pris sur ses richesses de quoi satisfaire ses besoins
personnels, abandonnait son superflu à celui qui manque du nécessaire, il n'y aurait
ni riche ni pauvre.
N'êtes-vous pas sorti nu du sein de votre mère ? Ne retournerez-vous pas nu
dans le sein de la terre ? Et d'où vous viennent les biens dont vous êtes possesseur ?
[…]
Vous qui engloutissez tout dans le gouffre d'une insatiable avarice, vous croyez
ne faire tort à personne, lorsque vous privez du nécessaire tant de misérables.
Quel est l'homme injustement avide ? N’est-ce point celui qui n'est pas satisfait
lorsqu'il a suffisamment ?
Quel est le voleur public ? N’est-ce pas celui qui prend pour lui seul ce qui est à chacun ?
N'êtes-vous pas un homme injustement avide, un voleur public, vous qui vous appropriez
seul ce que vous avez reçu pour le dispenser aux autres ?
On appelle brigand celui qui dépouille les voyageurs habillés : mais celui qui ne revêt
pas l'indigent nu, mérite-t-il un autre nom ?
Le pain que vous enfermez est à celui qui a faim ; l'habit que vous tenez dans vos coffres
est à celui qui est nu ; la chaussure qui se gâte chez vous est à celui qui n'en a pas ;
l'or que vous enfouissez est à celui qui est dans le besoin.
[…]
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Extraits de la 1ère lettre de St Jean (vraisemblablement écrite entre 100 et 110)
Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons
les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort.
Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin,
il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.
Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
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Evangile selon St Marc chapitre 10
« Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche
de rentrer dans le royaume de Dieu. »
Evangile selon st Matthieu chapitre 19
Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans
le royaume des Cieux. Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer
par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient :
« Qui donc peut être sauvé ? » Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les
hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Commentaire de GC : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou
d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume de Dieu. » a dit Jésus ;
et ce n'était pas une condamnation, mais plutôt une constatation,
car si le royaume des cieux est celui de la justice, de la fraternité, du partage,
celui qui garde pour soi alors que son frère a faim, s'en exclu.
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Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité
parmi les hommes
« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : "Ceci est à moi" et trouva
des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de
crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au
genre humain celui qui, arrachant les pieux et comblant le fossé, eût crié à ses
semblables : "Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez
que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne !" ».
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« Posséder, c’est souiller. » Simone Weil
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Le Tao [extraits http://www.syti.net/TAO/Tao.html ]
« Plus il y a d'interdits et de prohibition, plus le peuple s'appauvrit.
Plus on possède d'armes meurtrières, plus le désordre sévit.
Plus se développe l'intelligence fabricatrice, plus en découle d'étranges produits.
Plus se multiplient les lois et les ordonnances, plus foisonnent les voleurs et
les bandits. »
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Claude Lévi-Strauss (1908-2009)
« J'ai le sentiment que toutes les tragédies que nous avons vécues,
d'abord avec le colonialisme, puis avec le fascisme, enfin les camps d'extermination,
cela s'inscrit non en opposition ou en contradiction avec le prétendu humanisme sous
la forme où nous le pratiquons depuis plusieurs siècles, mais, dirai-je, presque dans
son prolongement naturel.
Puisque c'est, en quelque sorte, d'une seule et même foulée que l'homme a commencé
par tracer la frontière de ces droits entre lui-même et les autres espèces vivantes,
et s'est ensuite trouvé amené à reporter cette frontière au sein de l'espèce humaine,
séparant certaines catégories reconnues seules véritablement humaines d'autres
catégories qui subissent alors une dégradation conçue sur le même modèle qui servait
à discriminer entre espèces vivantes humaines et non humaines. Véritable péché originel
qui pousse l'humanité à l'autodestruction.
Le respect de l'homme par l'homme ne peut pas trouver son fondement dans certaines
dignités particulières que l'humanité s'attribuerait en propre, car, alors, une fraction de
l'humanité pourra toujours décider qu'elle incarne ces dignités de manière plus éminente
que d'autres.
Il faudrait plutôt poser au départ une sorte d'humilité principielle: l'homme, commençant
par respecter toutes les formes de vie en dehors de la sienne, se mettrait ainsi à l'abri
du risque de ne pas respecter toutes les formes de vie au sein de l'humanité même.
Se préoccuper de l’homme sans se préoccuper de toutes les autres manifestations
de la vie, c’est, qu’on le veuille ou non, conduire l’humanité à s’opprimer elle-même,
lui ouvrir le chemin de l’auto-oppression et de l’auto-exploitation».
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Anne et Daniel Meurois–Givaudan
« Qu'éprouverions-nous si des êtres dotés d'une forme de vie plus élaborée que la nôtre
et ne nous laissant que peu de chances de dialoguer avec eux, trouvaient normal
et appétissant de nous inclure dans leur menu ? »
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ISAAC LE SYRIEN (aux environs de 640-700)
« Qu’est-ce […] que la pureté ? C'est un cœur compatissant pour toute la nature créée.
[…]
Et qu'est-ce qu'un cœur compatissant ? […]
C'est un cœur qui brûle pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux,
pour les bêtes, pour les démons, pour toute créature.
Lorsqu'il pense à eux, lorsqu'il les voit, ses yeux versent des larmes.
Si forte, si violente est sa compassion [...] que son cœur se brise lorsqu'il voit le mal
et la souffrance de la plus humble créature.
C'est pourquoi il prie avec larmes à toute heure […] pour les ennemis de la vérité
et tous ceux qui lui nuisent, afin qu'ils soient gardés et pardonnés.
Il prie même pour les serpents dans l'immense compassion qui se lève en son cœur,
sans mesure, à l'image de Dieu. »
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Victor Hugo
Paroles d'un conservateur à propos d'un perturbateur Les Châtiments ( 1853 )
[…]
Ce novateur prêchait une philosophie.
Amour, progrès, mots creux, et dont je me défie.
Il raillait notre culte antique et vénéré.
Cet homme était de ceux qui n'ont rien de sacré,
Il ne respectait rien de tout ce qu'on respecte.
Pour leur inoculer sa doctrine suspecte,
Il allait ramassant dans les plus méchants lieux
Des bouviers, des pêcheurs, des drôles bilieux,
D'immondes va-nu-pieds n'ayant ni sou ni maille ;
Il faisait son cénacle avec cette canaille.
Il ne s'adressait pas à l'homme intelligent,
Sage, honorable, ayant des rentes, de l'argent,
Du bien ; il n'avait garde. Il égarait les masses.
[…]
On voyait accourir vers lui d'affreux payens,
Couchant dans les fossés et dans les fours à plâtre,
L'un boiteux, l'autre sourd, l'autre un œil sous l'emplâtre
L'autre râclant sa plaie avec un vieux tesson.
L'honnête homme indigné rentrait dans sa maison
Quand ce jongleur passait avec cette séquelle.
Dans une fête, un jour, je ne sais plus laquelle,
Cet homme prit un fouet, et criant, déclamant,
Il se mit à chasser, mais fort brutalement,
Des marchands patentés, le fait est authentique,
Très braves gens tenant sur le parvis boutique,
Avec permission, ce qui, je crois, suffit,
Du clergé qui touchait sa part de leur profit.
Il traînait à sa suite une espèce de fille
Il allait, pérorant, ébranlant la famille,
Et la religion, et la société ;
Il sapait la morale et la propriété ;
Le peuple le suivait, laissant les champs en friches ;
C'était fort dangereux.
Il attaquait les riches,
Il flagornait le pauvre, affirmant qu'ici-bas
Les hommes sont égaux et frères, qu'il n'est pas
De grands ni de petits, d'esclaves ni de maîtres,
Que le fruit de la terre est à tous ;
quant aux prêtres,
Il les déchirait ; bref, il blasphémait. Cela
Dans la rue. Il contait toutes ces horreurs-là
Aux premiers gueux venus, sans cape et sans semelles.
Il fallait en finir, les lois étaient formelles,
On l'a crucifié. » […]
25 décembre 1852. Jersey.
____ fin ___
envoyé : 26 août 2025 à 09:51
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objet : [groupe-NSAE] Cath.ch 25 Août 2025
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