Cisjordanie : la purification ethnique ses crimes et ses horreurs s'accentuent
Gabriel CHEL
Courriel reçu de JVP le 20 nov 2025 à 21h31
JVP : Jewish Voice for Peace – Voix Juive pour la Paix (USA)
Jewish Voice for Peace est la plus grande organisation juive progressiste et anti-sioniste
[Gaby : c-a-d opposé à l'idéologie sioniste] au monde.
Nous œuvrons à la création d'un mouvement populaire, multiracial, transcendant les
classes sociales et les générations, au sein de la communauté juive américaine, en soutien
à la lutte pour la liberté du peuple palestinien, dans le respect des valeurs de justice,
d'égalité et de dignité pour tous.
https://www.jewishvoiceforpeace.org/2025/11/20/israels-genocide-isnt-over-its-been-expanded/?utm_source=Wire&sourceid=1001761&emci=a72f70e8-65c5-f011-8196-6045bdfe8e9c&emdi=b95528af-4fc6-f011-8196-6045bdfe8e9c&ceid=12850
Le génocide israélien n'est pas terminé. Il s'est étendu.
Le génocide israélien n'est pas terminé. Dans les jours et les semaines qui ont suivi la déclaration d'un cessez-le-feu, de nombreux soldats israéliens ont été retirés de Gaza, puis redéployés en Cisjordanie.
Actuellement, les Palestiniens de Cisjordanie subissent les taux de violence les plus élevés de l'histoire récente, perpétrés par les colons et l'État, tandis que les grands médias continuent d'occulter la question palestinienne.
Le gouvernement israélien étend rapidement son projet de nettoyage ethnique, démontrant clairement que son intention n'est pas seulement d'éliminer les Palestiniens de Gaza, mais d'expulser tous les Palestiniens de leurs terres.
Dans ce numéro, nous mettons en lumière la crise qui se déroule en Cisjordanie.
La violence des colons est une politique israélienne.
Alors qu'Israël poursuit son nettoyage ethnique et ses déplacements massifs de population, il a de nouveau recours à des colons israéliens extrémistes.
Ces groupes font irruption dans un village palestinien, armés de gourdins et d'armes, agressant les habitants et incendiant leurs maisons, leurs champs et leurs oliviers. Les enfants ne sont pas épargnés. De telles attaques se produisent plusieurs fois par jour en Cisjordanie, alors que les colons tentent de perturber la récolte des olives.
La semaine dernière, un groupe de colons a attaqué les villages de Beit Lid et Deir Sharaf, incendiant des véhicules, blessant quatre Palestiniens et s'en prenant aux soldats israéliens intervenus. Le lendemain, des colons ont incendié et profané une mosquée à Deir Istiya et brûlé un Coran. À Turmus'ayya, des colons israéliens ont pris d'assaut la ville. L'un d'eux a assommé une Palestinienne, Umm Saleh, d'un coup de gourdin, puis l'a rouée de coups alors qu'elle était au sol. Un journaliste indépendant a filmé l'attaque et l'a qualifiée de « pire acte de violence individuelle » qu'il ait jamais vu.
La violence des colons est devenue si intense qu'Israël fait désormais l'objet d'une condamnation internationale, à tel point que des responsables politiques israéliens ont récemment été contraints de déclarer que ces colons extrémistes seraient tenus responsables de leurs actes. Dimanche, le Premier ministre Netanyahu a affirmé que ces attaques « ne représentent pas » la majorité des colons israéliens « respectueux des lois » en Cisjordanie. Mais en réalité, les colons israéliens extrémistes et leur violence extrême contre les Palestiniens bénéficient du soutien structurel du gouvernement israélien, car leurs objectifs sont identiques.
L'objectif de toutes les colonies israéliennes est de chasser les Palestiniens de leurs terres et de s'approprier la totalité de la Cisjordanie. Ces colonies, bien que quasiment illégales au regard du droit international et condamnées par toutes les organisations de défense des droits humains légitimes dans le monde, sont soutenues par les tribunaux militaires israéliens, protégées par les forces israéliennes et représentées au plus haut niveau du gouvernement israélien.
Dans ce processus, les colons sont de fait mandatés par l'armée israélienne pour terroriser les Palestiniens. Les attaques de colons ne constituent qu'une stratégie parmi d'autres dans cette politique globale de déplacement forcé, visant à rendre la vie des Palestiniens invivable et à les chasser de leurs foyers.
Depuis le début du génocide à Gaza, la coopération entre les colons violents et l'État israélien est devenue encore plus flagrante : le gouvernement israélien arme les colons de Cisjordanie à une échelle sans précédent, leur transférant des centaines de milliers d'armes à feu et autres munitions depuis octobre 2023.
Un déplacement d'une ampleur inédite depuis 1967.
Les violences collectives perpétrées par les colons sont loin d'être la seule forme de violence régulière à laquelle les Palestiniens de Cisjordanie sont confrontés dans le cadre de la politique de nettoyage ethnique menée par Israël.
En réalité, la majorité des attaques documentées contre les Palestiniens de Cisjordanie et leurs terres au cours du mois dernier ont été menées par l'armée israélienne, sous forme d'attaques physiques directes, de destructions de maisons, de villages et d'infrastructures, ainsi que d'arrachage et d'empoisonnement d'oliviers et de bétail palestiniens.
Ces attaques directes, menées à la fois par l'État israélien et par ses colons, contribuent à accélérer le déplacement des Palestiniens de Cisjordanie. Après la destruction totale des camps de réfugiés de Jénine, Tulkar et Nour Shams par l'armée israélienne, l'ONU rapporte qu'au moins 31 919 réfugiés palestiniens ont été déplacés de ces seules zones, engendrant ainsi la plus grave crise de déplacement de population en Cisjordanie depuis 1967.
Ce déplacement massif s'accompagne d'une accélération de la construction de colonies israéliennes, un processus qui s'est lui aussi considérablement intensifié depuis le début du génocide à Gaza, après avoir déjà connu une forte augmentation durant le premier mandat de Trump.
Les forces israéliennes continuent également d'enlever régulièrement des Palestiniens en Cisjordanie – 442 Palestiniens ont été arrêtés rien qu'en octobre.
Des prisonniers palestiniens libérés, notamment les milliers de captifs palestiniens libérés grâce à l'accord de cessez-le-feu, ont décrit en détail les conditions de torture et de mauvais traitements systématiques qu'ils subissaient, incluant des violences physiques extrêmes, des agressions, la privation de nourriture et de lumière du jour, ainsi que des violences sexuelles.
Plus de 9 200 Palestiniens sont toujours détenus dans des prisons militaires israéliennes, la grande majorité d'entre eux étant détenus arbitrairement et sans avoir bénéficié d'aucun procès.
De nouveaux records de violence en Cisjordanie
Avant même le début du génocide israélien, la violence contre les Palestiniens de Cisjordanie avait déjà atteint des niveaux records. En septembre 2023, les responsables de l'ONU l'avaient déjà qualifiée d'année la plus meurtrière jamais enregistrée pour les enfants palestiniens en Cisjordanie.
Mais une fois le génocide commencé et l'attention internationale portée sur Gaza, la violence des colons et de l'État israéliens contre les Palestiniens de Cisjordanie a explosé – et les derniers mois ont été les pires de l'histoire récente. En octobre 2025, les colons israéliens ont perpétré au moins 264 attaques, un record mensuel depuis que l'ONU a commencé à compiler ces données il y a 19 ans.
Depuis janvier de cette année, 45 enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie, et plus de 1 000 Palestiniens ont été tués au total par l'armée et les colons israéliens depuis octobre 2023.
Cette recrudescence des attaques de colons est due en partie au début de la saison des récoltes d'olives en Cisjordanie, que les colons israéliens tentent de perturber en incendiant des arbres et des villages, et en prenant d'assaut les oliveraies par dizaines pour agresser physiquement les agriculteurs. De ce fait, des militants et des journalistes non palestiniens accompagnent souvent les Palestiniens lors des récoltes, dans le cadre d'une « présence protectrice » – ce qui ne garantit en rien leur sécurité. Deux journalistes de Reuters, membres d'un groupe de villageois, de militants et de journalistes participant à la récolte des olives, ont récemment été agressés à coups de matraque et de pierres par des colons israéliens ; leurs casques ont été endommagés et leurs appareils photo détruits.
Nettoyage ethnique et génocide : voilà le sionisme.
Qu'il s'agisse de colons israéliens attaquant des villageois ou d'un tribunal militaire israélien ordonnant à des Palestiniens de détruire leurs propres maisons, l'objectif final reste le même : obtenir le maximum de terres pour la colonisation juive, avec le minimum de Palestiniens.
C'est le but politique fondamental du sionisme : une politique d'éradication et de suprématie.
De la Cisjordanie à Gaza, nous savons ce que cela signifie concrètement. Privilégier les droits d'un peuple et déshumaniser un autre ouvre la voie au génocide.
Notre action, en tant que mouvement, consiste à intensifier la lutte pour mettre fin au soutien américain à la politique de déshumanisation du gouvernement israélien.
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Arrêtez d'armer Israël.
Les États-Unis continuent de soutenir le génocide et le nettoyage ethnique des Palestiniens par Israël, en fournissant des milliards de dollars d'armes à l'armée israélienne qui massacre des Palestiniens à Gaza et abat des enfants en Cisjordanie.
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