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Retour sur Ex 4,24-26

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Cardinal de Here

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Feb 15, 2024, 3:35:19 PM2/15/24
to
Exode 4,24-26
24 Or, en cours de route, au campement de nuit, le Seigneur rencontra
Moïse et chercha à le faire mourir.
25 Cippora, sa femme, prit un silex, coupa le prépuce de son fils, en
toucha le sexe de Moïse et dit : « Tu es pour moi un époux de sang. »
26 Alors Dieu s’éloigna de Moïse. Cippora avait parlé d’« époux de sang
» à cause des circoncisions.

Pourquoi Dieu cherche-t-il à faire mourir Moïse alors que ce dernier
vient d'accepter la mission qu'Il lui a confiée ?

Certains commentateurs modernes disent que ce passage provient d'une
autre tradition que celle qui décrit la scène sur l'Horeb et qu'un
compilateur peu adroit aurait tenté de fusionner deux récits distincts
pour n'en faire plus qu'un.

La scène décrite ci-dessus rappelle celle de la lutte de Jacob contre le
messager de Dieu :

Genèse 32,23-32
23 Cette nuit-là, Jacob se leva, il prit ses deux femmes, ses deux
servantes, ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq.
24 Il leur fit passer le torrent et fit aussi passer ce qui lui
appartenait.
25 Jacob resta seul. Or, quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de
l’aurore.
26 L’homme, voyant qu’il ne pouvait rien contre lui, le frappa au creux
de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant ce combat.
27 L’homme dit : « Lâche-moi, car l’aurore s’est levée. » Jacob répondit
: « Je ne te lâcherai que si tu me bénis. »
28 L’homme demanda : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Jacob. »
29 Il reprit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël (c’est-à-dire :
Dieu lutte), parce que tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu
l’as emporté. »
30 Jacob demanda : « Fais-moi connaître ton nom, je t’en prie. » Mais il
répondit : « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et là il le bénit.
31 Jacob appela ce lieu Penouël (c’est-à-dire : Face de Dieu), « car,
disait-il, j’ai vu Dieu face à face, et j’ai eu la vie sauve. »
32 Au lever du soleil, il passa le torrent à Penouël. Il resta boiteux
de la hanche.

Les deux scènes surviennent à des frontières. La première se déroule à
la frontière entre Madiane et l'Égypte, la seconde à la frontière entre
Aram et Canaan.

Mon hypothèse, formulée à plusieurs reprises, c'est que les Hébreux
résultent de la fusion de plusieurs groupes : des paysans araméens, des
nomades cananéens, peut-être quelques guerriers hittites égarés et des
prêtres égyptiens. La circoncision est une pratique issue d'Égypte. Les
cohanim ou prêtres sacrificateurs égyptiens étaient tous circoncis. Par
contre les lévites ou prêtres cananéens ne l'étaient pas. Aaron était un
cohen, Moïse un lévite et ses fils aussi. Aaron l'Égyptien était
circoncis, Moïse l'homme du désert ne l'était pas.

Existe-t-il un texte biblique qui confirme cette hypothèse ? Je propose
celui-ci :

Josué 5,2-8
2 En ce temps-là, le Seigneur dit à Josué : « Fais-toi des couteaux de
silex et circoncis la deuxième génération des fils d’Israël. »
3 Josué se fit des couteaux de silex et circoncit les fils d’Israël sur
la colline des Prépuces.
4 Voici pourquoi Josué les circoncit : tout le peuple qui était sorti
d’Égypte, les mâles, tous les hommes de guerre, étaient morts dans le
désert, en chemin, après leur sortie d’Égypte.
5 Tout le peuple sorti d’Égypte avait été circoncis, mais tout le peuple
né dans le désert, en chemin, après leur sortie d’Égypte, n’avait pas
été circoncis.
6 Car, pendant quarante ans, les fils d’Israël avaient marché dans le
désert, jusqu’à ce que tombent tous les hommes de guerre sortis d’Égypte
: ils n’avaient pas écouté la voix du Seigneur. Et le Seigneur avait
juré de ne pas leur laisser voir la terre qu’il avait promis à leurs
pères de nous donner, une terre ruisselant de lait et de miel.
7 Leurs fils, il les établit à leur place. Ce sont eux que Josué
circoncit : ils étaient en effet incirconcis, puisqu’on ne les avait pas
circoncis en chemin.
8 Lorsqu’on eut achevé de circoncire toute la nation, ils restèrent sur
place, dans le camp, jusqu’à leur guérison.

Comme on le lit les Hébreux égyptiens étaient circoncis, les Hébreux du
désert ne l'étaient pas.

Je rappelle que la circoncision est un rituel d'engagement connu chez
les Grecs sous le nom de trittoïa. Il existait semble-t-il au
Moyen-Orient et partout autour de la Méditerranée. Chez les Païens il se
pratiquait sur des animaux coupés en deux. On en trouve une description
en Genèse :

Genèse 15,7-12 ; 17-21
7 Puis il dit : « Je suis le Seigneur, qui t’ai fait sortir d’Our en
Chaldée pour te donner ce pays en héritage. »
8 Abram répondit : « Seigneur mon Dieu, comment vais-je savoir que je
l’ai en héritage ? »
9 Le Seigneur lui dit : « Prends-moi une génisse de trois ans, une
chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une
jeune colombe. »
10 Abram prit tous ces animaux, les partagea en deux, et plaça chaque
moitié en face de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux.
11 Comme les rapaces descendaient sur les cadavres, Abram les chassa.
12 Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur Abram, une
sombre et profonde frayeur tomba sur lui.
...
17 Après le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses. Alors un
brasier fumant et une torche enflammée passèrent entre les morceaux
d’animaux.
18 Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abram en ces termes
: « À ta descendance je donne le pays que voici, depuis le Torrent
d’Égypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate,
19 soit le pays des Qénites, des Qenizzites, des Qadmonites,
20 des Hittites, des Perizzites, des Refaïtes,
21 des Amorites, des Cananéens, des Guirgashites et des Jébuséens. »

La circoncision est un rituel d'engagement pratiqué sur l'homme de
manière non létale : l'homme est coupé en deux parties : son prépuce
d'un côté, lui l'homme de l'autre !



--
Vonder la Hyène
Stupide poulaille
Deux qui la tiennent
Trois qui la raillent

Lebref

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Feb 15, 2024, 3:37:12 PM2/15/24
to
Cardinal de Here :

> La circoncision est un rituel d'engagement pratiqué sur l'homme de
> manière non létale : l'homme est coupé en deux parties : son prépuce
> d'un côté, lui l'homme de l'autre !

Et qui va devoir manger, pour l'un le prépuce, pour l'autre l'homme ?

Cardinal de Here

unread,
Feb 15, 2024, 4:10:32 PM2/15/24
to
Les bêtes sacrifiées lors de la trittoïa des Grecs n'étaient pas
mangées. On en a retrouvé trois (d'où trittoia) enterrée, du moins leur
squelette en formation complète donc sans consommation.

Voici un texte tiré de Pour la Science :

La trittoia chez les Grecs

<https://www.pourlascience.fr/sd/archeologie/la-trittoia-un-rituel-dengagement-grec-3906.php#:~:text=Sur%20l%27île%20de%20Thasos,recourait%20pour%20passer%20un%20contrat.>

La trittoia, un rituel d'engagement grec

Sur l'île de Thasos, les archéologues ont mis au jour les squelettes
étrangement disposés de trois animaux coupés en deux. Ces vestiges
attestent un rituel, connu par les textes, auquel on recourait pour
passer un contrat.

DOMINIQUE MULLIEZ| 30 novembre 1999| POUR LA SCIENCE N° 360

Prêter serment a donné lieu à des rituels variés. Le serment engageait
les personnes, lesquelles étaient menacées des pires tourments en cas de
parjure : « Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer »,
disait-on autrefois, quand on ne jurait pas sur la tête des êtres chers.
La justice américaine fait prêter serment sur la Bible, la littérature
et la peinture illustrent des serments prêtés sur une tombe ou sur
l'épée, tel celui des Horaces peint par David ; le romancero du Cid
décrit des serments si terribles qu'ils épouvantent jusqu'aux
spectateurs. Dans cet ensemble, le rituel mis au jour sur l'île de
Thasos n'est pas le moins surprenant.

Située au Nord du bassin égéen, suspendue au continent thrace dont elle
n'est séparée que par un bras de mer de huit kilomètres, l'île de Thasos
devint vers – 680 une colonie de Paros, île grecque influente située
dans les Cyclades. Les Pariens fondèrent à Thasos une nouvelle cité,
installée sur la voie maritime, au plus près du continent.

L'École française d'Athènes explore ce site depuis 1911. Des générations
successives de chercheurs y ont mis au jour une cité grecque
caractéristique, avec ses sanctuaires, son agora et ses quartiers
d'habitation à l'abri d'un rempart, ainsi que son territoire – la chôra
– au-delà de la ville et dont les mines d'or, les carrières de marbre et
les ressources agricoles furent abondamment exploitées.

En 1999 et 2002, trois archéologues, Francine Blondé, Arthur Muller et
moi-même, et un anthropozoologue, François Poplin, ont découvert et
interprété un témoignage inespéré des habitudes des anciens Grecs. Un
sondage dans l'angle Nord-Est de l'agora a amené la découverte de trois
squelettes d'animaux mâles disposés au fond d'une fosse : un taurillon,
un porcelet et un bélier. Le contexte archéologique indique que ces
carcasses ont été déposées dans la fosse vers le milieu du IVe siècle
avant notre ère. Le nombre des victimes ainsi que les espèces
identifiées illustrent un assemblage particulier, une « trittoia ».

La trittoia, un rituel attesté

Selon les textes grecs, un tel assemblage de trois animaux était d'abord
utilisé dans le cadre d'un sacrifice, avec consommation des chairs, en
l'honneur d'un dieu ou d'un héros. Homère, par exemple, évoque une
trittoia en l'honneur de Poséidon, le dieu de la Mer ; l'historien
Diodore de Sicile précise que l'on pratique un tel sacrifice en
l'honneur d'un des héros les plus vénérés de la Grèce antique, Héraclès
; Pausanias, écrivain grec du IIe siècle de notre ère, évoque un
semblable rituel en l'honneur du héros Euamèriôn.

C'est aussi lors d'une prestation de serment que les textes grecs
mentionnent une trittoia. Un commentaire à Homère (Iliade 19.197)
signale ainsi que « les habitants de l'Attique utilisent pour leurs
serments un porc, un bélier et un taureau ». Xénophon, historien grec du
IVe siècle avant notre ère, rapporte de même, dans l'Anabase, une
prestation de serment après qu'on eut égorgé un taureau, un sanglier, un
bélier. Une inscription de l'île de Kos prescrit l'utilisation de trois
victimes : un taureau, un porc et un bélier.

Dans le Contre Aristocrate, Démosthène (IVe siècle avant notre ère)
décrit une procédure à l'œuvre devant l'Aréopage, le tribunal qui
jugeait les crimes de sang : il y précise que l'accusateur et l'accusé
devaient prêter serment sur un verrat, un bélier et un taureau immolés.
Plutarque, enfin, dans la Vie de Pyrrhus, mentionne une prestation de
serment sur les entrailles d'un taureau, d'un porc et d'un bélier.

Les ossements mis au jour à Thasos présentent une particularité a priori
surprenante : chacune des trois victimes a été coupée en deux au niveau
des lombaires et les moitiés ainsi obtenues ont été disposées dans la
fosse en deux tas distincts, séparés par un mètre et demi environ. Au
Sud, l'amas se compose des avants du bovin et du porcelet et de
l'arrière du bélier ; au Nord, il comprend les arrières du bovin et du
porcelet et l'avant du bélier. Cette disposition est certainement
intentionnelle : la probabilité de jeter au fond d'une fosse les six
moitiés d'animaux et de les trouver ainsi organisées au sol est
pratiquement nulle.

La trittoia se définit par le nombre des victimes, mais ne donne pas le
sens du rituel. En augmentant le nombre des victimes, en variant les
espèces, on rehausse l'importance de la cérémonie, on lui donne plus
d'ampleur, mais on n'en modifie pas radicalement la signification qui
résulte du découpage et de la division des victimes immolées.

Le découpage symbolique

Dans le monde grec, plusieurs textes mentionnent un rituel qui passe par
le découpage des victimes en deux parties que l'on sépare, sous une
forme qui s'apparente à ce que l'on a retrouvé à Thasos. Dans Les Lois,
Platon décrit la troisième phase de la procédure de désignation des
magistrats, où « chacun élit le candidat de son choix parmi les cent
retenus, en passant entre les parties d'une victime coupée en deux ».

L'historien Quinte-Curce évoque une cérémonie de lustration
(purification par l'eau) qui a lieu au lendemain de la mort d'Alexandre,
en 323, par le passage de l'armée entre les deux moitiés d'un chien
coupé en deux. Tite-Live mentionne exactement le même rite pour la
purification de l'armée macédonienne en 182. Plutarque, dans les
Questions romaines, décrit lui aussi un rite béotien de purification
publique par passage entre les deux moitiés d'un chien.

Plusieurs exemples, enfin, concernent les préparatifs de la guerre de
Troie. Pausanias, en particulier, raconte comment les Grecs, avant la
guerre de Troie, se sont unis par serment : le grand prêtre Chalcas
amena un porc dans l'agora, le coupa en deux et chaque homme, épée à la
main, dut passer entre les deux parties de l'animal et souiller sa lame
de son sang : chacun jurait ainsi d'être l'ennemi de Priam, le roi de
Troie. Dictys de Crète (texte du IIe siècle de notre ère, connu par sa
traduction latine du IVe siècle) mentionne ce même rituel. Chez le même
auteur, Agamemnon, pour apaiser la colère d'Achille (à qui il a ravi
Hippodamie) et pour l'inciter à rejoindre l'armée grecque, prête un
serment solennel : « Il ordonne à deux licteurs [escortes des
magistrats] d'amener une victime, il la fait alors soulever du sol par
deux acolytes à qui il demande de la maintenir en l'air, il tire son
épée et tranche la victime en deux moitiés, qu'il laisse bien en vue, là
où elles sont tombées. Gardant à la main son glaive teinté de sang, il
passe entre les deux moitiés de la bête immolée. »

Dans deux cas, ce rituel est mis en œuvre avec une victime humaine.
L'historien Hérodote rapporte la réponse que Xerxès aurait faite à son
lieutenant Pythos qui lui demandait d'exempter son fils aîné de
l'expédition militaire : Xerxès ordonna « de couper [ce fils] en deux
par le milieu du corps, de disposer les moitiés de ce corps l'une à
droite, l'autre à gauche du chemin ; et l'armée de passer sur cette
route entre les deux ». Quant au mythographe athénien Apollodore, il
raconte comment Pélée (le futur mari de Thétis et père d'Achille) ravage
Iolkos, tue Astydamie, femme d'Akastos, la coupe en pièces et fait
passer son armée entre les morceaux lors de son entrée dans la ville.

Quel sens donner à ce « passage » ? Quinte-Curce et Plutarque parlent de
« lustration » ou de « purification ». Cette explication est parfois
reprise par les auteurs modernes, mais elle ne saurait épuiser la
signification du rituel. En réalité, pour bien comprendre ces textes –
et par là même expliquer la trouvaille thasienne –, nous recourrons à
des témoignages écrits provenant d'autres aires culturelles. En dehors
du contexte grec, deux ensembles de textes indiquent clairement que le
rituel préfigure, dans le cadre d'un serment ou d'une alliance, le sort
qui attend le parjure.

Le premier ensemble regroupe des traités du VIIIe et du VIIe siècle
avant notre ère provenant de l'Empire assyrien et de ses marges. Ainsi,
l'une des imprécations lancées contre les parjures stipule : « Comme ce
veau est coupé en deux, de même Matti'el et les siens seront coupés en
deux » (inscription araméenne dite de « Sfiré », milieu du VIIIe siècle).

Le sort qui attend le parjure

Le second ensemble réunit deux extraits de l'Ancien Testament. Le
premier (Genèse 15) est aussi très proche de la découverte thasienne,
puisqu'il évoque la conclusion de l'Alliance entre Abraham et Yahvé par
le passage d'un tourbillon de fumée et d'une torche de feu entre les
morceaux d'une génisse, d'une chèvre et d'un bélier coupés en deux. Le
second (Jérémie 34) évoque la rupture d'un accord conclu entre Yahvé et
Jérusalem : « Les hommes qui n'observent pas les conditions de l'accord
qu'ils ont fait avec moi, dit Yahvé au peuple de Jérusalem, je les
rendrai semblables au veau qu'ils ont coupé en deux pour passer entre
ses morceaux. » Alliance, contrat, serment engagent les personnes à un
même degré d'obligation ou représentent différentes formes d'engagement
entre deux personnes ou deux communautés : ils recourent donc à la même
mise en scène pour évoquer le sort qui attend le parjure, le traître ou
le déserteur.

Au sens strict, la trittoia de Thasos, dont les animaux coupés en deux
gisaient au fond d'une fosse, ne paraît pas permettre un tel déroulement
du rituel. Mais outre que les carcasses ont pu être disposées au fond de
la fosse après passage entre les moitiés d'animaux, plusieurs textes
grecs associent une prestation de serment à des tomia, c'est-à-dire à
des victimes coupées en morceaux. Il ne s'agit plus cette fois de «
couper en deux », mais simplement de « couper » ; il ne s'agit plus de
prêter serment « en passant entre… », mais de « prêter serment sur… » ou
« en se tenant debout sur… ». Ainsi, Pausanias précise que, lors des
concours olympiques, athlètes et juges juraient sur un sanglier coupé en
morceaux et dont les chairs n'étaient pas consommées. Le rite diffère
dans sa forme, mais supporte la même interprétation : il préfigure ce
qui attend les parjures. C'est une pensée qui fonctionne sur le mode de
l'analogie ou du mimétisme et dont on trouve d'autres expressions. «
Lorsque les Molosses prêtent un serment, lit-on dans la compilation
byzantine La Souda, ils apportent un bœuf et une coupe remplie de vin ;
ils découpent le bœuf en petits morceaux et prient pour que le parjure
puisse être découpé de la sorte ; puis ils versent le vin de la coupe et
prient pour que le sang des parjures soit répandu de la sorte. » Chez
Homère (IIliade 3.292 sq.), un serment prêté sur des agneaux
s'accompagne de même de la malédiction suivante : « Quels que soient
ceux qui transgresseront les premiers ces serments, que leur cervelle
comme ce vin soit répandue sur la terre » : les rites sont différents,
leur signification identique.

La diversité des pratiques témoigne d'un fond commun de rites qui
accompagnent toute forme d'engagement en Méditerranée orientale. Cette
communauté des rites se traduit dans des expressions tout à fait
comparables : « Couper une alliance » en hébreu, « Couper un serment »
en grec, chez Homère, « Frapper un serment » en latin. Les mots et la
chose doivent remonter au IIe millénaire, et cette forme de serment est
typique des pays situés à l'Ouest de l'Euphrate.

C'est la première fois qu'un tel rituel est identifié archéologiquement.
Des Thasiens ont passé une alliance ou un contrat, ou prononcé un
serment, dans le cadre d'une action en justice, au nom d'un dieu, en
tout cas pour la cité, près de la fosse où l'on a retrouvé les victimes.
Les circonstances précises qui, à Thasos, vers le milieu du ive siècle,
ont justifié le recours à ce rituel demeurent énigmatiques, mais
l'existence du rituel nous permet d'en imaginer l'essence.

Bluk

unread,
Feb 16, 2024, 1:19:51 AM2/16/24
to
Cardinal de Here a pensé très fort :
Roger Dommergue,, ou il prononce le mot "judeocratie"
https://www.youtube.com/watch?v=GA3ae64xBZM

--
Calamity Jade a exposé le 06.02.2024 :
Vladimir
Vous ne vous donnez plus trop sur la Palestine et ses bourreaux les
nazis israel. Que se passe t'il? Votre maloQ est en psychothérapie?
P'tin ça risque d'être éternel, comme le (faux) dieu des sionnistes
nazis israéliens. lol lol lol rofl

Bluk

unread,
Feb 16, 2024, 1:57:13 AM2/16/24
to
(supersedes <l38d45...@mid.individual.net>)

Cardinal de Here a pensé très fort :
Le juif Roger Dommergue, ou il prononce le mot "judeocratie"
https://www.youtube.com/watch?v=GA3ae64xBZM

--
la pousse au meurtre et à la guerre, la Kalamitée.
Une belle salope.

http://news2.nemoweb.net/jntp?_npK50uIcPTMTdDNQ05FGlRW3xw@jntp/Data.Media:1

Cardinal de Here

unread,
Feb 16, 2024, 5:44:41 AM2/16/24
to
Le 16/02/2024 à 07:57, Bluk a écrit :
> Le juif Roger Dommergue, ou il prononce le mot "judeocratie"
> https://www.youtube.com/watch?v=GA3ae64xBZM

Quand un juif tombe en reniant YHWH il tombe plus bas qu'un païen, comme
l'expliquait doctement Jésus aux Juifs de son époque :

Matthieu 12,43-45
43 lorsque l’esprit impur est sorti de l’homme il parcourt les lieux
arides et il cherche un endroit pour se reposer et il ne le trouve pas
44 alors il se dit dans ma maison je vais retourner celle dont je suis
sorti et il arrive et il la trouve inoccupée balayée et arrangée
45 alors il y va et il prend avec lui sept autres esprits encore plus
mauvais que lui ils y entrent et ils y habitent et elle est la condition
ultérieure de cet homme pire que sa condition première ainsi il en sera
aussi pour cette génération mauvaise

Luc 11,24-26
24 et lorsque l’esprit impur est sorti de l’homme il s’en va et il erre
dans les lieux arides et il cherche le repos mais il n’en trouve pas et
alors il dit je vais retourner dans ma maison d’où je suis sorti
25 et il revient et il la trouve bien nettoyée et décorée
26 et alors il s’en va et il prend avec lui d’autres esprits encore
plus mauvais que lui il en prend sept et ils entrent et ils habitent là
et alors la condition de cet homme celle d’après est pire qu’au commencement

Et c'est infiniment pire pour un chrétien puisque le chrétien est
infiniment plus élevé que le juif. Plus haute est l'élévation, plus
abyssale est la chute. Et c'est pourquoi la christocratie (issue du
reniement de Jésus) est infiniment pire que la judéocratie (issue du
reniement de Dieu révélé à Moïse sur l'Horeb) qui elle-même est
infiniment pire que l'antique paganocratie (issue de la faute
originelle). Il existe une sorte de procession dans la damnation !

Cardinal de Here

unread,
Feb 16, 2024, 6:51:16 AM2/16/24
to
Le 15/02/2024 à 21:35, Cardinal de Here a écrit :
> Mon hypothèse, formulée à plusieurs reprises, c'est que les Hébreux
> résultent de la fusion de plusieurs groupes : des paysans araméens, des
> nomades cananéens, peut-être quelques guerriers hittites égarés et des
> prêtres égyptiens. La circoncision est une pratique issue d'Égypte. Les
> cohanim ou prêtres sacrificateurs égyptiens étaient tous circoncis. Par
> contre les lévites ou prêtres cananéens ne l'étaient pas. Aaron était un
> cohen, Moïse un lévite et ses fils aussi. Aaron l'Égyptien était
> circoncis, Moïse l'homme du désert ne l'était pas.
>
> Existe-t-il un texte biblique qui confirme cette hypothèse ? Je propose
> celui-ci :
>
> Josué 5,2-8

Un autre texte qui va dans le même sens, à savoir les
prêtres-sacrificateurs (cohanim) et les lévites sont deux types de
prêtres distincts. Les premiers pratiquaient la circoncision et les
seconds n'étaient pas vraiment monothéistes mais idolâtres comme on va
le voir dans ce passage :

Juges 17
1 Il y avait un homme de la montagne d’Éphraïm nommé Mikayehou.
2 Il dit à sa mère : « Les onze cents pièces d’argent que l’on t’a
dérobées, et pour lesquelles tu as proféré une malédiction que tu m’as
répétée, les voici : C’est moi qui les avais prises ! » Sa mère dit : «
Sois béni du Seigneur, mon fils ! »
3 Il rendit les onze cents pièces d’argent à sa mère, qui lui dit : « En
fait, j’avais consacré de moi-même cet argent au Seigneur pour mon fils,
afin d’en faire une statue, une idole en métal fondu. Aussi vais-je
maintenant te le rendre. »
4 Lorsqu’il eut rendu l’argent à sa mère, elle prit deux cents pièces
d’argent qu’elle donna au fondeur. Celui-ci en fit une statue, une idole
en métal fondu, qui fut placée dans la maison de Mikayehou.
5 Cet homme, Mika, avait un sanctuaire personnel. Il fit donc faire un
éphod et des idoles domestiques, et il donna l’investiture à l’un de ses
fils, qui devint son prêtre.
6 À cette époque, il n’y avait pas de roi en Israël, et chacun faisait
ce qui lui plaisait.
7 Il y avait un jeune homme de Bethléem, en Juda, appartenant au clan de
Juda, qui était lévite et résidait là comme étranger.
8 Il avait quitté la ville de Bethléem de Juda pour aller là où il
trouverait à s’établir. Chemin faisant, il parvint, dans la montagne
d’Éphraïm, à la maison de Mika.
9 Mika lui demanda : « D’où viens-tu ? » Il lui répondit : « Je suis un
lévite de Bethléem de Juda. Je me suis mis en route afin de trouver là
où m’établir. »
10 Alors Mika lui dit : « Reste avec moi ; tu seras pour moi un père et
un prêtre. Je te donnerai dix pièces d’argent par an, tes vêtements et
ta nourriture. »
11 Le lévite consentit à se fixer chez lui, et il devint comme l’un de
ses fils.
12 Mika donna l’investiture au lévite, qui devint son prêtre et demeura
dans sa maison.
13 Mika se dit : « Maintenant, je sais que le Seigneur me fera du bien,
puisque ce lévite est devenu mon prêtre. »

Tout d'abord l'éphod fait partie des vêtement cérémoniels du cohen
ha-gadol, du grand prêtre des Juifs. Sur l'éphod se trouvait le fameux
hoshen ha-mishpat, le pectoral du jugement fait de 12 pierres précieuses
portant le nom de chaque tribu d'Israël. Ainsi donc Mika se fait
fabriquer une idole, un ephod et il investit prêtre d'abord son fils.
Puis il tombe sur un mystérieux lévite errant qui devient son prêtre.

La torah insiste bien sur le fait que les cohanim (Aaron, lui-même
lévite, et ses fils) sont les seuls prêtres de Dieu. Et Dieu punit
sévèrement Corée et ses alliés qui voulurent devenir prêtres à la place
d'Aaron. On notera au passage le doublement du "a" dans Aaron (Aron
ha-edout c'est l'arche du témoignage). On le trouve auparavant chez
Abraham qui s'appelait avant sa circoncision Abram. On retrouve
également ce doublement chez Isaac. C'est sans doute la marque
scripturale de la circoncision qui est, je le rappelle, un rituel
d'engagement.

Mais qui est donc ce mystérieux lévite idolâtre ? Voyons la suite :

Juges 18
1 En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël. Or, en ces
jours-là, la tribu de Dane se cherchait un territoire pour y habiter,
car jamais jusque-là, elle n’en avait obtenu au milieu des tribus d’Israël.
2 Les hommes de Dane envoyèrent donc de chez eux cinq hommes,
appartenant à leur clan, hommes vaillants de Soréa et d’Eshtaol, pour
espionner le pays et pour l’explorer. On leur dit : « Allez explorer le
pays ! » Ils atteignirent, dans la montagne d’Éphraïm, la maison de Mika
et y passèrent la nuit.
3 Comme ils s’approchaient de la maison de Mika, ils reconnurent la voix
du jeune lévite, se dirigèrent de son côté et lui demandèrent : « Qui
t’a fait venir ici ? Que fais-tu là ? Qu’est-ce qui t’y retient ? »
4 Il répondit : « Mika m’a donné beaucoup d’avantages, il m’a engagé et
je suis devenu son prêtre. »
5 Ils lui demandèrent : « Consulte donc Dieu, pour que nous sachions si
le voyage que nous entreprenons réussira. »
6 Le prêtre leur répondit : « Allez en paix ! Le voyage que vous
entreprenez est sous le regard du Seigneur. »
7 Les cinq hommes s’en allèrent et arrivèrent à Laïsh. Ils virent que
les gens qui y habitaient vivaient en sécurité, tranquilles et
confiants, à la manière des Sidoniens, personne ne blâmant dans le pays
le détenteur du pouvoir ; ces gens étaient loin des Sidoniens et ils
n’avaient affaire avec personne.
8 Ils revinrent alors vers leurs frères, à Soréa et à Eshtaol, et leurs
frères leur demandèrent : « Que nous rapportez-vous ? »
9 Ils répondirent : « Levons-nous ! Montons contre eux : nous avons vu
leur pays. C’est un excellent pays. Et vous demeurez muets ! Mettez-vous
en marche sans hésiter, pour aller conquérir ce territoire !
10 En arrivant, vous trouverez un peuple confiant. Le pays est étendu.
Dieu l’a mis entre vos mains, ce lieu où rien ne manque de ce que l’on
peut avoir sur la terre ! »
11 Six cents hommes équipés d’armes de guerre partirent donc de là, du
clan de Dane, de Soréa et d’Eshtaol.
12 Ils montèrent camper à Qiryath-Yearim, en Juda. Voilà pourquoi,
jusqu’à ce jour, on appelle ce lieu Mahané-Dane (c’est-à-dire : Camp de
Dane). Il est situé à l’ouest de Qiryath-Yearim.
13 De là, ils passèrent dans la montagne d’Éphraïm et atteignirent la
maison de Mika.
14 Les cinq hommes qui étaient allés espionner le pays de Laïsh prirent
la parole et dirent à leurs frères : « Savez-vous qu’il y a ici, dans
ces maisons, un éphod, des idoles domestiques, une statue, une idole en
métal fondu ? Et maintenant, vous savez ce que vous avez à faire ! »
15 Ils firent un détour pour se rendre à la maison du jeune lévite, la
maison de Mika, et ils le saluèrent.
16 Les six cents hommes de Dane, équipés de leurs armes de guerre,
prirent position à l’entrée de la porte.
17 Les cinq hommes qui étaient allés espionner le pays montèrent,
entrèrent là et prirent la statue, l’éphod, les idoles domestiques,
l’idole en métal fondu. Le prêtre se tenait debout à l’entrée de la
porte avec les six cents hommes équipés d’armes de guerre.
18 Comme ils étaient entrés dans la maison de Mika, et avaient pris la
statue, l’éphod, les idoles domestiques, l’idole en métal fondu, le
prêtre leur demanda : « Que faites-vous ?
19 – Tais-toi, lui dirent-ils, mets la main sur ta bouche et viens avec
nous ! Sois pour nous un père et un prêtre ! Vaut-il mieux pour toi être
prêtre dans la maison d’un seul homme, ou être prêtre d’une tribu ou
d’un clan en Israël ? »
20 Le prêtre se réjouit en son cœur, il prit l’éphod, les idoles
domestiques, la statue, et se plaça au milieu de la troupe.
21 Ils reprirent leur chemin, et partirent en plaçant devant eux les
enfants, le bétail et les bagages.
22 Ils étaient déjà loin de la maison de Mika, quand les habitants des
maisons voisines de celle de Mika s’ameutèrent et se mirent à poursuivre
les fils de Dane.
23 Comme ils interpellaient les fils de Dane, ceux-ci se retournèrent et
dirent à Mika : « Qu’as-tu à ameuter ces gens ? »
24 Il leur répondit : « Les dieux que je m’étais faits, vous les avez
pris, ainsi que le prêtre, et vous partez. Que me reste-t-il ? Comment
pouvez-vous me dire : “Qu’est-ce que tu as ?” »
25 Les fils de Dane lui dirent : « Qu’on ne t’entende plus ! Sinon nos
hommes exaspérés pourraient bien vous attaquer, et tu risquerais ta vie
et celle de ta maison ! »
26 Les fils de Dane poursuivirent leur chemin, et Mika, voyant qu’ils
étaient les plus forts, fit demi-tour et revint chez lui.
27 Ainsi, après avoir pris les dieux que Mika avait faits, et le prêtre
qui le servait, les fils de Dane marchèrent contre Laïsh, contre une
population tranquille et confiante. Ils la passèrent au fil de l’épée et
incendièrent la ville.
28 Personne ne vint à son aide, car elle était loin de Sidon et n’avait
affaire avec personne. La ville se trouve en effet dans la plaine qui
s’étend vers Beth-Rehob. Ils rebâtirent la ville et s’y établirent.
29 Ils nommèrent la ville « Dane », du nom de Dane leur père, qui était
né de Jacob, mais à l’origine, le nom de cette ville était Laïsh.
30 Les fils de Dane érigèrent pour eux la statue. Jonathan, fils de
Guershom, fils de Moïse, puis ses fils furent prêtres de la tribu de
Dane, jusqu’au jour de la déportation.
31 Ils installèrent pour leur usage la statue que Mika avait faite. Elle
demeura à Silo, aussi longtemps que la maison de Dieu y subsista.

Coup de théâtre sensationnel comme seule la bible sait en ménager : le
lévite cohen qui adorait les idoles domestiques de Mika et l'idole que
Mika s'était fait faire n'est autre que Jonathan fils de Gershom, fils
de Moïse. Gershom était l'un des deux fils que Cippora la Madianite,
fille de Jéthro le prêtre de Dieu à Madian, avait donnés à Moïse. Exode
nous apprend que Moïse la répudia après l'incident de Exode 4,24-26 et
qu'il épousa une Éthiopienne. Et tous les descendants de Jonathan donc
de Moïse servirent de cohanim aux Danites !

Il semble donc qu'il y ait eu deux types de prêtres : les fils d'Aaron
et les lévites. Aaron le cohen parlait l'Égyptien, Moïse le lévite ne le
parlait pas. C'est ce qui ressort du dialogue sur l'Horeb entre YHWH
(qu'il faut lire à la juive Adonaï, la la grecque Kurios, à la latine
Dominus ou à la française Seigneur) et Moïse.

ALabenne

unread,
Feb 16, 2024, 7:09:45 AM2/16/24
to
Le 15/02/2024 à 21:37, Lebref a écrit :
la circoncision est un injure au créateur : c'est lui faire remarquer
qu'il a mal créé l'homme, puisqu'à peine né, il lui faut une
intervention chirurgicale pour le remettre d'équerre.
Le créateur, très susceptible par ailleurs, ne pardonnera pas cette
injure, et enverra les circonciseurs rôtir en enfer, le moment venu.
Pas de doute là-dessus.

Bluk

unread,
Feb 16, 2024, 11:43:36 AM2/16/24
to
ALabenne avait prétendu :
> Le 15/02/2024 à 21:37, Lebref a écrit :
>> Cardinal de Here :
>>
>>> La circoncision est un rituel d'engagement pratiqué sur l'homme de
>>> manière non létale : l'homme est coupé en deux parties : son prépuce
>>> d'un côté, lui l'homme de l'autre !
>>
>> Et qui va devoir manger, pour l'un le prépuce, pour l'autre l'homme ?


> la circoncision est un injure au créateur : c'est lui faire remarquer qu'il a
> mal créé l'homme, puisqu'à peine né, il lui faut une intervention
> chirurgicale pour le remettre d'équerre.

Très bien vu :-)

> Le créateur, très susceptible par ailleurs, ne pardonnera pas cette injure,
> et enverra les circonciseurs rôtir en enfer, le moment venu.
> Pas de doute là-dessus.

Si l'espoir fait vivre, alors vivons!

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