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Syrie, ce que les médias ne disent pas
J’ai trouvé cette lettre de lecteur reçue en 2013. Il s’agissait de
la Syrie. Je la reproduis aujourd’hui pour vous :
Il faut relever trois faits au sujet de nos medias occidentaux,
soi-disant emblématiques de la « liberté d’information » :
1) Leurs journalistes ne séjournent que très brièvement en Syrie et
toujours embarqués dans les fourgons des « rebelles de la liberté »
– ces journalistes ne rendent donc jamais compte de la vie et du point
de vue du peuple syrien, soit, comme le faisait remarquer Anastasia
Popova, plus de 10 millions d’êtres humains au minimum ; Anastasia
Popova a passé sept mois en Syrie, et les djihadistes ont essayé maintes
fois de la tuer ;
2) Ces medias prennent pour argent comptant, et nous les revendent,
les « informations » de l’ « Observatoire Syrien des Droits de
l’Homme » (OSDH), qui distille les chiffres des morts et massacres
attribués à l’armée nationale syrienne : officine qui a été créé
à Londres par les Frères musulmans ; il aurait été tout aussi
pertinent de solliciter les « informations » des Contras financées par
les Etats Unis d’Amérique et leurs alliés dictateurs sud-américains
pour renverser le gouvernement du Nicaragua.
3) Une publication comme Le Monde Diplomatique ne traite tout
simplement pas du sujet de la Syrie. Laisser lyncher sans réagir un pays
comme la Syrie par des pays à la botte des Etats Unis d’Amérique et
des hordes de tortionnaires salafistes, déconsidère cette publication
plus que toute autre, hélas.
Car l’affaire syrienne est le sujet le plus important de ces dix
dernières années, aussi bien
a. sur le plan diplomatique
i. puisqu’au contact entre l’Empire des Etats Unis d’Amérique
et l’émergence d’un ensemble de nouveaux pays non alignés,
pourrait-on dire (Brésil, Russie, Indes, Chine et Afrique du Sud)
ii. Exemple typique de violation de la Charte des Nations unies sur le
droit des peuples à l’autodétermination, et sur l’interdiction
d’agresser un Etat souverain y compris en finançant des activités de
guerre à son encontre ;
b. Sur le plan de la liberté et des droits de l’Homme, si chers à
des intellectuels qui prêtent pourtant si souvent leur nom et leur plume
à la renommée du Monde Diplomatique – je ne citerai que Régis Debray
et Noam Chomsky :
i. Alors que s’enchaînent en Syrie les crimes de guerre commis par
les « rebelles » -semble-t-il sous l’empire souvent de la drogue, pour
commettre de telles atrocités– la population civile ne demande qu’à
témoigner de la protection qu’elle attend et qu’elle obtient de son
armée nationale ;
ii. Alors que les milices islamistes mises en place par les «
rebelles » instaurent la Charia, massacrent tout ce qui n’est pas
conforme à leur idée de la « religion », et bastonnent les femmes qui
ne se transforment pas en cercueils ambulants.
Voir la vidéo de la conférence sur la Syrie – organisée par
l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de
l’Homme (IIPJHR) et le Collectif des Syriens en Suisse – qui s’est
tenue le 1er mars 2013 à la Maison des associations à Genève avec comme
invités : l’intellectuel belge Bahar Kimyongür et la journaliste russe
Anastasia Popova.
Intervention de Bahar Kimyongür et Anastasia Popova à la Conférence sur
la Syrie le 1er mars 2013 à Genève.
http://www.youtube.com/watch?v=6O7mqIO8Jmk
https://youtu.be/z2T09NYYXnM
Voir également le film documentaire The Syrian Diary réalisé en 2012
par Anastasia Popova, une jeune et courageuse journaliste de la
télévision Russia24.
Silvia Cattori – 5 MARS 2013
Source:
http://www.silviacattori.net/article4274.html