Le vendredi 17 septembre 2021 à 17:46:05 UTC+2, Tristan Esia a écrit :
Marine Le Pen : "J’avais besoin de 2 000 euros de plus par mois"
Dans ce contexte, il semble étonnant que le RN verse à sa présidente, qui perçoit par ailleurs ses indemnités d’élue, une somme de 60 000 euros par an, qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Le parti affirme qu’il ne s’agit pas d’une rémunération, mais d'une "allocation forfaitaire". "Madame Le Pen a évidemment un nombre de frais importants dans son métier et c’est tout à fait normal que le Rassemblement national y participe", explique le trésorier du RN Wallerand de Saint-Just.
Wallerand de Saint-Just, qui tient les cordons de la bourse et se présente comme le "cost-killer" du RN, assume cette "allocation" annuelle de 60 000 euros versée à la présidente : "C’est ce qui a été décidé et ça correspond exactement à l’activité de Madame Le Pen qui est considérable. Cette dépense me paraît absolument indispensable." Nous avons cherché à questionner Marine Le Pen sur la nature des frais avancés par elle qui justifieraient une telle allocation. Nous n’avons pas obtenu de réponse.
Une organisation politique a la liberté de rémunérer ses dirigeants comme il l’entend. D’ailleurs, sur ce point, la HATVP, qui a examiné la déclaration d’intérêts de Marine Le Pen, n’a pas émis d’objection. "À partir du moment où ces rémunérations sont déclarées, il n’y a pas, pour nous, matière à enquête", nous a-t-on répondu. Est-ce fréquent ? Non. Il est rare que des dirigeants de partis politiques se versent ainsi des indemnités chaque mois.
Est-ce illégal ? Non. Est-ce étonnant ? Cela interroge en effet, au regard de l’état des finances du RN, dont l’endettement frôle les 30 millions d’euros.