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Mot introduit en France vers 1933 par des soldats ayant combattu au Maroc (pour les sens
dér. sous 2, Dauzat, loc. cit.). Bbg. DAUZAT (A.).
CHLEU(H), (CHLEU, CHLEUH)adj.
A. Propre aux populations berbères du Maroc occidental, à leur langue, à leur culture, à
leur territoire. Les ânes chleuhs de l'Atlas (MORAND, Air indien, 1932, p. 114).
Emploi subst. Soldat des troupes territoriales de 1914-1918.
B. Fam., péj. Allemand, allemande. Un avion chleuh. Pou chleu. Pou au dos marqué d'une «
croix de fer ».
Pris subst. Allemand, notamment soldat allemand des troupes d'occupation :
« ... le nazisme je ne suis ni pour ni contre : avec les Chleuhs ça peut réussir, mais ça
ne convient pas au tempérament français... »
SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 274.
Prononc. et Orth. : []. La majorité des dict. écrit chleuh. ROB. Suppl. 1970 traite
séparément chleuh (Berbères) et chleuh ou schleu (qui désigne les Allemands). Noter que
GUÉRIN 1892 écrit, s.v. chleuh : ,,Syn. de chellouh`` qu'il enregistre à côté de shellous
ou chellaha. Étymol. et Hist. 1. 1866 Chellouh ling. et ethnol. (tribu du Maroc) (Lar.
19e); 1891 chleuh (Gde Encyclop.); 2. p. ext. a) 1914-18 chleuh « soldat des troupes
territoriales » (arg. des soldats combattant au Maroc, ESN.); b) 1936 « frontalier parlant
une langue autre que le français : comtois ou alsacien » (Esn., Dauzat ds Fr. mod., t. 16,
p. 139); c) 1939 « personne allemande ou de langue allemande » (à Metz d'apr. Dauzat, loc.
cit.); d) mai 1940 « militaire allemand » (Esn., Dauzat, loc. cit.). Empr. à l'ar. du
Maroc : , plur. , nom d'une tribu du Maroc, , nom de leur lang. (Lang. Monde, p. 162).
Mot introduit en France vers 1933 par des soldats ayant combattu au Maroc (pour les sens
dér. sous 2, Dauzat, loc. cit.). Bbg. DAUZAT (A.). Pognon : fillette; chleuh : surnom des
Allemands. Fr. Mod. 1948, t. 16, p. 138.
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?11;s=635083110;r=1;nat=;sol=0;
"L’utilisation du mot boche (aussi écrit bosh ou boch) pour appeler nos voisins
germaniques remonte à la fin du XIX° siècle. Ce terme est une abréviation du mot d’argot
Alboche désignant à l’époque une personne à fort caractère et à l’esprit un peu obtus
(alboche = une tête de bois). Pour l’époque, ce surnom était tout trouvé pour désigner ces
voisins germaniques plutôt têtus. Ce terme serait d’abord apparu dans l’est de la France
et se serait étendu ensuite à l’ensemble du territoire.
Le mot chleuh (aussi écrit schleu ou chleu) quant à lui tire son origine du nom d’une
tribu marocaine colonisée par les français au début du XX° siècle. Les habitants de cette
tribu se nommaient les chleuhs mais ce nom a rapidement été donné par les troupes
françaises à l’ensemble des colonies ou des opposants dont ils ne comprenaient pas la
langue. Lors de la seconde guerre mondiale, ce surnom a donc été donné aux adversaires
allemands car les troupes françaises ne comprenaient évidemment rien de ce que
baragouinaient ceux d’en face. La consonnance germanique du mot chleuh n’a donc rien à
voir avec ce nom."
http://www.culture-generale.fr/histoire/622-origine-des-mots-boche-et-chleuh
Gabacho
Nous sommes traités par les espagnols dans un sens péjoratif de "gabachos". Ce mot, comme
on pourrait s'en douter est devenu très populaire chez les ibères depuis l'occupation
napoléonienne.
Souvent renforcé dans le langage courant par l'addition d'un vocable le précédent comme
dans l'expression "puto gabacho", 'putain de gabacho'. Bref, si vous ètes l'objet d'une
telle invective c'est qu'il y a de l'eau dans le gaz.
Origine du mot d'après l'édition abrégée du "Dictionnaire étymologique de la langue
castillane" (Diccionario etimológico de la lengua castellana)
Nom péjoratif appliqué aux français depuis 1530. De l'occitan "gavach", 'montagnard
grossier', 'personne provenant d'une région septentrionale et qui parle mal la langue du
pays'.
Le sens propre du vocable est 'jabot d'oiseau' (XIII siècle) et 'goitre', appliqué aux
montagnards des zones septentrionales, à cause de la fréquence de cette maladie parmi eux.
Mot d'origine préromane pas très bien définie.