Le 30/01/2023 à 13:11, Marc SCHAEFER a écrit :
> Donc, l'hydrogène a sa place pour atteindre l'objectif de zéro émissions
> en 2050, mais il ne sera pas la solution la plus générale, malgré les
> espoirs actuellement placés en lui.
Ces parlementaires sont mieux informés qu'en France. L'hydrogène est une
solution d'avenir depuis des décennies et le restera encore longtemps.
Pour savoir pourquoi, ce petit résumé est utile à lire :
https://www.science-climat-energie.be/2020/10/09/lutopie-hydrogene
Extrait :
"Alors, comment se fait-il que l’hydrogène revienne de temps à autre,
tel un serpent de mer, et que les décideurs européens y voient une
priorité, au détriment d’énergies d’avenir comme le gaz naturel et le
nucléaire ?"
Le même auteur a écrit un livre complet sur la question qui pourrait
remettre les idées en place aux prosélytes.
https://www.amazon.fr/Lutopie-hydrog%C3%A8ne-Samuel-Furfari/dp/B08GDKGDHL
Nouvelle édition de juillet 2022, mise à jour et étendue.
L’homme a besoin de rêve pour vivre. Mais si le rêve s’est révélé faux
plusieurs fois, ce n’est plus du rêve, c’est de l’utopie. C’est ce que
nous vivons avec l’hydrogène. Il est présenté comme étant une solution
pour la transition énergétique. Or l’idée de le produire à partir
d’éoliennes remonte à 1923. Il a été l’objet de nombreuses recherches
depuis 1972, avant la première crise pétrolière.Sur base de ce que j’ai
appris en travaillant moi-même sur l’hydrogène, ce livre présente
pourquoi cette molécule est si importante pour la chimie. En particulier
elle est essentielle pour produire des engrais et donc soulager la faim
dans le monde. Elle est tout aussi essentielle pour éviter la pollution
par le soufre dans les carburants. Ainsi, la production mondiale ne
cesse de croitre et devra croitre encore pendant des années du fait de
la croissance de la population mondiale. De plus en plus recherchée pour
un usage noble, elle ne sera pas utilisé pour un usage vil ― sa
combustion. Or la politique propose est de la bruler pour faire rouler
des automobiles.L’électrification décarbonée et plus poussée de
l’économie de l’UE exige que l’on produise plus d’énergies renouvelables
intermittentes, mais celles-ci ne peuvent s’adapter à la demande de
consommation. Elle doit donc pouvoir être stockée. Le rêve des batteries
est encore très loin. Qu’à cela ne tienne, on propose de stocker
l’électricité sous forme d’hydrogène et de transformer cette molécule
chimique en électricité lorsque le besoin s’en fait sentir. Mais toute
cette opération résulte en un rendement inférieur à 30 %. En outre, les
installations éoliennes et solaires ne produisent que pendant
l’équivalent de 11 semaines par an. Les lourds investissements à
consentir pour électrolyser l’eau nécessaire à la production d’hydrogène
ne fonctionneraient que 20 % du temps. C’est industriellement
impossible.Ce dossier, également analysé sous d’autres aspects, ne peut
conduire au même échec que ceux qui ont eu lieu avant cette nouvelle
frénésie. L’hydrogène est indispensable à la vie d’une société moderne.
Il n’est pas du tout nécessaire pour la politique énergétique. Il
restera l’éternelle utopie.